Étiquette : 2019

Le vagabond des Étoiles – Première partie

Album publié en 2019 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

couverture bd Le vagabond des Étoiles - Première partie

Magistralement adapté en deux volumes par Riff Reb’s, Le Vagabond des Étoiles est un sublime hommage à l’un des chefs d’oeuvre de Jack London.

San Quentin. Dans la prison d’État de Californie, Darrell Standing, ingénieur agronome, s’apprête à être pendu.

Pour supporter les tortures que lui infligent les geôliers, il s’évade au gré de voyages astraux dans des vies passées.

Il se retrouve sous les traits du comte Guillaume de Sainte-Maure au coeur du Paris de Louis XIII ; sous ceux d’un enfant sur les pistes de la conquête de l’Ouest ; en ermite hystérique ; en migrante irlandaise ; ou encore en Viking devenu soldat romain…

Oscillant entre réalisme et fantastique, ce roman remarquablement adapté par Riff Reb’s s’impose à la fois comme un procès contre l’univers carcéral et un hommage à la puissance de l’imaginaire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Première partie »

Dans l’adaptation audacieuse de Riff Reb’s, « Le Vagabond des Étoiles – Première partie » se révèle être un triomphe visuel qui s’empare de l’essence même de l’œuvre de Jack London. Ce n’est pas tant une adaptation qu’une renaissance où les frontières entre la prison corporelle et l’évasion de l’esprit s’estompent dans un ballet d’ombres et de lumières.

Reb’s, armé de son pinceau comme d’un scalpel, dissèque la dureté du système carcéral américain et offre, par contraste, une ode à la liberté de l’esprit humain. Son protagoniste, Darrell Standing, incarne la résilience de l’âme face à l’oppression, trouvant refuge dans des vies antérieures aussi diverses que captivantes. Chaque page est une fresque qui nous transporte d’une époque à l’autre, une palette de souffrances et de rêves.

extrait bd Le vagabond des Étoiles - Première partie

L’album, tout en étant un hommage au talent narratif de London , se démarque par la force de son expression graphique. Reb’s ne se contente pas de dessiner ; il grave dans le papier le cri silencieux d’un homme en quête de son dernier territoire de liberté : l’imaginaire.

En résulte une œuvre à la fois sombre et lumineuse, un reflet poignant de l’humanité qui, même enchaînée, aspire à l’infini des étoiles. « Le Vagabond des Étoiles » est ainsi une invitation à redécouvrir London à travers le prisme d’un artiste qui ne se contente pas d’illustrer un récit, mais qui le transcende.



Les souliers rouges – Intégrale

Albums publiés en 2019 aux éditions Grand Angle


Résumé éditeur

L’Homme ne meurt pas. Un jour, il cesse simplement de s’émerveiller.


Juin 1944. Alors que la Bretagne est occupée par le 25e corps de l’armée allemande, Jules, 20 ans, fait la connaissance de Georges, un russe blanc en exil.

Alors que Jules est un jeune homme de la terre, Georges est un curieux personnage : érudit, passionné et doué de savoirs très éclectiques en sciences physiques et naturelles, comme en philosophie des hommes.

De cette rencontre improbable née une amitié profonde, basée sur l’échange, dans un contexte…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les souliers rouges – Intégrale »

Les Souliers Rouges est une bande dessinée captivante qui se déroule en Bretagne pendant l’Occupation allemande en juin 1944.

L’histoire commence en mettant en avant l’amitié naissante entre Jules, un jeune Breton, et Georges, un Russe blanc en exil. Cette amitié, qui émerge malgré leurs différences, devient le pilier de l’histoire.

L’intrigue s’intensifie avec le débarquement allié, lorsque les troupes allemandes sont aux aguets, prêtes à réprimer toute forme de résistance. Les auteurs, Gérard Cousseau et Damien Cuvillier, plongent les lecteurs dans l’horreur de la guerre, exposant la complexité des personnages et des situations de l’époque. Ils mettent en lumière les actes héroïques des Bretons, tout en montrant les exactions allemandes et la collaboration.

