Les Reines de sang – Agrippine T01 – Sang céleste

Album publié en 2025 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Les Reines de sang - Agrippine T01 - Sang céleste

En l’an 19 la mort d’Auguste a plongé Rome dans le chaos.
Deux factions se disputent le pouvoir.
D’un côté le préfet Séjan, de l’autre la Gens Iulia, un clan dont fait partie la jeune Agrippine Mineure qui baigne dans les complots politiques décimant sa famille.

Mariée de force à un homme qui la répugne, la jeune femme attend patiemment son heure pour abattre sa fureur sur Rome.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Reines de sang – Agrippine T01 – Sang céleste »

Dans ce premier volet de la trilogie consacrée à Agrippine la JeuneLuca Blengino et Roberto Ali livrent une œuvre à la fois ambitieuse et fidèle à l’esprit de la collection Les Reines de sang. Cette bande dessinée, qui retrace l’ascension d’une des femmes les plus influentes de la Rome antique, s’impose comme un récit historique d’une rare intensité.

Le scénariste italien Luca Blengino, déjà auteur de Les Trois Julia dans la même collection, démontre une maîtrise de l’univers romain. L’intrigue, qui s’étend de la mort d’Auguste en 14 après J.-C. jusqu’à celle de Tibère, explore les mécanismes de pouvoir de l’Empire naissant. Les auteurs restituent l’atmosphère paranoïaque et complotiste qui caractérise cette époque, où « l’empire romain est une monarchie absolue tempérée par l’assassinat ».

La narration adopte le point de vue d’Agrippine elle-même, conférant au récit une dimension introspective qui permet de saisir la psychologie complexe de cette femme prise dans les tourments de son époque

Agrippine, fille du célèbre général Germanicus et sœur de Caligula, apparaît comme une figure fascinante, marquée par une intelligence remarquable. Sa philosophie de survie – « La connaissance, père, c’est la seule arme dont je dispose » – révèle une personnalité qui refuse la résignation face aux contraintes de son époque.

Roberto Ali déploie un style réaliste particulièrement adapté à l’ampleur du sujet. Sa technique privilégie les expressions faciales et la gestuelle, créant une connexion émotionnelle forte avec les personnages. Le dessinateur milanais, déjà reconnu pour son travail sur Les Sept Merveilles, propose des cadrages spectaculaires et une mise en page dynamique qui rend la lecture quasi épique.
Les décors, tant intérieurs qu’extérieurs, témoignent d’une reconstitution historique soignée, tandis que la colorisation d’Angelo Iozza apporte une dimension supplémentaire à l’atmosphère de la Rome tibérienne.

Malgré la complexité des enjeux politiques romains, Agrippine reste accessible au grand public grâce à un scénario clair et progressif. Les vingt années couvertes par ce premier tome s’articulent autour de moments-clés qui permettent de comprendre les ressorts de l’époque sans jamais perdre le lecteur.

Ce premier volet pose les bases d’une trilogie prometteuse, annonçant l’évolution d’Agrippine vers son destin d’impératrice et de mère de Néron.

Une réussite qui donne envie de découvrir la suite de cette épopée sanglante dans la Rome impériale.

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