Catégorie : Toutes les BD

Maigret et son mort

Album publié en 1992 aux éditions Du Rocher.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Georges Simenon publiée en 1948.

MAIGRET et son mort

Quai des Orfèvres, un matin de février. Maigret écoute distraitement une visiteuse, lorsqu’on lui passe au téléphone un homme affolé. Il se dit poursuivi par des tueurs et demande à être protégé. Le mystérieux correspondant fixe un rendez-vous dans un bar, mais l’inconnu est déjà parti lorsque l’inspecteur, dépêché par Maigret, arrive.

Au cours de la nuit, Maigret est réveillé : un cadavre a été découvert place de la Concorde. Maigret s’y rend aussitôt et reconnaît l’homme qui l’avait appelé, grâce au signalement recueilli.

L’enquête de Maigret commence. Qui est cet homme ? Pourquoi l’a-t-on ainsi esquinté ? Pourquoi l’a-t-on déposé, après l’avoir tué, au beau milieu de la place de la Concorde ?

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maigret et son mort »

L’adaptation de « Maigret et son mort« , parue en 1992, illustre brillamment le talent de Georges Simenon à travers le prisme du neuvième art.

Scénarisée par Odile Reynaud et illustrée par Philippe Wurm, cette bande dessinée réussit à capturer l’essence même des enquêtes du commissaire Maigret, tout en apportant une touche visuelle captivante.

L’intrigue, fidèle au roman original, plonge le lecteur dans une enquête complexe et pleine de suspense. Maigret, confronté à un appel désespéré suivi de la découverte macabre d’un cadavre place de la Concorde, doit déployer toute son ingéniosité pour démêler les fils de cette affaire. La narration, fluide et rigoureuse, met en lumière la méthode analytique du commissaire, tout en maintenant une tension palpable jusqu’à la dernière page​.

Les illustrations de Philippe Wurm sont particulièrement remarquables. Sa représentation de Paris dans les années 1950, avec ses ruelles sombres et ses détails architecturaux minutieux, ajoute une dimension immersive à l’histoire. L’utilisation de couleurs sombres et de jeux d’ombres renforce l’atmosphère mystérieuse et inquiétante propre aux romans de Simenon.

Cette adaptation est restée fidèle à l’œuvre originale tout en exploitant les possibilités offertes par le format bande dessinée. La dynamique entre texte et image crée une expérience enrichissante pour les lecteurs, qu’ils soient néophytes ou familiers de l’univers de Maigret.

« Maigret et son mort » est une réussite exemplaire, qui ravira les amateurs de polars et les fans de Simenon. Cette bande dessinée est une invitation à redécouvrir l’œuvre de Simenon sous un angle nouveau, alliant l’art de la narration visuelle à la profondeur des intrigues du célèbre commissaire​.

Une réédition de cette bande dessinée serait bienvenue.


Simon et Lucie – Les ciels changeants

Album publié en 2024 aux éditions Rivages.


Résumé éditeur

Adapté de trois textes de l’œuvre de DiastèmeLa nuit du thermomètre (2001), 107 ans (2004) et La paix dans le monde (2019).

couverture bd Simon et Lucie - Les ciels changeants

Ce sont deux adolescents qui s’aiment, et ils ont le monde entier face à eux. En créant leur histoire et en la logeant dans les pages d’une bande dessinée, Diastème et Alain Kokor offrent à Lucie et Simon un sanctuaire d’une infinie poésie.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Simon et Lucie – Les ciels changeants »

« Simon et Lucie – Les ciels changeants » d’Alain Kokor est une bande dessinée qui captive par sa poésie visuelle et narrative, tout en nous faisant découvrir des lieux bien réels comme Paimpol, une charmante ville des Côtes-d’Armor.

En nous plongeant dans l’univers de deux adolescents en quête de repères, Alain Kokor parvient à évoquer avec une profonde subtilité les tumultes de l’amour naissant, tout en illustrant la fragilité de la jeunesse face aux incertitudes de la vie.

