Catégorie : Toutes les BD

Salon de Beauté

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Dupuis.


D’après le roman de Mario Bellatin publié en septembre 2020.

couverture bd Salon de Beauté

Les journées de Jeshua, jeune propriétaire d’un salon de beauté, sont rythmées par les soins apportés à ses clientes. Coiffure, maquillage, manucure… Il prodigue attention et conseils avec douceur et bienveillance.

La nuit venue, c’est sur lui-même qu’il joue de sa magie. Travesti, il défile avec ses amis sur les trottoirs ou dans les bains publics.

L’arrivée d’une épidémie dévastatrice va bouleverser ce quotidien tranquille.

Jeshua va prendre la dure décision de transformer son salon de beauté en refuge pour malades et devenir le témoin silencieux de la violence sociale et des progrès inéluctables de la maladie.

Quentin Zuttion est un auteur confirmé. Il a reçu de nombreux prix dont le Fauve spécial jury jeunesse 2023 du FIBD pour Toutes les Princesses meurent après minuit. 

Deux de ses titres, Touchées et Toutes les Princesses meurent après minuit sont adaptés en film et court métrage. Salon de beauté est sa première adaptation d’un roman, celui de Mario Bellatin (finaliste du prix Médicis étranger en 2000), pour lequel il a eu un véritable coup de cœur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Salon de Beauté »

« Salon de Beauté » de Quentin Zuttion est une bande dessinée d’une grande subtilité, qui nous immerge dans un univers où la vulnérabilité et la tendresse se côtoient dans une harmonie poignante.

Adaptée du roman de Mario Bellatin, l’histoire suit Jeshua, le gérant d’un salon de beauté, qui, au lieu d’embellir, choisit d’offrir refuge à des âmes en souffrance, touchées par une mystérieuse épidémie. Dans ce huis clos onirique, la maladie se matérialise sous forme d’écailles de poisson, métaphore visuelle qui incarne à la fois la fragilité humaine et l’étrangeté de cette condition.

extrait bd Salon de Beauté

Quentin Zuttion excelle dans l’art de la suggestion graphique, en utilisant des lignes douces et des couleurs vibrantes qui subliment l’intimité des personnages. Chaque page est une composition soignée, où les gestes et regards se chargent d’une émotion silencieuse, dévoilant sans mots le lien profond qui unit les personnages. L’artiste nous invite à contempler des moments d’une rare beauté, capturés avec une délicatesse qui transcende les mots.

Si le récit prend une tournure plus sombre à mesure que l’épidémie progresse, cette rupture narrative illustre avec justesse l’impact brutal de la maladie sur ce microcosme de solidarité.

Avec « Salon de Beauté », Quentin Zuttion nous offre une œuvre graphique à la fois intense et poétique, qui célèbre l’humanité dans toute sa complexité.

Une rose seule

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Muriel Barbery publié le 19 aout 2020.

couverture bd Une rose seule

Rose arrive au Japon pour la première fois de sa vie, sur les traces d’un père qu’elle n’a jamais connu.

Celui-ci, décédé depuis peu, lui avait laissé une lettre à son intention, l’invitant à se rendre dans ce pays si lointain qui est en partie le sien.

Accueillie à Kyoto, elle est guidée par Paul, l’assistant de son père, à travers un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d’émotions et de rencontres, qui va lui permettre dépasser l’amertume et la colère liées à l’absence pour se laisser emporter par le tourbillon de ses origines enfin retrouvées.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une rose seule »

Une Rose Seule, adapté par Kan Takahama du roman de Muriel Barbery, est une œuvre délicate et introspective qui plonge le lecteur dans un voyage au cœur du Japon, à la fois géographique et émotionnel.

L’histoire suit Rose, une botaniste française, qui arrive à Kyoto pour découvrir les racines de son père qu’elle n’a jamais connu. Guidée par Paul, l’assistant de son père, elle parcourt un itinéraire marqué par des temples, des jardins et des rencontres qui lui permettent de se reconnecter avec elle-même et ses origines.

