Catégorie : La seconde Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Les résistants et résistantes, les militaires, ceux qui ont subi les camps de concentration en bd.

Les grandes batailles de la seconde guerre mondiale en bd. De l’Europe à l’océan Pacifique, en passant par l’Afrique et la Scandinavie, une guerre Mondiale.

153 bd sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Enfer glacé

Album publié en 2018 aux éditions Mosquito.


Résumé éditeur

couverture bd Enfer glacé

En décembre 1939, les armées de Staline envahissent la Finlande.

Le rapport des forces en présence est disproportionné et pourtant les Finlandais infligent une sanglante défaite aux Soviétiques lors de la bataille de la route de Raate.

Cet épisode historique sert d’arrière-plan à la nouvelle œuvre de Lukkarinen.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Enfer glacé »

La bande dessinée Enfer glacé, créée par Pekka Lehtosaari et Hannu Lukkarinen, plonge le lecteur au cœur des hivers glacials de 1939, lorsque la Finlande fut envahie par l’URSS.

Le récit se concentre sur la bataille historique de la route de Raate, où les troupes finlandaises, malgré des moyens limités, repoussèrent les envahisseurs soviétiques dans une résistance héroïque et inattendue.

Pekka Lehtosaari utilise ses talents de conteur pour offrir une narration précise et captivante, qui guide le lecteur à travers l’intensité du conflit tout en respectant la réalité historique.

Le travail artistique de Hannu Lukkarinen, en noir et blanc, souligne la dureté des paysages enneigés et l’âpreté des combats, rappelant le style d’aventure classique, mais avec une nuance documentaire.

Chaque case est une illustration riche, où l’atmosphère sombre s’impose sans forcer le trait. Les images saisissantes parviennent à adoucir, voire poétiser, la brutalité des affrontements, tout en rendant hommage aux soldats finlandais.

extrait bd Enfer glacé

Enfer glacé s’adresse tant aux passionnés d’histoire qu’aux amateurs de récits graphiques immersifs. En plus de dévoiler un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale, cette bande dessinée se démarque par sa rigueur historique et son esthétique soignée, offrant un équilibre rare entre précision factuelle et puissance visuelle.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Raate

Juger Pétain

Album publié en 2015 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Le procès le plus retentissant du XXe siècle.

couverture bd Juger Pétain

Paris, le 23 juillet 1945.

Au beau milieu de l’été, un an après la libération de la capitale par les troupes du Général Leclerc, c’est sous une chaleur harassante que la foule s’agglutine devant les portes du Palais de Justice. Et pour cause, c’est aujourd’hui qu’à lieu le procès du maréchal Pétain.

Le procès d’un vieux monsieur de 89 ans, que l’on dit sénile et dont on a du mal à croire qu’il fut tour à tour sauveur de la République puis meneur de l’ignoble Collaboration.

Seulement 3 mois après la capitulation finale de l’Allemagne nazie, c’est le procès retentissant de l’un des personnages les plus controversés de l’histoire de France qui commence… 

Philippe Saada nous raconte le déroulement du procès Pétain dans un passionnant documentaire en BD, illustré par l’un des habitués de La Revue Dessinée : Sébastien Vassant.

Permettant d’entrevoir tous les tenants et aboutissants de cet épisode crucial de l’après-guerre, cet ouvrage – adapté du film documentaire éponyme diffusé en 2015 sur Planète et France 5 – se révèle d’utilité publique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Juger Pétain »

« Juger Pétain » de Philippe Saada, illustré par Sébastien Vassant, est une bande dessinée qui se distingue par sa rigueur historique et sa capacité à plonger le lecteur dans l’atmosphère tendue du procès du maréchal Pétain. Adaptée du documentaire de Saada, l’œuvre explore les nuances d’un personnage controversé et les complexités du contexte de l’après-guerre en France.

Le récit, qui se déroule pendant les trois semaines d’audience en 1945, réussit à capturer la tension palpable de ce moment historique.

