Les Années Douces

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Casterman.
Résumé éditeur
D’après le roman de Hiromi Kawakami publié le 1 juin 2001.

» Siroter du saké, l’un à côté de l’autre, dans notre habituel troquet… C’est plutôt cela, notre style de rencontre. »
Tsukiko est une jeune célibataire attachée à son indépendance. Un soir, dans un petit restaurant où elle a ses habitudes, elle retrouve celui qui fut autrefois son professeur de lycée. Tacitement, les rencontres fortuites deviennent des rendez-vous réguliers avec celui qu’elle continue d’appeler respectueusement « Maître ».
Au fil des repas et des confidence, la tendre complicité qui s’établit laisse peu à peu la place à une véritable affection…
Avec cette adaptation de la romancière Hiromi Kawakami, Jirô Taniguchi place pour la première fois la rencontre amoureuse au coeur de son oeuvre.
La bd « Les Années Douces » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Années Douces »
Jirô Taniguchi adapte avec délicatesse le roman de Hiromi Kawakami, lauréat du prix Tanizaki en 2001, offrant un récit graphique empreint de poésie.
Les Années Douces s’inspire du roman éponyme de Hiromi Kawakami,, connue pour son exploration sensible de l’amour et de la métamorphose intérieure. Jirô Taniguchi, fortement influencé par la ligne claire européenne et le réalisme contemplatif de Moebius, transpose cet univers intimiste dans un style visuel épuré, fidèle à l’atmosphère littéraire originale.
Au centre du récit, Tsukiko, trentenaire célibataire, retrouve par hasard son ancien professeur de japonais. Leur relation, loin des conventions romantiques, se construit sur des échanges subtils et des moments partagés autour de la gastronomie. Chaque chapitre, tel que « La cueillette des champignons » ou « Les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne », fonctionne comme un haïku narratif, soulignant la fugacité et la beauté des instants simples.

Le noir et blanc de Jirô Taniguch, dénué d’effets superflus, privilégie l’ombre et la lumière pour révéler les émotions. Son trait réaliste et l’usage soigné des espaces blancs créent une atmosphère feutrée où chaque planche devient un tableau introspectif. Les scènes de repas illustrent parfaitement son habileté à rendre perceptible l’intimité, transformant chaque goutte de sauce ou flèche de saké en symbole de partage.
Les Années Douces s’impose comme un roman graphique haïku, à la fois fidèle à Hiromi Kawakami et enrichi par la maîtrise visuelle de Jirô Taniguch. Une œuvre captivante.