Catégorie : Préhistoire

Homo Sapiens – Tome 1 – Il va changer la face du monde

Album publié en 2005 aux Editions Bamboo.


couverture bd Homo Sapiens - Tome 1 - Il va changer la face du monde

Il y a quatre cent mille ans apparaît sur Terre le premier représentant direct de notre espèce : l’Homo sapiens.
Très vite, il se lance à la conquête du monde et de l’imaginaire. Il découvre l’art et se sédentarise. Il met en place les bases de notre vie actuelle : la chasse, l’agriculture, l’élevage, l’écriture, l’architecture, la médecine…

Quatre mille siècles de défis, de joies, de peines et de persévérance qui jalonnent le parcours jusqu’à l’Homme moderne.
Homo Sapiens est un subtil équilibre entre rigueur scientifique, aventure et émotion poétique.


La bande dessinée Homo Sapiens vous invite à parcourir la grande histoire de l’Homme au travers de 7 histoires différentes qui balisent sur des millénaires le chemin parcouru entre l’Homo sapiens et l’Homme moderne.
Embarquement immédiat pour un voyage unique : le retour à nos racines…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Homo Sapiens – Tome 1 – Il va changer la face du monde »

Plonger dans « Homo Sapiens – Tome 1 » revient à entreprendre un voyage fascinant aux origines de l’humanité, orchestré par Jacques Malaterre et Loïc Malnati pour le dessin. Adaptée du documentaire événement de France 3, cette bande dessinée réussit le pari rare d’allier rigueur scientifique, souffle épique et émotion poétique, offrant une relecture accessible et captivante de la Préhistoire.

L’album se distingue par sa structure en saynètes, chacune illustrant une étape clé de l’évolution humaine : de la conquête de nouveaux territoires à l’invention de l’art, de la sédentarisation à la naissance de la médecine ou de l’écriture.
La narration, fidèle aux découvertes paléontologiques, met en lumière la persévérance, la créativité et la capacité d’adaptation de nos ancêtres, tout en évitant l’écueil du didactisme sec. Les personnages incarnent avec justesse les émotions primales et les dilemmes universels de l’espèce humaine, conférant à l’ensemble une portée à la fois intime et universelle

Le trait classique et précis de Loïc Malnati, soutenu par une mise en couleur sobre, sert admirablement le propos. Les décors fouillés, les reconstitutions d’environnements préhistoriques et la justesse des attitudes corporelles témoignent d’une volonté d’authenticité, tout en laissant place à une certaine poésie visuelle. Là où la caméra du documentaire s’arrêtait, le dessin prolonge l’émotion, restituant la rudesse mais aussi la beauté du quotidien des premiers Homo sapiens.

« Homo Sapiens – Tome 1 » s’impose comme une œuvre de vulgarisation intelligente, à la fois pédagogique et divertissante, qui séduira autant les passionnés d’histoire que les amateurs de récits d’aventure. Un album à recommander aux adolescents comme aux adultes curieux de comprendre les racines de l’humanité, et soucieux d’allier plaisir de lecture et enrichissement intellectuel.


Les Chevaux du Pech Merle – Tome 2 – Réminiscence

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Joël Polomski.


couverture bd Les Chevaux du Pech Merle - Tome 2 - Réminiscence

Depuis des milliers d’années, les gravures et peintures de la grotte du Pech Merle étaient enfouies, inaccessibles, bien à l’abri dans leur écrin minéral.

En 1922, à la suite d’une succession de hasards, le jeune André David accompagné de son ami Henri Dutertre et de sa sœur Marthe vont entreprendre, au péril de leurs vies, une véritable expédition souterraine à l’issue de laquelle ces chefs-d’œuvre vont être restitués à l’humanité

Cela ne fut pas chose facile. Sans le travail acharné de l’abbé Amédée Lemozi, sans le soutien financier du mécène Jean Lebaudy, la grotte n’aurait sans doute pas connu la même histoire.

