Catégorie : Classique Du 21ème Siècle

Cadres noirs – Tome 3 : Après

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié le 3 février 2010.

couverture bd Cadres noirs - Tome 3 : Après

Après plusieurs mois de détention pour la prise d’otages qu’il a effectuée lors d’une session de recrutement, Alain Delambre est finalement libéré.
Le plan qu’il a déployé depuis sa cellule visant à faire payer la compagnie responsable de sa situation s’étant parfaitement déroulé, il compte aller au bout de celui-ci avec sa liberté fraîchement regagnée.
C’est sans compter le colosse auquel Alain et ses quelques alliés s’attaquent. Séquestration de sa famille et de ses amis, intimidation : Alain s’est lancé dans un jeu plus que dangereux dans lequel la chance peut très vite tourner. Il ne lui reste que trop peu de temps pour mener à bien son projet et sauver sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cadres noirs – Tome 3 : Après »

« Cadres noirs – Tome 3 : Après« , de Pascal Bertho et Giuseppe Liotti concluent de façon magistrale l’adaptation de l’œuvre de Pierre Lemaitre. Ce dernier volet, porté par une narration haletante et une tension omniprésente, nous plonge dans les tourments d’Alain Delambre, un personnage déchiré entre vengeance personnelle et survie familiale.

La force du scénario réside dans son intensité dramatique, construite avec minutie. Les rebondissements, loin d’être gratuits, servent une intrigue solidement charpentée qui explore les limites morales et psychologiques de ses protagonistes. Alain Delambre, anti-héros par excellence, gagne en complexité dans ce dénouement où chaque décision paraît irrémédiable.

extrait bd "Cadres noirs - Tome 3 : Après"

Sur le plan visuel, Giuseppe Liotti livre un travail remarquable. Ses dessins, empreints de réalisme et de sobriété, accompagnent avec élégance le ton grave de l’histoire. Le dynamisme des scènes d’action contraste habilement avec la finesse des moments plus introspectifs, créant un équilibre visuel qui capte et retient l’attention du lecteur.

Ce dernier opus se concentre sur l’humain, ses failles et ses contradictions. Ce choix lui donne une dimension plus intime et universelle.

« Cadres noirs – Tome 3 : Après » est une conclusion forte et mémorable, un thriller captivant qui marquera les amateurs de bandes dessinées.


Cadres noirs – Tome 2 : Pendant

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié le 3 février 2010.

couverture bd Cadres noirs - Tome 2 : Pendant

Alain Delambre est un cadre de 57 ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir. Quand l’opportunité d’un entretien d’embauche pour un grand groupe s’offre à lui, il n’hésite pas à s’impliquer corps et âme dans la méthode de recrutement quelque peu étrange : un jeu de rôles sous forme de prise d’otages, qui tourne mal et le fait se retrouver en prison.

Incarcéré dans l’attente de son jugement, il tente de justifier ses actes auprès de l’opinion publique, et de maintenir les liens avec sa famille dévastée par le drame. Ses méthodes interpellent cependant les industriels responsables de sa situation : et si Alain Delambre avait tout planifié dès le début… ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cadres noirs – Tome 2 : Pendant »

Avec « Cadres noirs Tome 2 : Pendant« , Giuseppe Liotti et Pascal Bertho poursuivent brillamment l’adaptation du roman de Pierre Lemaitre, offrant une BD d’une rare intensité. Le récit plonge le lecteur dans les méandres d’un thriller social où les enjeux personnels et sociétaux se croisent dans une trame captivante.

Les auteurs mettent en lumière la chute vertigineuse d’Alain Delambre, un homme broyé par les rouages d’un système économique impitoyable. Ce deuxième opus excelle par son écriture qui, tout en restant fidèle au roman d’origine, insuffle une tension palpable et un regard critique acéré sur le monde du travail contemporain. La narration, habilement construite entre flashbacks et présent, offre un scénario, tout en maintenant un suspense haletant.

extrait bd Cadres noirs - Tome 2 : Pendant

Le travail graphique de Giuseppe Liotti mérite une mention particulière. Ses illustrations, d’une grande précision, parviennent à capturer l’intensité émotionnelle des personnages tout en restituant avec force l’atmosphère oppressante de l’univers décrit. Chaque planche est un véritable tableau, où la froideur des décors d’entreprise contraste avec les visages marqués par la détresse et la détermination.

