Les chefs d’œuvre de Lovecraft – Les Montagnes hallucinées – Tome 2
Album publié en 2019 aux éditions Ki-oon.
Résumé éditeur
Adapté de la nouvelle de Howard Phillips Lovecraft publiée en février 1936.

Les meilleurs récits de Lovecraft en manga et au format roman graphique !
En 1931, une expédition de sauvetage découvre le campement en ruines du Pr Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence…
Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer !
Avec un trait sombre et réaliste, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H. P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l’horreur. Aux confins des terres inexplorées, la joie de la découverte laisse place à une lutte sans espoir contre la terreur et la folie !
La bd « Les Montagnes hallucinées – Tome 2 » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Montagnes hallucinées – Tome 2 »
Les Montagnes hallucinées – Tome 2 de Gou Tanabe représente l’aboutissement maîtrisé d’une adaptation audacieuse. Ce deuxième volet déploie l’univers cosmique de H. P. Lovecraft avec une puissance graphique , transformant le récit littéraire de 1936 en expérience viscérale. Gou Tanabe réussit le pari de visualiser l’indicible : tandis que le premier tome privilégiait l’atmosphère suggestive, ce tome s’épanouit dans la représentation des architectures cyclopéennes des Anciens et des créatures abyssales dont Lovecraft ne livrait que des fragments descriptifs.

Le mangaka fait durer l’angoisse par des planches muettes d’une subtilité remarquable, où contraste et surcharge de détails structurent une tension croissante. Les fresques et bas-reliefs dépeignant l’histoire des civilisations extraterrestres rivalisent de complexité visuelle, tandis que les paysages antarctiques s’imposent en doubles pages vertigineuses. Ce rendu accentue l’impossibilité même de comprendre ce qu’on observe, stratégie graphique fidèle à l’esprit lovecraftien d’horreur cosmique.
L’exploration scientifique devient voyage vers la démence, thème universel élevé au rang d’exploration existentielle. Récipient de cuir luxueux, 336 pages en noir et blanc, finaliste des prix Asie de la Critique ACBD, ce tome constitue un accomplissement éditorial autant qu’artistique. Pour lecteurs en quête d’horreur d’époque et amateurs de Lovecraft, cette adaptation ne constitue plus une simple illustration : elle redéfinit l’œuvre pour le XXIe siècle.













