Le Maître de Ballantraë – Livre Premier

Album publié en 2006 aux Editions Denoël.


Adapté du roman de Robert Louis Stevenson publié le 20 septembre 1889.

couverture bd Le Maître de Ballantraë - Livre Premier

« Une implacable tragédie humaine […], c’est ainsi que l’histoire m’est venue. L’intrigue me trottait dans la tête depuis longtemps : le frère aîné part se battre en 45, le cadet reste ; le cadet, bien entendu, reçoit le titre et le domaine, et il épouse la fille promise à son aîné – arrangement de famille – mais lui (le cadet) l’avait toujours aimée, alors qu’elle était vraiment amoureuse de l’autre.
C’est alors que le diable et Saranac m’ont soufflé le dénouement […] : le frère aîné est un INCUBE. Censé avoir été tué à Culloden, il refait surface et saigne sa famille jusqu’au dernier sou ; à partir de là il vient habiter avec eux, d’où découle la véritable tragédie, le duel nocture entre les frères et la deuxième mort supposée de l’aîné... »
(Lettre de Stevenson à Henry James, mars 1888.)


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Maître de Ballantraë – Livre Premier »

Adaptée du roman de Robert Louis StevensonLe Maître de Ballantraë puise son cadre dans l’Écosse jacobite de 1745, lorsque la famille Durie bascule dans la guerre civile après la défaite de Culloden. Hippolyte, à travers son diptyque inauguré en octobre 2006, transpose cette rivalité fraternelle en une fresque graphique saisissante.

Le récit met en scène James, le frère aîné, libertin et charismatique, face à Henry, cadet vertueux et injustement déshérité. Leur lutte, tantôt physique, tantôt morale, incarne un combat entre ambition et intégrité. Notre attention est tenue par la tension croissante, qui se nourrit d’ellipses temporelles maîtrisées et de retours spectaculaires, tout en gardant le rythme aventureux et tragique de Robert Louis Stevenson.

extrait bd Le Maître de Ballantraë - Livre Premier

Hippolyte impose un style singulier : une ligne nerveuse sans encrage, rehaussée par des aquarelles aux tonalités changeantes – froides pour la traîtrise, chaudes pour la passion, exotiques lors des voyages. La mise en scène privilégie les gros plans introspectifs et les décors grandioses.

Entre tragédie fraternelle et épopée d’aventure, ce premier tome séduit par la puissance dramatique de son scénario et l’élégance de son graphisme. A lire pour redécouvrir le roman de Robert Louis Stevenson.

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