Le Cid en 4e B

Album publié en 2019 aux éditions La Boite à Bulles.


Résumé éditeur

Inspiré de l’œuvre de Corneille (publié la première fois en 1637).

« Eh meuf, ô rage ô désespoir, c’est ma place là ! » Quand une classe de collège finit par s’emparer du Cid…

De nos jours, pas évident de lire Le Cid, quand on a treize ans ! Et pourtant, malgré les 382 ans qui les séparent, Chimène, Rodrigue et Don Diègue ne sont pas si éloignés de Naomy, Sarah-Lou, Brandon, Amine et de leurs acolytes !


Bienvenue dans le huis-clos de la salle de classe de 4e B. Entre frictions, moments de grâce, inepties et traits d’esprit, les élèves vont peu à peu apprivoiser la pièce et son langage suranné, à l’image de Lou qui s’exclame désormais « M’dame, quel outrage infâme, on m’a pris mon quatre couleurs ! »


L’auteure, enseignante de Français au collège, livre ici le récit d’un apprentissage ardu mais non sans piquant, où les plus classiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit !
Une bande dessinée tout public, plein d’humour et d’enseignements !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Cid en 4e B »

Dans « Le Cid en 4e B« , Véronique Véropée fait l’audacieux pari de marier l’institution du classicisme français avec le tumulte des salles de classe contemporaines. À travers des pages qui fourmillent de vie, d’esprit et de spontanéité juvénile, elle déploie un récit où l’alexandrin côtoie l’argot sans vergogne.

La bande dessinée s’anime au gré des interactions entre une enseignante passionnée et ses élèves, dont les préoccupations semblent à des années-lumière de l’éthique chevaleresque de Rodrigue et Chimène.

L’auteure, puisant dans son expérience d’enseignante, livre un tableau à la fois hilarant et tendre de la jeunesse, avec ses élans et ses résistances, confrontée au génie linguistique de Corneille.

Le graphisme, coloré et dynamique, accompagne avec justesse ce choc des époques, mettant en lumière les expressions les plus cocasses des élèves et les moments de découverte, où, entre deux éclats de rire, la beauté du texte classique transparaît malgré tout.

Si certains pourraient questionner le choix de Véropée d’exposer les classiques à un jeune public, la BD elle-même répond en démontrant l’universalité et la résonance intemporelle des thèmes abordés par Corneille. C’est une ode à l’éducation, à la persévérance pédagogique et à l’importance de la transmission culturelle.

La critique serait incomplète sans mentionner l’habile inclusion d’un lexique adolescent et des passages originaux du « Cid », qui non seulement soulignent l’engagement éducatif de l’œuvre mais invitent également à une réflexion sur l’évolution de la langue et de la communication.

« Le Cid en 4e B » est un hommage à la littérature, à l’enseignement et à la jeunesse, une œuvre qui célèbre le dialogue entre les siècles et les cultures, et rappelle le rôle vital de l’éducation dans la préservation et la compréhension de notre patrimoine littéraire.

C’est une lecture aussi instructive que divertissante, qui mérite une place dans la bibliothèque de tout amateur de BD et de littérature