L’intérêt de cet album ne réside pas tant dans une intrigue surprenante, mais plutôt dans l’expérience immersive qu’il propose. Le récit se développe lentement, au rythme des pas de Rose à travers Kyoto, avec une atmosphère contemplative accentuée par les illustrations sensibles et détaillées de Kan Takahama.

extrait bd Une rose seule

Les thèmes de la quête identitaire, de la réconciliation avec le passé, et du deuil sont abordés avec une grande finesse. La relation entre Rose et Paul, subtilement tissée, sert de fil conducteur à cette exploration intérieure.

Une Rose Seule est une bande dessinée introspective qui offre une expérience riche et émouvante, magnifiquement illustrée et imprégnée de la sérénité des paysages japonais.

Le prix à payer

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Leduc.


D’après le roman de Lucile Quillet publié en 6 octobre 2021.

couverture bd Le prix à payer

Quel est le point commun entre celles qui rêvent du prince charmant, les féministes fières de faire 50/50, les femmes au foyer, les mères célibataires, les veuves, en bref, toutes les femmes ?

Avant, pendant et après le couple, elles en paient le prix : épilation, contraception, répartition des dépenses, ajustements de carrière, charge parentale…

L’addition est longue, mais invisible ! Pourquoi l’idéal du couple – avec sa répartition des rôles très genrée – coûte-t-il si cher ? Et si Cupidon s’était planté ?

Pour le comprendre, Lucile Quillet et Tiffany Cooper nous emmènent dans un univers délirant et pop, où femmes et hommes, libéré·e·s des attentes et normes, peuvent s’aimer dans l’égalité, la joie et la liberté.

La BD qui lève le voile sur le tabou de l’argent dans le couple, pour en finir avec les inégalités derrière le mythe rose bonbon.

Lucile Quillet est journaliste, autrice, coach et conférencière. Elle dédie son travail à la condition féminine et à l’égalité, dans la sphère privée comme au travail, dans ELLE, sur Welcome to the Jungle et au sein de l’Observatoire de l’émancipation économique de la Fondation des femmes. Elle est l’autrice de l’essai Le Prix à payer, ce que le couple hétéro coûte aux femmes, qui a trouvé un grand écho auprès des médias et des lectrices.

Tiffany Cooper est autrice et illustratrice. Elle s’est fait connaître en collaborant avec Karl Lagerfeld en 2015. Elle est l’autrice de plusieurs romans graphiques et albums jeunesse, dans lesquels elle aborde des thèmes comme l’amour, le patriarcat et les inégalités dans l’espace domestique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le prix à payer »

Avec « Le Prix à Payer », Tiffany Cooper et Lucile Quillet signent une bande dessinée aussi percutante qu’instructive, adaptant avec brio l’essai éponyme de Lucile Quillet.
À travers une combinaison astucieuse d’humour, de réflexion critique et d’illustrations vibrantes, les autrices exposent les déséquilibres souvent invisibles qui façonnent les relations hétérosexuelles.

Une mise en lumière des inégalités

Divisée en trois sections – avant, pendant, et après le couple –, l’œuvre dissèque les étapes d’une relation sous l’angle de la charge mentale, financière et émotionnelle. Elle met en évidence des thématiques cruciales comme la répartition des dépenses, la gestion domestique, le coût de la contraception ou encore les sacrifices professionnels imposés aux femmes. La BD dépeint des situations familières, parfois caricaturées, mais toujours ancrées dans une réalité systémique.

Un ton à la fois léger et percutant

Ce qui distingue véritablement « Le Prix à Payer« , c’est son usage de l’humour pour faire passer des messages complexes. Tiffany Cooper, avec son style visuel coloré et accessible, introduit des personnages et des situations comiques – notamment un Cupidon décalé – qui allègent un sujet potentiellement lourd. Derrière ces moments de légèreté se cache une réflexion sérieuse et sans compromis sur le poids du patriarcat dans le couple contemporain.

