Les morts ont tous la même peau

Album publié en 2020 aux éditions Glénat.
Résumé éditeur
D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en février 1947.

« Entre donner les coups et les recevoir, je préférais les donner. »
Dan est un sang-mêlé. Autrement dit, un noir à peau blanche. Videur dans un bar de nuit à New York, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et l’enfant qu’il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche, contrairement à Dan, pour qui le secret de ses origines plane tel une épée de Damoclès.
Alors qu’il s’entiche subitement d’une prostituée noire et que l’irruption de son frère, Richard, menace de tout révéler, Dan voit sa vie basculer.
Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu’un « nègre » ?
À la manière de Chandler ou Hadley Chase, Boris Vian – alias Vernon Sullivan – donne libre cours à la violence et l’érotisme pour explorer la folie intérieure d’un homme qui ne se reconnaît plus.
La bd « Les morts ont tous la même peau » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les morts ont tous la même peau »
Une Descente aux Enfers Saisissante dans l’Amérique Ségrégationniste.
« Les morts ont tous la même peau » nous plonge dans les abysses psychologiques d’un homme déchiré par ses origines. Cette adaptation du roman de Boris Vian, écrit sous le pseudonyme Vernon Sullivan en 1947, est magistralement orchestrée par Jean-David Morvan et mise en images par German Erramouspe et Mauro Vargas.
Dans le New York d’après-guerre, Dan Parker, videur dans un bar nocturne, vit dans la terreur que son secret soit révélé : sous sa peau blanche coule du sang noir. Lorsque son frère Richard menace de dévoiler ses origines, Dan s’engage dans une spirale autodestructrice où violence et pulsions sexuelles s’entremêlent. .

Le trait nerveux et réaliste de German Erramouspe et Mauro Vargas traduit parfaitement la tension permanente qui habite le protagoniste. Les visages expressifs, les scènes d’action percutantes et l’utilisation judicieuse de bichromies créent une ambiance suffocante qui colle parfaitement à l’univers de Boris Vian. La mise en page dynamique sert la narration, en particulier lors des passages les plus violents ou érotiques.
Cette adaptation réussit le pari audacieux de transposer en bande dessinée l’univers cru et sans concession de Vernon Sullivan/Boris Vian, tout en conservant son propos sur l’absurdité des préjugés raciaux. Un polar noir et intense, à recommander aux amateurs d’œuvres graphiques adultes qui ne reculent pas devant les représentations sans fard de la violence dans un contexte historique de ségrégation américaine.