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Le vagabond des Étoiles – Première partie

Album publié en 2019 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

couverture bd Le vagabond des Étoiles - Première partie

Magistralement adapté en deux volumes par Riff Reb’s, Le Vagabond des Étoiles est un sublime hommage à l’un des chefs d’oeuvre de Jack London.

San Quentin. Dans la prison d’État de Californie, Darrell Standing, ingénieur agronome, s’apprête à être pendu.

Pour supporter les tortures que lui infligent les geôliers, il s’évade au gré de voyages astraux dans des vies passées.

Il se retrouve sous les traits du comte Guillaume de Sainte-Maure au coeur du Paris de Louis XIII ; sous ceux d’un enfant sur les pistes de la conquête de l’Ouest ; en ermite hystérique ; en migrante irlandaise ; ou encore en Viking devenu soldat romain…

Oscillant entre réalisme et fantastique, ce roman remarquablement adapté par Riff Reb’s s’impose à la fois comme un procès contre l’univers carcéral et un hommage à la puissance de l’imaginaire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Première partie »

Dans l’adaptation audacieuse de Riff Reb’s, « Le Vagabond des Étoiles – Première partie » se révèle être un triomphe visuel qui s’empare de l’essence même de l’œuvre de Jack London. Ce n’est pas tant une adaptation qu’une renaissance où les frontières entre la prison corporelle et l’évasion de l’esprit s’estompent dans un ballet d’ombres et de lumières.

Reb’s, armé de son pinceau comme d’un scalpel, dissèque la dureté du système carcéral américain et offre, par contraste, une ode à la liberté de l’esprit humain. Son protagoniste, Darrell Standing, incarne la résilience de l’âme face à l’oppression, trouvant refuge dans des vies antérieures aussi diverses que captivantes. Chaque page est une fresque qui nous transporte d’une époque à l’autre, une palette de souffrances et de rêves.

extrait bd Le vagabond des Étoiles - Première partie

L’album, tout en étant un hommage au talent narratif de London , se démarque par la force de son expression graphique. Reb’s ne se contente pas de dessiner ; il grave dans le papier le cri silencieux d’un homme en quête de son dernier territoire de liberté : l’imaginaire.

En résulte une œuvre à la fois sombre et lumineuse, un reflet poignant de l’humanité qui, même enchaînée, aspire à l’infini des étoiles. « Le Vagabond des Étoiles » est ainsi une invitation à redécouvrir London à travers le prisme d’un artiste qui ne se contente pas d’illustrer un récit, mais qui le transcende.



Arsenic – Tome 2

Album publié en 2018 aux éditions Sixto.


Résumé éditeur

Hélène Jégado, l’ombre de la décapitée.

Si le premier volet du diptyque Arsenic retraçait le parcours sanglant d’Hélène Jégado, tueuse en série émérite, le second nous fait le récit de l’engagement sans faille de Magloire Dorange, son avocat, contre le nouveau pouvoir politique mis en place par Louis-Napoléon à la suite du coup d’état du 2 décembre 1851.


Il rejoint les forces fidèles à la République dans leur lutte acharnée contre le dictateur.

Jeune homme passionné, Magloire Dorange s’appuie dans son combat sur le procès tronqué de l’empoisonneuse qui, selon lui, aurait dû être repoussé afin de lui offrir une défense digne de ce nom.

Il sait la femme folle, donc non responsable de ses actes, et voit dans le sort qui lui est fait le symbole d’une République que l’on a décapitée..


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Arsenic – Tome 2 »


Dans « Arsenic- Tome 2 », l’union des talents d’Olivier Kéraval et Luc Monnerais atteint des sommets d’ingéniosité narrative. Ensemble, ils redonnent vie à Magloire Dorange, un personnage complexe dont l’engagement politique éclaire les recoins les plus sombres de l’histoire post-coup d’État de Louis-Napoléon en 1851.

À travers des illustrations saisissantes et un scénario subtilement orchestré, les auteurs plongent le lecteur dans un tourbillon d’émotions et de réflexions. Le procès de l’empoisonneuse bretonne Hélène Jégado devient le point focal d’une lutte acharnée pour la justice, incarnée par Dorange lui-même.

