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La Fiancée

Album publié aux éditions Soleil en 2021


La Fiancée révèle l’histoire romanesque de Guy Môquet et d’Odette Nilès, et commémore en 2021 les 80 ans d’une tragédie qui parle de résistance.

couverture bd la fiancée

Gwenaëlle Abolivier, écrivaine et journaliste à France Inter pendant 20 ans, a découvert lors d’un de ses reportages la carrière des fusillés de Châteaubriant.

En 1941, 27 résistants y ont été exécutés, parmi lesquels Guy Môquet.

En plus de la lettre adressée à ses parents, il avait écrit un billet doux à son seul amour, Odette Nilès. Le récit est révélé ici par Gwenaëlle et Eddy Vaccaro.


Dans le paysage foisonnant de la bande dessinée historique, « La Fiancée » se détache comme un diamant brut, offrant non seulement une fresque visuelle du passé mais aussi une immersion émotionnelle intense.

Ce oneshot, issu de la collaboration entre Gwenaëlle Abolivier et Eddy Vaccaro, s’ancre dans le contexte de la France occupée, tissant le récit de la vie de Guy Môquet et d’Odette Nilès, figures emblématiques de la résistance et de l’amour naissant dans l’adversité.

Le trait d’Eddy Vaccaro, tout en finesse et en expressivité, porte le scénario d’Abolivier avec une délicatesse qui respecte la gravité du sujet. Les pages nous entraînent à travers des moments de vie figés dans le temps, des instants de lutte et de passion qui ont marqué l’histoire française.

Gwenaëlle Abolivier, avec son expertise journalistique, a méticuleusement recréé l’atmosphère de l’époque, rendant un vibrant hommage à la jeunesse éprise de liberté. Sa plume, guidée par une documentation rigoureuse, offre un visage humain à la résistance, loin des idéalisations ou des simplifications.

« La Fiancée » ne se limite pas à être un écho du passé ; elle résonne comme un appel à la mémoire collective, à ne pas oublier les leçons de l’histoire.


Odette Nilès, née le 27 décembre 1922 à Paris et décédée le 27 mai 2023 à Drancy. Elle était une militante communiste et résistante française.

Odette Nilès est connue pour avoir été la « fiancée » de Guy Môquet, une figure emblématique de la résistance.

Arrêtée lors de manifestations contre l’occupant allemand en 1941, elle a été condamnée à l’emprisonnement et internée dans plusieurs camps, dont Châteaubriant et Aincourt. Elle s’est échappée en 1944 et a rejoint le maquis.

Après la guerre, elle s’est mariée avec Maurice Nilès. Elle est devenue militante des droits des femmes et a témoigné dans les écoles.

Odette Nilès est décédée à l’âge de 100 ans à Drancy, où elle a été inhumée. Odette Nilès a laissé un héritage remarquable de courage et de dévouement à la cause de la résistance.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de ChoiselChateaubriantParis

Vivre à en mourir

Album publié aux éditions Le Lombard en 2014.


couverture bd Vivre à en mourir

Vivre à en mourir conte le destin de Marcel Rayman, ce jeune juif polonais pacifiste, qui, face à l’abomination nazie, prendra les armes auprès de Missak Manoukian et d’autres résistants.


Pendant deux éprouvantes années, durant lesquelles il verra sa famille déportée, Marcel Rayman fait l’apprentissage de la clandestinité, de la « guérilla urbaine », de la mort, de la peur… et de la trahison.

Son visage apparaîtra sur l’infamante Affiche Rouge, propagande de l’occupant destinée à discréditer les actions de la résistance parisienne.



« Vivre à en mourir » est une BD qui raconte le parcours d’un résistant courageux pendant l’occupation nazie en France. L’histoire se concentre sur Marcel Rayman, un jeune juif communiste qui rejoint la lutte armée après l’arrestation de son père et d’autres membres de la communauté juive.

La mise en scène est propre et bien lisible, avec un encrage élégant et des couleurs sobres. Cependant, le récit manque parfois d’émotion et peut sembler un peu distant.

Malgré cela, l’album offre un aperçu instructif de la vie des résistants et de la condition des juifs pendant cette période sombre de l’histoire.

Bien que le dessin soit minimaliste et que certains détails manquent, le travail est soigné et le sujet mérite d’être exploré. « Vivre à en mourir » est recommandé aux passionnés de l’histoire de la résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale.



Marcel Rajman est une figure marquante de la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Né en 1923, il s’engage dès son plus jeune âge dans la lutte contre l’occupation nazie. Avec courage et détermination, Rajman participe à de nombreuses actions de sabotage et d’attentats contre les forces d’occupation.

En 1941, il rejoint le groupe FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans – Main d’Œuvre Immigrée), composé principalement de militants juifs étrangers.

Rajman joue un rôle essentiel dans la préparation et l’exécution de l’assinat d’un haut dignitaire SS allemand en septembre 1943.

Suite à cette action, Marcel Rajmanest recherché par la police Française aux ordres d’Himmler.

