Catégorie : Classique Du 21ème Siècle

Je, François Villon – Tome 03

Bande dessinée publiée en 2016 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2006.

Je crie à toutes gens merci.

couverture bd Je, François Villon - Tome 03

Ce troisième volume de l’adaptation du texte de Jean Teulé par Luigi Critone conclut admirablement cette fresque médiévale, hommage à la mesure de François Villon, poète au destin et au talent incomparables.

François Villon aura tout expérimenté de l’art de la subversion.

Aucune règle ni aucun sentiment, même les plus naturels en apparence, n’auront pu éviter une remise en cause par son esprit fort et rebelle.

Aucune fréquentation enfin ne l’aura rebuté, quand bien même elle serait désastreuse pour sa réputation.

Il fut rejeté, banni, mais reste aujourd’hui encore l’un des plus grands poètes de notre histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Je, François Villon – Tome 03 »

« Je, François Villon – Tome 3« , œuvre de Luigi Critone, se distingue comme une île mystérieuse et envoûtante. Inspiré par le texte de Jean Teulé, Critone nous livre un récit graphique qui est à la fois une plongée dans l’âme tourmentée d’un poète et un miroir de son temps, le XVe siècle français, une époque rude et sans pitié.

Ce dernier opus conclut la trilogie avec une maestria qui équilibre la noirceur des actes de Villon avec une introspection presque théâtrale, où le protagoniste se confronte à ses démons et à sa conscience, en une sorte de huis clos existentialiste. Les critiques ont salué la façon dont Critone manipule le rythme narratif, alternant entre les citations poétiques en ancien français et une linéarité qui facilite la digestion de ces textes anciens.

Le dessin de Critone est encensé pour sa finesse et son élégance, offrant un regard presque cinématographique sur l’époque. L’illustrateur ne se contente pas de dessiner une époque ; il la réanime, lui insuffle un souffle de vie qui permet au lecteur de sentir le froid des cachots et la dureté des pavés. La colorisation de Giorgia Casetti est également remarquée pour sa capacité à magnifier le travail de l’artiste, ajoutant une profondeur émotionnelle palpable à chaque planche.

extrait bd Je, François Villon - Tome 03

La caractérisation de François Villon est une réussite indéniable. Le lecteur suit avec fascination ce personnage historique, de ses débuts de jeune étudiant rebelle à son inéluctable chute, en passant par sa vie de bandit.

Ce troisième tome illustre sa repentance et sa confrontation avec les conséquences de ses actes, une démarche qui le mène à une certaine maturité. Cette évolution psychologique est un véritable tour de force, rendant Villon non seulement plus humain mais aussi profondément attachant, malgré ou à cause de ses nombreux défauts.

« Je, François Villon – Tome 3 » s’érige non seulement comme une bande dessinée historique de premier plan mais aussi comme une étude de caractère captivante. Ce volume est une invitation à redécouvrir Villon, à apprécier la richesse de son œuvre poétique et à méditer sur les ambivalences de la nature humaine.

Charly 9

Bande dessinée publiée en 2013 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publié en 2011.

couverture bd Charly 9

Charles IX fut de tous les rois de France l’un des plus calamiteux. À 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint- Barthélemy qui épouvanta l’Europe entière.

Abasourdi par l’énormité de son crime, il sombra dans la folie.

Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous…

Pourtant, il avait un bon fond.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Charly 9 »

Dans les méandres de l’histoire française, il y a des figures tragiques que seul l’art peut réhabiliter, ou du moins, éclairer sous une lumière plus nuancée. La bande dessinée « Charly 9 » de Richard Guérineau, adaptation du roman éponyme de Jean Teulé, est une tentative réussie de peindre la tragédie d’un roi malgré lui, Charles IX, à travers les prismes colorés de la bande dessinée.

Guérineau, avec une palette où le rouge sang et le noir profond prédominent, nous plonge dans les tumultes d’une époque révolue mais dont les échos résonnent encore. Le traitement graphique, mélangeant habilement lavis traditionnel et retouches numériques, apporte une profondeur et une gravité à ce récit historique.

Chaque page est un contraste frappant entre la légèreté de l’existence et la lourdeur du destin, entre les clins d’œil humoristiques et la réalité macabre d’un règne marqué par le sang.

extrait bd Charly 9

« Charly 9 » ne se contente pas de retracer des événements ; il offre une introspection dans l’âme d’un roi jouet des volontés maternelles, un souverain tourmenté par la culpabilité et rongé par la folie.

