La maison des enfants – L’incroyable sauvetage des enfants juifs de Moissac

Album publié en 2025 aux Editions Plein Vent.


couverture bd La maison des enfants

Après la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, l’étau se resserre sur les Juifs vivant en zone libre.
À Moissac, dans le Sud-Ouest, une maison, tenue par un couple d’éclaireurs israélites, accueille des enfants. La menace d’une rafle se rapproche. Pour leur permettre d’échapper à la déportation, un réseau de résistants juifs, baptisé La Sixième, va tenter de tous les sauver avec la complicité d’habitants de la ville.
Commence alors une course contre la montre afin de mettre les enfants à l’abri. De jeunes scouts vont s’engager dans cette opération périlleuse, avec pour seules armes le courage et le sens du sacrifice.
Cette bande dessinée met en lumière l’action de La Sixième et de tous les résistants qui ont œuvré à ce sauvetage.
Une histoire vraie et exemplaire pour la jeunesse d’aujourd’hui.
Leur devise était « servir ». Elle le restera jusqu’au bout.Anny Latour


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La maison des enfants »

Publié aux éditions Plein Vent en mai 2025, La maison des enfants illustre avec une précision documentaire l’un des épisodes les plus méconnus de la Résistance française. Pierre-Roland Saint-Dizier, scénariste spécialisé dans les récits historiques, s’empare de l’histoire authentique de la maison de Moissac qui abrita près de 500 enfants juifs entre 1939 et 1943.

Le récit débute après la rafle du Vel d’Hiv de juillet 1942, quand l’étau se resserre sur les Juifs en zone libre. Pierre-Roland Saint-Dizier orchestre magistralement la course contre la montre menée par le réseau de résistants juifs baptisé « La Sixième », dirigé par des figures comme Robert Gamzon (alias Castor) et le couple Shatta et Bouli Simon. La scénario privilégie l’humanité des personnages sans tomber dans l’excès, révélant la complexité psychologique des jeunes scouts engagés dans cette mission périlleuse.

extrait bd La maison des enfants

Andrea Mutti, dessinateur italien reconnu pour son trait réaliste et précis, livre ici une interprétation visuelle d’une rare justesse. Son style, déjà éprouvé dans des œuvres historiques comme Campus Stellae, sert parfaitement l’intensité dramatique du récit. La colorisation d’Angelo Bussacchini, maître de la technique à l’huile, apporte une profondeur émotionnelle.

Cette bande dessinée s’impose comme un témoignage essentiel, fidèle à la devise des Éclaireurs Israélites de France : « servir ». Une œuvre indispensable pour transmettre aux jeunes générations cette page d’héroïsme ordinaire, où courage et sens du sacrifice ont permis de sauver des centaines de vies.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Moissac