Kéraval et Monnerais tissent habilement les fils de l’intrigue, mêlant fiction et réalité historique pour créer une œuvre d’une profondeur inégalée.



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PlouhinecRennes

Sampiero Corso – Intégrale

Albums publiés en 2017 aux éditions DCL


Résumé éditeur

couverture bd Sampiero Corso - Intégrale

Sampiero Corso est le plus célèbre des Personnages historiques corses, avec Napoléon et Pasquale Paoli.

Il rencontra les plus grands de son siècle agité, inspira Shakespeare, et devint une légende sur les champs de bataille jusqu’à Alger, où on l’appelait le « roi des corses ».

Sempiero Corso était un mercenaire, un condottiere, un héros qui devint un mythe de son vivant.

Cette bande dessinée en deux épisodes, réunie ici en un seul volume, raconte sa légendaire histoire…

Après les séries Paoli et Le Bagne de la honte, Frédéric Bertocchini et Eric Ruckstuhl poursuivent, aux éditions DLC, leur immense fresque historique en bande dessinée.

Les auteurs continuent de nous raconter l’histoire de la Corse, et les Corses de l’histoire, avec brio.

Cette série a été récompensée par le Prix Public du festival de la BD de Longvic (Côte-d’or).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sampiero Corso – Intégrale »


La bande dessinée « Sampiero Corso » de Frédéric Bertocchini, illustrée par Éric Rückstühl, nous plonge dans les méandres de l’histoire corse avec une verve graphique saisissante.

L’ouvrage, qui se veut à la fois didactique et divertissant, met en lumière la vie tumultueuse de Sampiero Corso, figure emblématique de la résistance corse au XVIe siècle, dont les exploits militaires ont marqué son époque.

extrait bd Sampiero Corso - Intégrale

À travers des dessins expressifs et une mise en couleur qui évoque avec justesse l’atmosphère de l’époque, Rückstühl donne vie au scénario rigoureusement documenté de Bertocchini. La narration est fluide, malgré la densité historique, et les personnages sont dotés d’une épaisseur psychologique qui transcende le simple récit historique.

Une œuvre à la fois éducative et esthétiquement plaisante, qui saura ravir les amateurs d’histoire et de bandes dessinées Corses.



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BastelicaSuarella

Ô vous, frères humains

Album publié en 2016 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman d‘Albert Cohen publié en 1972.

couverture bd Ô vous, frères humains

«Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans. J’ai été cet enfant.»


En deux courtes phrases, Albert Cohen livre l’essentiel de son propos.

Un texte uppercut qui revit aujourd’hui sous la plume de Luz, né l’année de publication chez Gallimard de ce court récit moins connu que Belle du seigneur ou Solal, lus de générations en générations.

Après son album très personnel, Catharsis, Luz s’attèle à nouveau sur un sujet qui l’habite : la perte de l’innocence.

Il s’affirme ici comme un dessinateur humaniste incontournable.

Source :



Dans un monde où les cicatrices de l’histoire se perpétuent à travers les âges, « Ô vous, frères humains » de Luz apparaît comme une réflexion visuelle aussi bouleversante qu’intemporelle.

Adaptation de l’œuvre éponyme d’Albert Cohen, Luz y transpose le témoignage d’un enfant confronté à la brutalité de l’antisémitisme.

C’est un voyage graphique dans le crâne d’un Cohen vieillissant, hanté par les affres de son enfance. Luz, par le minimalisme de son dessin, parvient à laisser résonner le silence assourdissant d’une insulte qui a fissuré une âme.

Sans cases ni bulles, Luz dépeint avec une précision émotionnelle l’instant où l’innocence est souillée par la haine. Cette haine, qui prélude aux plus grands effrois de l’humanité, trouve dans cette BD un écho visuel percutant. La dualité entre la simplicité du trait de Luz et la complexité des émotions transmises renforce le message humaniste de l’œuvre originale. L’album devient un cri graphique, où chaque coup de pinceau est un appel à la mémoire et à la conscience collective.

L’œuvre de Luz questionne la capacité de l’art à incarner le refus d’une amnésie collective face aux horreurs du passé. En nous montrant comment un enfant juif se voit brutalement assigné à une identité par la calomnie et le rejet, Luz ne fait pas que raconter une histoire – il interpelle chaque lecteur sur les violences quotidiennes qui, bien que moins spectaculaires que les chambres à gaz, n’en sont pas moins destructrices.