La montée en puissance du rouge dans les pages est symptomatique de cette descente inexorable vers la démence. L’humour, parfois noir, parfois décalé, sert de soupape à la tension narrative, rendant l’œuvre d’autant plus poignante.

La BD de Guérineau est un véritable tour de force, qui allie recherche historique minutieuse et créativité artistique. Elle s’adresse non seulement aux passionnés d’histoire, mais aussi à ceux qui cherchent dans l’art une porte vers les complexités de l’âme humaine.

« Charly 9 » est une réflexion sur le pouvoir et la folie, un miroir tendu à notre époque qui, malgré les siècles, ne semble pas avoir fini de répéter les erreurs du passé.

Je, François Villon – Tome 02

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2006.

Bienvenue parmi les ignobles

couverture Bd Je, François Villon - Tome 02

François Villon fait la rencontre de Colin de Cayeux, chef des Coquillards, brigands pervers et sanguinaires.

Pour être initié, Villon doit réaliser trois chefs-d’oeuvre : un vol scandaleux, un crime écoeurant et un présent abominable.

Ainsi, il volera une femme qui enterre son enfant, égorgera une pauvre prostituée et, sur demande de Colin, il offrira sa femme… Bienvenue parmi les ignobles !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Je, François Villon – Tome 02 »

Au fil des pages du second tome de « Je, François Villon« , Luigi Critone plonge le lecteur dans les abysses d’une âme torturée, où la légende noire du poète maudit prend toute son ampleur. Loin de la verve légère et de l’esprit facétieux du premier volume, cette suite déroule le tapis de l’obscurité sous les pas d’un Villon plus sombre, dont la descente aux enfers est aussi irrésistible qu’effrayante.

La force de ce tome réside dans la capacité de Critone à saisir le paradoxe d’un Villon à la fois poète et scélérat. La plume se fait ici pinceau, dessinant les contours d’un homme écartelé entre la grandeur de son art et la bassesse de ses actes.

Les illustrations, bien que magnifiques, portent en elles la noirceur d’un récit qui ne fait pas l’économie de la violence. Les actes de Villon, peints avec une précision qui frôle parfois la caricature, sont un rappel glaçant que derrière la poésie se cache parfois la brutalité la plus crue.

extrait bd Bd Je, François Villon - Tome 02

Critone nous convie à une réflexion sur la nature humaine, où la noblesse de l’art de Villon se heurte à ses choix moralement discutables. Le lecteur se trouve alors dans l’inconfort de la dualité, à la fois captivé par le talent indéniable du poète et repoussé par ses actions répréhensibles. L’auteur questionne subtilement les limites de notre empathie, nous forçant à contempler l’homme dans toute sa complexité.

Cependant, cette noirceur omniprésente peut susciter une certaine lassitude. L’accumulation des scènes d’une violence graphique peut parfois sembler gratuite, éclipsant la subtilité que l’on attend d’une œuvre qui se veut aussi littéraire. Ce choix audacieux de Critone risque de diviser : est-ce un hommage appuyé à la légende de Villon ou une simplification excessive d’une figure historique complexe ?

« Je, François Villon – Tome 02 » est une œuvre qui ne laisse pas indifférent. Critone y fait preuve d’une maîtrise artistique indéniable, mais le lecteur pourrait regretter que l’obscurité du récit prenne le pas sur la lumière de la poésie.

Une chose est certaine : ce Villon-là ne cessera de hanter ceux qui auront osé s’aventurer dans les méandres de son âme tourmentée.

Jusqu’ici tout va bien

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Rue de Sevres.


D’après le roman de Gary D. Schmidt publié en 2017.

1968, dans une petite ville de l’État de New York.

Un père sans repères, une mère sans remède. Deux grands frères, l’un brutal, l’autre avalé par la guerre du Vietnam.

Pas assez d’argent à la maison, des petits boulots pour se maintenir à flot. Trop de bagarres au collège. Une bibliothèque ouverte le samedi pour s’évader.

Une collection d’oiseaux éparpillée à tous les vents. Des talents inexploités. Et une envie furieuse d’en découdre avec la vie.

Dans ce contexte sinistre mais pas dénué d’espoir, Doug s’efforce de ne plus être ce que tout le monde semble penser qu’il est, un « voyou maigrichon ».