Les illustrations d’Alain Kokor, délicates et empreintes d’une grande sensibilité, traduisent admirablement les émotions des personnages. Le choix des couleurs, qui oscille entre des teintes douces et des touches plus vives, révèle l’état d’âme changeant des protagonistes. Le trait est à la fois fluide et expressif, offrant au lecteur une immersion totale dans cette réalité où le rêve et la mélancolie se mêlent intimement.

extrait bd Simon et Lucie - Les ciels changeants

Le récit alterne entre le passé et le présent, offrant une structure narrative qui évite la linéarité et permet une exploration en profondeur des sentiments des personnages. Cette construction narrative ajoute une richesse supplémentaire à l’histoire, éclairant les blessures intérieures des deux jeunes protagonistes et leur besoin de s’évader d’une réalité souvent trop dure à supporter. Alain Kokor a su adapter les trois volets de la pièce de théâtre en un seul ouvrage, rendant le récit plus accessible tout en conservant l’intensité émotionnelle.

Alain Kokor réussit ainsi à dépeindre avec une poignante justesse la complexité des émotions adolescentes, tout en ancrant le récit dans des paysages qui lui sont chers.
Une œuvre touchante, où la réalité et la poésie s’entrelacent, offrant une réflexion douce-amère sur la résilience, la quête d’amour et l’attachement aux lieux. Un véritable bijou à ne pas manquer.

Les Champs d’honneur

Album publié en 2005 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Jean Rouaud publié le 31 aout 1990.

couverture bd Les Champs d'honneur

Les Champs d’Honneur, adaptation du roman éponyme qui reçut le prix Goncourt en 1990, esquisse par touches successives, poignantes et émouvantes l’histoire d’une famille frappée par les disparitions prématurées de certains de ses membres.

Famille unie, soudée autour des figures emblématiques de tante Marie et Grand-Père, elle nous révèle par-delà les générations, l’histoire des disparus de la Grande Guerre.

Minutieusement mis en image, chaque portrait nous saisit par sa justesse, sa délicatesse et nous renvoie à notre propre histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Champs d’honneur »

Avec « Les Champs d’honneur« , Denis Deprez nous plonge dans une adaptation visuelle à la fois poétique et poignante du roman de Jean Rouaud.

Ses illustrations à l’aquarelle, aux contours vaporeux et presque éthérés, traduisent avec une rare délicatesse les ambiances embrumées du pays nantais. Chaque page semble habillée d’une mélancolie subtile qui fait écho à la douleur intime de la famille touchée par les ravages de la Première Guerre mondiale. Le choix de l’aquarelle confère à cette bande dessinée une atmosphère singulière, où la mémoire se mêle aux rêves, comme si les souvenirs des personnages eux-mêmes se dissolvaient dans le paysage.

extrait bd Les Champs d'honneur

Denis Deprez parvient, sans s’attacher rigoureusement au texte d’origine, à distiller la dimension humaine et intime du récit de Jean Rouaud. La narration se construit dans un rythme paisible, laissant au lecteur le temps de s’imprégner des émotions à fleur de peau des personnages. L’héritage des générations passées, les pertes subies et la fragilité de la condition humaine y sont explorés avec une profondeur admirable.

En choisissant de mettre l’accent sur l’atmosphère et la sensibilité des personnages plutôt que sur la stricte fidélité au texte, Denis Deprez offre une expérience graphique bouleversante.

Juger Pétain

Album publié en 2015 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Le procès le plus retentissant du XXe siècle.

couverture bd Juger Pétain

Paris, le 23 juillet 1945.

Au beau milieu de l’été, un an après la libération de la capitale par les troupes du Général Leclerc, c’est sous une chaleur harassante que la foule s’agglutine devant les portes du Palais de Justice. Et pour cause, c’est aujourd’hui qu’à lieu le procès du maréchal Pétain.