Revivez au travers de cet album la saga extraordinaire de la grotte-temple du Pech Merle.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Chevaux du Pech Merle – Tome 2 – Réminiscence »

Avec « Les Chevaux du Pech Merle – Tome 2 – Réminiscence », Joël Polomski offre une plongée captivante dans l’histoire de la redécouverte de la grotte ornée du Pech Merle, l’un des plus grands sanctuaires de l’art préhistorique en France.
L’album, publié en 2019, s’appuie sur des faits rigoureusement documentés : il retrace l’expédition de 1922 menée par André David, Henri Dutertre et Marthe David, qui mirent au jour, au péril de leur vie, les fresques millénaires restées cachées dans la pierre, tout en rendant hommage à l’abbé Amédée Lemozi et au mécène Jean Lebaudy, acteurs essentiels de la préservation du site.

Joël Polomski excelle à tisser une narration où l’aventure humaine, la curiosité scientifique et la transmission du patrimoine se rejoignent. Les personnages incarnent la passion, la ténacité et l’émerveillement face à la beauté fragile de l’art pariétal. La bande dessinée met en lumière la dimension collective de la découverte.

extrait bd Les Chevaux du Pech Merle - Tome 2 - Réminiscence

Le style graphique de Joël Polomski, à la fois précis et évocateur, restitue avec sensibilité l’atmosphère souterraine et la magie des parois ornées. Les planches alternent entre reconstitutions historiques et représentations fidèles des fresques, jouant sur les contrastes de lumière et de matière pour immerger le lecteur dans l’intimité minérale de la grotte. L’utilisation de couleurs sourdes et de textures granuleuses évoque la rudesse du monde souterrain tout en sublimant la délicatesse des œuvres préhistoriques.

Ce tome s’impose comme une bande dessinée remarquable, alliant rigueur historique, sens du récit et beauté visuelle. Elle séduira tant les amateurs d’histoire que les passionnés d’art. Un ouvrage à recommander à tous ceux qui souhaitent ressentir, le temps d’un album, la puissance intacte des chefs-d’œuvre du passé.


Les Chevaux du Pech Merle – Tome 1 – Genèse

Bande dessinée publiée en 2017 aux éditions Joël Polomski.


couverture bd Les Chevaux du Pech Merle - Tome 1 - Genèse

Le jeune Gabir était audacieux, plein d’ardeur et de vitalité. Il était persuadé devenir un jour le meilleur chasseur de son clan, les Oo-Dons.

Mais le destin en décida autrement. Sa rencontre avec Nordal, le chaman, l’emmènera au-delà des ombres…

En suivant son aventure dans cet extraordinaire labyrinthe de galeries ornées que constitue la grotte du Pech Merle, découvrez les images de cet exceptionnel sanctuaire, peintes ou gravées il y a 29 000 ans.

La grotte du Pech Merle est un authentique chef d’œuvre de l’art préhistorique.

Ce site préservé depuis des millénaires présente l’une des plus belles expressions artistiques de l’humanité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Chevaux du Pech Merle – Tome 1 – Genèse »

Les Chevaux du Pech Merle – Tome 1 – Genèse de Joël Polomski s’impose comme une bande dessinée ambitieuse, à la croisée du récit préhistorique et de la reconstitution artistique. Joël Polomski, auteur passionné par le patrimoine du Lot, puise son inspiration dans les célèbres grottes ornées de Pech Merle, dont les chevaux ponctués constituent l’un des fleurons de l’art paléolithique français.

L’album s’articule autour d’une immersion dans la vie de nos ancêtres, en restituant avec fidélité le contexte du Magdalénien, il y a environ 16 000 ans. L’auteur met en scène la création des peintures pariétales, en s’appuyant sur les recherches archéologiques et les débats scientifiques autour de leur réalisme et de leur portée symbolique. 
Les thèmes de la transmission, de la relation à la nature et du rôle des femmes dans l’art préhistorique traversent l’ouvrage, conférant aux personnages une profondeur psychologique rare dans ce genre. Le regard porté sur les artistes du passé évite tout anachronisme, préférant suggérer l’ambivalence entre observation minutieuse du réel et interprétation symbolique des signes et des animaux.

