Catégorie : Classique Du 21ème Siècle

Le Livre sans nom

Album publié en 2025 aux éditions Sonatine.


Résumé éditeur

D’après le roman de Anonyme publié le 8 juillet 2006.

couverture bd Le Livre sans nom

La saga romanesque la plus barrée de tous les temps, enfin en BD !

Santa Mondega, une ville oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets.
Un mystérieux tueur en série, qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom.
Un type sanguinaire, surnommé le Bourbon Kid, qui a commis cinq ans plus tôt un massacre dont les murs tremblent encore.
Une seule rescapée, qui vient de se réveiller, amnésique.
Mais aussi deux flics très spéciaux, un tueur à gages sosie d’Elvis Presley, des barons du crime, des moines férus d’arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un carnage dans un monastère isolé.
Posez vos valises à Santa Mondega, vous n’êtes pas près de repartir !

À tous ceux qui suivent fidèlement la saga du Bourbon Kid depuis Le Livre sans nom : vous rêviez d’une adaptation graphique de la saga la plus plus tarée de la littérature ? Nous aussi ! Et on est plus qu’heureux de vous annoncer que ce jour est enfin arrivé.
À tous ceux qui ne comprennent absolument pas de quoi on parle : ouvrez cette BD. Laissez-vous happer par son récit rock’n’roll, sa galerie de personnages tous plus jubilatoires les uns que les autres, et son univers visuel absolument génial.
Faites-nous confiance : c’est un voyage dont on ne revient pas indemne.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Livre sans nom »

La BD sortira en aout 2025.

How I live Now – Maintenant, c’est ma vie

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Meg Rosoff  publié le 4 aout 2004.

couverture bd How I live Now

Hors du temps, loin du monde.

Elisabeth préfère qu’on l’appelle Daisy. Au prétexte de la guerre qui s’annonce, cette new-yorkaise de 15 ans en conflit avec son père et sa nouvelle compagne est envoyée au fin fond de la campagne anglaise, chez une tante et des cousins qu’elle ne connait pas. Edmond, Piper, Tante Penn, Isaac et Osbert l’accueillent avec une gentillesse désarmante et ce nouveau cadre familial déstabilise Daisy avant de la charmer, lui faisant presque oublier la mort de sa mère…
Et, surtout, il y a l’amour naissant entre elle et Edmond. Cette bulle presque rêvée prend fin brutalement à l’apparition d’une guerre que l’on ne voit pas, mais dont l’écho transforme leur vie en chaos. Daisy n’aura alors de cesse de retrouver sa nouvelle famille, et son Edmond.

Récit transpirant la tendresse et l’affection portée à cette période qu’est l’adolescence, How I live Now est une aventure sensible et humaine. Adaptation du livre éponyme de Meg Rosoff déjà transposé au cinéma, elle évoque en bande dessinée le travail de Charles Forsman (The End of the F***ing World ou I am not okay with this) et s’habille d’une douce mélancolie qui provoque autant l’apaisement que le désarroi.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « How I live Now »

Adaptation sensible du roman de Meg Rosoff, « How I Live Now » nous plonge dans l’univers de Daisy, une adolescente new-yorkaise de 15 ans envoyée en Angleterre chez une tante et des cousins qu’elle ne connaît pas, alors qu’une guerre mondiale menace.

Lylian signe un scénario d’une remarquable justesse psychologique, capturant le passage brutal de l’adolescence à l’âge adulte dans un contexte apocalyptique. Le récit oscille habilement entre la douceur des premiers émois amoureux de Daisy pour son cousin Edmond et l’horreur d’un monde qui s’effondre autour d’eux. Cette tension narrative confère à l’œuvre une profondeur rare.

extrait bd How I live Now

Le trait délicat de Christine Circosta s’avère parfaitement adapté à cette histoire sensible. Sa palette chromatique évolue subtilement, passant des teintes lumineuses et chaleureuses du cocon familial aux tons plus sombres quand la réalité de la guerre s’impose. Chaque planche respire cette « douce mélancolie » qui caractérise l’ensemble de l’album.

Cette bande dessinée touchante séduira les lecteurs en quête d’émotions authentiques, notamment les adolescents et jeunes adultes sensibles aux récits initiatiques. Une réussite qui parvient à parler de guerre et d’amour avec la même intensité.

Un travail comme un autre

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions Sarbacane.


D’après le roman de Virginia Reeves  publié le 24 aout 2016.

couverture bd Un travail comme un autre

Le retour d’Alex W. Inker pour un roman graphique époustouflant dans l’Amérique de Steinbeck !

