L’Écume des jours

Album publié en 2020 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en 1966.

couverture bd L Écume des jours

Jeune homme fortuné, Colin est tourmenté par son célibat. Jusqu’au jour où il rencontre Chloé, la femme de sa vie. Le bonheur est à portée de main.
Mais il ne saurait durer. Chloé d’ailleurs toussote.
Diagnostic : dans son poumon pousse un nénuphar, que Colin s’épuise à soigner. Mais rien n’y fait. Son état s’aggrave, si bien que leur maison rapetisse, se délabre. Tout devient étriqué, étouffant.

« Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite : elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive. Il y a seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de La Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie. puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion. On le voit, c’est un procédé avouable, s’il en fut« .
La Nouvelle-Orléans. 10 mars 1946.. (Avant-propos de Boris Vian à L’écume des jours).

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Écume des jours »

Adapter un monument littéraire comme L’Écume des jours de Boris Vian représente un défi de taille, que Jean-David Morvan et Marion Mousse relèvent avec une audace singulière.
Leur choix d’un graphisme en noir et blanc, d’une esthétique tantôt minimaliste, tantôt foisonnante, évoque un univers où la poésie visuelle rencontre le surréalisme littéraire de l’œuvre originale. Les contrastes marqués et les lignes dynamiques insufflent à cette bande dessinée une vie propre, tout en rendant hommage à l’onirisme du roman.

La narration, fidèle à l’intrigue, parvient à retranscrire l’émotion et l’absurde des situations vécues par Colin, Chloé et les autres personnages. Les scènes clés, notamment celles où le nénuphar devient une allégorie omniprésente, sont transposées avec une intensité graphique saisissante. Malgré un style visuel qui peut dérouter, cette approche reflète parfaitement l’étrangeté et la beauté de l’univers de Boris Vian.

Cette bande dessinée offre une relecture audacieuse et pertinente d’un classique intemporel. Une œuvre riche de sens, à la fois fidèle et innovante. C’est un voyage visuel et littéraire qui ouvre une nouvelle porte vers l’imaginaire de Boris Vian, offrant aux lecteurs une occasion de redécouvrir ce chef-d’œuvre sous un œil différent.

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