Catégorie : Toutes les BD

La Muette – Drancy, un camp aux portes de Paris

Album publié en 2025 aux éditions La Boite à Bulle.


Résumé éditeur

À travers divers destins croisés, le camp d’internement de la Muette, à Drancy, raconté pour la première fois en bande dessinée.

20 août 1941, la police française se prépare à arrêter 5000 habitants du 11e arrondissement de Paris, tous de confession juive… Quelques jours plus tard, ils seront 4230 hommes à être emprisonnés dans la cité de La Muette à Drancy.

Durant trois années, la cité verra ainsi passer 67  000 hommes, femmes et enfants en partance pour les camps de la mort… Parmi eux, Béno, Nissim, Jean, Chil, Chana et bien d’autres. Des noms qui sont autant de victimes de la logique d’extermination nazie – et de ses complicités françaises. Des destins qui se croiseront dans un quotidien rythmé par les rafles et déportations qui emplissent et vident alternativement le camp…

À travers ces histoires, Valérie Villieu et Simon Géliot donnent pour la première fois à voir la vie du camp de La Muette  : son organisation, son évolution et le quotidien des interné.e.s qui y sont passés. Un quotidien marqué par la souffrance, la lutte pour survivre mais aussi la solidarité et la foi en un avenir meilleur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Muette – Drancy, un camp aux portes de Paris »

Dès l’ouverture de cette BD, La Muette s’affirme comme une plongée saisissante dans l’histoire du camp d’internement de Drancy, d’août 1941 à août 1944. Signé par Valérie Villieu (scénario) et Simon Géliot (dessin), ce roman graphique de 304 pages est précédé d’une préface éclairée de l’historienne Annette Wieviorka.

Le scénario, bâtie autour des destins croisés de Béno, Nissim, Chana et bien d’autres, alterne scènes de vie quotidienne — brimades, trafics, privations — et moments de solidarité. Cette construction en mosaïque, sans dévoiler l’issue des trajectoires, installe une tension constante et invite le lecteur à partager l’angoisse du huis clos.

extrait bd La Muette - Drancy, un camp aux portes de Paris

Sur le plan graphique, le choix d’une palette monochromatique (nuances de bleu froid) renforce l’atmosphère oppressante du camp et sert le récit avec sobriété. Les traits anguleux de Simon Géliot soulignent la fragilité des corps émaciés et la rudesse des baraquements, tandis que les cadrages serrés immergent le lecteur au cœur du cauchemar.

À la fois outil pédagogique et œuvre littéraire, cette BD s’adresse aux enseignants d’histoire et à tout public désireux de comprendre la mécanique de l’internement en France pendant la Seconde Guerre mondiale.


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Drancy

L’Enfer Bleu – Tome 2

Album publié en 2025 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

couverture bd L'Enfer Bleu - Tome 2

Alberto, un jeune homme de 19 ans sans expérience du combat ni tendances politiques, décide de s’engager volontairement dans la Division bleue, cherchant à vivre ce qu’il considère comme une grande aventure. S’imaginant participer à la victoire rapide de l’Allemagne sur l’Union soviétique, il se heurte brusquement à la dure réalité d’un conflit prolongé et brutal au milieu de l’hiver le plus rigoureux du XXe siècle.

Ce récit s’appuie sur les expériences authentiques d’Alberto, membre du 2e bataillon du régiment Esparza, le célèbre bataillon romain.
Au fur et à mesure que la guerre progresse, Alberto devient un personnage essentiel, servant de lien fiable avec le commandant et de témoin clé de nombreuses batailles sur le front de Volkhov.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Enfer Bleu – Tome 2 »

« L’Enfer Bleu – Tome 2 » poursuit le témoignage d’Alberto, jeune volontaire de la Division bleue, engagé sur le front du Volkhov durant l’hiver 1941. Paco Asenjo restitue avec fidélité le contexte historique de cette unité de combattants espagnols intégrés à la Wehrmacht, mêlant récits de combats et intimité du soldat confronté à l’horreur glaciale de l’Est soviétique.