Le graphisme de Cuvillier est remarquable, avec des couleurs spéciales qui évoquent le brouillard breton. L’histoire est d’autant plus poignante avec les touches de poésie apportées par Georges et l’évocation du folklore breton.

Les Souliers Rouges est une bande dessinée qui évoque avec brio l’Occupation allemande en Bretagne, en soulignant l’amitié entre deux personnages aux destins croisés, le courage des Bretons, et la brutalité de la guerre.

C’est une lecture à la fois captivante et émotionnelle, offrant un aperçu des aspects sombres et lumineux de cette période historique.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Saint-Nicolas-du-Pélem

L’Or des marées – Tome 1

Album publié en 2019 aux éditions Glénat


Résumé éditeur

Les Moissonneurs de la mer

couverture L'Or des marées - Tome 1

Bretagne, 1894.

Yves Kerléo, gardien de phare, rejoint la terre pour épouser la belle Anne et devenir paysan goémonier.

Il faut dire que cette algue des côtes bretonnes est devenue une matière première très importante, utilisée en médecine et dans la photographie notamment.

Yves, encore novice en la matière, va de sa rencontre avec Eugène Lemarchand, industriel du Conquet, tisser une association qui débouchera sur une aventure de trente ans.

Si tout semble séparer les deux hommes, très vite un projet commun – la modernisation du commerce de l’iode – va nouer des liens entre leur deux familles, au-delà des barrières sociales.

Les auteurs de Chasseurs d’écume nous proposent une nouvelle saga de l’Océan au souffle romanesque, adaptée du roman best-seller de Joël Raguénès Le Pain de la mer.

De naissances en enterrements, de fêtes familiales en célébrations religieuses, d’amours en malheurs, de succès en naufrages, c’est tout un nouveau monde qui va apparaître sur fond d’hymne constant au terroir.


L'Or des marées – Tome 01

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Or des marées – Tome 1 »

Dans la brume saline de la Bretagne fin-de-siècle, « L’Or des marées – Tome 1″ dépeint avec une sobriété poignante les destins entremêlés de ses personnages, au cœur d’une société en mutation. François Debois, à la plume, et Serge Fino, au pinceau, nous livrent une épopée où le romanesque côtoie la dure réalité d’une époque révolue.

L’histoire débute avec Yves Kerléo, un gardien de phare dont la vie se voit bouleversée par l’amour et le devoir. La mer, à la fois source de vie et de solitude, se fait le théâtre d’une romance qui contraint notre protagoniste à troquer la quiétude de son phare contre les tumultes de la terre ferme.

La transition d’Yves au métier de goémonier, récolteur d’algues, est une métaphore filée de sa quête d’ancrage, tant familial que professionnel.

La bande dessinée brille par son authenticité historique et son réalisme social, sans jamais sombrer dans le didactisme. Le métier de goémonier, peu connu, sert de prisme à travers lequel le lecteur découvre une Bretagne sauvage, presque mythique, où la terre et la mer se disputent les hommes.

extrait L'Or des marées - Tome 1

Les illustrations de Fino, tout en retenue, réussissent l’exploit de capturer l’austérité de l’époque tout en insufflant une vitalité aux paysages et aux scènes de la vie quotidienne.

« L’Or des marées » est un hommage vibrant à un monde en transition, une invitation à plonger dans les profondeurs d’une époque où les enjeux personnels se mêlent indissociablement aux soubresauts d’une société bretonne en pleine évolution.


Lieux visités par la bd en Bretagne

AudierneBrestIle de BeniguetLe Conquet

Mémoires D’un Paysan Bas-Breton – Tome 3

Album publié en 2019 aux éditions Soleil Production


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jean-Marie Déguignet publiée pour la première fois par Anatole Le Braz en 1905.

couverture bd Memoires D un Paysan Bas-Breton - Tome 3

Suite et fin de l’adaptation en BD de la biographie de Jean-Marie Déguignet.

