Le Roi des fauves – Tome 1 : Hadarfell

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Delcourt.
Résumé éditeur
D’après le roman d’ Aurélie Wellenstein publié le 21 mai 2015.

Ivar, Oswald et Kaya sont amis depuis toujours. Alors que leur village meurt de faim et que le père d’Ivar tombe malade, ils décident d’aller braconner sur les terres du jarl… Mais sont pris sur le fait par son fils, accompagné de son maître d’armes.
La rencontre tourne au drame et voilà notre trio devenu hors-la loi. Pour les trois amis, c’est le début d’un long voyage au bout d’eux-mêmes.
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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Roi des fauves – Tome 1 : Hadarfell »
Dès les premières planches de Le Roi des fauves – Hadarfell, David Chauvel et Sylvain Guinebaud nous plongent dans un univers médiéval nordique d’une rare intensité, où la survie et la métamorphose se disputent. Adaptation du roman d’Aurélie Wellenstein, ce premier tome réussit le pari d’incarner la légende des berserkirs avec une originalité marquée, loin des clichés du genre.
Le récit s’ouvre sur la détresse d’un village frappé par la famine, où trois amis – Ivar, Kaya et Oswald – se retrouvent précipités dans une spirale tragique après avoir brisé un interdit. Leur condamnation à devenir des berserkirs, mi-humains mi-bêtes, amorce une réflexion sur la perte de l’humanité, la culpabilité et la lutte contre ses propres démons. David Chauvel excelle à nuancer la psychologie de ses personnages : Ivar, courageux mais tourmenté, Kaya, indépendante, et Oswald, intellectuel, révèlent rapidement des failles et des forces inattendues, rendant leur quête aussi haletante qu’émouvante

Graphiquement, le trait puissant et précis de Sylvain Guinebaud donne un véritable charisme aux personnages, marqués par l’épreuve et la rudesse de leur monde. Les scènes d’action, nerveuses, alternent avec des moments de tension psychologique, renforcés par une mise en couleur sombre et contrastée signée Lou. Les flashbacks en noir et blanc apportent une dimension narrative supplémentaire, soulignant la frontière ténue entre l’innocence perdue et la violence subie.
Le Roi des fauves – Hadarfell s’impose ainsi comme une bande dessinée de dark fantasy ambitieuse, à la fois sombre et profondément humaine. Les amateurs de mythologie nordique, de récits initiatiques et de drames psychologiques y trouveront une BD captivante, servie par une esthétique immersive et un scénario exigeant. Un premier tome qui donne furieusement envie de découvrir la suite.