Au niveau du scénario, le second opus approfondit la psychologie d’Alberto : son enthousiasme initial se mue en un conflit intérieur, oscillant entre loyauté envers ses frères d’armes et questionnements moraux devant la violence extrême. Les dialogues brefs mais percutants illustrent l’épuisement physique et mental des hommes, tandis que les séquences muettes laissent transparaître l’isolement grandissant du protagoniste.

extrait bd L'Enfer Bleu - Tome 2

Graphiquement, Paco Asenjo déploie un trait réaliste et maîtrisé ; ses personnages sont animés par des expressions fines et des postures dynamiques qui renvoient à leur fatigue autant qu’à leur détermination. La colorisation privilégie des teintes sourdes — bleus acier, gris terreux et ocres froids — accentuant l’atmosphère oppressante du front hivernal. Quelques choix, comme l’insertion de photographies d’archives et de cartes stratégiques en noir et blanc, renforcent l’immersion documentaire de l’album.

Ce deuxième volume séduit par l’alliance d’un scénario exigeant et d’une mise en image d’une justesse rare. A lire pour découvrir ce pan méconnu de la seconde Guerre Mondiale.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Volkhov

Hercule Poirot – La maison du péril

Album publié en 2025 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre Agatha Christie publiée en février 1932.

End House est la propriété de Nick Buckley, une jeune femme qui semble avoir besoin d’aide.

Elle a invité des amis à passer quelques jours chez elle, mais plusieurs tentatives de meurtre dirigées contre elle viennent émailler le séjour.

Lorsqu’un coup de feu semble tiré sur la jeune femme dans le jardin d’un hôtel voisin où séjournent Hercule Poirot et le capitaine Hastings, le détective belge ne peut s’empêcher d’intervenir et de mettre à contributions ses « petites cellules grises ».

Qui peut en vouloir à Miss Buckley ? Et pourquoi veut-on l’éliminer ? Avec son talent unique, Poirot va fouiller dans les vies complexes des invités d’End House, pour mettre au jour quantité de mensonges.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hercule Poirot – La maison du péril »

La bande dessinée Hercule Poirot – La Maison du péril, adaptée par Frédéric Brrémaud et Alberto Zanon, offre une relecture captivante du célèbre roman d’Agatha Christie.
Fidèle à l’esprit de l’œuvre originale, cette adaptation transporte le lecteur dans la station balnéaire fictive de St Loo, où le détective belge et son fidèle acolyte Hastings se retrouvent mêlés à une série de tentatives de meurtre visant la jeune et énigmatique Nick Buckley.

L’intrigue, habilement condensée, conserve le suspense haletant qui caractérise les romans d’Agatha Christie. Les thèmes du danger imminent et des apparences trompeuses sont au cœur de l’histoire. Les personnages, notamment Hercule Poirot avec ses célèbres « petites cellules grises », sont finement caractérisés. Nick Buckley, quant à elle, incarne un mélange intrigant de fragilité et de mystère, ajoutant une dimension psychologique intéressante à l’enquête.

extrait bd Hercule Poirot - La maison du péril

Le style visuel d’Alberto Zanon se démarque par des traits précis et des couleurs sobres qui évoquent parfaitement l’atmosphère des années 1930. Les décors détaillés, tels que la maison perchée sur les falaises ou les intérieurs élégants, renforcent l’immersion dans l’univers d’Agatha Christie. Les expressions faciales des personnages sont particulièrement réussies, traduisant avec justesse leurs émotions et leurs intentions.

Cette bande dessinée est une réussite tant pour les amateurs d’Agatha Christie que pour les néophytes. Elle parvient à moderniser le récit tout en restant fidèle à son essence. Recommandée aux passionnés de polars classiques et aux amateurs d’adaptations graphiques soignées, La Maison du péril est un véritable plaisir à lire.

Gone with the wind – Tome 2

Album publié en 2025 aux éditions Rue de Sèvres.


Adapté de l’œuvre de Margaret Mitchell paru en 1936.

couverture bd Gone with the wind - Tome 2

Suite et fin de la tourbillonnante histoire de Scarlett O’Hara, dont le caractère intrépide et la passion amoureuse avec Rhett Butler auront transporté des millions de lecteurs à travers le monde.