Un succès artistique et narratif

Le style graphique de Tiffany Cooper mérite également d’être salué. Ses illustrations dynamiques capturent parfaitement les émotions des personnages et ajoutent une couche supplémentaire d’accessibilité. Chaque scène est visuellement mémorable, ce qui permet aux lecteurs d’entrer facilement dans des discussions sur des sujets encore trop souvent tabous, comme l’argent dans le couple ou les sacrifices de carrière.

extrait bd Le prix à payer

En conclusion

« Le Prix à Payer » est une œuvre à la fois divertissante et nécessaire. En dénonçant les inégalités économiques et mentales dans le couple hétérosexuel, cette bande dessinée donne à réfléchir, mais aussi à rire. Cette BD agit avant tout comme un cri d’alarme, invitant chacun à repenser les normes et à envisager des relations plus justes.

À mettre entre toutes les mains, et pas seulement celles des femmes. Cette BD pourrait bien révolutionner votre vision du couple et des dynamiques qui le sous-tendent.

La Poursuite du bonheur

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Philéas.


D’après le roman de Douglas Kennedy publié le 29 aout 2001.

couverture bd La Poursuite du bonheur

Manhattan, Thanksgiving 1945.
Artistes, écrivains, musiciens… tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là, sa soeur Sara, fraîchement débarquée à New York, croise le regard de Jack Malone, journaliste de l’armée américaine en permission.
Sara tombe amoureuse de Jack au premier regard, et ce sera l’amour de sa vie. Mais, rien n’est simple…
Amour d’une nuit, passion d’une vie, l’histoire de Sara et Jack va bouleverser plusieurs générations.

L’autre homme dans la vie de Sara, c’est son frère Éric, un artiste qui s’est laissé tenter par le Communisme qu’il percevait comme porteur de plus de justice sociale. Il a même adhéré au parti pendant quelques années, avant de prendre ses distances…
Mais en plein Maccarthysme, les autorités chassent les communistes et les homosexuels qui seraient susceptibles de nuire à la patrie.

À l’origine, un copieux roman de plus de 700 pages divisé en deux période, les dix années narrant l’histoire d’amour de Sara et Jack, puis la relation des années plus tard entre Kate, la fille de Jack, et Sara….
Cyril Bonin a su se faire remarquer pour la qualité des adaptations parsemant sa bibliographie : La Belle image, La Délicatesse, Le Dames de Kimoto
Il reprend ici à son compte le récit en se concentrant sur la relation passionnée de Sara et Jack en assumant une unité d’époque pour être au plus près des sentiments contrastés du couple, mais aussi pour illustrer le tragique destin d’Eric, victime de l’intolérance et de la paranoïa d’une Amérique livrée à ses démons intérieurs.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Poursuite du bonheur »

La bande dessinée La Poursuite du bonheur de Cyril Bonin, inspirée du roman de Douglas Kennedy, s’impose comme une œuvre à la fois riche et émouvante, un véritable hommage au New York des années 1940 et 1950. Dans cette adaptation ambitieuse, Cyril Bonin réussit à capter l’âme d’une époque où l’amour et la politique s’entrechoquent violemment.

L’histoire suit Sara Smythe, une journaliste dont la rencontre avec Jack Malone bouleverse l’équilibre fragile de sa vie. Leur relation devient le théâtre d’une lutte entre passion et devoir, où chaque choix laisse des traces indélébiles. Le talent de Cyril Bonin réside dans sa capacité à condenser une intrigue dense en une narration visuelle fluide, soutenue par un dessin précis et empreint de poésie.

extrait bd La Poursuite du bonheur

Les tons pastel et l’élégance des lignes évoquent le charme des films classiques, tandis que le découpage des cases guide le lecteur avec une aisance remarquable. Chaque personnage est doté d’une profondeur psychologique palpable, et leurs dilemmes trouvent une résonance universelle.

Ce qui frappe, c’est la manière dont l’auteur traduit la tension sociale et intime d’une époque révolue tout en la rendant incroyablement actuelle. En combinant l’introspection des sentiments humains à une critique subtile des dérives politiques, Cyril Bonin livre une œuvre qui, bien qu’épurée dans sa forme, est d’une densité impressionnante.

