Les fables d’Ésope
Album publié en 2009 aux éditions ¡éditions!.
Résumé éditeur
Adapté des fables d’Esope mises à l’écrit par Démétrios de Phalère vers 325 av. J.-C.

Le sens de la fable selon Ésope, l’inventeur du genre, est d’amadouer les puissants et de réparer les injustices subies universellement par les faibles de corps, de rang et d’esprit. Dans ces petites saynètes dramatiques, il donne la parole et la pensée aux animaux et aux objets quotidiens.
Ésope décrit, dans un style pur et simple, des scènes qui sont autant de miroirs où chacun peut se voir agir et penser. Ses fables connaissent un succès universel à travers les adaptations de Phèdre, Jean de La Fontaine ou Charles Perrault.
Eric Vincent les adapte à son tour dans toute leur saveur et leur malice. Lumineusement illustré, ce recueil anime chaque animal de l’esprit humain qui lui est propre, grâce à une large palette d’émotions et à une ivresse touchante dans les traits.
Goran Vejvoda, intrigué par les hybrides culturels, explore un monde où les animaux parlent le langage des hommes grâce à des sonorités profondes, joueuses et synthétiques.
D’Esope on ne sait pas grand chose, si ce n’est qu’il vécut entre les VIIe et VIe siècle avant notre ère. D’après Plutarque, Esope est un ancien esclave bègue doté d’un physique particulièrement ingrat. Après avoir rêvé que la Fortune lui déliait la langue, il s’éveille un jour guéri de son bégaiement.
Acheté par un marchand d’esclaves, il arrive dans la demeure d’un philosophe de l’île de Samos, auprès duquel sa vivacité d’esprit et son habileté à résoudre les énigmes lui auraient permis de recouvrer la liberté. Il se rend alors auprès de Crésus pour tenter de sauvegarder l’indépendance de Samos et réussit sa mission en racontant une fable au roi.
Il met alors son talent au service du roi de Babylone qui se réjouit de ses énigmes. Possédé par le désir de voyager, il retourne en Grèce et s’arrête notamment à Delphes.
Sa mort reste obscure mais on raconte qu’il fut précipité dans la mer par les habitants de Delphes qui se croyaient offensés par ses histoires…
La bd « Les fables d’Ésope » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les fables d’Ésope »
Dans la collection Classics Illustrated des ¡éditions!, Eric Vincent propose une adaptation des Fables d’Ésope, parue en 2009. Cette bande dessinée 64 pages réunit les récits fondateurs du fabuliste grec antique, inventeur du genre qui a inspiré Jean de La Fontaine et Charles Perrault.
Eric Vincent respecte l’essence des Fables d’Ésope : ces « petites saynètes dramatiques » où animaux et objets quotidiens acquièrent parole et pensée pour dénoncer les injustices subies par les faibles. L’adaptation préserve la structure classique du genre avec ses récits courts culminant sur une morale explicite. Le dessinateur américain parvient à varier intelligemment la longueur narrative, certaines fables s’épanouissant sur sept pages quand d’autres se concentrent sur une seule.

Les fables emblématiques sont présentes : « Le Corbeau et le Renard« , « La Cigale et les Fourmis« , « Le Cheval et le Soldat« . Eric Vincent enrichit cette sélection de récits moins connus, offrant une découverte renouvelée. Sa transposition graphique anime l’univers anthropomorphique des fables, donnant corps aux allégories morales
Le trait d’Eric Vincent, formé dans l’underground comix des années 1970, se révèle parfaitement adapté à l’exercice. Son approche rend chaque animal immédiatement reconnaissable tout en lui conférant « l’esprit humain qui lui est propre ». L’illustrateur déploie une « large palette d’émotions » et une « ivresse touchante dans les traits » qui dépasse le simple anthropomorphisme pour atteindre une véritable expressivité dramatique.
Cette adaptation s’inscrit dans la tradition de Classics Illustrated : rendre la littérature classique accessible au plus grand nombre. Eric Vincent réussit le pari de moderniser ces textes antiques sans en trahir l’esprit moralisateur. L’ouvrage, accompagné d’un CD audio avec la musique originale de Goran Vejvoda, constitue un pont idéal entre patrimoine littéraire et culture contemporaine.
Cette bande dessinée réussit le difficile équilibre entre fidélité au texte source et renouvellement graphique, offrant aux lecteurs de tout âge une redécouverte enchanteresse de ces leçons de sagesse universelles.