Graphiquement, Joël Polomski adopte un style naturaliste, privilégiant des lignes précises et des couleurs sourdes qui évoquent la matière et la lumière des grottes. Les compositions rappellent les panneaux originaux, notamment par l’utilisation de motifs de ponctuations et de mains négatives, renforçant l’émotion et l’authenticité du récit.

Ce premier tome s’adresse autant aux amateurs d’histoire qu’aux passionnés d’art, offrant une expérience immersive et documentée. Joël Polomski réussit à rendre vivante la genèse d’un chef-d’œuvre pariétal, tout en invitant à la réflexion sur la puissance expressive de l’art des origines.


Chronique des calanques : La dernière femme

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Fedora.


couverture bd Chronique des calanques : La dernière femme

Alba, jeune femme préhistorique, ne vit que pour la chasse et se retrouve au désespoir lorsqu’elle apprend qu’une fois devenue femme elle devra renoncer à cette activité réservée aux hommes.
Révoltée, elle refuse cet avenir qu’on lui impose et s’engage alors dans une lutte contre la loi du clan.
Mais c’est vers le passé qu’elle va tenter de chercher des réponses et retrouver de l’espoir, plongeant jusqu’aux racines même des mystères de Terre-Mère : quels secrets cette grotte inondée et obscure mais remplie des ombres d’une époque bien différente renferme-t-elle ?  
Alba devra traverser bien des obstacles et des dangers pour trouver sa place dans ce monde.

Appréhender la grotte Cosquer telle que nos ancêtres du pléistocène la voyaient m’a toujours paru essentiel pour l’interprétation de ses œuvres. Ainsi, dès 2001, je proposais une étude pour tenter de restituer la façon dont les hommes préhistoriques avaient pu percevoir et utiliser ses reliefs, ses voûtes et ses parois grâce à leurs moyens d’éclairage primitifs. Mais comment rendre par la photographie toute la beauté et l’exactitude des ambiances lumineuses ainsi créées ?


Au début des années 2000, la sensibilité, la dynamique et la résolution des capteurs photos numériques ne s’y prêtaient pas et l’usage des films argentiques avait aussi ses propres limites. Joël Polomski, par la force et la précision de son dessin, nous invite enfin, avec une restitution parfaite, à la contemplation de ces décors fascinants. Oui, aujourd’hui, la plus juste représentation des ambiances souterraines que j’ai pu vivre en 30 ans de travail dans la grotte Cosquer se trouve dans les livres que vous avez en main.

Mais, que l’on s’y trompe pas, ce livre n’est pas qu’un simple récit, un de plus, sur une préhistoire fantasmée, où chacun projette ses certitudes pour combler les vides archéologiques. Non, il va bien au-delà, entraînant le lecteur, à travers une trame fondée sur la connaissance scientifique, à s’interroger sur comment « faire société ».

C’est une question délicate posée depuis l’apparition des premiers groupes humains et l’accroissement démographique, amenant l’auteur à nous proposer une redécouverte de la grotte Cosquer et ce moment critique de l’humanité lorsque celle-ci s’invente de nouvelles règles sous la pression du changement climatique et biologique mais où se développent aussi, avec la notion de propriété territoriale, la jalousie, la guerre et le patriarcat.
Ce livre est une réflexion sur notre passé et une inspiration pour notre avenir, nous rappelant l’importance de l’égalité et de la justice dans la construction de nos sociétés.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chronique des calanques : La dernière femme »

La BD sortira en avril 2025.

extrait bd Chronique des calanques : La dernière femme

Le signe de Pao

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Eidola.


couverture bd Le signe de Pao

Une aventure initiatique et scientifique imaginée autour de signes pariétaux réels, il y a plus de 20 000 ans.

Le jeune Wu voyage dans des paysages enneigés, propageant les découvertes techniques de son temps de tribu en tribu. Parti du bord de la Méditerranée, il atteint un jour le littoral atlantique.

Alors qu’il remonte un fleuve, il est attaqué et se réfugie auprès d’une tribu menée par une jeune fille battante, Pao, dont le front porte un signe appelé aujourd’hui signe du placard.