Le procès d’un vieux monsieur de 89 ans, que l’on dit sénile et dont on a du mal à croire qu’il fut tour à tour sauveur de la République puis meneur de l’ignoble Collaboration.

Seulement 3 mois après la capitulation finale de l’Allemagne nazie, c’est le procès retentissant de l’un des personnages les plus controversés de l’histoire de France qui commence… 

Philippe Saada nous raconte le déroulement du procès Pétain dans un passionnant documentaire en BD, illustré par l’un des habitués de La Revue Dessinée : Sébastien Vassant.

Permettant d’entrevoir tous les tenants et aboutissants de cet épisode crucial de l’après-guerre, cet ouvrage – adapté du film documentaire éponyme diffusé en 2015 sur Planète et France 5 – se révèle d’utilité publique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Juger Pétain »

« Juger Pétain » de Philippe Saada, illustré par Sébastien Vassant, est une bande dessinée qui se distingue par sa rigueur historique et sa capacité à plonger le lecteur dans l’atmosphère tendue du procès du maréchal Pétain. Adaptée du documentaire de Saada, l’œuvre explore les nuances d’un personnage controversé et les complexités du contexte de l’après-guerre en France.

Le récit, qui se déroule pendant les trois semaines d’audience en 1945, réussit à capturer la tension palpable de ce moment historique.

Les dessins de Vassant, précis et évocateurs, ajoutent une dimension visuelle immersive qui permet au lecteur de se sentir comme un spectateur dans la salle d’audience. La bande dessinée excelle à détailler chaque témoignage et à contextualiser les événements, rendant l’histoire accessible sans sacrifier la profondeur​​.

extrait bd bd Juger Pétain

La force de « Juger Pétain » réside dans sa capacité à présenter une vision équilibrée et nuancée de l’homme et de ses actions. Pétain, héros de Verdun devenu symbole de la collaboration avec l’ennemi, est dépeint dans toute sa complexité. Les auteurs ne cherchent pas à excuser ses actes, mais plutôt à offrir une perspective qui invite à la réflexion sur les dilemmes moraux et politiques de l’époque​​.

Cette approche équilibrée peut parfois dérouter les lecteurs moins familiers avec l’histoire de Vichy, en risquant de paraître trop indulgente envers Pétain.

« Juger Pétain » reste une œuvre incontournable. Elle offre une plongée détaillée et émotive dans un procès qui a marqué l’histoire de France, réussissant le pari difficile de rendre la complexité historique accessible et engageante.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Paris

Tant que nous sommes vivants

Bande dessinée publiée en 2022 aux éditions Futuropolis.


D’après le roman de Anne-Laure Bondoux publié en 25 septembre 2014.

couverture bd bd Tant que nous sommes vivants

Fuyant la guerre, un homme et une femme se sont réfugiés dans une forêt inconnue. L’homme, Bo, est un colosse.

La femme, Hama, a perdu ses deux mains. Elle donne naissance à une fille, Tsell. Tous trois sont bientôt recueillis par un petit peuple vivant sous terre dans un immense refuge, un véritable dédale de galeries : le Bas.


D’où viennent Bo et Hama ? Quels malheurs ont-ils subis, qui les ont forcés à quitter leur foyer ? Quelle est leur histoire ?

Un récit graphique dense, puissant et hypnotique, adapté du roman d’Anne-Laure Bondoux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tant que nous sommes vivants »

Frédéric Bihel, avec son adaptation de « Tant que nous sommes vivants« , propose une bande dessinée qui transcende les frontières du genre. Adaptée du roman d’Anne-Laure Bondoux, cette œuvre graphique nous entraîne dans un monde où se mêlent le fantastique et la réalité, le tout enveloppé dans une atmosphère à la fois onirique et sombre.