La Poursuite du bonheur est un voyage graphique et narratif d’une rare justesse, un album qui laisse une empreinte durable dans l’esprit du lecteur.

Héros – Tome 1 – Le Réveil

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Sarbacane.


D’après le roman de Benoît Minville publié le 1 octobre 2018.

couverture bd Héros - Tome 1 - Le Réveil

Trois potes contre les forces occultes !

Ils grandissent au pied du Morvan, entre ville et village. Matéo, diamant à l’oreille, Richard, la tête rentrée dans les épaules, et l’inénarrable, intarissable, insupportable José, duvet au menton et hygiène douteuse.

Leur passion : la légendaire BD Héros, dont ils attendent chaque mois le nouveau numéro. Leur rêve : publier un jour leur propre série, inspirée de cet univers fascinant et occulte qui domine les records de ventes.

Après tout, la série a bien été créée dans leur région, il y a plus de 80 ans : alors, pourquoi pas eux ?

Mais un soir, alors qu’ils planchent dans leur Q.G., un homme apparaît comme par magie, blessé à mort. Juste avant de s’effondrer, il tend à Richard une étrange fiole… une fiole dont le contenu vibre et scintille, comme s’il était vivant.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Héros – Tome 1 – Le Réveil »

Avec Héros – Tome 1 : Le Réveil, Marc Garreta et Albert Torner nous invitent à découvrir une œuvre subtilement équilibrée entre la fantaisie et la réalité sociale.
Dans le cadre rural du Morvan, trois adolescents – Matéo, Richard et José – voient leur quotidien bouleversé lorsqu’un inconnu blessé leur confie une mystérieuse fiole avant de mourir. Ce point de départ ouvre les portes à un récit à la fois intense et profondément humain.

Le tour de force de cette bande dessinée réside dans l’attention portée à la caractérisation des personnages. L’amitié des trois protagonistes est dépeinte avec une sincérité touchante, renforcée par des dialogues authentiques qui font écho aux préoccupations des adolescents d’aujourd’hui. Ce réalisme contraste habilement avec les touches surnaturelles du scénario, conférant au récit une profondeur émotionnelle.

extrait bd Héros - Tome 1 - Le Réveil

Les auteurs ancrent leur histoire dans un contexte social réaliste, abordant des thématiques telles que la précarité et les rêves contrariés. Ce traitement confère une richesse supplémentaire à l’œuvre, invitant le lecteur à une double lecture : celle de l’action et celle de la réflexion.

Visuellement, les illustrations marquent par leur dynamisme et leur capacité à capturer tant les atmosphères intimistes que les moments de tension. Héros – Tome 1 : Le Réveil s’impose comme une entrée prometteuse dans une série qui saura, sans doute, séduire et interpeller.

Le Diffamé

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Nouveau Monde.


D’après le roman de Thierry Joumard Des Achards publié le 21 aout 2024.

couverture bd Le Diffamé

1446, alors que la guerre de Cent ans tourne en faveur du roi de France, le jeune Audouin V assiste aux funérailles de son oncle et parrain assassiné, Audouin IV Joumard « le Diffamé ».

La charge est lourde pour le jeune homme qui hérite d’un domaine, d’un château, d’un titre, mais aussi d’un prénom lié à une histoire sinistre. Audouin IV s’est, en effet, élevé contre le roi de France, Charles VII.

Il a trahi sa parole et le puissant souverain, en retour, lui a infligé une terrible punition : la diffamation. Si l’homme peut garder richesses et château, ses armes et blasons lui sont retirées.

Dans le monde féodal, sans honneur, il n’est alors plus rien. Le jeune Audouin doit relever, sur les champs de bataille, l’honneur de sa famille.