Alabama, 1920, Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité.
Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale.
Année après année, la terre les trahit.
Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie…
La cellule d’un pénitencier, la décomposition d’un mariage, la terre impitoyable…
Une fable humaniste en résonance avec les questions économiques et sociaux actuels.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un travail comme un autre »

Adaptant le roman de Virginia Reeves, Alex W. Inker transpose l’action dans l’Alabama des années 1930 pour amplifier la portée dramatique de cette fable humaniste. L’auteur dépeint la chute tragique de Roscoe T. Martin, électricien contraint de devenir fermier, dont l’ingénieux détournement d’une ligne électrique se transforme en cauchemar judiciaire.

Alex W. Inker maîtrise parfaitement l’art de l’ellipse narrative, structurant son récit autour de dialogues minimalistes mais d’une authenticité saisissante. Le personnage de Roscoe, loin du héros traditionnel, révèle toute sa complexité humaine face aux épreuves : un anti-héros attachant broyé par un système impitoyable.

extrait bd Un travail comme un autre

L’auteur abandonne le sépia convenu des années 1930 pour une palette quasi orange fluo et bleu, inspirée des illustrés européens d’époque comme « Zig & Puce ». Cette bichromie surprenante, renforcée par un style semi-réaliste aux accents burlesques, crée une esthétique rétro singulière qui évoque subtilement l’uniforme carcéral américain.

Les cadrages variés et l’utilisation magistrale de pages muettes confèrent une dimension quasi cinématographique au récit. Cette adaptation constitue un roman graphique abouti, critique sociale percutante autant que BD visuellement remarquable.

Les Années Douces

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Casterman.


D’après le roman de Hiromi Kawakami  publié le 1 juin 2001.

couverture bd Les Années Douces

 » Siroter du saké, l’un à côté de l’autre, dans notre habituel troquet… C’est plutôt cela, notre style de rencontre.  »

Tsukiko est une jeune célibataire attachée à son indépendance. Un soir, dans un petit restaurant où elle a ses habitudes, elle retrouve celui qui fut autrefois son professeur de lycée. Tacitement, les rencontres fortuites deviennent des rendez-vous réguliers avec celui qu’elle continue d’appeler respectueusement « Maître ».
Au fil des repas et des confidence, la tendre complicité qui s’établit laisse peu à peu la place à une véritable affection…

Avec cette adaptation de la romancière Hiromi Kawakami, Jirô Taniguchi place pour la première fois la rencontre amoureuse au coeur de son oeuvre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Années Douces »

Jirô Taniguchi adapte avec délicatesse le roman de Hiromi Kawakami, lauréat du prix Tanizaki en 2001, offrant un récit graphique empreint de poésie.
 Les Années Douces s’inspire du roman éponyme de Hiromi Kawakami,, connue pour son exploration sensible de l’amour et de la métamorphose intérieure. Jirô Taniguchi, fortement influencé par la ligne claire européenne et le réalisme contemplatif de Moebius, transpose cet univers intimiste dans un style visuel épuré, fidèle à l’atmosphère littéraire originale.

Au centre du récit, Tsukiko, trentenaire célibataire, retrouve par hasard son ancien professeur de japonais. Leur relation, loin des conventions romantiques, se construit sur des échanges subtils et des moments partagés autour de la gastronomie. Chaque chapitre, tel que « La cueillette des champignons » ou « Les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne », fonctionne comme un haïku narratif, soulignant la fugacité et la beauté des instants simples.

extrait bd Les Années Douces

Le noir et blanc de Jirô Taniguch, dénué d’effets superflus, privilégie l’ombre et la lumière pour révéler les émotions. Son trait réaliste et l’usage soigné des espaces blancs créent une atmosphère feutrée où chaque planche devient un tableau introspectif. Les scènes de repas illustrent parfaitement son habileté à rendre perceptible l’intimité, transformant chaque goutte de sauce ou flèche de saké en symbole de partage.

Les Années Douces s’impose comme un roman graphique haïku, à la fois fidèle à Hiromi Kawakami et enrichi par la maîtrise visuelle de Jirô Taniguch. Une œuvre captivante.

Libres d’obéir

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Casterman.


D’après l’essai Libres d’obéir – Le management, du nazisme à aujourd’hui de Johann Chapoutot  publié le 9 janvier 2020.

couverture bd Libres d'obéir

Libres d’obéir ou comment le management moderne trouve certaines de ses racines dans l’organisation nazie.
Les auteurs racontent comment Reinhard Höhn, ancien juriste du IIIᵉ Reich, a influencé la pensée managériale en prônant l’autonomie sous contrôle, de l’après-guerre jusqu’à nos jours.
Dans cette adaptation, a été ajouté le récit de deux femmes cadres, soumises à la pression managériale, mettant en scène les conséquences concrètes de cette idéologie dans le monde professionnel actuel.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Libres d’obéir »

La BD sortira en aout 2025.

extrait bd Libres d'obéir

Derrière la Haine

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Philéas.


