La Machine à détruire – Pourquoi il faut en finir avec la finance

Album publié en 2024 aux éditions Seuil.
Résumé éditeur

Les crises financières se succèdent et se ressemblent. Chaque fois, pour éviter le chaos, les États et les banques centrales interviennent. Mais que sauvent-ils ? Quel rapport cela a-t-il avec l’augmentation rapide des inégalités et de l’endettement des États, avec la dégradation des services publics, ou encore avec les résistances à travers le monde ?
La Machine à détruire revient sur ces crises et ce qui les suit, et s’interroge sur la place croissante des banques et de la finance dans nos existences. Suffira-t-il de déplacer l’argent vers des investissements plus verts ? Les solutions financières sont-elles à la hauteur de leurs promesses ? Peut-on se permettre de laisser les banques au centre du système ?
Loin de nous écraser avec des notions techniques et lointaines, Aline Fares et Jérémy Van Houtte proposent plutôt un regard limpide et des analyses drôles et documentées sur la finance, à partir d’expériences familières et vécues.
La bd « La Machine à détruire – Pourquoi il faut en finir avec la finance » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Machine à détruire – Pourquoi il faut en finir avec la finance »
D’ex-banquière chez Dexia à militante anticapitaliste, Aline Fares signe avec Jérémy Van Houtte une bande dessinée documentaire d’une grande clarté. Publié en juin 2024 aux éditions du Seuil, ce roman graphique de 180 pages décortique sans concession les mécanismes toxiques de la finance contemporaine.
La BD tire sa force de l’expérience vécue de sa scénariste, notamment lors du sauvetage de la banque Dexia en 2008, transformé en récit autobiographique percutant. Aline Fares évite habilement le jargon technique, substituant aux « subprimes » des « pommes et des poires » pour vulgariser des concepts complexes. Cette approche pédagogique, héritée de ses conférences gesticulées, rend accessible la titrisation ou les mécanismes du « too big to fail ».

Jérémy Van Houtte Van Houtte, diplômé de La Cambre, apporte un style graphique efficace en bichromie noir et beige. Ses traits nerveux traduisent parfaitement la frénésie des traders, tandis que des aplats de gris matérialisent l’angoisse systémique. L’humour affleure constamment, notamment à travers ce banquier expliquant que « le marché finance déjà l’airbag » de la prochaine crise.
Cette BD Machine à détruire constitue un remarquable outil de prise de conscience citoyenne, qui allie rigueur documentaire et facilité de lecture.