« Ô vous, frères humains » est une réussite remarquable qui, loin de se cantonner à la seule évocation d’une époque révolue, s’ancre profondément dans les questionnements de notre présent. Luz nous rappelle avec force que la barbarie commence dans le cœur et le verbe de l’homme, et qu’il est de notre devoir de veiller à ne jamais laisser cette haine se banaliser.

Le petit frère

Album publié en 2022 aux éditions Casterman


Résumé éditeur

A travers le souvenir de son frère Gilles, disparu trop tôt dans un accident de la route, JeanLouis Tripp fait le récit d’une bouleversante histoire familiale.

couverture bd Le petit frère

Un soir d’août 1976. JeanLouis a 18 ans. C’est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance…

Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture.

Transporté à l’hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence…


45 ans plus tard, l’auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame.

Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l’accident, luttant pour dessiner la perte tragique d’un petit frère de 11 ans qui continue d’exister dans l’histoire familiale…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le petit frère »

Dans « Le Petit Frère« , Jean-Louis Tripp invoque avec une acuité déchirante le spectre d’une tragédie personnelle — la perte brutale de son frère cadet. L’œuvre s’élève comme un monument graphique à la fois tendre et brutal, traçant le sillage d’un deuil familial avec une précision qui fend l’âme.

Chaque page de cette bande dessinée est une incision dans le tissu du temps, une tentative de saisir l’insaisissable : le poids d’une absence devenant presque palpable.

Tripp nous conduit à travers les méandres de la mémoire et du remords, usant de son art pour exorciser ses démons.

Le graphisme, tantôt sombre tantôt éclairci, illustre les oscillations entre désespoir et acceptation, un noir et blanc poignant qui s’achève dans un éclat de couleurs, métaphore d’une paix trouvée après la tempête.

couverture bd Le petit frère

Tripp tisse son récit autour de l’immensité du chagrin familial, en capturant l’essence de chaque émotion avec une honnêteté qui frôle l’impudeur. On ne peut qu’admirer la force de vulnérabilité de l’auteur, son courage de mettre à nu son cœur saignant pour le monde à contempler.

« Le Petit Frère » n’est pas seulement un hommage à un être cher disparu ; c’est un dialogue avec l’absent, une conversation inachevée, un adieu en images là où les mots se révèlent insuffisants.


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BraspartsMorlaix

La Neige en deuil

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Rue de Sèvre.


D’après le roman de Henri Troyat publié en 1952.

couverture bd La Neige en deuil

Isaïe et Marcellin, deux frères, vivent depuis toujours dans leur bergerie familiale au sein de la montagne.

Tout semble pourtant les opposer. Isaïe, marqué par un grave accident d’alpinisme lui ayant laissé des séquelles, vit pour s’occuper de ses moutons.

À l’opposé, Marcellin rêve de quitter la monotonie de ce quotidien pour rejoindre la ville et ouvrir son magasin.

Un jour, un avion s’écrase au sommet de la montagne. On raconte qu’il abrite de l’or.

Prêt à tout pour arriver à ses fins, Marcellin propose à Isaïe une dangereuse expédition à la recherche de l’épave, quitte à mettre en péril leur relation fraternelle.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Neige en deuil »

Dans l’adaptation graphique de « La Neige en Deuil » par Dominique Monféry, il y a une collision spectaculaire entre la majesté imperturbable de la montagne et la fragilité déchirante de l’âme humaine.

La montagne, personnifiée presque comme un protagoniste silencieux, est à la fois le théâtre et le juge des drames humains qui se déroulent sur ses flancs enneigés. Monféry saisit cette essence avec une maîtrise qui transcende le médium de la bande dessinée.

Le récit, emprunté au roman d’Henri Troyat, est celui d’une fraternité mise à l’épreuve par la cupidité et le désir d’évasion. Isaïe, le frère aîné, est un monument de résilience, un reliquat du passé qui se tient stoïquement contre les assauts incessants du progrès incarné par son frère cadet, Marcellin.