Grâce à Lil, alliée inattendue, il va trouver la force d’affronter le passage de l’adolescence et l’envie de rêver à des horizons plus radieux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jusqu’ici tout va bien »

Jusqu’ici tout va bien‘ de Nicolas Pitz est une adaptation graphique remarquable du roman éponyme de Gary D. Schmidt. L’histoire, située en 1968 dans une petite ville de l’État de New York, suit le parcours de Doug, un adolescent en quête d’identité dans un environnement familial et social chaotique.

Le récit, sombre mais empreint d’espoir, est porté par un dessin fin et expressif, majoritairement en noir et blanc, où la couleur, utilisée avec parcimonie, devient un véritable outil narratif. Pitz réussit à transmettre avec justesse les émotions et les tourments de Doug, personnage central attachant et résilient.

L’adaptation est fidèle au roman original, tout en offrant une nouvelle perspective grâce au médium de la bande dessinée. Pitz parvient à retranscrire la subtilité des rapports familiaux et humains, évitant ainsi le pathos. L’œuvre rend également hommage à Jean-Jacques Audubon, illustrateur naturaliste méconnu, dont les dessins d’oiseaux sont une révélation pour Doug.

Les thématiques abordées sont nombreuses et universelles : la résilience, l’amitié, la découverte de l’art et de la littérature, le tout dans le contexte de la guerre du Vietnam. Le lecteur ne peut que s’attacher à Doug, jeune homme en pleine construction, qui évolue tout au long de l’histoire.

‘Jusqu’ici tout va bien’ est une lecture forte et émouvante, une adaptation graphique réussie d’un roman inoubliable. Les touches de couleur, utilisées avec subtilité, renforcent la puissance du récit. Une magnifique découverte, à la fois coup de cœur et coup de poing, qui ne laissera personne indifférent.

Je, François Villon – Tome 01

Bande dessinée publiée en 2011 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2006.

Mais où sont les neiges d’antan ?

couverture bd Bd Je, François Villon - Tome 01

Son père pendu, sa mère enterrée vivante, François Villon connaît les pires atrocités de la vie dès son plus jeune âge. Recueilli par le chanoine de Saint-Benoît, il est envoyé dans le meilleur collège de Paris.

Mais à ses études, il préfère la poésie, l’hypocras et la fornication.

Poète et ribaud à la fois, il commet tous les actes possibles, des plus sublimes aux plus abominables.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Je, François Villon – Tome 01 »

« Je, François Villon – Tome 01 » de Luigi Critone se distingue par son ambition de donner chair à l’une des figures les plus énigmatiques du Moyen Âge français. Villon, poète et voyou, est peint avec les teintes sombres de l’irrévérence et de la débauche, mais aussi avec les nuances plus claires de la poésie et de la jeunesse écorchée.

Critone, s’emparant du texte de Jean Teulé, offre une représentation graphique qui souligne le contraste entre la lumière de l’intelligence vive de Villon et l’ombre de sa destinée tragique. Les couleurs, souvent obscures, sont comme des métaphores visuelles du destin et des tourments internes du poète. Le choix de ces teintes n’est pas anodin : il suggère le crépuscule d’une époque autant que celui d’un homme.

Le récit, lui, ne craint pas d’arpenter les sentiers de la violence et de la brutalité, reflet d’une époque où la vie était aussi tranchante qu’une lame. Si certains lecteurs peuvent être rebutés par cette approche sans fard, d’autres y voient une sincérité narrative nécessaire à l’immersion dans le Paris du XVe siècle.

extrait Bd Je, François Villon - Tome 01

Le personnage de Villon est aussi controversé que fascinant. D’aucuns le trouvent repoussant dans ses excès et ses vices, et pourtant, c’est peut-être là que réside la force de cette œuvre : elle ne cherche pas à enjoliver ni à condamner, mais à présenter un homme dans toute sa complexité.

Sur le plan artistique, les critiques sont unanimes à saluer la qualité du dessin de Critone. Son trait précis et son sens du détail donnent vie à un Moyen Âge qui respire et qui bouge, loin des représentations figées que l’on pourrait redouter. Les scènes de vie parisienne sont un régal pour les yeux et invitent le lecteur à une plongée immersive.

« Je, François Villon » est une œuvre qui interpelle, qui dérange parfois, mais qui, surtout, ne laisse pas indifférent. C’est un premier tome qui pose les bases d’une série prometteuse, à même de captiver autant le passionné d’histoire que l’amateur de récits humanistes profonds et dérangeants.

