Pizza Roadtrip
Album publié en 2012 aux éditions Ankama
Résumé éditeur
Prenez deux gars qui savent que quoi qu’il arrive, un ami, c’est un mec pour qui on serait capable de se mouiller pour de bon.
Prenez la copine d’un des potes, qui sait faire preuve d’un sang-froid sans faille…
Et collez-leur un cadavre sur le dos !
Les voici embarqués dans une galère pas croyable pour livrer un paquet un peu plus encombrant qu’une pizza…
Savant mélange de coups foireux et de mauvais plans, Pizza Roadtrip nous révèle l’histoire d’une bande de potes unis à la vie à la mort.
La bd « Pizza Roadtrip » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pizza Roadtrip »
Dans « Pizza Roadtrip« , Cha et El Diablo servent une tranche savoureuse de polar urbain, dressant le tableau d’une épopée rocambolesque à la sauce tragico-comique.
Le scénario se dévore, mélangeant habilement la comédie noire et le suspense d’un thriller. La pâte de l’histoire se pétrit dans l’ambiance urbaine, mais c’est à Caouënnec que la garniture prend toute sa saveur, ajoutant une touche régionale à cette saga truculente.
À travers les péripéties de Rudy, Romuald et Mathilde, on savoure une galerie de personnages hauts en couleur, dont les interactions sont aussi croustillantes qu’une croûte de pizza bien dorée.
Le style graphique de Cha s’impose : le choix audacieux d’un noir et blanc agrémenté d’orange et de rouge pour les éléments clés du récit confère à l’œuvre une identité visuelle frappante, aussi tranchante qu’un couteau à pizza. Cette décision artistique, loin d’être anodine, marque le lecteur, colorant sa perception de l’histoire d’une lumière quasi expressionniste.
La langue d‘EL Diablo est un argot contemporain qui pulse au rythme de la cité, dotant le dialogue d’un réalisme cru. La narration, elle, ne manque pas de sel : les apartés des personnages brisent le quatrième mur, offrant un piment supplémentaire à une intrigue déjà relevée.
« Pizza Roadtrip » est une commande audacieuse qui livre un mélange de genres maîtrisé. Bien que certains pourraient trouver la dernière bouchée moins à leur goût, la majorité du menu est préparée avec un savoir-faire qui confirme Cha et El Diablo comme de véritables chefs de la bande dessinée moderne.