Le dessin de Monféry est une symphonie visuelle qui joue sur le contraste entre la chaleur des relations familiales et le froid de l’ambition, avec des paysages qui sont autant des tableaux que des toiles de fond.

extrait bd La Neige en deuil

La progression de la palette de couleurs au fil de l’histoire est notable, reflétant la tension croissante et les émotions évoluant de l’espoir à la tragédie. La forme physique de la bande dessinée elle-même, avec ses planches étendues, offre une ampleur qui émule la grandeur de la montagne, tout en permettant une proximité intime avec les personnages.

« La Neige en Deuil » est donc une œuvre qui ne parle pas seulement de deux frères ou d’une montagne, mais d’une humanité aux prises avec ses propres limites, et de la manière dont nos ambitions peuvent nous élever ou nous précipiter vers notre chute. En somme, Monféry livre une méditation graphique sur la condition humaine, tout en rendant hommage à la fois à Troyat et à la puissance de la nature.

Sant-Fieg -Tome 2 – Armel

Album publié en 2013 aux Coop Breizh.


Résumé éditeur

couverture bd Sant-Fieg -Tome 2 - Armel

Juillet 1981, à Crozon

Lorsqu’il s’installe à Saint-Fiacre, Armel est loin de se douter que son arrivée sur la presqu’île va réveiller rancoeurs et souvenirs sordides chez les habitants du coin.

De son côté, Gil Turnal, dont la vie a été brisée parle maire Joseph Mériadec, profite de l’arrivée du jeune beur pour organiser sa vengeance…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Sant-Fieg -Tome 2 – Armel « 

Dans ce second opus de « Sant-Fieg », Stéphane Heurteau nous entraîne à nouveau dans les méandres d’une Bretagne mystérieuse et envoûtante, où les légendes celtiques se mêlent à la réalité. L’intrigue, riche en rebondissements, dévoile avec subtilité les secrets de ce monde fantastique, captivant ainsi le lecteur dès les premières pages.

L’aspect visuel de la bande dessinée est une véritable ode à la beauté sauvage de la région bretonne. Les illustrations de Heurteau, d’une précision remarquable, retranscrivent avec éclat les paysages grandioses et les personnages hauts en couleur qui peuplent cet univers. Chaque planche est une invitation au voyage, une immersion totale dans un monde où la magie et la réalité se confondent.

Cependant, malgré cette indéniable qualité esthétique, on pourrait reprocher à l’œuvre un rythme parfois inégal, avec des passages qui peinent à maintenir l’attention du lecteur.

« Sant-Fieg – Tome 2 – Armel » s’impose comme une œuvre ambitieuse et captivante, portée par le talent indéniable de son auteur.

Cette bande dessinée séduira les amateurs d’aventure bretonne et de mystère, les plongeant dans un univers foisonnant où se mêlent rêve et réalité.



Lieux visités par la bd en Bretagne

CrozonSaint-Fiacre

Aléria 1975 – Intégrale

Album publié en 2015 aux éditions DCL


Résumé éditeur

Le 21 août 1975, menées par Edmond Simeoni, quelques dizaines d’hommes, armés de fusils de chasse, investissent une cave viticole située à Aleria, en Plaine Orientale (Corse).


Il s’agit de la cave Depeille, suspecté d’être mêlé à un scandale financier.


Au petit matin, les employés sont mis à la porte sans violence et les militants investissent les lieux. Ils taguent les murs, hissent des drapeaux corses, barricadent les fenêtres et convoquent la presse.

Dans la journée, des hommes et des femmes, venus de toute la Corse,…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Aléria 1975 »

La bande dessinée Aléria 1975 plonge le lecteur au cœur des événements réels qui ont secoué la Corse en 1975.

Le récit, basé sur de nombreux témoignages, offre une immersion intense dans cette histoire méconnue.

Les dessins, détaillés et soignés, renforcent l’impact émotionnel de l’histoire. Le scénario retrace le siège de la cave viticole d’Aléria par des nationalistes, une situation qui a rapidement tourné au drame.

En suivant le protagoniste Edmond Simeoni, la bande dessinée permet au lecteur de ressentir les tensions et les émotions vécues lors de cet événement.

Aléria 1975 est un album fascinant qui rend hommage à la mémoire de ces événements historiques.



