Les explorateurs de l’univers

Album publié aux éditions Michel Lafon en 2024.


Pars à la découverte de l’Univers avec Zoé, Aidan et Kookab, dans un voyage cosmique extraordinaire !

Kookab vient d’une des civilisations les plus avancées de l’Univers, mais il s’est perdu dans l’espace et n’a aucune idée de comment rentrer chez lui. Heureusement, il va se retrouver sur Terre et rencontrer Zoé et Aidan.

À la recherche de son monde, Kookab et ses nouveaux amis vont partir explorer l’immensité du cosmos, ses majestueuses étoiles, ses galaxies gigantesques et ses inquiétants trous noirs…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les explorateurs de l’univers »

Comment une créature égarée, née des ténèbres interstellaires, parvient-elle à éclairer notre soif de savoir ?
Dès la première planche des « Explorateurs de l’univers« , j’ai pensé à la scène du film « Stalker » de Tarkovski, où le passage d’une porte anodine propulse dans l’inconnu – ici, c’est un trou de ver qui avale Kookab, cancre cosmique, et l’expédie sur Terre. Loin des héros ténébreux à la Guts de « Berserk », Kookab, lui, n’a ni épée ni rage, juste une maladresse lunaire et une ignorance désarmante. Mais cette faiblesse, miroir inversé de la toute-puissance, n’est-elle pas le vrai moteur de la découverte scientifique aujourd’hui ?

À travers ce scénario, Christophe Galfard et Fanny Antigny orchestrent une odyssée à la fois ludique et percutante. Les dialogues fusent, parfois avec la légèreté d’une bulle de savon, parfois avec le coup de poing visuel d’une supernova. L’amitié entre Zoé, Aidan et l’alien rappelle que l’altérité, loin d’être une menace, est une force centrifuge qui bouscule nos certitudes – débat brûlant à l’ère des IA et des frontières mouvantes, non ?

Les lavis, parfois flous, parfois incisifs, évoquent la liberté graphique d’un Blutch.. La préface ampoulée contraste heureusement avec la fraîcheur narrative : on s’amuse à repérer les petits extraterrestres cachés, fil rouge métaphorique d’une curiosité insatiable.

À offrir aux adolescents qui rêvent d’ailleurs… et à cacher à leurs parents, pour préserver la magie du voyage. Comme aurait pu dire Kookab, « Il n’y a pas de GPS pour les étoiles filantes, mais c’est ce qui rend la balade remarquable. »

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