« Cadres noirs Tome 2 : Pendant » est une réflexion incisive sur les dérives du capitalisme et sur l’impact du travail dans nos vies. Un thriller social poignant qui, par sa profondeur et sa réalisation soignée, s’impose comme une lecture incontournable.


Cadres noirs – Tome 1 : Avant

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié le 3 février 2010.

couverture bd Cadres noirs - Tome 1 : Avant

Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir.
Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l’ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cadres noirs – Tome 1 : Avant »

Dans « Cadres noirs T1 : Avant« , Pascal Bertho et Giuseppe Liotti signent une adaptation graphique saisissante du roman de Pierre Lemaitre. À travers cette bande dessinée, le lecteur est plongé dans un thriller social puissant, où l’univers impitoyable de l’entreprise et les tourments personnels d’Alain Delambre, personnage principal, s’entrelacent dans une tension captivante.

Le scénario de Pascal Bertho est un modèle de construction narrative. En jonglant habilement entre passé et présent, il enrichit la compréhension des mécanismes psychologiques et sociaux qui façonnent les actions des protagonistes. Alain Delambre, ancien DRH brisé par des années de chômage, se révèle d’une complexité bouleversante, oscillant entre résilience et désespoir. Sa descente progressive dans une spirale de violence est à la fois terrifiante et profondément humaine.

Le trait de Giuseppe Liotti vient sublimer ce récit. Son dessin réaliste, précis et chargé d’émotions, donne une profondeur supplémentaire à l’histoire. Les expressions des personnages et les décors urbains sont exécutés avec une maîtrise remarquable, renforçant l’immersion dans cet univers sombre et oppressant.

Au-delà du suspense, cette œuvre se distingue par sa critique acerbe des pratiques managériales déshumanisantes et des pressions sociales liées à la précarité. « Cadres noirs T1 : Avant » est une réflexion sur les dérives du monde professionnel moderne.

Un album à la fois visuellement impactant et intellectuellement stimulant, qui saura captiver les amateurs de récits engagés.


De pierre et d’os

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Dupuis.


D’après le roman de Bérengère Cournut publié le 29 aout 2019.

couverture bd De pierre et d'os

Lors d’une nuit de tempête, Uqsuralik, une jeune Inuk, est séparée des siens. Isolée sur une banquise hostile, elle tente de survive en compagnie de ses chiens.
Elle est heureusement recueillie par une famille et intègre leur campement d’hiver. Si ses talents de chasseuse lui permettent d’être rapidement valorisée au sein du groupe, les agissements du patriarche la contraignent à s’éloigner et fuir cet homme dangereux. Elle retrouve alors la famille de son oncle. Entourée de bienveillance, elle va essayer de soigner son corps et son âme des traumatismes de son passé.
Ponctuée de joies simples et de drames humains, son histoire est une plongée romanesque et fascinante dans la vie et les croyances des peuples inuit.

En adaptant De pierre et d’os, le roman éponyme de Bérengère Cournut, Jean-Paul Krassinsky confirme son talent de narrateur et d’aquarelliste. En jouant avec un trait naturaliste et en l’accompagnant de couleurs expressives, il révèle toutes les nuances de la banquise et de la culture inuite.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « De pierre et d’os »

Jean-Paul Krassinsky signe avec De pierre et d’os l’adaptation du roman éponyme de Bérengère Cournut, lauréat du Prix du roman Fnac 2019. Cette œuvre de 208 pages, parue chez Dupuis dans la collection Aire Libre en avril 2025, transpose avec fidélité l’univers inuit de l’héroïne Uqsuralik.

L’album dépasse le simple récit de survie pour devenir une quête initiatique d’une richesse exceptionnelle. Jean-Paul Krassinsky explore les thématiques du passage à l’âge adulte, de la spiritualité chamanique et de la condition féminine dans la société inuite.. L’auteur parvient à préserver l’essence ethnographique du roman de Bérengère Cournut, fruit d’une résidence de dix mois au Muséum National d’Histoire Naturelle .

Le choix de l’aquarelle s’avère adapté à l’univers arctique. Jean-Paul Krassinsky exploite cette technique pour créer des ambiances colorées délicates et profondes qui arrivent à texturer la lumière. Ses cadrages audacieux et son découpage fluide alternent entre séquences dynamiques et passages contemplatifs. La transparence caractéristique de l’aquarelle permet de « suggérer » plutôt que d’imposer, laissant « des blancs à combler par le lecteur » .