Lieu visité par la bd en Corse

Aléria

Les souliers rouges – Intégrale

Albums publiés en 2019 aux éditions Grand Angle


Résumé éditeur

L’Homme ne meurt pas. Un jour, il cesse simplement de s’émerveiller.


Juin 1944. Alors que la Bretagne est occupée par le 25e corps de l’armée allemande, Jules, 20 ans, fait la connaissance de Georges, un russe blanc en exil.

Alors que Jules est un jeune homme de la terre, Georges est un curieux personnage : érudit, passionné et doué de savoirs très éclectiques en sciences physiques et naturelles, comme en philosophie des hommes.

De cette rencontre improbable née une amitié profonde, basée sur l’échange, dans un contexte…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les souliers rouges – Intégrale »

Les Souliers Rouges est une bande dessinée captivante qui se déroule en Bretagne pendant l’Occupation allemande en juin 1944.

L’histoire commence en mettant en avant l’amitié naissante entre Jules, un jeune Breton, et Georges, un Russe blanc en exil. Cette amitié, qui émerge malgré leurs différences, devient le pilier de l’histoire.

L’intrigue s’intensifie avec le débarquement allié, lorsque les troupes allemandes sont aux aguets, prêtes à réprimer toute forme de résistance. Les auteurs, Gérard Cousseau et Damien Cuvillier, plongent les lecteurs dans l’horreur de la guerre, exposant la complexité des personnages et des situations de l’époque. Ils mettent en lumière les actes héroïques des Bretons, tout en montrant les exactions allemandes et la collaboration.

Le graphisme de Cuvillier est remarquable, avec des couleurs spéciales qui évoquent le brouillard breton. L’histoire est d’autant plus poignante avec les touches de poésie apportées par Georges et l’évocation du folklore breton.

Les Souliers Rouges est une bande dessinée qui évoque avec brio l’Occupation allemande en Bretagne, en soulignant l’amitié entre deux personnages aux destins croisés, le courage des Bretons, et la brutalité de la guerre.

C’est une lecture à la fois captivante et émotionnelle, offrant un aperçu des aspects sombres et lumineux de cette période historique.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Nicolas-du-Pélem

Le Père Goriot – Tome 2

Album publié en 2010 aux Editions Delcourt.


Adapté de l’œuvre d’Honoré De Balzac publiée en février 1835.

Après ses vaines tentatives pour s’imposer dans la haute société parisienne, Rastignac décide d’apporter son soutien au père Goriot.

Ce dernier, mourant, souhaite voir ses filles, désespérément absentes.

Finalement, seul le jeune homme assistera à l’enterrement. Du haut du cimetière de Paris, surplombant ce monde dans lequel il a voulu pénétrer, il lancera ces mots : – À nous deux maintenant !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Père Goriot – Tome 2 »

Thierry Lamy et son équipe saisissent avec acuité l’esprit de l’œuvre balzacienne, transportant le lecteur dans les méandres d’une société parisienne où le lustre des apparences masque souvent la rouille des âmes.

Ce deuxième tome continue à tisser le récit de Rastignac, jeune ambitieux dans la jungle aristocratique, où chaque relation est une échelle vers l’ascension ou la chute sociale.

Sa quête est mise en images avec une palette de couleurs et des traits qui expriment le contraste saisissant entre la richesse extérieure et la misère intérieure des personnages.

C’est une danse macabre de vanités, une sarabande où l’on court après le vent de la reconnaissance et de l’amour filial piétiné par l’égoïsme et l’ambition.

Les frivolités de l’époque de Balzac trouvent un écho dans notre ère numérique, où les réseaux sociaux sont les nouveaux salons de conversation et de séduction.

On notera la fidélité de l’adaptation, mais également la capacité de la bande dessinée à capturer la critique sociale aiguisée de Balzac.

Le dessin et la mise en couleurs de Bruno Duhamel viennent appuyer ce propos, offrant une immersion complète dans l’univers du XIXe siècle.

« Le Père Goriot – Tome 2 » est un hommage habilement réalisé à l’un des plus grands romans du canon littéraire français, un travail d’adaptation qui offre à la fois un rappel des classiques et une fenêtre sur notre propre société.


Le Père Goriot – Tome 1