Je, François Villon – Tome 01

Bande dessinée publiée en 2011 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2006.

Mais où sont les neiges d’antan ?

couverture bd Bd Je, François Villon - Tome 01

Son père pendu, sa mère enterrée vivante, François Villon connaît les pires atrocités de la vie dès son plus jeune âge. Recueilli par le chanoine de Saint-Benoît, il est envoyé dans le meilleur collège de Paris.

Mais à ses études, il préfère la poésie, l’hypocras et la fornication.

Poète et ribaud à la fois, il commet tous les actes possibles, des plus sublimes aux plus abominables.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Je, François Villon – Tome 01 »

« Je, François Villon – Tome 01 » de Luigi Critone se distingue par son ambition de donner chair à l’une des figures les plus énigmatiques du Moyen Âge français. Villon, poète et voyou, est peint avec les teintes sombres de l’irrévérence et de la débauche, mais aussi avec les nuances plus claires de la poésie et de la jeunesse écorchée.

Critone, s’emparant du texte de Jean Teulé, offre une représentation graphique qui souligne le contraste entre la lumière de l’intelligence vive de Villon et l’ombre de sa destinée tragique. Les couleurs, souvent obscures, sont comme des métaphores visuelles du destin et des tourments internes du poète. Le choix de ces teintes n’est pas anodin : il suggère le crépuscule d’une époque autant que celui d’un homme.

Le récit, lui, ne craint pas d’arpenter les sentiers de la violence et de la brutalité, reflet d’une époque où la vie était aussi tranchante qu’une lame. Si certains lecteurs peuvent être rebutés par cette approche sans fard, d’autres y voient une sincérité narrative nécessaire à l’immersion dans le Paris du XVe siècle.

extrait Bd Je, François Villon - Tome 01

Le personnage de Villon est aussi controversé que fascinant. D’aucuns le trouvent repoussant dans ses excès et ses vices, et pourtant, c’est peut-être là que réside la force de cette œuvre : elle ne cherche pas à enjoliver ni à condamner, mais à présenter un homme dans toute sa complexité.

Sur le plan artistique, les critiques sont unanimes à saluer la qualité du dessin de Critone. Son trait précis et son sens du détail donnent vie à un Moyen Âge qui respire et qui bouge, loin des représentations figées que l’on pourrait redouter. Les scènes de vie parisienne sont un régal pour les yeux et invitent le lecteur à une plongée immersive.

« Je, François Villon » est une œuvre qui interpelle, qui dérange parfois, mais qui, surtout, ne laisse pas indifférent. C’est un premier tome qui pose les bases d’une série prometteuse, à même de captiver autant le passionné d’histoire que l’amateur de récits humanistes profonds et dérangeants.