Jean-Marie est un paysan qui a fait bien du chemin. Après avoir parcouru le monde, il revient au pays avec une idée fixe : s’installer dans un ermitage parmi les abeilles, les poules et les lapins, au coeur de ce décor sauvage, témoin de ses jeunes années.

Il y vivrait paisible, loin du bruit, des fracas, des tracasseries et des horreurs du monde civilisé.

Mais il lui faut renoncer à ce projet pour sauver une famille de la misère.

Lorsqu’il s’agit de rendre service à quelqu’un, fut-il son plus grand ennemi, Jean-Marie ne refuse jamais. Voilà d’où venaient tous ses malheurs. D’où ils viendraient toujours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mémoires D’un Paysan Bas-Breton – Tome 3 »

Dans le troisième tome des « Mémoires d’un paysan Bas-Breton« , Stéphane Betbeder clôt avec brio l’adaptation en bande dessinée de la vie de Jean-Marie Déguignet.

Le récit graphique, délicatement mis en image par Christophe Babonneau et colorisé par Axel Gonzalbo, nous transporte dans la Bretagne du XIXe siècle, une terre empreinte de traditions et de luttes sociales.

Jean-Marie, le protagoniste, est un personnage riche en contradictions. Paysan érudit, il revient des champs de bataille de l’Orient et du Maghreb avec un désir ardent de paix et d’isolement. Pourtant, sa quête d’ermite s’avère impossible dans une société qui le réclame, qui l’entraîne malgré lui dans ses drames et ses nécessités.

Betbeder capture admirablement cette tension entre l’individu et la collectivité, entre les rêves et la réalité, dans un style narratif fluide et engageant.

Le dessin de Babonneau, tout en simplicité, ne s’embarrasse pas de fioritures et parvient à capter l’essence rustique de la vie rurale bretonne. Chaque trait semble imprégné de l’âme de la terre et des hommes qui la peuplent. Quant aux couleurs de Gonzalbo, elles évoquent les nuances de la campagne, tantôt accueillantes, tantôt implacables.

extrait bd bd Memoires D un Paysan Bas-Breton - Tome 3

Les choix scénaristiques de Betbeder nous confrontent à une question fondamentale : quel est le prix de nos idéaux ? Le parcours de Jean-Marie, semé d’embûches, d’actes de générosité et de déceptions, sert de miroir à nos propres compromis.

Malgré ses aspirations, il se retrouve pris dans les filets de la vie sociale, illustrant la difficile conciliation entre l’intégrité personnelle et les obligations envers autrui.

« Mémoires d’un paysan Bas-Breton T03 » est une œuvre qui résonne avec profondeur et sensibilité, un hommage à la richesse de l’esprit humain face aux adversités de la vie.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Quimper

Entrez dans la danse

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Jean Teulé publie en 2018.

Après sa magistrale adaptation de Charly 9, Richard Guérineau met à nouveau son talent au service de l’œuvre de Jean Teulé pour donner chair à cette incroyable épidémie de danse survenue il y a 500 ans à Strasbourg.

Strasbourg, juillet 1518. La ville est soumise depuis quatre ans aux pires calamités. La sécheresse, les grands froids, la famine, la maladie…

C’est ce qui explique pourquoi Enneline est allée précipiter son enfant depuis le pont au Corbeau. Ça et la folie de la danse qui s’est saisie d’elle tout de suite après. Nombreux furent ceux à entrer dans la danse à sa suite… certains jusqu’à la mort.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Entrez dans la danse »

Dans l’adaptation graphique de l’œuvre de Jean Teulé « Entrez dans la danse« , Richard Guérineau nous plonge dans une tranche d’histoire médiévale aussi sombre que fascinante, celle de la « danse de Saint-Guy » à Strasbourg en 1518. Par le prisme de son dessin fin et expressif, Guérineau transcende les anecdotes historiques et l’anti-cléricalisme teuléen pour créer une fresque vibrante où la détresse humaine danse avec la mort.