Avec ce deuxième volume, Pierre Alary met le point final à une œuvre prenante permettant de redécouvrir l’œuvre de Margaret Mitchell sous son plus bel éclat.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gone with the wind – Tome 2 »

Pierre Alary réussit un pari audacieux avec le second tome de l’adaptation en bande dessinée du chef-d’œuvre de Margaret MitchellGone with the Wind. Ce diptyque, publié par Rue de Sèvres, transcende les attentes en offrant une lecture à la fois fidèle et profondément personnelle.

Une héroïne complexe dans un monde en mutation
Ce deuxième tome plonge le lecteur dans l’après-Guerre de Sécession, où Scarlett O’Hara, désormais plus dure et calculatrice, lutte pour préserver Tara et sa survie.
Scarlett incarne une figure fascinante : égoïste mais courageuse, manipulatrice mais vulnérable. Son affrontement émotionnel avec Rhett Butler, entre passion et désillusions, est magnifiquement mis en scène, enrichissant la profondeur psychologique des personnages.

Une mise en scène magistrale
Le talent visuel de Pierre Alary brille à chaque planche. Ses dessins expressifs capturent aussi bien le chaos des ruines d’Atlanta que l’intimité des scènes émotionnelles. Les couleurs jouent un rôle clé : chaudes et vibrantes pour les moments d’espoir, ternes et oppressantes pour refléter la désolation.
Les regards des personnages, presque cinématographiques, véhiculent une intensité rare qui amplifie chaque interaction. Ce soin graphique sublime l’histoire tout en rendant hommage à l’œuvre originale.

extrait bd Gone with the wind - Tome 2

Une adaptation incontournable
Avec ce second tome, Pierre Alary offre une relecture captivante et moderne d’un classique intemporel. Il s’adresse autant aux amateurs du roman qu’à ceux découvrant cette fresque historique pour la première fois.
Un indispensable pour les amateurs de littérature adaptée en BD.


L’agence des Invisibles – Friedrich Müller Tome 1

Album publié en 2021 aux éditions Philéas.


Résumé éditeur

Scénario coécrit par Marc Levy.

L’Agence des Invisibles, menée par Norman Cooper et son ami Kuma Takara, retrouve la trace de personnes disparues au cours des grands conflits, depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours, et reconstitue le déroulement des derniers jours de leur vie ainsi que les circonstances de leur disparition.

Comment ne pas vouloir découvrir l’histoire d’un parent proche ? Quelle famille peut prétendre ne pas connaître de zones d’ombre, ne pas avoir de secrets ou d’arrangements avec la vérité ? Qui peut être certain de connaître vraiment l’histoire des siens ?

Julia Müller débarque à New York pour savoir ce qui est arrivé à son père, Friedrich Müller, navigateur dans la Luftwaffe disparu avec son bombardier en 1941. L’Agence des Invisibles est réputée comme la meilleure quand il s’agit de retrouver des personnes disparues.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’agence des Invisibles – Friedrich Müller Tome 1 »

« L’Agence des Invisibles« , co-scénarisée par Marc Levy et Sylvain Runberg et illustrée par Espé, plonge ses lecteurs dans une intrigue captivante où passé et présent s’entremêlent autour de mystères de disparitions durant les conflits mondiaux. Le premier tome se concentre sur Julia Müller, cherchant à élucider la disparition de son père, Friedrich Müller, pilote allemand disparu en 1941.

Le récit s’articule autour de l’équipe hétéroclite de l’Agence des Invisibles, composée de personnages aux compétences variées : historiens, journalistes, anciens agents secrets, et scientifiques, chacun contribuant à démêler les fils du passé avec rigueur et objectivité. L’originalité réside dans l’approche sans jugement moral adoptée par l’agence, se contentant de révéler la vérité, qu’elle soit héroïque ou troublante.

extrait bd L'agence des Invisibles - Friedrich Müller Tome 1

Espé illustre l’histoire avec un trait précis et détaillé, offrant des décors soigneusement rendus qui enrichissent l’immersion du lecteur dans des lieux tels que New York et les campagnes anglaises. Cette précision visuelle contribue à créer une atmosphère immersive, renforçant le caractère réaliste du récit malgré ses éléments fictifs.