Quand il apprend que son oncle est mort assassiné, que plusieurs de ses compagnons de rapines subissent le même sort, il décide de mener l’enquête et de punir le coupable. Il ne se doute pas que la recherche de la vérité va le mener dans les tréfonds de l’âme noire et tourmentée de son oncle.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Diffamé »

« Le Diffamé » de Bruno Fermier, magnifiquement illustré par Olivier Pâques, s’impose comme une œuvre d’exception dans l’univers de la bande dessinée historique.
En mêlant une intrigue palpitante à une reconstitution méticuleuse de la fin du Moyen Âge, cet album plonge le lecteur dans une période fascinante et troublée de l’Histoire.

Le récit captivant d’Audouin V Joumard des Achards, jeune seigneur déterminé à laver l’honneur familial après l’assassinat de son oncle déshonoré, brille par sa densité et sa finesse. Bruno Fermier réussit le tour de force de maintenir un équilibre entre les enjeux personnels et les tensions politiques de l’époque, tout en insufflant à ses dialogues une authenticité linguistique remarquable. Le vieux français, intégré par touches, renforce l’immersion sans alourdir la lecture.

Les dessins d’Olivier Pâques ajoutent une dimension visuelle saisissante. Les batailles, les paysages périgourdins et les scènes de la vie quotidienne sont magnifiquement détaillés, transportant le lecteur dans ce XVe siècle. Bien que certaines expressions faciales manquent parfois de précision, cela n’amoindrit pas la qualité générale du travail graphique, sublimé par des couleurs directes.

Enfin, le dossier historique inclus complète habilement l’histoire principale, enrichissant l’expérience et ravissant les passionnés d’Histoire. « Le Diffamé » est une œuvre pour les amateurs de bandes dessinées et d’intrigues historiques. Une lecture vibrante et érudite qui résonne longtemps après avoir tourné la dernière page.

Dans les pantoufles de Darwin

Album publié aux éditions Alisio en 2024.


couverture bd Dans les pantoufles de Darwin

Père de la théorie de l’évolution, Darwin est mondialement connu. Pourtant, que sait-on vraiment de lui et de son quotidien ? Savez-vous qu’il a observé des colombophiles souffler dans des pigeons ? Qu’il vomissait quand il était stressé ? Et qu’il était une telle star de son vivant qu’un fan lui a un jour envoyé ses poils comme sujet d’étude ?

Comment tout cela a-t-il influencé sa façon de travailler, et la façon dont il a combattu ses détracteurs ?

Grâce à sa correspondance riche de 15 000 lettres, Camille Van Belle et Adrien Miqueu dessinent les contours du vrai Darwin. Loin de l’image du vieux sage à longue barbe, un personnage surprenant se révèle, joyeux et ronchon, casanier et sociable, passionné de pigeons, d’orchidées et de romans à l’eau de rose ! Et vous aurez enfin la réponse à cette grande question : Comment diable Darwin a-t-il fait pour que sa théorie fasse le tour du monde, alors qu’il a passé sa vie enfermé chez lui… en pantoufles ?

Camille Van Belle et Adrien Miqueu rendent ici un hommage espiègle mais fidèle et extrêmement documenté au plus célèbre des naturalistes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Dans les pantoufles de Darwin »

« Dans les pantoufles de Darwin » de Camille Van Belle et Adrien Miqueu s’impose comme une œuvre graphique fascinante, mêlant humour et érudition.
À travers cette biographie dessinée, les auteurs nous plongent dans l’intimité du célèbre naturaliste Charles Darwin, dévoilant un portrait inattendu de l’homme derrière la science.
On y découvre un Darwin quotidien, amoureux de la nature mais également des petites curiosités de la vie : pigeons, vers de terre, orchidées ou encore ses enfants, tous deviennent des protagonistes d’un récit à la fois léger et captivant.

La bande dessinée se distingue par son équilibre subtil entre anecdotes amusantes et précision scientifique. Les encadrés enrichis d’explications, ainsi que les extraits de lettres authentiques, offrent un contexte historique éclairant sans jamais alourdir la narration. Les illustrations vivantes d’Adrien Miqueu renforcent cette fluidité : elles captent à la fois la complexité des idées de Darwin et la simplicité de ses gestes du quotidien.

