Étiquette : Sortie:04112020

1984 (Adapté par Fido Nesti)

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions du Grasset.


D’après le roman de George Orwell publié le 8 juin 1949.

1984, le chef-d’œuvre de George Orwell fait partie des plus grands textes du XXe siècle.
Les lecteurs de tous âges connaissent Big Brother et Winston Smith, car plus qu’un roman politique et dystopique, 1984 a nourri notre imaginaire sans jamais perdre de son actualité.
L’atmosphère envoûtante et le dessin aux teintes fantastiques de l’illustrateur brésilien Fido Nesti, alliés à la modernité de la traduction de Josée Kamoun, nous offrent aujourd’hui une magnifique édition de 1984, la première version graphique du texte mythique d’Orwell.
Il s’agit d’un des événements éditoriaux les plus importants de l’année à travers le monde.

« Une version graphique somptueuse de ce chef-d’œuvre d’Orwell. » François Busnel


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « 1984 »

Première adaptation graphique du chef-d’œuvre dystopique de George Orwell, « 1984 » de Fido Nesti transpose avec brio l’univers totalitaire imaginé en 1949. L’illustrateur brésilien, autodidacte reconnu pour ses collaborations avec The New Yorker et Rolling Stone, offre une vision saisissante de l’Océania où Winston Smith tente désespérément de préserver son humanité.

Le point fort de cette adaptation réside dans sa fidélité au texte original, enrichie par la traduction moderne de Josée KamounFido Nesti capture l’essence des thèmes de George Orwell – surveillance omniprésente, manipulation de l’Histoire, répression des sentiments – tout en explorant la psychologie fragile de Winston, dont la rébellion silencieuse face au Parti constitue l’axe central. La relation interdite avec Julia, présentée comme un acte politique de résistance, révèle toute la profondeur des personnages pris dans l’étau d’un système implacable.

Visuellement, l’œuvre impressionne par son trait épais et ondulant qui s’éloigne des codes graphiques totalitaires conventionnels. La palette chromatique restreinte – dominée par des teintes grises, ocres et rouges diluées – crée une atmosphère suffocante qui traduit parfaitement l’oppression quotidienne. Les silhouettes ombrées des amants apportent une touche de mystère dans cet univers déshumanisé, tandis que les angles de vue multiples illustrent brillamment le concept de surveillance permanente.

Récompensée par le Will Eisner Award 2022 dans la catégorie « Best Adaptation from Another Medium », Fido Nesti réussit l’exploit de rendre tangible la vision prophétique d’Orwell.

Alexandra Kim la Sibérienne

Album publié en 2020 aux éditions Cambourakis.


Résumé éditeur

D’après le roman de Jung Cheol-Hoon publiée en 2009 (소설 김알렉산드라).

couverture bd Alexandra Kim la Sibérienne

Tournant du XXe siècle.
Du village coréen de Sibérie où elle est née, à Khabarovsk où elle a fondé pour Lénine le Comité populaire d’Extrême-Orient, Alexandra Kim (1885-1918) a consacré sa fulgurante existence à la défense des droits des travailleurs.
Au péril de sa vie, cette révolutionnaire bolchevique coréenne se fit la caisse de résonance de la colère des prolétaires russes, coréens et chinois, constamment mis en danger par leurs conditions de travail. Militante politique convaincue, elle accomplissait chacune de ses actions avec une âme et une volonté qu’aucune force ne pouvait entraver.

Se mêlant au panorama d’une époque tumultueuse, d’une région poreuse, et d’une société sans pitié, le destin méconnu de cette femme fut de vivre sa vie selon un horizon où la liberté, comme les paysages, serait offerte à tous.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alexandra Kim la Sibérienne »

Alexandra Kim, la Sibérienne, roman graphique de Keum Suk Gendry-Kim adapté du récit biographique de Jung Cheol-Hoon, retrace la trajectoire hors du commun d’Alexandra Petrovna Kim (1885-1918), première révolutionnaire bolchevique coréenne. Née dans un village de Sibérie orientale, elle devient porte-voix des prolétaires russes, coréens et chinois à l’aube de la chute du régime tsariste.