En termes de structure narrative, le scénario de Levy et Runberg est bien construit, mêlant habilement suspense, rebondissements et exploration psychologique. Chaque personnage apporte une contribution unique à l’enquête, tandis que les intrigues secondaires enrichissent le récit principal sans le surcharger.

« L’Agence des Invisibles » s’impose comme une série prometteuse, alliant une intrigue policière bien ficelée à une réflexion sur l’histoire et la mémoire collective. Avec un premier tome qui pose de solides fondations, la série offre un divertissement captivant tout en explorant des thèmes profonds et universels liés aux secrets familiaux et à la quête de vérité historique.

Que vous soyez passionné par l’histoire ou amateur de suspense, cette bande dessinée saura vous captiver et vous intriguer jusqu’à la dernière page.

Le Quatrième mur – Edition de Luxe

Album publié en 2022 aux éditions Marabout.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Sorj Chalandon publié en 2013.

couverture bd Le Quatrième mur -

L’idée de Samuel était belle et folle : monter l’Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth.

Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte.

Un jour, il m’a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l’a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m’offre brutalement la sienne. S. C.

« Rarement fiction fit autant ressentir l’intensité d’une guerre civile en y accolant la thématique du théâtre comme arme rhétorique et politique. Ici battent des cœurs et tonne le monde. » Hubert Artus, Lire.

« Brûlant, fiévreux et désespéré, d’une violence inouïe. »  Thierry Gandillot, Les Echos.

« Bouleversant, magistral. » Transfuge.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Quatrième mur »

« Le Quatrième Mur« , adapté en bande dessinée par Éric Corbeyran et Horne Perreard à partir du roman éponyme de Sorj Chalandon, plonge le lecteur dans une méditation poignante sur la guerre et le pouvoir du théâtre. L’histoire suit Georges, un jeune militant français des années 70, embarqué dans un projet aussi audacieux que désespéré : monter la pièce « Antigone » de Jean Anouilh à Beyrouth, au cœur de la guerre civile libanaise.

L’essence de cette bande dessinée réside dans la tension entre la beauté idéale du projet de Sam Akounis, mourant et passionné, et la brutalité déchirante de la réalité sur le terrain. L’idée de réunir des acteurs de tous horizons, de tous camps, pour voler « deux heures à la guerre » est à la fois noble et tragiquement vouée à l’échec dans un contexte aussi ravagé par la violence et la haine.

Corbeyran adapte avec finesse le texte littéraire de Chalandon, préservant la profondeur des personnages et des dialogues tout en naviguant habilement à travers les paysages narratifs et émotionnels.

extrait bd Le Quatrième mur

Les illustrations en noir et blanc, rehaussées de nuances de gris, captent parfaitement l’atmosphère de désolation et de tension extrême qui règne à Beyrouth. Horne Perreard utilise un style de dessin qui, bien que simplifié, parvient à transmettre la complexité des émotions humaines et des paysages déchirés par la guerre.

« Le Quatrième Mur » en bande dessinée est une œuvre saisissante qui ne perd pas de vue son essence littéraire tout en apportant une dimension visuelle captivante. C’est une adaptation fidèle et émouvante d’un roman déjà salué, qui mérite d’être découvert tant pour son traitement artistique que pour sa réflexion profonde sur les limites de l’utopie et la cruauté de la réalité en temps de guerre.

L’Avare

Album publié en 2009 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Molière parue le 9 septembre 1668.

« Le théâtre n’est fait que pour être vu » – Molière

couverture bd L'Avare

Le principe de cette nouvelle collection est d’associer la bande dessinée au théâtre, assurant lisibilité, clarté, et facilité de lecture.

Ainsi le 9ème art se retrouve au service des plus grands classiques du théâtre dans leur texte intégral.

Cette collection, à la fois ludique et pédagogique, est une façon originale de donner le goût de la lecture aux plus jeunes, et de permettre aux plus âgés de revisiter leurs classiques.