Les dessins de Vassant, précis et évocateurs, ajoutent une dimension visuelle immersive qui permet au lecteur de se sentir comme un spectateur dans la salle d’audience. La bande dessinée excelle à détailler chaque témoignage et à contextualiser les événements, rendant l’histoire accessible sans sacrifier la profondeur​​.

extrait bd bd Juger Pétain

La force de « Juger Pétain » réside dans sa capacité à présenter une vision équilibrée et nuancée de l’homme et de ses actions. Pétain, héros de Verdun devenu symbole de la collaboration avec l’ennemi, est dépeint dans toute sa complexité. Les auteurs ne cherchent pas à excuser ses actes, mais plutôt à offrir une perspective qui invite à la réflexion sur les dilemmes moraux et politiques de l’époque​​.

Cette approche équilibrée peut parfois dérouter les lecteurs moins familiers avec l’histoire de Vichy, en risquant de paraître trop indulgente envers Pétain.

« Juger Pétain » reste une œuvre incontournable. Elle offre une plongée détaillée et émotive dans un procès qui a marqué l’histoire de France, réussissant le pari difficile de rendre la complexité historique accessible et engageante.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


L’histoire vraie d’une jeune Alsacienne et de ses amies, devenues passeuses de prisonniers de guerre par application des idéaux scouts.

couverture bd Têtes de mule - Six jeunes alsaciennes en résistance

Alice est une jeune fille de la petite bourgeoisie strasbourgeoise. En septembre 1939, à 21 ans, cette guide de France, anticonformiste et francophile s’engage comme infirmière dans l’armée française. Après la débâcle, elle rentre chez ses parents à Strasbourg, en Alsace, que les Allemands s’emploient à nazifier.

Très vite, Alice s’insurge contre la situation et, avec ses amies Guides de France, elle constitue une équipe clandestine qui vient en aide aux prisonniers de guerre français et étrangers enfermés dans les casernes de la ville.

Pendant deux ans, elles recueillent, nourrissent, munissent de faux papiers et exfiltrent d’Alsace près de 500 prisonniers de guerre ou d’alsaciens fuyant le Reichsarbeitsdienst, le service du travail du Reich.
Mais suite à une imprudence, le réseau est repéré, les filles arrêtées, et enfermées dans la forteresse de Ziegenhain (près de Kassel). Lucienne, la cheffe d’équipe est condamnée à mort. En septembre 1944, Strasbourg est libéré, Alice n’a alors plus qu’une idée en tête, s’évader, et retrouver sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance »

Écrit par Étienne Gendrin, « Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance » est une bande dessinée poignante et vibrante qui retrace l’histoire vraie de six jeunes Alsaciennes durant l’occupation allemande. Cette œuvre, publiée en 2020, est non seulement un hommage émouvant à ces héroïnes méconnues, mais aussi un témoignage historique richement documenté.

Gendrin s’appuie sur les souvenirs d’Alice Daul, une des protagonistes, pour nous plonger dans l’Alsace annexée des années 1940. À travers une recherche minutieuse et un travail de documentation approfondi, l’auteur parvient à recréer l’ambiance et les défis de cette époque troublée.

Les dessins à l’aquarelle, d’une beauté et d’une précision remarquables, confèrent une dimension presque poétique à ce récit dramatique. Les personnages, dessinés avec une grande humanité, sont à la fois touchants et inspirants.

Le scénario, fluide et bien rythmé, met en lumière le courage et la détermination de ces jeunes filles, membres du mouvement scout des Guides de France. Leur engagement, parfois inconscient mais toujours fervent, les conduit à exfiltrer près de 500 prisonniers de guerre de l’Alsace annexée, malgré les risques et les sacrifices. Gendrin réussit à rendre palpable leur soif de liberté et leur refus de l’injustice, tout en illustrant les aspects moins glorieux de leur quotidien de résistantes​.

« Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance » est une œuvre magistrale qui marie habilement histoire et émotion. Elle constitue une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale et à la résistance, offrant une perspective unique et profondément humaine sur le rôle crucial des femmes dans ces moments de grande noirceur.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Forteresse de ZiegenhainStrasbourg

Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Nouveau Monde.


couverture bd Charlotte Salomon - Les couleurs de l'âme

Une jeune peintre d’origine juive, amoureuse entière et passionnée, dans l’Allemagne nazie.

L’art comme thérapie pour surmonter la tragédie familiale et le contexte oppressant.