Il en tombe bientôt amoureux. Wu montre à la tribu de nouvelles techniques, l’aiguille à chas, l’hameçon et le propulseur.

Pao envisage alors d’utiliser cette nouvelle arme pour se libérer du joug de leurs voisins menés par le cruel Sar, vêtu d’un costume d’oiseau de proie.

Le signe du placard ou aviforme dessiné sur le front de Pao est présent dans plusieurs grottes françaises en Charente, Dordogne, dans le Lot et à Marseille. Il est souvent accompagné d’un homme transpercé de sagaies.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le signe de Pao »

Dans « Le Signe de Pao« , Jean-François Chanson et Juliette Vaast nous transportent à une époque préhistorique fascinante, mêlant avec talent aventure humaine et découverte archéologique.

L’histoire, bien que fictive, s’appuie sur des références historiques précises, enrichissant ainsi le récit d’une profondeur rare pour une bande dessinée de ce genre. Wu, le protagoniste, symbolise à lui seul le progrès et la curiosité humaine, tandis que Pao incarne la résistance face à l’oppression.

Jean-François Chanson propose un scénario captivant où amour, vengeance et survie s’entrelacent, créant un rythme haletant. Le lecteur est immédiatement immergé dans une époque lointaine mais rendue accessible grâce à des dialogues justes et des intrigues universelles. Le signe mystérieux que porte Pao sur son front, véritable fil rouge du récit, donne une dimension presque mystique à l’œuvre, tout en restant ancré dans des réalités archéologiques​.

extrait bd Le signe de Pao

Les illustrations de Juliette Vaast sont un autre point fort du livre. Son trait précis, allié à des décors fidèles à l’environnement préhistorique, permet de donner vie à ce monde ancien avec une clarté visuelle remarquable. Chaque planche nous plonge dans une atmosphère à la fois sauvage et poétique​.

« Le Signe de Pao » est une œuvre à la fois divertissante et pédagogique, où l’authenticité des détails historiques renforce un récit passionnant.

Une aventure qui saura ravir autant les amateurs de bande dessinée que les passionnés de préhistoire.

Homo Sapiens – Histoire(s) de notre humanité

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Lombard.


couverture bd Homo Sapiens - Histoire(s) de notre humanité

Homo Sapiens, c’est nous, et depuis longtemps car 200 000 ans, ce n’est pas rien.

De nouvelles techniques permettent de voir à l’intérieur des fossiles, entre protéines, gènes et anatomie.

Mais finalement, savons-nous vraiment qui nous sommes ?

Antoine Balzeau, paléoanthropologue à la pointe de ces recherches, nous dresse un bilan de ce que la science actuelle peut véritablement déduire et conclure sur notre (pré)histoire et sur ce que cela peut nous apporter pour bâtir notre futur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Homo Sapiens – Histoire(s) de notre humanité »

La bande dessinée Homo Sapiens – Histoire(s) de notre humanité d’Antoine Balzeau et Pierre Bailly est une œuvre qui réussit le pari de rendre accessible l’évolution humaine à travers une vulgarisation scientifique intelligente.

Publiée dans le cadre de la collection La Petite Bédéthèque des Savoirs, cette œuvre allie avec subtilité rigueur scientifique et narration visuelle claire.

Antoine Balzeau, paléoanthropologue de renom, invite le lecteur à redécouvrir l’histoire de notre espèce. Avec un discours simple, mais riche en connaissances, il déconstruit des idées reçues sur la préhistoire tout en apportant des éléments fascinants issus des dernières avancées scientifiques.

Loin de se limiter à une simple chronologie de faits, la bande dessinée aborde des questions surprenantes et stimulantes, comme la présence inexplicable du menton chez l’homme moderne, le tout avec une touche d’humour pédagogique.

Visuellement, Pierre Bailly accompagne ce voyage scientifique par des illustrations sobres mais efficaces, qui facilitent la compréhension tout en évitant l’excès de détails.

Cette BD se démarque par son approche à la fois pédagogique et divertissante. Elle parvient à capter l’attention du lecteur tout en stimulant sa curiosité intellectuelle.