Les œuvres mises en bandes dessinées sont celles qui sont les plus étudiées au collège. Elle a été créée de la même façon qu’on met en scène une pièce de théâtre : caractérisation et jeu des personnages, morceaux d’activités et création des costumes et des décors.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Avare »

La bande dessinée « L’Avare » de la Toto Brothers Company, illustrée par le Kawaï Studio, est une adaptation audacieuse et divertissante de la célèbre pièce de Molière. Ce projet, publié dans la collection Commedia des éditions Vents d’Ouest, réussit à combiner l’essence du théâtre classique avec l’art visuel de la bande dessinée.

Ce qui se distingue dans cette adaptation, c’est l’accent mis sur le côté burlesque et exagéré des personnages, une approche qui renforce le caractère grotesque d’Harpagon et des autres protagonistes.

extrait bd L'Avare

Le style visuel choisi par Kawaï Studio, avec des traits caricaturaux, accentue cet aspect comique, tout en restant fidèle à l’esprit de l’œuvre originale. Cette exagération peut parfois paraître excessive, mais elle contribue indéniablement à rendre l’histoire plus accessible et attrayante pour un jeune public​.

Un autre point fort de cette bande dessinée est sa structure claire et pédagogique. Les auteurs ont veillé à conserver la lisibilité du texte intégral de Molière, tout en utilisant le format bande dessinée pour rendre l’œuvre plus dynamique et interactive. Cette adaptation vise notamment un public scolaire, offrant une porte d’entrée originale vers les classiques du théâtre.

« L’Avare » est une adaptation réussie qui modernise un classique tout en respectant ses racines théâtrales. C’est une lecture recommandée pour ceux qui souhaitent redécouvrir Molière sous un nouvel angle.

Vercingétorix, de Gergovie à Alésia

Album publié aux éditions L’instant durable en 1982.


couverture bd Vercingétorix, de Gergovie à Alésia

Pas de descriptif éditeur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vercingétorix, de Gergovie à Alésia »

« Vercingétorix, de Gergovie à Alésia » par Alain de Bussac et Véronique Béné est une œuvre remarquable qui réussit à capturer l’essence de l’une des figures les plus emblématiques de l’histoire gauloise.

À travers ses 32 pages, cette bande dessinée plonge le lecteur dans les tumultes des batailles contre les légions de Jules César, avec une précision historique saluée par les critiques​​.

Les illustrations, détaillées et vivantes, enrichissent le récit et permettent une immersion complète dans l’époque. Béné réussit à rendre accessible une période complexe, tout en restant fidèle aux faits historiques et aux découvertes archéologiques récentes​​. L’utilisation des sources historiques, notamment les récits de César, est un atout majeur qui confère à l’œuvre une authenticité indéniable.

Recommandée tant pour les passionnés d’histoire que pour les jeunes lecteurs, cette bande dessinée est un excellent outil pédagogique et un hommage vibrant à Vercingétorix, ce héros gaulois qui a défié Rome.

« Vercingétorix, de Gergovie à Alésia » est une œuvre incontournable pour comprendre les racines de l’identité culturelle française et la résistance héroïque de la Gaule.

Les Tourbières noires

Album publié en 2016 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Guy de Maupassant (La peur) publiée le 23 octobre 1882.

Quand les plus beaux paysages cachent les plus lourds secrets…

Antoine est un jeune photographe qui parcourt les tourbières de l’Aubrac à la recherche de clichés inédits. Alors qu’il est surpris par la rapide tombée de la nuit, il trouve par chance une vieille ferme fortifiée et demande le gîte. Le propriétaire, Baptiste, l’accueille en compagnie de ses deux molosses écumants de bave.

Ce vieux chasseur acariâtre semble cacher un lourd secret de famille… Mal à l’aise, Antoine hésite à rester, quand la sublime fille de Baptiste fait son apparition : Mélodie, à la beauté aussi envoûtante que les landes de l’Aubrac…

Pour son grand retour en tant qu’auteur complet, Christophe Bec nous emmène dans les contrées splendides et sauvages de l’Aubrac. Adaptant librement le conte La Peur de Guy de Maupassant, il retranscrit à merveille l’atmosphère du texte originel avec toute la puissance de son trait réaliste et virtuose, mis à l’honneur dans un cahier graphique de 8 pages en fin d’album.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Tourbières noires »

Christophe Bec nous entraîne avec « Les Tourbières noires » dans une immersion captivante au cœur de l’Aubrac, où le mystère et l’angoisse imprègnent chaque page.