Couleurs de l’incendie

Bande dessinée « Couleurs de l’incendie » publiée en 2019 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié en 2018.

couverture bd Couleurs de l'incendie

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt.

Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement.

Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.

Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie.

Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui vont ravager l’Europe.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Couleurs de l’incendie »

Dans le sombre théâtre de l’entre-deux-guerres, « Couleurs de l’incendie » de Christian De Metter déploie ses planches telles des actes d’une tragédie moderne, où la vengeance se dessine en traits épais et couleurs crépusculaires. Comme arrachés aux pages d’un roman de Pierre Lemaitre, ces dessins sont des fenêtres sur l’âme tourmentée de Madeleine Péricourt, héroïne prise dans les flammes de la trahison et de la perte.

Le style graphique de De Metter est une ode à la précision, un équilibre délicat entre l’expressivité brute et le détail minutieux, comme pour rappeler que dans le grand chaos de l’Histoire, l’individu résiste par la force de son visage, par le poids de son silence. Si par moments, le dynamisme semble céder sous le poids de l’atmosphère oppressante, c’est pour mieux capturer la stagnation d’une époque où l’horizon est bouché par les fumées de l’incendie économique et social.

extrait bd Couleurs de l'incendie

Il y a une maîtrise remarquable dans l’adaptation des teintes qui, loin de n’être qu’une palette de gris, jouent sur les contrastes pour révéler la lumière dans l’obscurité, l’espoir dans le désespoir. Chaque planche est un coup de pinceau sur la toile de la vengeance, orchestrant la montée en puissance d’une femme qui, dans le silence de sa lutte, devient le cri de son époque.

De Metter, en portraitiste du 9e art, offre près de 170 pages d’une histoire qui, tout en rendant hommage à son prédécesseur « Au revoir là-haut », s’en émancipe pour trouver sa propre voix, sa propre couleur, dans les cendres de l’incendie. C’est ainsi que « Couleurs de l’incendie » s’affirme comme une œuvre majeure, un miroir des abysses de l’âme humaine, et une réflexion sur la capacité de l’art à capturer la complexité d’un monde en feu.

Miroir de nos peines

Album « Miroir de nos peines » publié en 2023 aux éditions Rue de Sèvres.


Résumé éditeur

Adaptation du roman de Pierre Lemaitre publié en 2020.

couverture Miroir de nos peines

Avril 1940. Louise, en état de choc suite au suicide d’un homme âgé sous ses yeux, se retrouve à courir nue dans Paris.

Tentant de comprendre ce fait divers dans lequel elle est impliquée, elle se laissera entrainer dans le passé de sa propre mère et se découvrira un demi-frère caché.

Sa route croisera au hasard les destins de Raoul, soldat déserteur emmené en prison, Fernand, un garde pénitencier et Désiré, mystérieux personnage aux nombreuses facettes.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Miroir de nos peines »

À travers les pages de « Miroir de nos peines« , Christian De Metter orchestre un ballet visuel où les clairs-obscurs ne sont pas que des jeux de lumière, mais des métaphores d’une France à l’agonie, tiraillée entre l’opacité de son avenir et les lueurs d’espoir qui s’étiolent.

Cette bande dessinée ne se contente pas de raconter une histoire, elle nous plonge dans l’atmosphère lourde et incertaine de la débâcle de 1940 avec une précision documentaire qui confère une véritable épaisseur historique à l’intrigue.

Le dessinateur, devenu pour l’occasion historien et conteur, excelle dans l’art de la sélection narrative. Aucun détail n’est superflu, chaque planche contribue à l’architecture d’un récit qui, bien que condensé, ne sacrifie rien de l’esprit du texte original de Lemaitre.

De Metter se fait l’écho graphique de la prose de l’auteur, transposant avec brio la densité émotionnelle et la complexité des personnages dans un langage où le trait est parole.

extrait Miroir de nos peines

De Metter ne nous offre pas simplement une adaptation, mais une réinterprétation visuelle puissante qui, tout en respectant la matérialité de l’œuvre littéraire, s’approprie ses thématiques pour les réinventer dans un médium où l’image n’est pas qu’un support, mais un langage à part entière.

Ce que le jour doit à la nuit

Album « Ce que le jour doit à la nuit » publié en 2023 aux éditions Philéas.