Arrêté en novembre 1943, il sera exécuté le 21 février 1944 avec vingt-deux de ses camarades au Mont Valérien.


Pour continuer votre lecture

La bio de Marcel Rajman sur le site du musée de la résistance en ligne

logo site du musée de la résistance en ligne

Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Mont ValérienParis

Les Compagnons de la Libération : Simone Michel-Lévy

Album publié aux éditions Grand Angle en 2022.


L’une des six femmes « Compagnons de la Libération ».

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Quelques femmes résistantes sont passées à la postérité. Ce n’est pas le cas de cette modeste employée de l’administration postale. Simone Michel-Lévy a pourtant contribué de façon décisive à la lutte contre l’occupant nazi.

En poste à Paris en 1940, elle est profondément meurtrie par l’invasion de la capitale et les débuts de l’Occupation.

Avec des collègues, elle organise un réseau aux multiples ramifications, le mouvement « Action PTT », qui secondera l’action des résistants tout au long de la guerre.

Une volonté de résistance qu’elle emmènera avec elle dans les camps de la mort.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Compagnons de la Libération : Simone Michel-Lévy »

« Les Compagnons de la Libération: Simone Michel-Lévy » par Catherine Valenti se distingue comme une œuvre graphique poignante et éducative. Elle rend un hommage vibrant à une figure méconnue de la Résistance française, en racontant l’histoire de Simone Michel-Lévy avec une sensibilité et un réalisme qui transcendent les pages.

Les illustrations, à la fois détaillées et expressives, ne se contentent pas d’embellir le récit; elles amplifient l’aura héroïque et la résilience de Michel-Lévy.

Cet album, en plus de sa qualité narrative et artistique, sert d’outil pédagogique précieux, nous invitant à revisiter un chapitre sombre de notre histoire avec un regard humain et intime. Une réussite qui témoigne de la capacité de la bande dessinée à capturer l’essence de l’histoire avec autant de force qu’un texte classique.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

La Fille au carnet pourpre

Album publié une première fois en 2016 chez Steinkis.


Résumé éditeur

Un roman graphique qui réhabilite la mémoire de la résistante Anne Corre.

couverture bd La Fille au carnet pourpre

Été 1940, Anne Corre a 15 ans quand les troupes allemandes envahissent la pointe de la Bretagne.

Après une action spontanée le 11 novembre 1940, elle est envoyée à Paris, au prestigieux lycée Victor-Duruy. Très vite, elle participe, avec Geneviève de Gaulle, à des actions pour protéger ses profs juifs.
Anne entre en Résistance au sein d’un groupe de combat chargé d’exécuter les « collabos » et de saboter le STO.

Traquée par la Gestapo, elle est capturée à Rennes et monte dans le dernier train de déportation avant l’arrivée des Américains.
Sachsenhausen, Ravensbrück, puis on perd sa trace.

Il ne reste d’elle que des fragments d’histoire, une réputation malencontreuse qui fait croire à tort qu’elle était collabo et… un carnet pourpre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Fille au carnet pourpre »

« La Fille au carnet pourpre » de Roger Faligot et Alain Robet est une bande dessinée qui nous plonge dans la Bretagne occupée de 1940 à travers le regard d’Anne Corre, une jeune résistante de 15 ans. Le récit est basé sur des faits historiques.

Le scénario de Faligot, journaliste et historien, est impeccablement documenté, intégrant des détails authentiques issus du véritable carnet pourpre d’Anne. Ce dernier ajoute une profondeur émotionnelle et une authenticité qui transcendent la simple fiction. L’intrigue nous transporte de Brest à Paris, en passant par Morlaix et Quimper, où Anne mène des actions clandestines audacieuses, aux côtés de figures emblématiques comme Geneviève de Gaulle​.

Le dessin en noir et blanc d’Alain Robet parvient à capturer l’atmosphère sombre et oppressante de l’époque. Sa représentation des paysages bretons et des scènes de guerre est particulièrement évocatrice, renforçant l’immersion du lecteur dans cette période tumultueuse​​.

L’illustration manque un peu de finesse et de dynamisme. Mais, c’est précisément cette simplicité qui permet au récit de rester au premier plan, rendant hommage à la force intérieure d’Anne Corre et à sa détermination sans faille​​.

« La Fille au carnet pourpre » est une œuvre pour quiconque s’intéresse à l’histoire de la Résistance française. Elle met en lumière le courage méconnu de jeunes résistants et nous rappelle l’importance de ne jamais oublier ces héros oubliés de l’Histoire.


Pour plus d’infos sur Anne Core, vous pouvez consulter le site :

Anne Corre était une étudiante pendant l’occupation allemande en France. Elle a rejoint le groupe de résistance Marceau et a mené différentes actions, notamment la traque des agents français travaillant pour les Allemands, des actes de sabotage, et la distribution de tracts.

Elle a été arrêtée avec sa camarade Jacqueline Razer, internée et déportée en Allemagne. Anne Corre est décédée en déportation en avril ou mai 1945. Elle a été honorée à titre posthume avec des médailles pour sa participation à la résistance.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp d’OranienburgDaoulasMorlaixParis