Lucy – L’espoir
Album publié en 2007 aux éditions Capitol.
Résumé éditeur

Il y a trois millions sept cent mille ans, dans la vallée de Afar, en Afrique orientale, à la frontière entre la Tanzanie et le Kenya d’aujourd’hui LUCY a perdu son clan un soir d’orage.
Elle est enceinte. Elle n’a pas pu suivre les siens à travers les hautes herbes pour échapper à la colère du ciel. Elle erre dans la savane arborée, perdue, apeurée, tremblante.
C’est la première fois qu’elle se retrouve seule, le moindre bruit la terrifie. Dans son errance, elle croise la route de deux chasseurs Australopithèques d’un autre clan que le sien, qu’elle suit à leur insu, jusqu’à leur campement au bord du lac bleu.
C’est la première fois qu’elle voit des chasseurs d’une telle audace. Ils sont plus grands, ils se déplacent mieux, plus vite, Lucy en est très impressionnée. Cachée dans un taillis, elle assiste à un combat très violent entre l’un des chasseurs et le mâle dominant du clan. A l’issue d’un affrontement incertain, le jeune chasseur est finalement vaincu et banni.
Cette histoire nous conte la rencontre improbable de ces deux êtres, des liens qui peu à peu s’établissent entre eux. Une relation au début hostile, puis méfiante, parfois drôle et facétieuse, avant que ne se révèlent les premiers troubles d’une émotion pudique, porteuse d’un grand sentiment qui renverse tout, pour ce qui constitue peut-être la première histoire d’amour du monde.
La bd « Lucy – L’espoir » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lucy – L’espoir »
Lucy – L’espoir transpose avec l’histoire de la célèbre australopithèque dans un récit bouleversant qui interroge nos origines. Patrick Norbert s’appuie sur les découvertes scientifiques de la vallée de l’Afar pour imaginer la vie de Lucy, cette femelle d’Australopithecus afarensis datée de 3,2 millions d’années. Le scénariste développe une intrigue intimiste autour de la maternité et de la rencontre avec Adam, représentant un autre clan d’australopithèques.
Patrick Norbert évite l’écueil du sensationnalisme en s’appuyant sur la rigueur scientifique supervisée par Yves Coppens, pour donner à son récit une crédibilité paléoanthropologique indiscutable.

Le travail graphique de Tanino Liberatore constitue l’autre pilier de cette œuvre exceptionnelle. L’artiste italien déploie ici une technique entièrement numérique d’une précision photographique. Ses reconstitutions de la savane africaine et de ses dangers – prédateurs, orages, volcans – plongent le lecteur dans cette Afrique primitive avec une intensité visuelle stupéfiante.
Cette bande dessinée sans bulles, uniquement portée par une voix off poétique, révèle sa singularité dans le paysage de la bande dessinée. Lucy – L’espoir s’adresse aux amateurs d’histoire. Une BD remarquable.