Exilée en France, elle livre une œuvre autobiographique monumentale unique composée de peintures, de croquis, d’écrits et de citations musicales, dans laquelle la folie et la douleur se transforment en une créativité salvatrice.

C’est l’histoire de Charlotte Salomon, une artiste extraordinaire engloutie dans l’enfer d’Auschwitz à seulement 26 ans.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme »

« Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme« , co-créée par Ilaria Ferramosca et Gian Marco De Francisco, est une bande dessinée poignante qui explore la vie tumultueuse de l’artiste juive Charlotte Salomon. Née à Berlin en 1917, Charlotte est marquée dès son jeune âge par des tragédies familiales et l’antisémitisme croissant, ce qui l’amène à fuir en France.

Le récit retrace son parcours, de son enfance, de sa vie de réfugiée en France, où elle trouve refuge chez ses grands-parents. Isolée et confrontée à la menace nazie, Charlotte se plonge dans la création de « Leben? oder Theater? », une œuvre autobiographique composée de plus de 1000 gouaches. Ces peintures, enrichies de textes poétiques et de suggestions musicales, sont autant de fragments de sa vie et de son combat pour conserver son humanité face à la barbarie.

Le scénario de Ferramosca est d’une grande finesse, alternant entre les moments de lumière et les périodes d’obscurité, permettant au lecteur de ressentir profondément les émotions de Charlotte.

extrait bd Charlotte Salomon - Les couleurs de l'âme

Les illustrations de De Francisco, réalisées à l’aquarelle, complètent magnifiquement ce récit, avec des couleurs vives qui contrastent avec les teintes sépia des scènes plus sombres​​.

Cette bande dessinée est plus qu’une biographie graphique; elle est un témoignage historique puissant. Charlotte Salomon, par son art, préfigure les grandes œuvres de la bande dessinée sur la Shoah, telles que « Maus » d’Art Spiegelman.

Ferramosca et De Francisco ont su rendre hommage à cette artiste méconnue.

« Charlotte Salomon – Les couleurs de l’âme » est une œuvre à la fois émouvante et éducative, une lecture indispensable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire, à l’art et à la mémoire collective.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzDrancyVillefranche-sur-Mer

La Nueve

Album publié en 2014 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu’ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole : les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s’être illustrés sur le sol africain et avoir libéré Paris dans la nuit du 24 août 1944.

Ils étaient convaincus de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec de l’aide qui ne viendra jamais…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Nueve »

Dans « La Nueve« , Paco Roca nous offre une œuvre à la croisée des chemins entre histoire et mémoire, réussissant à ressusciter l’épopée oubliée des républicains espagnols exilés. Ces hommes, au sein de la 9e compagnie de la division Leclerc, furent les premiers à entrer dans Paris lors de sa libération le 24 août 1944.

À travers le prisme des souvenirs de Miguel Ruiz, un anarchiste espagnol, Roca tisse un récit à la fois intime et universel, mêlant habilement les temporalités et les perspectives.

Le style graphique de Roca, à la fois précis et expressif, sert parfaitement le propos. Chaque case, chaque ligne, semble imprégnée d’une profonde humanité, rendant palpable la douleur de l’exil et l’espoir de la libération. On ne peut que saluer cette capacité à capturer des moments d’émotion brute, tout en conservant une rigueur historique exemplaire​​.

extrait bd La Nueve

Roca se met également en scène dans sa bande dessinée, interviewant le vieux Miguel. Ces dialogues entre l’auteur et le survivant ajoutent une dimension narrative enrichissante, ancrant le récit dans une quête contemporaine de vérité et de mémoire. Les allers-retours entre passé et présent dynamisent le récit, rendant hommage aux héros oubliés tout en interrogeant notre rapport actuel à l’histoire.

L’œuvre de Roca est d’autant plus poignante qu’elle révèle une facette souvent négligée de la Seconde Guerre mondiale, celle de ces exilés espagnols qui, après avoir perdu leur pays aux mains des franquistes, ont continué le combat pour la liberté en France. « La Nueve » est ainsi non seulement une bande dessinée historique de premier ordre, mais aussi un vibrant hommage au courage de ces hommes.

« La Nueve » de Paco Roca est une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à l’histoire, à la mémoire et aux récits de résistance.

