Étiquette : Sortie:07042017

Un léger bruit dans le moteur

Album publié en 2017 aux Editions Petit à Petit.


Adapté du roman de Jean-Luc Luciani (publiée pour la première fois le 1 septembre 2004).

couverture bd Un léger bruit dans le moteur

Dans une petite et sinistre communauté villageoise isolée, un gamin se prépare à commettre le pire: décimer tous ceux qui l’entourent.

Il enchaîne alors les victimes sans soulever le moindre soupçon. Mais le passage d’un véhicule dans cet endroit perdu pourrait changer les choses…

Du coup de couteau au coup de foudre : l’histoire d’un enfant qui tue les gens.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un léger bruit dans le moteur »

Une plongée fascinante dans l’horreur rurale

Un léger bruit dans le moteur, signé par Gaët’s (scénario) et Jonathan Munoz (dessin), est une adaptation du roman éponyme de Jean-Luc Luciani.
Ce récit glaçant, couronné par le Prix Polar SNCF de la BD en 2013 [1], nous transporte dans un hameau isolé où un enfant, à l’apparence innocente, s’engage dans une série de meurtres méthodiques et dérangeants. Le lecteur est invité à explorer la noirceur d’un esprit enfantin, dans un cadre rural austère et désespéré.

Une narration immersive et troublante

Le récit adopte le point de vue du jeune protagoniste, dont les pensées morbides et la logique implacable nous sont dévoilées par une voix-off captivante. Ce choix narratif amplifie l’impact psychologique en nous plongeant directement dans l’esprit d’un tueur en herbe. Les thèmes abordés – solitude, violence, désespoir social – sont explorés avec une profondeur saisissante. Loin d’être un simple thriller, la BD interroge sur les dérives humaines dans un environnement oppressant.

extrait bd Un léger bruit dans le moteur

Un style graphique au service de l’angoisse

Jonathan Munoz sublime cette histoire sombre grâce à un dessin stylisé et une palette bichromatique dominée par des teintes sépia. Ces choix esthétiques renforcent l’atmosphère macabre et désolée du récit. Les visages expressifs des personnages, parfois grotesques, traduisent à merveille la folie et la perversité ambiantes. Les éclats de rouge ponctuent les scènes violentes, ajoutant une intensité visuelle saisissante.

Conclusion

Un léger bruit dans le moteur est une œuvre marquante, à la fois dérangeante et fascinante. Elle séduira les amateurs de récits noirs et psychologiques, mais déconcertera les âmes sensibles.
Une lecture pour ceux qui cherchent une expérience graphique et narrative hors du commun.

Macbeth

Album publié en 2017 aux éditions Mosquito


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Shakespeare publié en 1623.

couverture bd Macbeth

Dans le monde ténébreux de l’Ecosse médiévale, Lady Macbeth pousse son mari à assassiner le roi…


La tragédie barbare de Shakespeare est superbement mise en scène.

De retour d’une campagne victorieuse pour le compte de Duncan, le roi d’Ecosse, deux généraux rencontrent dans la lande trois sorcières qui leur font une prophétie : Macbeth sera fait seigneur de Cawdor puis deviendra roi, tandis que Banquo engendrera des rois.

Aidé de son épouse, Macbeth entreprend d’assassiner son roi et de s’emparer du trône…

La bd « Macbeth » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Macbeth »

Dans les méandres de l’ambition et des ténèbres, l’adaptation graphique de « Macbeth » par Philippe Marcelé se déploie comme une résonance visuelle et narrative de la tragédie intemporelle de Shakespeare.

Marcelé n’incarne pas simplement l’histoire; il la réinvente, la pare de nouvelles nuances sans jamais trahir son essence. Il y a dans cette œuvre une adhésion totale au drame originel, tout en y apportant une interprétation à la fois très personnelle et très respectueuse.

Marcelé redessine avec une précision chirurgicale les contours d’une Écosse médiévale, théâtre d’ambitions démesurées et de folies sanglantes.

La narration, d’une efficacité redoutable, ne laisse aucun répit au lecteur, captivé par le rythme des événements, la profondeur psychologique des personnages et l’expressivité des planches qui semblent s’immiscer dans le subconscient collectif.

L’œuvre se distingue particulièrement par la manière dont elle s’approprie le parcours destructeur de Macbeth, hanté par ses actes et les spectres de sa conscience. L’ambition dévorante de Lady Macbeth est transposée avec une intensité rare, rendant ses manipulations presque palpables au toucher du papier.

Cette bande dessinée n’est pas seulement une adaptation; c’est une renaissance graphique qui insuffle une nouvelle vie dans les veines d’un récit séculaire. C’est là que réside la prouesse de Marcelé : il offre aux yeux du monde une fresque qui est à la fois un écho et un miroir, un tableau où chaque trait est un vers, chaque couleur est une émotion, et chaque page, une strophe d’un poème visuel éternel.

« Macbeth » de Marcelé n’est pas qu’une simple lecture; c’est une expérience, un voyage au cœur de l’âme humaine, un affrontement avec les ombres de l’ambition et du pouvoir.

Et comme le disait Shakespeare lui-même, « la vie… est une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. »

Sauf que dans les mains de Marcelé, cette histoire signifie tout.