Cette adaptation constitue un modèle dans l’art difficile de transposer la littérature en bande dessinée. Jean-Paul Krassinsky offre une immersion totale dans la culture inuite, créant une œuvre à la fois grandiose et intime. 
Probablement une des BD les plus marquantes de 2025. A recommander sans hésitation.

D’Or et d’Oreillers

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Rue de de Sèvres.


D’après le roman de Flore Vesco publié le 3 mars 2021.

couverture bd D'Or et d'Oreillers

Lord Handerson, un riche héritier, a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans une chambre au centre de laquelle se trouve un lit d’une hauteur invraisemblable.
Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve.
Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse. Et pour cause, l’histoire que va vivre cette dernière, si elle s’apparente bien à de l’amour, est loin d’être un conte de fées…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « D’Or et d’Oreillers »

« D’or et d’oreillers« , l’adaptation en bande dessinée du roman de Flore Vesco par Mayalen Goust, enchante par son audace et sa poésie. Inspirée du conte classique de « La Princesse au petit pois », cette œuvre transcende la simple réécriture pour offrir un récit moderne, mystérieux et féministe.

L’histoire suit Sadima, une servante courageuse, confrontée à un test énigmatique dans un château gothique empreint de magie et de secrets. Contrairement aux héroïnes passives des contes traditionnels, Sadima incarne une femme résolue, audacieuse, et porteuse d’une critique subtile des normes sociales. La narration mêle fantastique et romantisme dans une ambiance sombre, presque inquiétante, qui flirte avec la littérature victorienne.

extrait bd D'Or et d'Oreillers

Graphiquement, Mayalen Goust sublime le récit. Ses illustrations envoûtantes, riches en détails, alternent palettes chaudes et froides pour refléter les émotions complexes des personnages. Les pleines pages et les cadrages inventifs magnifient l’univers onirique et sensuel, faisant du château un personnage à part entière.

Cette adaptation des thèmes universels tels que l’émancipation, l’amour, et l’identité réinvente les codes du conte. Une œuvre captivante et intemporelle, à la croisée des genres, qui invite à rêver et à réfléchir. À savourer sans modération !

Les Enfants de la Liberté

Album publié en 2013 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Marc Levy publié le 4 mai 2007.

« Nous avions si vite perdu la guerre… De Londres un général lançait un appel à la résistance, tandis que Pétain signait la reddition de tous nos espoirs. Ce 21 mars 1943, j’ai dix-huit ans et j’ai enfin un tuyau pour entrer en contact avec la résistance. Il n’y a pas dix minutes, je m’appelais encore Raymond. À présent, je m’appelle Jeannot. Jeannot sans nom. »

Ils s’appelaient Raymond, Claude, Charles, Émile, Boris, Jan, Catherine, Damira, Sophie ou Osna. C’est l’histoire vraie de ces enfants de l’Occupation devenus trop vite adultes. C’est l’histoire de leur engagement dans la résistance toulousaine.

Alain Grand met en images le roman le plus intime de Marc Levy.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Enfants de la Liberté »

« Les Enfants de la Liberté« , d’Alain Grand, est une bande dessinée poignante qui offre une adaptation fidèle du roman de Marc Levy, inspiré par les expériences de son père pendant la Résistance française. Cette œuvre rend un hommage vibrant à la jeunesse héroïque de la 35ème brigade toulousaine, plongée dans la lutte contre l’occupant nazi.

Le dessin est à la fois précis et évocateur, ajoutant une profondeur émotionnelle aux scènes dramatiques et historiques. Grand parvient à capter l’essence des personnages et des moments cruciaux, même si certains critiques trouvent la mise en page parfois trop chargée et rigide​.

extrait bd les enfants de la liberté

Narrativement, l’album est riche et dynamique, couvrant un éventail d’événements allant des actions clandestines aux arrestations brutales, en passant par les transports d’explosifs et les exécutions. La densité des anecdotes historiques apporte une authenticité et une profondeur appréciables au récit​​.

Les personnages, issus de divers horizons, sont particulièrement attachants et bien développés, offrant au lecteur une immersion totale dans leur engagement et leurs sacrifices. La bande dessinée réussit à éviter les clichés manichéens, présentant une vision nuancée de cette période sombre où l’humanité transparaît dans les actes les plus héroïques comme les plus tragiques​​.

« Les Enfants de la Liberté » est une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale et à la Résistance. Cette adaptation réussie reste une œuvre émouvante et éducative, honorant les jeunes résistants dont le courage et la détermination ont marqué l’histoire​.

