Mille femmes blanches – Un train pour la Gloire

Album publié en 2024 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Jim Fergus publiée en 1998.

couverture bd Mille femmes blanches

1874. États-Unis d’Amérique, Washington.

May Dodd est incarcérée de force par les siens dans un institut spécialisé dans les déficiences mentales et les troubles psychologiques.

Son tort : vivre avec un homme en union libre, contre l’avis de son père et de sa puissante famille.

Pour échapper à son supplice et à la violence sourde d’un enfermement qui la tue à petit feu, May accepte de participer à un programme gouvernemental qui prévoit l’échange de mille femmes blanches contre mille chevaux pour favoriser l’intégration des descendants de la nation Cheyenne dans la société américaine.

Les femmes qui se porteront volontaires quitteront l’institut et s’embarqueront pour un voyage aux confins du monde dit « civilisé », dans le but de fonder un foyer et de donner un à leur nouvel époux au moins un enfant

A nouveau libre, May commence sa nouvelle en consignant ses pensées et ses états d’âmes dans un carnet, puissant témoignage des étapes de son périple humain, intellectuel et sensoriel au sein de la nation Cheyenne, fière, brave, et humaine avant tout.

Adapté d’un livre de Jim Fergus, récompensé en 2000 par le Prix du premier roman étranger, Mille Femmes blanches est subtilement mis en scène, à partir d’un scénario de Lylian, majestueusement dessiné par Anaïs Bernabé et teinté des couleurs fines et précises d’Hugo Poupelin.

C’est un cri d’amour et de liberté – celle des femmes comme celle des peuples natifs – mais aussi une ode à la nature et un plaidoyer pour le respect de la vie sous toutes ses formes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mille femmes blanches »

Lylian et Anaïs Bernabé nous offrent avec « Mille femmes blanches – Un train pour la Gloire » une adaptation poignante et visuellement captivante du roman culte de Jim Fergus. Ce premier tome, à travers son approche narrative et artistique, plonge le lecteur dans une Amérique de 1874 aussi fascinante qu’implacable.

La narration, centrée sur le journal intime de May Dodd, dévoile une voix féminine à la fois vulnérable et puissante, reflétant les tourments d’une époque marquée par l’injustice et la violence. Lylian parvient à traduire cette profondeur avec des dialogues finement ciselés, même si quelques passages explicatifs peuvent freiner le rythme. Néanmoins, ce détail n’éclipse pas la maîtrise globale du récit.

extrait bd Mille femmes blanches

Le dessin d’Anaïs Bernabé se distingue par sa sensibilité et sa capacité à capturer l’immensité des paysages comme l’intensité des émotions humaines. Les contrastes entre les scènes lumineuses des plaines et l’obscurité des institutions oppressives renforcent l’impact visuel et émotionnel de l’œuvre.

Cette bande dessinée est un hommage vibrant à la résilience de femmes brisées par un système patriarcal mais déterminées à écrire leur propre destin. Ce premier tome, bien que bref, ouvre une perspective prometteuse pour la suite et confirme le talent du duo LylianBernabé.

« Mille femmes blanches » est un voyage littéraire et graphique à ne pas manquer, un véritable appel à réfléchir sur l’histoire et sur la place des femmes dans les récits oubliés.


Vous aimerez aussi