Un ouvrage recommandé à tous ceux qui souhaitent comprendre, avec légèreté et précision, l’évolution fascinante de l’Homo sapiens​.


Qui était Néandertal ? L’enquête illustrée

Album publiée en 2016 aux éditions Belin.


Voici l’histoire d’une autre humanité, celle de nos cousins Néandertaliens, telle qu’on ne vous l’a encore jamais racontée. L’Homme de Néandertal nous fascine depuis sa découverte…

Peut-être savez-vous qu’il enterrait ses morts… Mais l’avez-vous déjà vu faire ? Sans doute avez-vous entendu dire qu’il était un chasseur émérite… Mais avez-vous assisté à l’une de ces chasses où les hommes, lances à la main, traquent les bêtes affolées ?

Avez-vous déjà observé des Néandertaliens apprendre à tailler des pierres à leurs enfants ? Ou assisté à leurs rencontres – et leurs amours – avec nos ancêtres Homo sapiens ?

Fruit de la rencontre entre un paléoanthropologue et un dessinateur, Qui était Néandertal ? L’enquête illustrée vous propose de découvrir toutes ces scènes inédites de la vie des Néandertaliens, et bien d’autres, basées sur les connaissances scientifiques les plus récentes.

Un ouvrage d’une profonde originalité qui permettra à tous de comprendre qui était l’Homme de Néandertal et comment il vivait.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Qui était Néandertal ? L’enquête illustrée »

Antoine Balzeau et Emmanuel Roudier livrent, avec Qui était Néandertal ? L’enquête illustrée, une œuvre visuellement éblouissante et intellectuellement captivante. Ce livre propose un fascinant retour aux origines de l’humanité à travers une approche à la fois rigoureuse et accessible.

Antoine Balzeau , paléoanthropologue reconnu, synthétise les connaissances actuelles sur Néandertal dans un format adapté à tous. Chaque chapitre est soigneusement construit pour offrir au lecteur une compréhension nuancée des découvertes scientifiques récentes, en passant par l’anatomie, les comportements sociaux, et les interactions avec Homo sapiens​.

Les illustrations de Emmanuel Roudier ajoutent une profondeur unique à l’ensemble. Elles ne se contentent pas d’accompagner le texte, mais permettent au lecteur de voyager dans un monde préhistorique minutieusement reconstitué. Ses dessins, vibrants de détails et de vie, ancrent les informations dans un imaginaire puissant, rendant palpable l’histoire millénaire de ces hommes que nous connaissons encore si peu.

L’alternance entre textes concis et planches illustrées est une force majeure de cet ouvrage. Elle permet une fluidité qui maintient l’intérêt du lecteur tout en facilitant la transmission des concepts les plus complexes.

Cette BD se présente ainsi comme une œuvre à la fois pédagogique et artistique, apte à émerveiller autant les passionnés de préhistoire que les novices curieux. Une véritable réussite dans le domaine de la vulgarisation scientifique illustrée.

La Font-aux-Pigeons – Histoire et aventure d’un groupe humain vivant au Grand Abri de la Font-aux-Pigeons au Cardial

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Actilia.


couverture bd La Font-aux-Pigeons - Histoire et aventure d'un groupe humain vivant au Grand Abri de la Font-aux-Pigeons au Cardial

Après le Grand Abri, qui retraçait la vie des derniers chasseurs-cueilleurs provençaux, c’est à travers les aventures des hommes du Néolithique que Toomaï Boucherat fait revivre le passé prestigieux de Châteauneuf-les-Martigues, les millénaires oubliés d’une Provence sauvage où la nature était intacte, où l’on pouvait boire l’eau de tous les ruisseaux, une Provence qui fait rêver …


Et d’abord, c’est quoi, le Néolithique ? C’était jadis, dans les manuels scolaires de mon enfance, l’Age de la pierre polie. Or, le polissage d’outils de pierre (qui existe d’ailleurs, antérieurement au Néolithique, dans diverses cultures mésolithiques !) n’est qu’une des techniques novatrices (tissage, céramique, etc) qui font alors leur apparition.