Gagner la guerre – Livre 5 – Retour en grâce

Album publié en 2025 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Jean-Philippe Jaworski publié le 5 mars 2009.

couverture bd Gagner la guerre - Livre 5 - Retour en grâce

L’exil de Benvenuto touche à sa fin. Il le sait : il est temps regagner Ciudalia.

Ce qu’il ignore, en revanche, c’est l’accueil qui lui sera réservé. Il a quelques raisons de se méfier, tant il a semé de cadavres. Entre ses fantômes qui le hantent et les mercenaires engagés par leurs survivants avides de vengeance, c’est une route longue et difficile qui l’attend…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gagner la guerre – Livre 5 – Retour en grâce »

Frédéric Genêt achève brillamment son adaptation de sept ans du chef-d’œuvre de Jean-Philippe Jaworski avec ce cinquième et ultime tome : Retour en grâce. Publié le 28 février 2025, cet album de 72 pages clôt dignement l’épopée de Benvenuto Gesufal, l’assassin le plus redoutable de la République de Ciudalia.

Ce tome final explore les thèmes de la rédemption et du retour aux sources. Benvenuto, contraint à l’exil, entreprend un périlleux voyage de retour vers sa cité natale, hanté par ses fantômes et traqué par les survivants de ses victimes. Frédéric Genêt parvient à distiller l’essence des machinations politiques chères à Jean-Philippe Jaworski, tout en préservant la complexité psychologique d’un antihéros qui « a semé du cadavres ». 

Le trait de Frédéric Genêt, enrichi par les couleurs d’Hugo Poupelin, atteint ici sa pleine maturité. L’artiste excelle dans la représentation de l’univers inspiré de la Renaissance italienne, créant des décors somptueux qui servent parfaitement l’atmosphère machiavélique du récit. Chaque planche témoigne d’un graphisme « impeccable ».

Cette adaptation flamboyante constitue un modèle du genre, prouvant qu’il est possible d’honorer un roman culte tout en créant une œuvre autonome. Retour en grâce s’adresse tant aux passionnés du roman original qu’aux passionnés de bande dessinée exigeante.


Gagner la guerre – Livre 4 – La Marche franche

Album publié en 2022 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Jean-Philippe Jaworski publié le 5 mars 2009.

couverture bd Gagner la guerre - Livre 4 - La Marche franche

Il y a bien longtemps, il a été un enfant. Et l’élève du plus grand artiste de Ciudalia. Il présentait des dispositions évidentes pour la peinture mais Benvenuto Gesufal a fait d’autres choix.

Il a fait du meurtre son Art et, aujourd’hui, il n’est plus qu’un détail de la grande toile des choses. Un détail que beaucoup souhaitent effacer car il sait trop de choses, a fait couler trop de sang.

À présent traqué de toutes parts, dans le monde physique et mental, Benvenuto a-t-il encore une chance de s’en sortir… ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gagner la guerre – Livre 4 – La Marche franche »

Avec Gagner la guerre – Livre 4 : La Marche franche, Jean-Philippe Jaworski et Frédéric Genêt livrent une adaptation magistrale du roman culte. Ce quatrième volet, centré sur l’exil de Benvenuto Gesufal, plonge le lecteur dans un récit mêlant tension, magie et intrigues politiques.
Loin de sa zone de confort, l’anti-héros se retrouve accompagné par Sassamos, un sorcier énigmatique, dans une fuite où chaque pas semble dissimuler un piège. Les dialogues ciselés et les joutes verbales entre les deux personnages enrichissent une narration déjà dense et captivante.

extrait bd Gagner la guerre - Livre 4 - La Marche franche

Visuellement, le travail de Frédéric Genêt atteint des sommets. Son trait incisif donne vie à des scènes d’une intensité dramatique saisissante, tandis que son utilisation des perspectives audacieuses et des mouvements fluides confère une dynamique remarquable aux planches. La violence crue et les paysages traversés sont magnifiquement rendus, renforçant l’immersion dans cet univers inspiré de la Renaissance italienne.

Ce tome ne se contente pas d’être un simple épisode de transition : il approfondit la complexité de Benvenuto, un personnage aussi charismatique que moralement ambigu. Entre trahisons et survie, ce chapitre explore avec brio les thèmes du pouvoir et des conséquences des choix individuels. Avec une mise en scène soignée et une narration fidèle à l’esprit du roman, La Marche franche s’impose comme un incontournable de la bande dessinée.