Une œuvre qui mérite amplement sa place parmi les grandes BD historiques de notre époque.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

La Vie d’Anne Frank en bande dessinée

Album publié en 2021 aux éditions Belin.


Résumé éditeur

couverture bd La Vie d'Anne Frank en bande dessinée

Anne Frank avait quatre ans lorsqu’elle a quitté l’Allemagne avec ses parents pour fuir le régime nazi.
Réfugiés aux Pays-Bas, la petite fille et sa famille sont de nouveau en danger lorsque les troupes d’Adolf Hitler envahissent le pays quelques années plus tard.  
Découvrez la vie et le journal d’Anne Frank comme vous ne l’avez jamais lu !       

Les points forts de l’édition « Déclic » :   
LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée.
COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s’approprier le texte.
RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l’essentiel.
PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture.
ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l’ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Vie d’Anne Frank en bande dessinée »

La bd n’a pas encore été lue.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmsterdamCamp de Bergen-Belsen

Anne Frank en BD

Album publié en 2025 aux éditions Bayard.


Résumé éditeur

Amsterdam, 1942.
Pour échapper aux rafles des nazis, la famille Frank se cache dans une annexe du bureau d’Otto Frank. C’est dans ce petit appartement qu’Anne écrit son célèbre journal, avant d’être arrêtée en 1944.

Le succès mondial d’un journal intime
Cette BD raconte les deux ans qu’Anne Frank a passé avec sa famille dans un grenier à Amsterdam. À travers des planches sobres, émouvantes et d’une grande sensibilité, la BD évoque avec finesse les espoirs et les épreuves d’une jeune adolescente.

La Seconde Guerre mondiale à hauteur d’enfants.
Un titre grand public pour redonner vie à un témoignage poignant et montrer comment l’histoire individuelle s’inscrit dans la grande Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Anne Frank en BD »

Sophie Pelloux-Prayer et Cléo Germain relèvent avec brio le défi de rendre accessible aux jeunes lecteurs l’histoire d’Anne Frank. Cette bande dessinée de 48 pages, parue en janvier 2025 chez Bayard Jeunesse, transpose avec délicatesse les deux années de clandestinité de la famille Frank dans l’annexe d’Amsterdam.

Le scénario de Sophie Pelloux-Prayer parvient à condenser l’expérience de l’Annexe sans trahir la complexité psychologique d’Anne. La BD évoque avec finesse les espoirs et les épreuves d’une jeune adolescente, tout en inscrivant son témoignage personnel dans le contexte plus large de la persécution nazie. Cette approche permet d’aborder la Shoah « à hauteur d’enfants » sans édulcorer la gravité historique.

extrait bd Anne Frank en BD

Cléo Germain déploie un trait épuré s’inscrivant dans la tradition de la ligne claire. Ses planches sobres, émouvantes et d’une grande sensibilité offrent une lecture fluide qui respecte la gravité du sujet tout en demeurant accessible. L’illustratrice parvient à insuffler une touche d’humour et de légèreté là où l’histoire le permet.

Cette adaptation constitue une excellente introduction à l’œuvre d’Anne Frank pour les lecteurs dès 8 ans, servant de passerelle vers la découverte du journal original.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmsterdamCamp de Bergen-Belsen

Lidiya Litvyak

Album publié en 2024 aux éditions Clair de Lune.


Résumé éditeur

couverture bd Lidiya Litvyak

Lidiya Vladimirovna LITVYAK, dit Lili, est née en 1921 à Moscou (Russie). Adolescente, elle rejoint un club d’aviation et dès 15 ans, elle commence à piloter des avions.
À la fin des années 1930, elle obtient sa licence d’instructeur de vol et intègre l’armée de l’air soviétique après l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne.
C’est en 1942, durant la seconde guerre mondiale, après de violentes batailles aériennes, que la jeune pilote aux cheveux blonds et aux yeux gris gagne le surnom de « la rose blanche de Stalingrad », en référence au lys, mal identifié, peint sur son chasseur. Le lieutenant junior Lidiya Litvyak a appartenu à plusieurs régiments de chasses et fût décorée de l’Ordre de l’étoile rouge.
En 1943, elle est abattue par des chasseurs allemands, mais comme son corps n’a pas été retrouvé, les dirigeants soviétiques ont supposé qu’elle avait été capturée.
Staline ayant toujours pensé qu’un Russe capturé devait automatiquement être considéré comme un traître, il aura fallu attendre le 6 mai 1990, que le président russe Mikhaïl Gorbatchev lui décerne finalement la décoration de Héros de l’Union soviétique avec une promotion posthume au grade de lieutenant-major.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lidiya Litvyak »