Le récit suit Bo et Hama, un couple fuyant la guerre, qui trouve refuge dans un monde souterrain mystérieux. La narration, tout en délicatesse, dévoile progressivement les tragédies qui ont façonné leurs vies, créant un lien émotionnel puissant entre les personnages et le lecteur. Bihel, à travers son art, parvient à capter la profondeur de ces émotions, rendant chaque planche presque palpable.

Graphiquement, l’album est un tour de force. Les illustrations de Bihel, tout en nuances, capturent à la perfection la dualité de l’histoire : la beauté fragile de l’amour face à l’âpreté de la survie. L’utilisation de couleurs sombres et de lumières tamisées renforce l’ambiance oppressante du récit, tout en offrant des moments de pure poésie visuelle.

En résumé : une œuvre à la fois bouleversante et envoûtante, qui restera gravée dans l’esprit des lecteurs longtemps après la dernière page tournée.
« Tant que nous sommes vivants » est un exemple brillant de la manière dont la bande dessinée peut fusionner avec la littérature pour créer une expérience narrative unique.


Les Couleurs de l’infamie

Bande dessinée publiée en 2003 aux éditions Dargaud.


D’après le roman de Albert Cossery publié le 12 octobre 1999.

couverture bd Les Couleurs de l'infamie

Le Caire, capitale jadis resplendissante, aujourd’hui délabrée. Une multitude désœuvrée déambule tranquillement dans un chaos de voitures qui semblent n’obéir à rien.
Attablé à une terrasse de café, Ossama, voleur de son état, pas un voleur légaliste comme n’importe quel banquier, mais un modeste voleur aux revenus aléatoires guette sa proie : un type arrogant qui s’agite dans l’espoir d’attirer l’attention de son chauffeur.
Trois minutes plus tard, le type est délesté de son portefeuille en croco, dans lequel Ossama trouve une lettre qui compromet à la fois le type au portefeuille (promoteur véreux mouillé dans un génocide immobilier, cinquante morts sous les décombres d’un de ses immeubles) et le ministère des Travaux publics.

Devenu  » par décret divin  » dépositaire d’un scandale de niveau ministériel, Ossama ne sait comment faire exploser cette bombe. Par l’intermédiaire de son maître Nimr qui lui a appris le métier, il rencontre le lettré Karamallah, un homme qui vit dans le cimetière avec les milliers de sans logis installés là sans rien demander à personne.
Et cet homme sage, très amusé par la lettre mais persuadé qu’elle n’a rien d’une bombe : le banditisme des hautes sphères étant une péripétie communément admise, trouve un moyen  » plaisant  » de l’utiliser.
Un moyen qui démasque, dans un grand rire salvateur, la face ignoble et grotesque du pouvoir et toutes les couleurs de l’infamie.

Amoureux du Caire, Golo rêvait de dessiner la ville à travers les romans du grand écrivain égyptien Albert Cossery, rêve réalisé en 1991 avec Mendiants et Orgueilleux, et aujourd’hui avec Les Couleurs de l’infamie.

Les Couleurs de l’infamie est une adaptation fidèle du roman éponyme, Golo ayant conservé au maximum les dialogues savoureux de l’auteur et l’élégance de son langage, joliment soutenus par la chaleur et la vivacité du dessin.
C’est aussi une belle rencontre, Cossery ayant fait confiance à Golo et l’ayant laissé entièrement libre, tout en répondant aimablement à la moindre de ses questions. Cet hommage de Golo à Cossery  » un homme libre  » est aussi une balade dans l’âme d’une ville, avec des personnages irrésistibles (y compris les rôles secondaires, comme le père d’Omassa) qui cultivent une philosophie artisanale tout à fait réjouissante cet humour très spécial, fait de dérision et de joie de vivre, qui tient lieu de résistance aux habitués de la débrouille.

Cet album est doublement réussi. En tant que bande dessinée, originale, drôle et tendre, et en tant que mise en appétit : il nous donne envie, si ce n’est déjà fait, de découvrir Albert Cossery, le  » vagabond céleste « .