En fait, la dominante de ce que l’on a appelé la révolution néolithique c’est avant tout la domestication de certaines plantes et de certains animaux, l’invention de l’agriculture et de l’élevage.

De chasseur-cueilleur nomade ou semi-nomade, l’homme devient sédentaire et producteur de nourriture. Paysan, berger, et bientôt villageois, il ambitionne désormais de dominer la nature et de la modifier. Hélas, revers de la médaille, il inaugure également les premières atteintes au milieu naturel : déforestation, défrichements, destruction de la faune sauvage.

Dans le Midi de la France, le Néolithique débute vers 5 700 avant notre ère et se termine avec l’introduction du métal (cuivre, puis bronze), vers 2 500-2 200 avant J.-C.
Paysans et bergers, ces nouveaux arrivants sont aussi des marins expérimentés. Depuis longtemps, ils ont quitté leur pays d’origine, le Proche-Orient, ce Croissant fertile où est née voici plus de 10 000 ans la domestication des plantes et des animaux. Par cabotage le long des côtes et d’îles en îles, ils se sont peu à peu dirigés vers le couchant, cet Occident mystérieux où, chaque soir, meurt le soleil.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Font-aux-Pigeons – Histoire et aventure d’un groupe humain vivant au Grand Abri de la Font-aux-Pigeons au Cardial »

La bande dessinée La Font-aux-Pigeons se distingue par son approche innovante, conjuguant rigueur historique et narration visuelle captivante.

Sous la plume de Toomaï Boucherat et les pinceaux de Priscille Mahieu, cette œuvre plonge le lecteur dans le Néolithique, époque charnière où l’homme sédentaire commence à domestiquer la nature. Ce cadre, magnifiquement illustré, sert de toile de fond à l’histoire d’un groupe humain vivant au Grand Abri de la Font-aux-Pigeons, situé dans le sud de la France.

L’un des points forts de cette bande dessinée réside dans son souci du détail, aussi bien dans le récit que dans les illustrations. Les personnages, bien que fictifs, sont profondément ancrés dans les réalités de l’époque. Les outils, les habitations, et même les techniques agricoles sont reproduits avec une grande exactitude, grâce à l’intervention de l’archéologue Carole Cheval. Ces éléments éducatifs sont intégrés de manière fluide au récit.

extrait bd La Font-aux-Pigeons - Histoire et aventure d'un groupe humain vivant au Grand Abri de la Font-aux-Pigeons au Cardial

Sur le plan artistique, Priscille Mahieu parvient à capturer avec finesse la beauté brute de la nature provençale et les défis auxquels étaient confrontés les premiers agriculteurs et éleveurs. Le contraste entre la simplicité de leur mode de vie et l’immensité sauvage qui les entoure est saisissant, créant un lien intime entre le lecteur et cette période oubliée de l’histoire.

La Font-aux-Pigeons est une œuvre exemplaire qui allie le plaisir de la lecture à une véritable leçon d’histoire, tout en restant accessible à un large public.

Chronique du pont d’arc- L’enfant autre

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Joël Polomski.


couverture bd Chronique du pont d'arc-  L'enfant autre

Il y a 35 000 ans, une terrible éruption volcanique a séparé le jeune Arke de sa tribu.

Condamné à errer seul, il aurait dû rejoindre le territoire des ombres si son chemin de vie ne l’avait amené à rencontrer Wahnee, du clan de “griffes des cavernes”.

Mais se faire une place au sein de ses presque-frères ne sera pas chose facile…

Sur les traces d’Arke, entrez dans la grotte Chauvet pour assister aux rituels que pratiquaient nos ancêtres, et suivez-le dans ses périples au fond des gorges ou sur les plateaux ardéchois.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Chronique du pont d’arc- L’enfant autre »

Avec Chronique du Pont d’Arc – L’Enfant Autre, Joël Polomski nous propose une plongée captivante dans la préhistoire, une époque rarement explorée avec autant de justesse et de sensibilité.