La bande dessinée Lidiya Litvyak d’Antonio Gil rend un vibrant hommage à une figure légendaire de l’aviation soviétique, surnommée la « Rose de Stalingrad« . À travers un récit captivant et un style graphique percutant, l’auteur plonge le lecteur dans la vie de cette jeune pilote héroïque, qui s’est illustrée sur le front de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale.

Antonio Gil explore avec finesse les thèmes du courage, du sacrifice et de la quête d’égalité dans un monde dominé par les hommes. Lidiya Litvyak, personnage principal, est dépeinte avec une profondeur psychologique remarquable : ses doutes, ses espoirs et ses combats intérieurs sont autant d’éléments qui humanisent cette héroïne légendaire. Le récit ne se contente pas de glorifier ses exploits militaires mais met également en lumière les défis personnels auxquels elle a été confrontée, notamment son combat pour être acceptée dans une unité masculine.

extrait bd Lidiya Litvyak

Le style visuel d’Antonio Gil est saisissant. Les illustrations, à la fois réalistes et empreintes d’émotion, capturent l’intensité des combats aériens tout en mettant en valeur les moments plus intimes de la vie de Lidiya. Les couleurs froides et les contrastes marqués renforcent l’atmosphère dramatique du récit, tandis que les détails minutieux des avions et des uniformes témoignent d’un souci historique rigoureux.

Lidiya Litvyak est une œuvre incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée. Antonio Gil réussit à conjuguer une narration poignante avec un art visuel immersif. Cette bande dessinée s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir une héroïne méconnue mais inspirante, tout en profitant d’un récit richement documenté et magnifiquement illustré.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Kozhevnya

La Dernière Nuit de Mussolini

Album publié en 2025 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

Digne de la commedia dell’arte.

couverture bd La Dernière Nuit de Mussolini

La photographie du Duce et de sa maîtresse Clara Petacci pendus par les pieds sur la place Loreto de Milan a fait le tour du monde.
Et la résonance de ce cliché a souvent occulté dans la mémoire collective la dernière cavale de Mussolini sur les bords du lac de Côme… Mussolini n’est pas mort à Milan. Fuyant la résistance italienne comme les forces alliées, Mussolini et Clara Petacci tentent de rejoindre la Suisse en compagnie de quelques fidèles du régime.
Cette fuite désespérée, proche du grotesque, prendra fin une soirée d’avril 1945, sous une pluie fine, en Lombardie : Mussolini démasqué est finalement arrêté, déguisé, planqué et fusillé le lendemain matin sur les berges de ce lac d’une beauté rare.
Cette dernière sortie pathético-romanesque, d’une violence inouïe, est à l’image de la trajectoire de celui qui inventa le fascisme. En quelques jours tout remonte à la surface.

Après Le Matin de Sarajevo et L’Affaire Zola, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard nous entraînent dans une cavale de trois jours pour revivre les dernières heures du dictateur et mieux comprendre son rapport au pouvoir, comme son rapport aux femmes. Avec ce roman graphique digne d’un polar historique, les auteurs nous livrent les moments-clés de la vie de cette figure à la fois grotesque et terrible, peu exploitée en bande dessinée.
Entre grandeur et décadence, amour et clandestinité, on traverse les heures sombres du XXe siècle et on entre dans l’intimité d’un couple au destin tragique. Une œuvre riche et documentée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Dernière Nuit de Mussolini »

Avec La Dernière Nuit de Mussolini, Jean-Charles Chapuzet et Christophe Girard livrent une œuvre magistrale qui mêle tragédie historique et satire grotesque. Ce roman graphique, publié chez Glénat, retrace les derniers jours de Benito Mussolini en avril 1945, tout en explorant les contradictions d’un homme qui a marqué l’histoire par son ambition démesurée et sa chute pathétique.