Ce récit accessible séduira autant les amateurs d’histoire des sciences que les lecteurs curieux, grâce à une tonalité ludique qui n’exclut jamais la profondeur. C’est une célébration de la curiosité intellectuelle et des chemins sinueux qu’elle emprunte.

Mille femmes blanches – Un train pour la Gloire

Album publié en 2024 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre de Jim Fergus publiée en 1998.

couverture bd Mille femmes blanches

1874. États-Unis d’Amérique, Washington.

May Dodd est incarcérée de force par les siens dans un institut spécialisé dans les déficiences mentales et les troubles psychologiques.

Son tort : vivre avec un homme en union libre, contre l’avis de son père et de sa puissante famille.

Pour échapper à son supplice et à la violence sourde d’un enfermement qui la tue à petit feu, May accepte de participer à un programme gouvernemental qui prévoit l’échange de mille femmes blanches contre mille chevaux pour favoriser l’intégration des descendants de la nation Cheyenne dans la société américaine.

Les femmes qui se porteront volontaires quitteront l’institut et s’embarqueront pour un voyage aux confins du monde dit « civilisé », dans le but de fonder un foyer et de donner un à leur nouvel époux au moins un enfant

A nouveau libre, May commence sa nouvelle en consignant ses pensées et ses états d’âmes dans un carnet, puissant témoignage des étapes de son périple humain, intellectuel et sensoriel au sein de la nation Cheyenne, fière, brave, et humaine avant tout.

Adapté d’un livre de Jim Fergus, récompensé en 2000 par le Prix du premier roman étranger, Mille Femmes blanches est subtilement mis en scène, à partir d’un scénario de Lylian, majestueusement dessiné par Anaïs Bernabé et teinté des couleurs fines et précises d’Hugo Poupelin.

C’est un cri d’amour et de liberté – celle des femmes comme celle des peuples natifs – mais aussi une ode à la nature et un plaidoyer pour le respect de la vie sous toutes ses formes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mille femmes blanches »

Lylian et Anaïs Bernabé nous offrent avec « Mille femmes blanches – Un train pour la Gloire » une adaptation poignante et visuellement captivante du roman culte de Jim Fergus. Ce premier tome, à travers son approche narrative et artistique, plonge le lecteur dans une Amérique de 1874 aussi fascinante qu’implacable.

La narration, centrée sur le journal intime de May Dodd, dévoile une voix féminine à la fois vulnérable et puissante, reflétant les tourments d’une époque marquée par l’injustice et la violence. Lylian parvient à traduire cette profondeur avec des dialogues finement ciselés, même si quelques passages explicatifs peuvent freiner le rythme. Néanmoins, ce détail n’éclipse pas la maîtrise globale du récit.

extrait bd Mille femmes blanches

Le dessin d’Anaïs Bernabé se distingue par sa sensibilité et sa capacité à capturer l’immensité des paysages comme l’intensité des émotions humaines. Les contrastes entre les scènes lumineuses des plaines et l’obscurité des institutions oppressives renforcent l’impact visuel et émotionnel de l’œuvre.

Cette bande dessinée est un hommage vibrant à la résilience de femmes brisées par un système patriarcal mais déterminées à écrire leur propre destin. Ce premier tome, bien que bref, ouvre une perspective prometteuse pour la suite et confirme le talent du duo LylianBernabé.

« Mille femmes blanches » est un voyage littéraire et graphique à ne pas manquer, un véritable appel à réfléchir sur l’histoire et sur la place des femmes dans les récits oubliés.


Les fables de la Fontaine

Album publié une première fois en 2018 aux Editions Casterman.


Adapté de l’œuvre de Jean de la Fontaine(publié la première fois en 1668).

La Cigale et la Fourmi‘, ‘Le Corbeau et le Renard‘, ‘Le Lièvre et la Tortue‘…

Autant de fables que les enfants apprennent à l’école depuis des générations. Cette fois, Bruno Heitz les revisite en bande dessinée.

