La Muette – Drancy, un camp aux portes de Paris

Album publié en 2025 aux éditions La Boite à Bulle.


Résumé éditeur

À travers divers destins croisés, le camp d’internement de la Muette, à Drancy, raconté pour la première fois en bande dessinée.

20 août 1941, la police française se prépare à arrêter 5000 habitants du 11e arrondissement de Paris, tous de confession juive… Quelques jours plus tard, ils seront 4230 hommes à être emprisonnés dans la cité de La Muette à Drancy.

Durant trois années, la cité verra ainsi passer 67  000 hommes, femmes et enfants en partance pour les camps de la mort… Parmi eux, Béno, Nissim, Jean, Chil, Chana et bien d’autres. Des noms qui sont autant de victimes de la logique d’extermination nazie – et de ses complicités françaises. Des destins qui se croiseront dans un quotidien rythmé par les rafles et déportations qui emplissent et vident alternativement le camp…

À travers ces histoires, Valérie Villieu et Simon Géliot donnent pour la première fois à voir la vie du camp de La Muette  : son organisation, son évolution et le quotidien des interné.e.s qui y sont passés. Un quotidien marqué par la souffrance, la lutte pour survivre mais aussi la solidarité et la foi en un avenir meilleur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Muette – Drancy, un camp aux portes de Paris »

Dès l’ouverture de cette BD, La Muette s’affirme comme une plongée saisissante dans l’histoire du camp d’internement de Drancy, d’août 1941 à août 1944. Signé par Valérie Villieu (scénario) et Simon Géliot (dessin), ce roman graphique de 304 pages est précédé d’une préface éclairée de l’historienne Annette Wieviorka.

Le scénario, bâtie autour des destins croisés de Béno, Nissim, Chana et bien d’autres, alterne scènes de vie quotidienne — brimades, trafics, privations — et moments de solidarité. Cette construction en mosaïque, sans dévoiler l’issue des trajectoires, installe une tension constante et invite le lecteur à partager l’angoisse du huis clos.

extrait bd La Muette - Drancy, un camp aux portes de Paris

Sur le plan graphique, le choix d’une palette monochromatique (nuances de bleu froid) renforce l’atmosphère oppressante du camp et sert le récit avec sobriété. Les traits anguleux de Simon Géliot soulignent la fragilité des corps émaciés et la rudesse des baraquements, tandis que les cadrages serrés immergent le lecteur au cœur du cauchemar.

À la fois outil pédagogique et œuvre littéraire, cette BD s’adresse aux enseignants d’histoire et à tout public désireux de comprendre la mécanique de l’internement en France pendant la Seconde Guerre mondiale.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Drancy

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