Frankenstein
 
 
				Album publié en 2023 aux Editions Bang.
Résumé éditeur
Adapté du roman de Mary Shelley (publié pour la première fois le 1 janvier 1818).

Frankenstein, jeune étudiante en médecine, est fascinée par la connaissance des secrets de l’univers. 
Après plusieurs expériences, elle parvient à donner vie à un être composé de différentes parties de cadavres disséqués. Horrifiée par sa création, elle fuit son laboratoire. Rejetée par son créateur et par l’humanité, la haine envahit peu à peu la créature et s’éveille en elle une soif de vengeance.
L’œuvre de Mary Shelley coïncide avec le matérialisme scientifique croissant du début du XIXe siècle qui nourrit l’idée que l’homme atteindra enfin la divinité, comme le révèle le sous-titre choisi par l’auteure : Frankenstein ou le Prométhée moderne. Par sa riche adaptation visuelle, Sandra Hernández nous fait redécouvrir des facettes inaperçues de ce classique alors même qu’elles sont peut-être les plus pertinentes : le mystère de la vie, la condition humaine et ses vicissitudes.
La bd « Frankenstein » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Frankenstein »
« Frankenstein », paru le 6 janvier 2023 chez Bang Éditions, transpose le classique de Mary Shelley en bande dessinée. En inversant le genre du savant, Sandra Hernández offre une relecture subtile où la figure maternelle supplante celle du créateur : la jeune étudiante en médecine, promise à un brillant avenir, se heurte à l’horreur de sa propre création et à la culpabilité d’un abandon monstrueux.
Au niveau du scénario, l’album respecte fidèlement la trame originelle : questionnements sur la portée éthique de la science, solitude du monstre et poursuite implacable ; mais l’accent est mis sur la dualité mère/progéniture, conférant une dimension psychologique inédite et poignante. Les échanges muets et les récitatifs introspectifs illustrent la tourmente intérieure des deux protagonistes.

Graphiquement, Sandra Hernández déploie un style composite où se mêlent textures « éponge », effets négatif et pastels contrastés. Chaque case devient un tableau, modulant ombres et teintes pour traduire la tension émotionnelle et l’effroi latent. Cette audace visuelle, alliée à une mise en scène cinématographique, intensifie le drame sans dénaturer l’œuvre de Mary Shelley.
Sandra Hernández offre une adaptation à la fois respectueuse du roman de Mary Shelley et profondément renouvelée. Une autre vision du roman qui fut une belle découverte.





 
						  								
						 
						  								
						