Le récit, structuré autour des ultimes heures du dictateur, s’appuie sur des flashbacks pour dresser une biographie concise mais percutante. Jean-Charles Chapuzet, historien de formation, s’appuie sur des références solides pour restituer avec précision les moments clés du fascisme italien, de la marche sur Rome à la République de Salò.
Cette approche non linéaire met en lumière les paradoxes du personnage : un leader charismatique mais lâche, corrompu et brutal. Les dialogues ciselés plongent le lecteur dans l’intimité d’un homme hanté par ses échecs et abandonné par ses alliés.

Christophe Girard adopte un style semi-réaliste aux accents caricaturaux pour capturer la nature grotesque de Mussolini. Les tons gris des scènes finales contrastent avec les couleurs vives des flashbacks, accentuant le décalage entre la grandeur passée et la décadence présente.
La violence est montrée sans détour, reflétant la brutalité du régime fasciste et la vengeance implacable des partisans italiens. Christophe Girard parvient à humaniser le dictateur tout en soulignant son caractère monstrueux, notamment à travers des expressions faciales marquées et un jeu subtil sur les ombres.

La Dernière Nuit de Mussolini est plus qu’une biographie graphique : c’est une réflexion puissante sur le pouvoir, la décadence et l’héritage du fascisme. À mi-chemin entre polar historique et satire politique, elle s’adresse autant aux amateurs d’histoire qu’aux passionnés de bande dessinée.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Lac de Côme

La Muette – Drancy, un camp aux portes de Paris

Album publié en 2025 aux éditions La Boite à Bulle.


Résumé éditeur

À travers divers destins croisés, le camp d’internement de la Muette, à Drancy, raconté pour la première fois en bande dessinée.

20 août 1941, la police française se prépare à arrêter 5000 habitants du 11e arrondissement de Paris, tous de confession juive… Quelques jours plus tard, ils seront 4230 hommes à être emprisonnés dans la cité de La Muette à Drancy.

Durant trois années, la cité verra ainsi passer 67  000 hommes, femmes et enfants en partance pour les camps de la mort… Parmi eux, Béno, Nissim, Jean, Chil, Chana et bien d’autres. Des noms qui sont autant de victimes de la logique d’extermination nazie – et de ses complicités françaises. Des destins qui se croiseront dans un quotidien rythmé par les rafles et déportations qui emplissent et vident alternativement le camp…

À travers ces histoires, Valérie Villieu et Simon Géliot donnent pour la première fois à voir la vie du camp de La Muette  : son organisation, son évolution et le quotidien des interné.e.s qui y sont passés. Un quotidien marqué par la souffrance, la lutte pour survivre mais aussi la solidarité et la foi en un avenir meilleur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Muette – Drancy, un camp aux portes de Paris »

Dès l’ouverture de cette BD, La Muette s’affirme comme une plongée saisissante dans l’histoire du camp d’internement de Drancy, d’août 1941 à août 1944. Signé par Valérie Villieu (scénario) et Simon Géliot (dessin), ce roman graphique de 304 pages est précédé d’une préface éclairée de l’historienne Annette Wieviorka.

Le scénario, bâtie autour des destins croisés de Béno, Nissim, Chana et bien d’autres, alterne scènes de vie quotidienne — brimades, trafics, privations — et moments de solidarité. Cette construction en mosaïque, sans dévoiler l’issue des trajectoires, installe une tension constante et invite le lecteur à partager l’angoisse du huis clos.

extrait bd La Muette - Drancy, un camp aux portes de Paris

Sur le plan graphique, le choix d’une palette monochromatique (nuances de bleu froid) renforce l’atmosphère oppressante du camp et sert le récit avec sobriété. Les traits anguleux de Simon Géliot soulignent la fragilité des corps émaciés et la rudesse des baraquements, tandis que les cadrages serrés immergent le lecteur au cœur du cauchemar.

À la fois outil pédagogique et œuvre littéraire, cette BD s’adresse aux enseignants d’histoire et à tout public désireux de comprendre la mécanique de l’internement en France pendant la Seconde Guerre mondiale.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Drancy