De pierre et d’os

Bande dessinée publiée en 2025 aux éditions Dupuis.
Résumé éditeur
D’après le roman de Bérengère Cournut publié le 29 aout 2019.

Lors d’une nuit de tempête, Uqsuralik, une jeune Inuk, est séparée des siens. Isolée sur une banquise hostile, elle tente de survive en compagnie de ses chiens.
Elle est heureusement recueillie par une famille et intègre leur campement d’hiver. Si ses talents de chasseuse lui permettent d’être rapidement valorisée au sein du groupe, les agissements du patriarche la contraignent à s’éloigner et fuir cet homme dangereux. Elle retrouve alors la famille de son oncle. Entourée de bienveillance, elle va essayer de soigner son corps et son âme des traumatismes de son passé.
Ponctuée de joies simples et de drames humains, son histoire est une plongée romanesque et fascinante dans la vie et les croyances des peuples inuit.
En adaptant De pierre et d’os, le roman éponyme de Bérengère Cournut, Jean-Paul Krassinsky confirme son talent de narrateur et d’aquarelliste. En jouant avec un trait naturaliste et en l’accompagnant de couleurs expressives, il révèle toutes les nuances de la banquise et de la culture inuite.
La bd « De pierre et d’os » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « De pierre et d’os »
Jean-Paul Krassinsky signe avec De pierre et d’os l’adaptation du roman éponyme de Bérengère Cournut, lauréat du Prix du roman Fnac 2019. Cette œuvre de 208 pages, parue chez Dupuis dans la collection Aire Libre en avril 2025, transpose avec fidélité l’univers inuit de l’héroïne Uqsuralik.
L’album dépasse le simple récit de survie pour devenir une quête initiatique d’une richesse exceptionnelle. Jean-Paul Krassinsky explore les thématiques du passage à l’âge adulte, de la spiritualité chamanique et de la condition féminine dans la société inuite.. L’auteur parvient à préserver l’essence ethnographique du roman de Bérengère Cournut, fruit d’une résidence de dix mois au Muséum National d’Histoire Naturelle .

Le choix de l’aquarelle s’avère adapté à l’univers arctique. Jean-Paul Krassinsky exploite cette technique pour créer des ambiances colorées délicates et profondes qui arrivent à texturer la lumière. Ses cadrages audacieux et son découpage fluide alternent entre séquences dynamiques et passages contemplatifs. La transparence caractéristique de l’aquarelle permet de « suggérer » plutôt que d’imposer, laissant « des blancs à combler par le lecteur » .
Cette adaptation constitue un modèle dans l’art difficile de transposer la littérature en bande dessinée. Jean-Paul Krassinsky offre une immersion totale dans la culture inuite, créant une œuvre à la fois grandiose et intime.
Probablement une des BD les plus marquantes de 2025. A recommander sans hésitation.