Gagner la guerre – Livre 3 – La Mère patrie

Album publié en 2021 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Jean-Philippe Jaworski publié le 5 mars 2009.

couverture bd Gagner la guerre - Livre 3 - La Mère patrie

Benvenuto est sorti des geôles ressiniennes et il est accueilli en héros à son retour au pays. Profitant de sa convalescence, il observe à distance les complots menés par son maître, le machiavélique Podestat.

En surface, le calme semble être revenu à Ciudalia. Mais la tempête approche, Benvenuto le pressent. Bientôt, seuls ses instincts d’assassin pourront lui sauver sa vie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gagner la guerre – Livre 3 – La Mère patrie »

Avec Gagner la guerre – Livre 3 : La Mère patrie, Jean-Philippe Jaworski et Frédéric Genêt livrent une adaptation captivante et dense du célèbre roman.
Ce troisième opus plonge le lecteur dans l’univers sombre et complexe de Ciudalia, où intrigues politiques, manipulations et trahisons se mêlent à la survie chaotique de Benvenuto Gesufal. Le scénario, fidèle à l’œuvre originale, brille par sa richesse et son intensité, explorant les dilemmes moraux et les choix impulsifs du protagoniste tout en dévoilant des pans de son passé.

extrait bd Gagner la guerre - Livre 3 - La Mère patrie

Le dessin de Frédéric Genêt reste efficace. Les cadrages immersifs et les expressions marquées des personnages renforcent l’atmosphère oppressante de cette cité où chaque regard cache un complot. La mise en couleurs, réalisée avec Annelise Sauvêtre, sublime cet univers en apportant une profondeur visuelle notable. 

Ce tome se distingue également par son humour mordant et la gouaille inimitable de Benvenuto, qui apportent une légèreté bienvenue au milieu des intrigues tortueuses. Les dialogues ciselés et le rythme soutenu maintiennent le lecteur en haleine jusqu’au cliffhanger final.

La Mère patrie est une œuvre ambitieuse qui conjugue fidélité au roman et singularité graphique. Une lecture incontournable.


Gagner la guerre – Livre 2 – Le Royaume de Ressine

Album publié en 2019 aux éditions Le Lombard.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Jean-Philippe Jaworski publié le 5 mars 2009.

couverture bd Gagner la guerre - Livre 2 - Le Royaume de Ressine

Benvenuto est un tueur à gages, sans doute le meilleur de toute la république de Ciudalia. Il est à présent au service du machiavélique podestat Ducatore.
C’est pour le compte de ce dernier que Benvenuto a embarqué avec la flotte ciudalienne.

La guerre avec l’empire de Ressine fait rage et Benvenuto doit mettre ses armes au service de la république. A moins qu’il n’ait une autre mission, bien moins avouable…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gagner la guerre – Livre 2 – Le Royaume de Ressine »

Avec Gagner la guerre – Livre 2 : Le Royaume de Ressine, Jean-Philippe Jaworski et Frédéric Genêt poursuivent leur ambitieuse adaptation en bande dessinée de l’univers dense et machiavélique de Ciudalia. Ce deuxième tome, qui plonge dans les premières pages du roman éponyme, se distingue par une mise en scène visuelle soignée et une narration resserrée, offrant une expérience à la fois immersive et accessible.

extrait bd Gagner la guerre - Livre 2 - Le Royaume de Ressine

Frédéric Genêt excelle dans son art graphique, avec des dessins précis et des couleurs lumineuses qui traduisent à merveille l’ambiance méditerranéenne des décors. Les teintes claires et ensoleillées contrastent avec l’obscurité morale des intrigues politiques. Si les scènes maritimes manquent parfois de grandeur épique, les gros plans sur les personnages renforcent l’intensité émotionnelle et le caractère intimiste de certaines séquences clés.

Narrativement, ce tome réussit à clarifier la chronologie complexe du roman tout en ajoutant des scènes inédites qui approfondissent les enjeux politiques et personnels. Les choix d’adaptation permettent une lecture fluide sans trahir l’esprit de l’œuvre originale. Les moments de tension sont habilement rendus, même si l’humour gouailleur de Benvenuto Gesufal est légèrement atténué par rapport au livre.

Le Royaume de Ressine est une réussite visuelle et narrative qui ravira aussi bien les fans du roman que les amateurs de BD exigeantes. Ce second volet confirme le potentiel de cette adaptation à capturer l’essence d’un univers complexe tout en le rendant accessible à un nouveau public.