D’après le roman Mothers’ Instinct de Barbara Abel  publié le 12 avril 2012.

couverture bd Derriere la Haine

Voisins du même âge, Tiphaine, Sylvain, Lætitia et David partagent les mêmes passions et la même conception de la vie.
Les deux couples sont devenus inséparables et, malgré la mince cloison qui les sépare, on peut dire qu’ils vivent joyeusement les uns avec les autres.
Une amitié fusionnelle tout naturellement renforcée quand deux petits garçons viennent au monde pour enchanter les maisons.
Maxime et Milo naissent la même année, grandissent ensemble, comme deux jumeaux qui le soir venu rentreraient dormir chez leurs parents respectifs.
Mais ce tableau idyllique éclate violemment le jour où Lætitia est témoin d’un tragique accident qui coûtera la vie au petit Maxime, le garçon de ses voisins.
Hantée par la culpabilité de n’avoir pas pu aider l’enfant et par la douleur d’avoir perdu un être qu’elle aimait comme un fils, Lætitia commence à s’inventer des histoires, aveuglée par la douleur.
Tiphaine lui en veut, elle va se venger, elle projette de tuer Milo qui lui rappelle chaque jour l’enfant qu’elle a perdu. Lætitia a tellement peur de perdre son enfant, de vivre ce qu’à vécu Tiphaine
La paranoïa l’isole du reste du monde et elle ne comprend pas que c’est peut-être elle qui est en train de tuer son fils, à petit feu…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Derriere la Haine »

Derrière la Haine, l’adaptation en bande dessinée du roman de Barbara Abel par Séverine Lambour au scénario et Rachid N’Haoua au dessin, est une BD marquante dans le paysage du thriller psychologique français. Publié chez Philéas en juin 2025, cet album de 96 pages transcende brillamment le medium littéraire pour offrir une expérience visuelle d’une intensité remarquable.

Séverine Lambour, scénariste reconnue pour son travail sur des thrillers psychologiques comme La Rebouteuse et On me l’a enlevée, démontre ici sa maîtrise de l’adaptation littéraire. Elle parvient à distiller l’essence du roman de Barbara Abel – auteure belge réputée pour ses explorations des zones sombres de la nature humaine – en conservant toute la tension psychologique de l’œuvre originale. Le récit suit deux couples voisins, Tiphaine et Sylvain d’un côté, Lætitia et David de l’autre, unis par une amitié fusionnelle qui vole en éclats après un tragique accident coûtant la vie au petit Maxime.

extrait bd Derriere la Haine

Le dessinateur Rachid N’Haoua, vétéran de l’industrie ayant œuvré pour Disney et Warner, déploie un style réaliste d’une précision saisissante. Son trait minutieux capture avec brio les micro-expressions révélatrices de la déliquescence psychologique des personnages. La colorisation de Nephiko amplifie cette virtuosité par des dégradés chromatiques – rouge, vert, bleu – qui modulent l’intensité émotionnelle de chaque case, créant une véritable symphonie visuelle.

L’album excelle dans la construction du scénario, alternant habilement entre passé et présent pour dévoiler progressivement les mécanismes de la culpabilité, de la paranoïa et de la haine. Cette adaptation révèle toute la complexité du roman original : un thriller domestique où l’ordinaire bascule dans l’horreur, explorant les ressorts les plus sombres des relations humaines. Le deuil d’un enfant y devient le catalyseur d’une spirale destructrice qui interroge les limites de l’amitié et les ravages des non-dits.

Cette bande dessinée s’impose comme une adaptation remarquable qui honore l’univers de Barbara Abel tout en exploitant pleinement les spécificités offerte par la bande dessinée, offrant aux lecteurs une expérience immersive.

Drôles de rêvolutions

Album publié en 2023 aux éditions Alifbata.


Résumé éditeur

D’après le roman Drôle de Printemps de Youssouf Amine Elalamy publié le 21 mars 2015.

couverture bd Drôles de rêvolutions

Dans un style plein d’humour et de dérision, Drôles de rêvolutions met en scène les soulèvements populaires qui ont bouleversé le monde arabe à travers des personnages loufoques, un brin schizos, empêtrés dans leurs angoisses, leurs fantasmes et leurs frustrations.