L’occasion de savourer avec un plaisir nouveau, ces textes en vers parfaitement ciselés dans leur version originale.

24 fables, des plus incontournables aux moins connues, pour entrer de plain-pied dans l’imaginaire malicieux de Jean de la Fontaine.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les fables de la Fontaine »

Bruno Heitz, avec son adaptation en bande dessinée des Fables de La Fontaine, offre une œuvre où le classique rencontre le moderne de manière harmonieuse.

Heitz a su rendre hommage à la plume de Jean de La Fontaine tout en proposant une interprétation visuelle qui séduit par sa simplicité et son efficacité. Le choix de rester fidèle aux textes originaux tout en les illustrant avec un trait minimaliste permet de faire ressortir la malice et la subtilité des fables, mettant ainsi en lumière l’actualité toujours pertinente des messages qu’elles véhiculent.

On saluera l’ingéniosité de Heitz qui, en seulement 48 pages, réussit à capter l’attention du lecteur et à lui offrir une expérience de lecture à la fois ludique et pédagogique. Heitz enrichit les fables par une mise en scène graphique qui en souligne l’ironie et la profondeur. La palette de couleurs utilisée, discrète et maîtrisée, renforce l’atmosphère de chaque fable, rendant la lecture agréable sans jamais alourdir le propos.

Cette bande dessinée est une porte d’entrée idéale pour redécouvrir les fables de La Fontaine, aussi bien pour les jeunes générations que pour les lecteurs plus expérimentés. C’est une œuvre à recommander, qui allie le plaisir de la lecture à la richesse culturelle des textes classiques​

Hercule Poirot – Le crime d’halloween

Album publié en 2024 aux éditions Paquet.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre Agatha Christie publiée en novembre 1969.

couverture bd Hercule Poirot - le crime d'halloween

Le 31 octobre, entre sorcières et chauves-souris, c’est la fête du Potiron !

Pour marquer l’événement, Mrs Drake, une femme un peu originale, organise une soirée chez elle pour les adolescents du village. Joyce, l’une des fillettes, se vante devant l’assistance d’avoir été témoin d’un meurtre.

Bien sûr, personne ne la prend au sérieux : Joyce est connue pour toujours essayer de se rendre intéressante…

Pourtant quand la fête est finie, c’est bien son cadavre qui est retrouvé dans la bibliothèque…

Qui a bien pu vouloir éliminer un si jeune témoin ? Le meurtrier peut trembler car c’est à Hercule Poirot que l’enquête est confiée.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hercule Poirot – Le crime d’halloween »

Avec « Hercule Poirot – Le crime d’Halloween« , Dominique Ziegler et Cristian Montes offrent une adaptation graphique brillante du célèbre roman d’Agatha Christie. Cette bande dessinée se distingue par une narration précise et un graphisme raffiné, proposant une lecture captivante qui ravira tant les amateurs d’enquêtes policières que les adeptes du neuvième art.

Le scénario, fidèle au texte original, condense avec habileté les rebondissements du roman pour s’adapter au format bande dessinée. L’intrigue, qui tourne autour du meurtre mystérieux d’une jeune fille lors d’une fête d’Halloween, conserve toute sa richesse psychologique et son suspense haletant. Les dialogues, savamment travaillés, rendent hommage à la plume d’Agatha Christie tout en restant accessibles et dynamiques.

Le travail visuel de Cristian Montes sublime l’histoire. Son trait détaillé et élégant met en valeur les ambiances feutrées, les décors soignés et les personnages aux expressions marquées. Les jeux d’ombres et de lumières ajoutent une profondeur visuelle qui accompagne parfaitement l’atmosphère intrigante de l’intrigue.

Cette adaptation réussit le pari de transposer l’une des enquêtes les plus mémorables de Poirot en bande dessinée sans en trahir l’esprit. L’ensemble se lit comme un hommage vibrant à l’univers de la « Reine du crime » et démontre que le format graphique peut magnifier des classiques littéraires. Un incontournable pour les fans d’Hercule Poirot et les amateurs de récits policiers.