Fan Man, L’homme au ventilo

Album publié en 2025 aux éditions Petit à Petit.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de William Kotzwinkle publiée en 1974.

couverture bd FAN MAN, L homme au ventilo

Une promenade enchantée au cœur d’un New York beatnik, cosmopolite et rugissant !
Ici Horse Badorties, mec, en direct du Lower East Side à New York. Voilà le plan, mec : le maestro Badorties t’attend ce soir à l’église St Nancy, baby, pour la répétition de la Chorale de l’Amour, où on chantera dans des ventilateurs à s’en faire frissonner les tympans. VENTILO, mec. Le doux murmure mélodique régulier qu’ils produisent est le seul moyen de nous tenir en parfaite harmonie, mec.


Horse Badorties squatte un appartement dans lequel il entasse des monceaux d’objets et d’ordures, au point de ne plus pouvoir différencier son évier d’un fauteuil.
Son esprit enfumé et ses capacités de concentration inexistantes le promènent de Greenwich Village à Chinatown, dans une réjouissante ode à la liberté et au plaisir de l’errance.

Le livre culte de William Kotzwinkle, Fan Man, enfin adapté en bd par Gaet’s et Julien Monier !

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fan Man, L’homme au ventilo »

Adaptant le roman culte de William Kotzwinkle (1974), Fan Man, L’homme au ventilo propulse le lecteur dans le New York underground des années 1970, à la suite de Horse Badorties, hippie lunaire et collectionneur compulsif, obsédé par la création d’une improbable « Chorale de l’Amour ». Gaët’s et Julien Monier, déjà salués pour leur série RIP, relèvent ici le défi d’un texte réputé inadaptable, en restituant toute sa folie douce et son humour absurde.

La bande dessinée excelle à rendre la dérive existentielle de Horse, antihéros attachant par sa liberté radicale et sa marginalité. Son errance, ponctuée de rencontres fantasques et de quêtes absurdes (ventilateurs, « poulettes »), devient une ode à la contre-culture et à l’errance urbaine.
Le récit, fidèle à l’esprit du roman, oscille entre satire sociale et poésie du chaos, explorant la frontière ténue entre génie et folie. Les dialogues, truffés de tics de langage (« mec », « baby »), ancrent la narration dans une oralité débridée, parfois déroutante mais toujours authentique.

Julien Monier signe un travail remarquable : son trait expressif et précis, donne vie à un New York grouillant de détails, baigné de teintes chaudes qui évoquent à la fois la décadence et l’énergie du flower power
La mise en page inventive épouse le désordre mental et physique du protagoniste, tandis que les pleines pages rythment le récit et soulignent l’intensité émotionnelle de certaines séquences. 

Fan Man, L’homme au ventilo est une adaptation audacieuse, parfois exigeante, mais toujours habitée par une énergie folle. Si la narration peut dérouter par sa fidélité à l’oralité du roman, le voyage proposé séduira les amateurs de récits expérimentaux et de contre-culture. Un album à recommander aux lecteurs curieux, ouverts à l’absurde et à l’excentricité graphique, qui y trouveront un « very good trip » unique et inoubliable.

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