De la manifestante enragée à l’impitoyable dictateur, en passant par le flic repenti, le vendeur de chawarma ou le jeune accro aux jeux vidéo reconverti au jihad, ce livre raconte, de manière singulière et originale, ce que l’on a communément qualifié de « Printemps arabe ».

Au fil de ces pages au rythme serré, où les gags s’enchaînent en cascade et les personnages défilent d’une case à l’autre tel un jeu de domino, se dessine une véritable frise de la vie quotidienne des femmes et des hommes qui vivent dans des sociétés dominées par la violence et la frustration, dans un climat d’asphyxie politique et morale, et qui rêvent de changement.
Car, qu’elle soit politique, spirituelle, personnelle, intime ou sexuelle, à chacun sa rêvolution.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Drôles de rêvolutions »

Adapté du roman Drôle de printemps de Youssouf Amine ElalamyDrôles de rêvolutions constitue une approche singulière des soulèvements arabes des années 2010. Cette collaboration entre l’écrivain marocain et le dessinateur franco-marocain Yassine Hejjamy propose une radiographie humoristique et désabusée des révolutions qui ont bouleversé le monde arabe.

L’album excelle dans sa capacité à dépeindre la complexité humaine derrière les mouvements collectifs. À travers dix-huit personnages archétypaux – de la manifestante enragée au dictateur stalinien, en passant par le vendeur de chawarma et le gamer radicalisé – les auteurs explorent les motivations intimes qui poussent à la révolte. Cette approche révèle que les révolutions naissent autant de frustrations personnelles que d’idéaux politiques.

Yassine Hejjamy déploie un trait incisif qui soutient parfaitement le propos satirique de Youssouf Amine Elalamy,. Son style graphique, maîtrisé lors de sa formation à l’École Saint-Luc de Liège, traduit avec justesse l’effet domino révolutionnaire où chaque case influence la suivante. Cette construction visuelle en cascade reflète brillamment la contagion sociale des soulèvements.

Drôles de rêvolutions s’impose comme une BD mature qui interroge la nature profonde des révolutions contemporaines. Bande dessinée intéressante et distrayante.

L’été des charognes

Album publié en 2023 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Simon Johannin publié pour la première fois le 5 janvier 2017.

couverture bd L'été des charognes

Ici, c’est le « village de nulle part ». Là où l’on vit retiré et un peu hors la loi. Là où les enfants slaloment entre les pères ivres et les chiens errants, où l’été on apprend à dépecer les agneaux…
Où trop souvent la misère vous mord les lèvres et la puanteur vous empoigne la gorge. Là où l’amitié reste la grande affaire.
Un jour pourtant, il faut partir, affronter le monde pour tenter d’échapper à cette enfance pleine de terre et de sang qui vous colle à la peau.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’été des charognes »

L’été des charognes, premier roman graphique de Sylvain Bordesoules, adapte avec une intensité rare le texte coup-de-poing de Simon Johannin, chroniqueur d’une France rurale âpre et oubliée. Plongeant le lecteur dans un hameau perdu de l’Hérault, l’album donne voix à une jeunesse livrée à elle-même, ballottée entre violence ordinaire, amitiés rugueuses et un quotidien saturé d’ennui, de misère et de rêves d’ailleurs.

La narration, à la première personne, épouse le regard d’un adolescent dont l’innocence se heurte à la brutalité du monde adulte. Sylvain Bordesoules parvient à restituer la profondeur psychologique des personnages, fracassés mais debout, toujours sur le fil entre résignation et désir d’émancipation. La chronique sociale se double d’une quête identitaire, où chaque désillusion façonne une humanité cabossée, jamais caricaturale.

extrait bd L'été des charognes

Graphiquement, l’album impressionne par un réalisme pictural saisissant, réalisé aux marqueurs à alcool et à l’aquarelle. Les plans serrés, les couleurs directes et les textures presque organiques traduisent la suffocation, la rudesse et la poésie paradoxale de cette campagne. Les visages, les mains, les objets du quotidien deviennent des vecteurs d’émotion brute, tandis que les paysages oscillent entre documentaire et abstraction, renforçant la tension du récit.

L’été des charognes s’impose ainsi comme une œuvre forte, bouleversante et nécessaire, à recommander à tous ceux qui s’intéressent à la bande dessinée sociale, à la littérature du réel et aux portraits sans fard de la jeunesse périphérique. Une révélation graphique et narrative, à la hauteur de son modèle littéraire.

Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 5

Album publié en 2025 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois le 2 septembre 2004.

couverture bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 5

L’hiver est tombé sur les Trois Pays -le temps des frimas et des choix décisifs. Kaede, en proie à des drames intimes, lutte pour s’imposer comme seigneuresse incontestée, tandis que Takeo maudit sa vie d’espion et de tueur au sein de la Tribu.
Chantage, amour, détresse, violence extrême… Le courage demeure leur seul recours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 5 »

Adaptant avec brio la saga de Lian Hearn, Benjamin Bachelier et Stéphane Melchior livrent avec ce cinquième tome une bande dessinée d’une rare intensité, plongeant le lecteur dans un Japon féodal fictif, inspiré de l’époque Sengoku, où guerres de clans, intrigues politiques et destinées contrariées s’entrelacent.

Les Neiges de l’exil s’ouvre sur un hiver glacial dans les Trois Pays, métaphore d’un temps suspendu où chaque personnage doit affronter ses propres démons. Kaede, figure féminine puissante et complexe, lutte pour s’imposer face à un monde dominé par les hommes, tandis que Takeo, héritier déchiré, s’enfonce dans la solitude et la violence imposée par la Tribu. Le scénario alterne habilement entre leurs trajectoires, révélant la profondeur psychologique de leurs dilemmes : honneur, amour, pouvoir et sacrifice s’entremêlent, portés par une écriture subtile qui évite le manichéisme.

extrait bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 5

Graphiquement, Benjamin Bachelier excelle à traduire l’atmosphère feutrée et onirique du récit. Son trait délicat capte la tension des corps et la gravité des regards, tandis que la palette de couleurs, tantôt sourde, tantôt éclatante, souligne l’intensité des émotions. 
L’anthropomorphisme discret des personnages ajoute une dimension symbolique et poétique, renforçant l’étrangeté fascinante de ce Japon rêvé.

Ce cinquième tome s’impose comme une adaptation fidèle et inspirée, à recommander aux amateurs de fresques historiques, de récits initiatiques.


couverture Le Clan des Otori tome 1

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couverture Le Clan des Otori tome 2

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couverture Le Clan des Otori tome 3

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couverture Le Clan des Otori tome 4

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couverture Le Clan des Otori tome 5

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Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 4

Album publié en 2024 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois le 2 septembre 2004.

couverture bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 4

L’assassinat du sanguinaire chef des Tohan, sire Iida, a renversé l’échiquier politique des Trois Pays.
L’heure est aux alliances, mais Takeo et Kaede, tous deux héritiers légitimes de leurs clans, poursuivent d’autres desseins.
Fuites, secrets, traques, magie, séduction… Leurs ennemis sont partout. Dissimulés, prêts à frapper.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 4 »

Adapté de l’œuvre de Lian Hearn, « Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil » marque l’ouverture d’un second cycle dans la saga graphique orchestrée par Stéphane Melchior (scénario) et Benjamin Bachelier (dessin et couleurs). Plongée dans un Japon médiéval fictif, l’album prolonge une fresque où se mêlent héritage, alliances et quête d’identité, sur fond de luttes de pouvoir et de traditions rigides, fidèlement inspirées du Japon féodal du XVIe siècle.

Ce quatrième tome se distingue par la complexité psychologique de ses protagonistes, notamment Kaede, dont le parcours vers l’émancipation féminine prend une dimension nouvelle. Les thèmes de l’exil, de la loyauté et du pouvoir sont abordés avec subtilité, même si ce volume se révèle plus introspectif et transitoire, privilégiant la tension latente aux affrontements frontaux. Les relations familiales, en particulier entre Kaede et son père, apportent une profondeur émotionnelle notable, tandis que les jeux politiques s’effacent momentanément au profit d’une exploration plus intime des personnages.

extrait bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 4

Benjamin Bachelier propose un style graphique épuré et évocateur, où l’influence de l’estampe japonaise se fait sentir à travers l’utilisation maîtrisée des couleurs et des ombres. La mise en scène demeure élégante et sert efficacement l’atmosphère du récit. Les planches, parfois dépouillées, accentuent le sentiment d’isolement et de froid propre à l’exil.


« Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil » s’impose comme une transition sensible et maîtrisée, fidèle à l’esprit du roman original. Cette adaptation séduira les amateurs de récits initiatiques, de drames historiques et d’univers graphiques raffinés. Un passage obligé pour tout lecteur conquis par le premier cycle, et une invitation à poursuivre l’aventure avec patience et curiosité.


couverture Le Clan des Otori tome 1

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couverture Le Clan des Otori tome 2

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couverture Le Clan des Otori tome 3

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couverture Le Clan des Otori tome 4

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couverture Le Clan des Otori tome 5

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