Inspiré librement de « La Peur » de Maupassant, le récit suit Antoine, un photographe en quête de clichés saisissants des tourbières, qui se retrouve confronté aux sombres secrets de ses hôtes, Baptiste et sa fille Mélodie. L’histoire, marquée par une vengeance sanguinaire et des apparitions inquiétantes, fait écho aux contes fantastiques d’autrefois.

Les dessins, d’une précision quasi cinématographique, sont indéniablement l’un des points forts de cette œuvre. Ils donnent vie aux paysages sauvages et aux atmosphères lourdes de l’Aubrac, transformant le décor en un personnage à part entière. On ne peut que louer notamment la manière dont les illustrations contribuent à instaurer une ambiance oppressante, renforçant l’impact émotionnel du récit.

Cependant, le scénario n’est pas exempt de critiques. On peut regretter une certaine prévisibilité et un manque de profondeur dans le développement des personnages. Malgré ces réserves, la narration reste efficace, et l’on se laisse volontiers emporter par le suspense et les mystères qui entourent la famille de Baptiste.

« Les Tourbières noires » est une bande dessinée qui, malgré quelques faiblesses narratives, se distingue par son atmosphère envoûtante et ses illustrations remarquables. Christophe Bec signe ici un récit sombre et fascinant, qui saura captiver les amateurs de fantastique et de thriller psychologique.

Une œuvre à découvrir pour son ambiance unique et sa mise en scène visuelle réussie.

Bourg-en-Bresse – Lalande se rebelle

Albums publiés en 2023 aux éditions Éditions Les amis du Musée de la Résistance Nantua.


Résumé éditeur

« Bourg-en-Bresse, Lalande se rebelle », 4e édition de la Collection « L’Ain : Résistance et Déportation » nous invite à revivre les années de lutte d’un noyau résistant créé au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse en 1940, parmi eux, Pierre Figuet, Paul Morin et Jean Marinet.

Ils participent à de nombreuses actions dont l’importance est soulignée par l’intervention de la Milice le 5 juin 1944, arrêtant certains élèves et professeurs.


Le lycée Lalande est le seul lycée civil de France à avoir obtenu la médaille de la Résistance française par décret du 3 octobre 1946.


À la fois hommage à des destins tragiques et témoin d’un engagement résistant, cet ouvrage doit aussi concourir à éveiller les consciences de nos jeunes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Bourg-en-Bresse – Lalande se rebelle »

La bande dessinée Bourg-en-Bresse – Lalande se rebelle, réalisée par Pierre Mercier et illustrée par Josselin Duparcmeur, propose un témoignage touchant et bien documenté de la Résistance au sein du lycée Lalande de Bourg-en-Bresse.

Ce quatrième tome de la série L’Ain : Résistance et Déportation éclaire une histoire locale trop peu connue, mettant en scène des jeunes résistants audacieux comme Pierre Figuet, Paul Morin et Jean Marinet.

L’écriture de Pierre Mercier frappe par sa précision et son respect des faits historiques. Loin de tout didactisme pesant, il parvient à rendre la lutte de ces jeunes non seulement accessible mais également poignante, une manière d’immerger le lecteur dans les tourments de l’époque. Les dialogues sont justes et les situations décrites avec une sobriété qui ajoute à l’intensité du récit.

Le travail visuel de Josselin Duparcmeur amplifie cette narration. Ses illustrations, aussi évocatrices que subtiles, traduisent l’atmosphère lourde de l’Occupation tout en laissant transparaître l’ardeur et la détermination des personnages. Chaque planche semble soigneusement construite pour rendre hommage à ces résistants et à leur courage.

Bourg-en-Bresse – Lalande se rebelle s’avère une lecture à la fois enrichissante et émotive, particulièrement adaptée aux jeunes lecteurs souhaitant découvrir cette période de l’histoire.

Cette bande dessinée réussit le pari d’éduquer tout en captivant, rappelant que le passé, lorsqu’il est raconté avec talent et sensibilité, continue de résonner dans notre présent.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bourg-en-Bresse