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Couleurs de l’infamie »

« Les Couleurs de l’infamie » de Golo est une plongée saisissante dans les ruelles et les contrastes du Caire moderne.

En adaptant le roman d’Albert Cossery, Golo conserve l’humour caustique et la profondeur philosophique qui caractérisent l’œuvre originale. Nous suivons Ossama, un pickpocket attachant, dont le vol accidentel d’une lettre compromettante devient le déclencheur d’une satire audacieuse sur la corruption endémique de la société.

Graphiquement, Golo opte pour un trait naïf et des couleurs éclatantes, capturant la vitalité de la ville et de ses habitants. Ce style unique transporte le lecteur dans un univers où les ambiances prennent le pas sur les détails, conférant au Caire un caractère à la fois mystérieux et vibrant. Ce choix souligne avec brio le chaos ordonné de cette métropole.

extrait bd Les Couleurs de l'infamie

La fidélité de Golo aux dialogues d’Albert Cossery est remarquable. Les échanges entre les personnages, empreints de cynisme et de sagacité, révèlent des vérités universelles avec une légèreté désarmante. La BD devient alors une critique sociale incisive qui, tout en dénonçant les injustices, sait aussi célébrer la résilience et l’ingéniosité des opprimés.

« Les Couleurs de l’infamie » est une œuvre aussi divertissante que réfléchie. Golo réussit à offrir un regard critique, mais plein d’humanité, sur une société en quête d’équilibre entre modernité et tradition.

La Bible – L’Ancien Testament – La Genèse et l’Exode

Album publié aux éditions Delcourt en 2024.


couverture bd La Bible - L'Ancien Testament - La Genèse et l'Exode

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre« .
Par cette phrase, s’ouvre l’un des textes fondateurs les plus importants de la tradition biblique.
Cette adaptation fidèle de la Genèse et de l’Exode retranscrit certains des passages les plus emblématiques de la Bible, comme Adam et Ève à l’Eden, le Déluge ou encore la libération du peuple juif et sa traversée de la mer Rouge sous la conduite de Moïse.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Bible – L’Ancien Testament – La Genèse et l’Exode »

La bande dessinée La Bible – L’Ancien Testament : La Genèse et l’Exode, signée Damir Zitko, Michel Dufranne et Jean-Christophe Camus, est un tour de force visuel et narratif.

En adaptant les récits fondateurs de la Genèse et de l’Exode, les auteurs relèvent le défi d’offrir une représentation fidèle et respectueuse de textes anciens, souvent jugés inaccessibles au grand public.

extrait bd La Bible - L'Ancien Testament - La Genèse et l'Exode

Les illustrations de Damir Zitko apportent une puissance visuelle indéniable : chaque planche est soigneusement travaillée, avec un souci du détail qui rend les scènes d’Adam et Ève, du Déluge ou de la traversée de la mer Rouge à la fois captivantes et saisissantes. La profondeur des couleurs et l’expressivité des personnages ajoutent à l’immersion, offrant aux lecteurs une véritable plongée dans un monde biblique aux dimensions époustouflantes.

Sur le plan narratif, Michel Dufranne et Jean-Christophe Camus parviennent à retranscrire les textes de manière fluide et compréhensible, sans sacrifier la richesse de la source. Ce choix de fidélité permet une transmission authentique des récits tout en restant accessible aux néophytes.

Cette œuvre, rassemblant en un volume les quatre tomes précédemment publiés, est un choix judicieux pour une lecture continue. La Bible – L’Ancien Testament : La Genèse et l’Exode s’impose comme une adaptation littéraire et artistique incontournable, offrant une porte d’entrée fascinante vers l’un des textes fondateurs de l’humanité.

Une réussite pour amateurs d’histoire sacrée et lecteurs avides de découvertes visuelles.

Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


L’histoire vraie d’une jeune Alsacienne et de ses amies, devenues passeuses de prisonniers de guerre par application des idéaux scouts.

couverture bd Têtes de mule - Six jeunes alsaciennes en résistance

Alice est une jeune fille de la petite bourgeoisie strasbourgeoise. En septembre 1939, à 21 ans, cette guide de France, anticonformiste et francophile s’engage comme infirmière dans l’armée française. Après la débâcle, elle rentre chez ses parents à Strasbourg, en Alsace, que les Allemands s’emploient à nazifier.

Très vite, Alice s’insurge contre la situation et, avec ses amies Guides de France, elle constitue une équipe clandestine qui vient en aide aux prisonniers de guerre français et étrangers enfermés dans les casernes de la ville.

Pendant deux ans, elles recueillent, nourrissent, munissent de faux papiers et exfiltrent d’Alsace près de 500 prisonniers de guerre ou d’alsaciens fuyant le Reichsarbeitsdienst, le service du travail du Reich.
Mais suite à une imprudence, le réseau est repéré, les filles arrêtées, et enfermées dans la forteresse de Ziegenhain (près de Kassel). Lucienne, la cheffe d’équipe est condamnée à mort. En septembre 1944, Strasbourg est libéré, Alice n’a alors plus qu’une idée en tête, s’évader, et retrouver sa famille.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance »

Écrit par Étienne Gendrin, « Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance » est une bande dessinée poignante et vibrante qui retrace l’histoire vraie de six jeunes Alsaciennes durant l’occupation allemande. Cette œuvre, publiée en 2020, est non seulement un hommage émouvant à ces héroïnes méconnues, mais aussi un témoignage historique richement documenté.

Gendrin s’appuie sur les souvenirs d’Alice Daul, une des protagonistes, pour nous plonger dans l’Alsace annexée des années 1940. À travers une recherche minutieuse et un travail de documentation approfondi, l’auteur parvient à recréer l’ambiance et les défis de cette époque troublée.

Les dessins à l’aquarelle, d’une beauté et d’une précision remarquables, confèrent une dimension presque poétique à ce récit dramatique. Les personnages, dessinés avec une grande humanité, sont à la fois touchants et inspirants.

Le scénario, fluide et bien rythmé, met en lumière le courage et la détermination de ces jeunes filles, membres du mouvement scout des Guides de France. Leur engagement, parfois inconscient mais toujours fervent, les conduit à exfiltrer près de 500 prisonniers de guerre de l’Alsace annexée, malgré les risques et les sacrifices. Gendrin réussit à rendre palpable leur soif de liberté et leur refus de l’injustice, tout en illustrant les aspects moins glorieux de leur quotidien de résistantes​.

« Têtes de mule – Six jeunes alsaciennes en résistance » est une œuvre magistrale qui marie habilement histoire et émotion. Elle constitue une lecture indispensable pour quiconque s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale et à la résistance, offrant une perspective unique et profondément humaine sur le rôle crucial des femmes dans ces moments de grande noirceur.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Forteresse de ZiegenhainStrasbourg

Cosmicomic

Bande dessinée publiée en 2015 aux éditions Nouveau Monde.


Enquête sur ces hommes qui ont percé les secrets du Big Bang.

couverture bd Cosmicomic

1964 à Holmdel, New Jersey.

En réparant une antenne, deux jeunes radioastronomes détectent un bruit de fond, omniprésent.

À ce moment débute une enquête qui les conduit à remonter un demi-siècle d’histoire, en suivant les traces de scientifiques fameux comme Einstein et Hubble, mais aussi moins connus, tels Lemaître, de Gamow, Hoyle.

Chacun a entrevu une partie de la solution, mais aucun n’a su reconstituer l’image entière. Mais aujourd’hui, un « simple » ronflement capté à travers les étoiles dissimule peut-être la réponse à une des plus grandes questions que se pose l’humanité : quand et comment notre monde a-t-il commencé ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cosmicomic »

« Cosmicomic » de Rossano Piccioni est une œuvre qui se distingue par son ambition et son originalité, plongeant les lecteurs dans une exploration fascinante de l’univers et de ses mystères. Cette bande dessinée, qui mêle habillement science-fiction et philosophie, se révèle être une aventure intellectuelle stimulante.