Le récit, centré sur le jeune Arke, séparé de sa tribu suite à une éruption volcanique, mêle habilement aventure et réflexion sur les notions d’altérité et d’intégration. L’histoire se déploie dans un monde aussi fascinant que rude, où l’arrivée d’un étranger, perçu comme une menace, suscite méfiance et débats au sein du clan qui l’accueille.

L’écriture de Joël Polomski brille par sa capacité à équilibrer l’instruction et la fiction. L’auteur a su s’entourer de l’expertise de l’équipe de la grotte Chauvet pour ancrer son récit dans une réalité scientifique rigoureuse, sans jamais sacrifier la dimension narrative. Le quotidien des hommes préhistoriques, leurs rituels et leurs paysages, sont dépeints avec une minutie qui ravira les amateurs d’histoire, tout en restant accessibles au grand public.

Les illustrations, également signées également par Joël Polomski , apportent une profondeur supplémentaire au récit. Les décors, fidèlement inspirés des vestiges archéologiques, sont à la fois poétiques et saisissants. Les scènes de vie, portées par un trait fin et expressif, rendent tangible ce monde lointain.

Chronique du Pont d’Arc est une belle une aventure préhistorique. Une œuvre ambitieuse et délicate, à lire absolument.

La grotte Chauvet Pont d’Arc – Chroniques aurignaciennes – Aux origines de l’art

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Corsica Comix.


couverture bd La grotte Chauvet Pont d’Arc – Chroniques aurignaciennes – Aux origines de l’art

– 36 000 ans… L’âge de glace, un temps mystérieux, presque mythique. Cap dans ce qui deviendra l’Ardèche, avec La grotte Chauvet Pont d’Arc – Chroniques aurignaciennes – Aux origines de l’art, pour un récit de fiction inspiré de découvertes archéologiques et de faits réels. 

La grotte Chauvet Pont d’Arc, classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 2014, est à ce jour le plus ancien joyau de l’art pariétal connu.

A l’occasion du dixième anniversaire de cette consécration, les auteurs, qui ont pu travailler directement sur la grotte, transposent littéralement cet environnement en art séquentiel et proposent un rêve éveillé, et rigoureux, sur ce qu’on peut imaginer de la vie à cette époque. 

Un album à la force graphique et à la portée éducative accessible dès le plus jeune âge, y compris aux petits amoureux de la bande dessinée qui ne maîtrisent pas encore la lecture.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La grotte Chauvet Pont d’Arc – Chroniques aurignaciennes – Aux origines de l’art »

Dans La grotte Chauvet Pont d’Arc – Chroniques aurignaciennes – Aux origines de l’art, Marc Azéma et Gilles Tosello nous proposent une œuvre visuellement époustouflante et historiquement captivante.

En plongeant dans l’univers des premiers artistes de l’humanité, cette bande dessinée fusionne habilement la précision scientifique et une narration immersive.

Le dessin de Gilles Tosello, inspiré des fresques pariétales de la célèbre grotte Chauvet, est le point d’ancrage de l’album. Chaque case semble vibrer d’une authenticité rare, transportant le lecteur dans un monde où l’art naissait sur les parois des cavernes. Les nuances de couleurs et les détails minutieux recréent l’atmosphère d’une époque reculée, faisant de cet ouvrage une véritable fresque historique.

extrait bd La grotte Chauvet Pont d’Arc – Chroniques aurignaciennes – Aux origines de l’art

L’absence de texte, une décision audacieuse, renforce la nature universelle de l’art, et permet au lecteur de ressentir l’impact des images sans médiation verbale. Ce silence graphique témoigne de la capacité des images à traverser les âges, à la fois moyen de communication et de contemplation.

Mais cette bande dessinée n’est pas seulement un hommage à l’art préhistorique ; elle s’inscrit aussi comme une œuvre pédagogique. Accessible à tous les âges, elle sensibilise avec élégance à l’importance de ces premières expressions artistiques tout en stimulant l’imagination du lecteur moderne. Avec ce projet, Azéma et Tosello réussissent un tour de force : rendre la préhistoire vivante et palpable.