Résumé éditeur

Adaptation du roman de Yasmina Khadra publié en 2008.

couverture bd Ce que le jour doit à la nuit

Avec ses beaux yeux bleus et son physique avantageux, Younes, petit Algérien de dix ans, intègre une communauté de roumis, ces Français vivant en Algérie à la veille de l’insurrection.

Younes, un petit Algérien de dix ans, vit avec ses parents et sa sœur. Après l’incendie criminel de leur récolte, ils sont ruinés et doivent quitter leurs terres pour trouver du travail en ville à Oran.

Son père, ne pouvant subvenir à ses besoins, décide de confier son fils à son frère, pharmacien, marié à une Française.

Younes devient Jonas et intègre une communauté de roumis c’est-à-dire des Français vivant en Algérie, les futurs  » pieds-noirs « .

Avec ses beaux yeux bleus et son physique avantageux, Younes est vite accepté par sa nouvelle communauté aisée.

Au fil des années, il va découvrir son pays et apprendre à l’aimer, l’amitié entre quatre amis, de jeunes colons, et l’amour nommé Émilie. Mais il va aussi découvrir la misère des siens, la guerre et l’injustice.

À travers le destin de Younès, Yasmina Khadra retrace l’histoire de l’insurrection algérienne et les raisons du déracinement des français d’Algérie.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ce que le jour doit à la nuit »

« Ce que le jour doit à la nuit« , œuvre de Stella Lory d’après le roman poignant de Yasmina Khadra, émerge comme une perle rare qui capture avec délicatesse les nuances d’un récit algérien complexe et profond. Le passage de la prose au panneau illustré est souvent semé d’embûches, mais Lory, avec la collaboration artistique de Marion Duclos, navigue habilement entre fidélité et innovation.

Leur version dessinée de l’histoire de Younès/Jonas est un voyage émotionnel qui transcende les pages, où chaque trait de pinceau et chaque palette de couleurs semblent imprégnés d’une sensibilité particulière à l’âme algérienne, capturant l’essence de l’identité et du conflit. Duclos, avec ses planches aux teintes à la fois lumineuses et terreuses, offre un écho visuel à la prose lyrique de Khadra, bien que son trait parfois flottant puisse laisser les puristes du détail historique sur leur faim.

La contrainte de condensation, souvent malédiction des adaptations, est ici maniée avec une grâce qui frôle l’alchimie. En moins de 150 pages, Lory et Duclos parviennent à distiller la quintessence de l’œuvre originale, même si le spectre de l’amitié, pivot central du roman, semble par moments se dissiper comme une ombre dans la chaleur d’Oran.

« Ce que le jour doit à la nuit » en format bande dessinée s’offre comme un récit intime et universel, un pont entre les cultures, et un hommage à la résilience humaine face aux tiraillements de l’histoire.

Lory et Duclos rendent un vibrant hommage au chef-d’œuvre de Khadra. Leur interprétation graphique est une invitation à redécouvrir l’histoire à travers un prisme différent, offrant une expérience à la fois familière et rafraîchissante, un rappel que l’art, sous toutes ses formes, reste un vecteur puissant de mémoire et d’émotion.

Un avion sans Elle

Album publié en 2021 aux éditions Glénat


Résumé éditeur

Le best-seller de Michel Bussi en bande dessinée ! (publié sous forme de roman en 2012)

couverture bd Un avion sans Elle

Crédule Grand-Duc veut mourir. L’enquête de sa vie a échoué…

Depuis dix-huit ans, il cherche l’identité de Lylie, la miraculée du mont Terrible, une petite fille rescapée du crash du vol Istanbul-Paris survenu le 23 décembre 1980.

Car deux bébés étaient à bord ! Les Carville et les Vitral, deux familles que tout oppose — les Carville, issus de la haute bourgeoisie industrielle française, et les Vitral, vendeurs de frites sur la côte normande — se disputent celle que la presse ne tarde pas à surnommer « Libellule ».

La justice finit par confier l’éducation de Lylie aux modestes Vitral.

Engagé par les Carville, le détective s’est lancé dans un périple de dix-huit ans d’interrogations, d’hypothèses, de coups tordus et d’échecs… Et puis… alors qu’il va presser la détente, Crédule observe une dernière fois la une du journal de l’époque… Soudain, tout est clair…

Drame familial, polar parfaitement huilé et quête d’identité, l’adaptation au cordeau du roman de Michel Bussi orchestrée par Fred Duval se voit sublimée par la patte graphique et la narration de Nicolaï Pinheiro.