Au niveau du scénario, l’auteure explore la lutte des classes et la quête de liberté à travers le prisme de la conscience politique d’Alexandra. L’histoire met en lumière la fracture entre un Empire en déliquescence et l’idéal égalitaire porté par la militante.

extrait bd Alexandra Kim la Sibérienne

Graphiquement, le trait vigoureux en noir et blanc se veut expressionniste, soulignant la rudesse des paysages sibériens et l’urgence des combats ouvriers. Les contrastes forts et les hachures dramatiques renforcent l’intensité émotionnelle, en particulier lors de scènes sous la neige, où la blancheur immaculée devient le reflet de la solitude et de la détermination d’Alexandra.

Au terme de ce parcours bouleversant, Alexandra Kim, la Sibérienne permet de découvrir une page méconnue de l’histoire révolutionnaire coréenne et le destin d’une femme d’exception.

L’Or des marées – Tome 2

Album publié en 2020 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté du roman de « Le Pain de la mer » de Joël Raguénès publié le 10 avril 2002.

Les Amants de la Mer d’Iroise.

couverture bd L'Or des marées - Tome 2

Île de Béniguet, à l’approche de l’été 1894.

Le destin sourit à Yves Kerléo. Il monte en puissance dans l’exploitation goémonière, négocie le rachat de la ferme de son voisin, et avec le soutien d’Eugène Lemarchand, industriel de la soude, client et ami, cherche à étendre son activité sur la côte nord de la Bretagne.

Lorsque sa femme Anne lui annonce qu’elle est enceinte, il est comblé de bonheur.

Mais la bonne nouvelle est malheureusement ternie par un conflit entre les deux frères d’Anne, les géants Yann et Cheun, qui se disputaient la même femme, ainsi que par la mort de madame Lemarchand.

Alors qu’il vient présenter ses condoléances à la famille d’Eugène, Yves croise la belle Estelle, dont il a déjà repoussé les avances. Yves saura-t-il lui résister à nouveau ? Arrivera-t-il à convaincre les goémoniers de la côte nord de se rallier à sa cause ?

Naissances, unions, morts et surprises sont au rendez-vous.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Or des marées – Tome 2 »

Dans « L’Or des marées – Tome 2« , François Debois et Serge Fino tissent la suite de leur fresque bretonne avec une main qui mêle habilement le fil de l’histoire et celui des sentiments. Enraciné dans la terre et les traditions de la Bretagne fin du XIXe siècle, ce volume poursuit l’épopée d’Yves Kerléo, goémonier par nécessité et par passion.

Le lecteur retrouve l’île de Béniguet, théâtre des espoirs et des drames humains. Le scénario de Debois, fidèle à la trame du roman de Joël Raguenès, oscille entre les tumultes de la mer et ceux du cœur.

Les vies s’entremêlent, les amours se font et se défont sur fond d’une économie du goémon florissante, en dépeignant avec justesse les conflits internes qui animent une communauté insulaire serrée.

extrait bd L'Or des marées - Tome 2

Serge Fino, au pinceau, dresse des portraits saisissants de vérité. Son dessin, d’une précision élégante, n’est pas sans rappeler les gravures d’époque, offrant à la saga un ancrage visuel puissant. L’attention portée aux détails du quotidien, ainsi qu’aux expressions des visages, renforce l’immersion et confère une dimension presque palpable à l’atmosphère des scènes.

« L’Or des marées – Tome 2 » est donc une œuvre contrastée, brillant par son authenticité historique et la densité de ses personnages.

Elle reste un morceau de choix pour qui cherche à s’immerger dans les méandres de la vie d’antan, où chaque destin semble être dicté par le flux et le reflux de la mer d’Iroise.



Lieux visités par la bd en Bretagne

Ile de BeniguetLe Conquet