L’histoire de « Cosmicomic » suit une enquête sur les origines du Big Bang, un sujet rarement abordé avec autant de profondeur dans le domaine de la bande dessinée. Piccioni réussit à rendre accessible des concepts scientifiques complexes, tout en maintenant une narration poétique et immersive. Cette combinaison audacieuse offre une lecture qui pousse à la réflexion sur des questions existentielles, tout en captivant par ses rebondissements et ses découvertes inattendues​.


Le dessin de cette œuvre contribue efficacement à l’ambiance générale. Les illustrations , caractérisées par leur clarté et leur sobriété, parviennent à évoquer l’immensité et le mystère de l’univers, malgré une certaine froideur qui peut nuire à l’immersion totale du lecteur. Néanmoins, ce style minimaliste permet de mettre en avant la richesse du scénario et des dialogues​.
Piccioni réussit à rendre son œuvre accessible grâce à une narration fluide et bien structurée. Le rythme du récit, parfois inégal, n’enlève rien à l’intérêt global de l’intrigue.

« Cosmicomic » est une bande dessinée ambitieuse qui ne manquera pas de séduire les amateurs de science et de philosophie. Pour ceux qui cherchent une aventure intellectuelle à travers l’univers, « Cosmicomic » est une recommandation de choix.

Verdun : 21/02/1916 – 18/12/1916

Album publié en 2008 aux éditions du Reynald Secher.


Résumé éditeur

extrait bd Verdun : 21/02/1916 – 18/12/1916

Cette bande dessinée vous aide à mieux comprendre ces 300 jours et 300 nuits qui ont écrit cette page incroyable de l’ histoire Française : Verdun

Histoire faite de grandeur et d’abjection, de beauté et d’horreur, d’héroïsme et d’abnégation mais aussi de boue de sécheresse, de chaleur, de froid, de faim, de soif, d’odeurs insoutenables.

Les causes, la nature, l’expression de cette confrontation expliquent que dans les consciences allemandes et françaises, Verdun ait ce statut si particulier et soit resté « la bataille » de la Première Guerre mondiale.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Verdun : 21/02/1916 – 18/12/1916 »

La bande dessinée « Verdun : 21/02/1916 – 18/12/1916 » de Reynald Secher, avec les illustrations poignantes de Jean-Claude Cassini, s’affirme comme une œuvre incontournable pour les passionnés d’histoire.

En 48 pages, ce duo parvient à encapsuler l’horreur et la bravoure de la bataille de Verdun, un des épisodes les plus marquants de la Première Guerre mondiale.

Les dessins de Cassini capturent de manière saisissante l’atmosphère infernale des tranchées : la boue omniprésente, la chaleur suffocante, le froid mordant, et l’odeur insoutenable de la mort.

extrait verdun Verdun : 21/02/1916 – 18/12/1916

Chaque case est une fenêtre ouverte sur l’enfer vécu par les soldats, rendant palpable leur abnégation et leur héroïsme. Les couleurs et les détails graphiques accentuent l’immersion, transportant le lecteur au cœur des combats.

Le scénario, coécrit par Secher et Guy Lehideux, est à la fois didactique et émouvant. Il réussit à expliquer les enjeux stratégiques et humains de Verdun, tout en rendant hommage à la mémoire des combattants. La narration, rythmée et bien documentée, offre une perspective équilibrée des horreurs et des grandeurs de cette bataille titanesque.

Cette bande dessinée est une réussite éclatante qui combine art et histoire pour offrir une expérience aussi éducative que poignante. Elle est un hommage vibrant à ceux qui ont vécu et survécu à Verdun.