Véritable page-turner, ce récit dense aux personnages complexes et attachants promène le lecteur dans les mystères de l’enquête autant que dans les décors des quartiers parisiens, les chemins de grande randonnée du Jura ou du front de mer dieppois.

À la manière d’un subtil tour de magie, Un avion sans elle dévoile progressivement ses secrets pour mieux cacher le tour qu’il est en train de nous jouer.

La bd « Un avion sans Elle » disponible ici


Un avion sans Elle

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un avion sans Elle »

« Un avion sans elle, » adaptation en bande dessinée du best-seller de Michel Bussi, nous offre un polar haletant mêlé à une quête d’identité captivante. L’histoire s’articule autour de l’unique survivant d’un crash aérien en 1980, deux familles revendiquant sa filiation. Le récit s’étend sur 18 ans, oscillant entre présent et passé, avec des rebondissements ingénieux qui maintiennent le suspense.

L’adaptation par Fred Duval se révèle être un travail remarquable. Il parvient à équilibrer la double temporalité de l’histoire, tout en élaguant les éléments superflus du roman pour gagner en efficacité. Les couleurs de l’artiste brésilien Nicolaï Pinheiro créent une atmosphère évocatrice, avec des détails authentiques qui ancrent le récit dans son contexte socio-culturel.

extrait bd Un avion sans Elle

Si le dessin peut sembler un peu anguleux, il compense par l’expressivité des personnages. Le traitement des lieux et des époques est minutieux, et les références cinématographiques ajoutent une dimension supplémentaire à l’histoire.

« Un avion sans elle » en bande dessinée est une adaptation réussie qui sait sublimer l’essence du roman de Michel Bussi. L’intrigue est bien menée, les personnages gagnent en épaisseur, et le lecteur est entraîné dans un tourbillon de mystères. Un excellent album, à la fois percutant et divertissant.

À découvrir sans hésitation.

Gravé dans le sable

Album publié en 2020 aux éditions Philéas


Résumé éditeur

D’après le roman de Michel Bussi sorti en 2014.

couverture bd Gravé dans le sable

Quel est le prix d’une vie ?

Pour Lucky, joueur ayant la chance du diable, la mort est un jeu comme un autre. Alors, en juin 1944, à la veille du débarquement en Normandie, il n’hésite pas à miser sa vie pour une hypothétique fortune.

Lucky va perdre la vie, persuadé que sa sublime fiancée Alice Queen empochera la mise…

Mais ce n’est que 20 ans après la mort de son amour qu’Alice va découvrir des bribes de vérité… Et encore, comment le prouver ?

De la Normandie aux États-Unis, Alice se lance en quête du rétablissement de la mémoire de son homme… au risque de réveiller les démons du passé. Autour d’elle, chacun croit détenir la vérité et semble résolu à tuer pour la protéger.

Gravé dans le sable, paru en 2014, est la réédition du premier roman écrit par Michel Bussi, Omaha Crimes.

La bd « Gravé dans le sable » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gravé dans le sable »

« Gravé dans le sable, » une bande dessinée captivante qui plonge les lecteurs au cœur d’une intrigue palpitante.

L’histoire se déroule en 1944, à la veille du débarquement en Normandie, où Lucky, un joueur intrépide, mise sa vie pour une somme colossale. Lorsqu’il perd la vie, il pense que sa fiancée Alice Queen elle touchera l’argent promis. Cependant, vingt ans plus tard, elle découvre le contrat et décide de partir en quête de la vérité, au risque de réveiller les démons du passé.

L’adaptation de Michel Bussi, « Gravé dans le sable, » offre une immersion réussie dans cette histoire riche en rebondissements. Les dessins de Cédric Fernandez et le jeu de couleurs bleu/orangé apportent une esthétique agréable à la bande dessinée. L’intrigue des années 60 nous emmène de la Normandie aux États-Unis, suivant Alice dans sa quête de justice et de mémoire pour son défunt mari.

extrait bd Gravé dans le sable

Toutefois, l’adaptation ne parvient pas à retranscrire l’humour subtil du roman. Malgré cela, la bande dessinée parvient à maintenir l’attention du lecteur grâce à son rythme soutenu et aux nombreuses révélations.

Un mélange d’enquête, de mystère, et de suspense, « Gravé dans le sable » offre une expérience de lecture divertissante qui incite à découvrir davantage l’univers de Michel Bussi.