Le récit est ancré dans un réalisme poignant : une ville médiévale en proie aux fléaux naturels, une population affamée et désespérée. Dans ce contexte, la danse devient épidémique, un symptôme de misère plutôt qu’une célébration de la vie.

La BD navigue habilement entre l’horreur de l’événement et l’humour noir, offrant une distanciation qui ne minimise jamais la gravité de la situation, mais qui en fait plutôt une satire mordante des réponses humaines à la catastrophe.

Guérineau ne se contente pas de dépeindre un drame; il interroge aussi, à travers son art, les réponses des autorités civiles et ecclésiastiques, dévoilant leur impuissance et leur opportunisme face à l’inexplicable. L’écho contemporain est inévitable, les thèmes du pouvoir, de la superstition et de la crise sanitaire résonnant avec une pertinence troublante aujourd’hui.

La bande dessinée se révèle ainsi comme un miroir de l’histoire, où la danse devient une métaphore de l’irrationnel et du tragique, magnifiquement capturée par le talent de Guérineau pour le détail et la couleur.

Avec « Entrez dans la danse« , l’auteur offre un spectacle visuel où l’histoire et la légende se côtoient, et où le lecteur, comme les personnages, est invité à une réflexion sur la nature humaine et les réponses collectives aux crises.

Cette critique est une création originale basée sur les informations fournies par les ressources précédemment citées.

Les découvreuses

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions 21g.


Derrière la personnalité forte et emblématique de Marie CurieLes découvreuses présente l’aventure exceptionnelle de 20 femmes qui ont permis à l’humanité de réaliser des bonds en avant dans les disciplines scientifiques les plus variées : Physique, Chimie, Télécommunications, Biologie, Exploration de l’espace…


L’album regroupe :
– 5 histoires courtes de 8 à 21 pages consacrées à:
. Marie Curie (Physique et Chimie)
. Ada Lovelace (Informatique)
. Mae Jamison (Espace)
. Rosalind Franklin (Biologie)
. Hedy Lamarr (Communications)
et 15 fiches illustrées pour 15 autres scientifiques souvent injustement mises de côté.

Le dessin réaliste de Christelle Pécout s’allie au sens du récit de Marie Moinard pour nous faire découvrir ces destins souvent méconnus.
Préface de Marie-Sophie Pawlak, Présidente de l’association Elles bougent


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les découvreuses »

Dans « Les découvreuses« , Marie Moinard et Christelle Pécout orchestrent un vibrant hommage graphique à l’égard de vingt figures féminines de la science, trop souvent reléguées dans l’ombre de l’Histoire.

Au fil des pages, cet ouvrage documentaire déploie avec audace et finesse le récit d’existences qui ont jalonné, et parfois bouleversé, les frontières de la connaissance, de Marie Curie à Hedy Lamarr, en passant par Ada Lovelace.

Le trait de Pécout conjugue clarté et expressivité, capturant l’énergie et l’intelligence de ces pionnières, tandis que le scénario de Moinard se déploie avec la précision d’une formule chimique bien dosée. Le lecteur est invité à un voyage didactique où chaque destinée est une découverte, un pan méconnu de notre héritage scientifique mondial.

Bien que le format impose une concision parfois frustrante – certains portraits gagneraient à être étoffés – l’ambition didactique du projet est pleinement atteinte. « Les découvreuses » se dresse ainsi comme un phare dans le paysage éditorial, illuminant les contributions essentielles mais sous-célébrées des femmes à la science.

En somme, Moinard et Pécout offrent un récit graphique nécessaire et inspirant, une célébration de l’intelligence féminine qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques, aussi bien scolaires que personnelles.

C’est une œuvre qui, espérons-le, engendrera des vocations et réparera, page après page, l’injustice de l’oubli.

Le Cid en 4e B

Album publié en 2019 aux éditions La Boite à Bulles.


Résumé éditeur

Inspiré de l’œuvre de Corneille (publié la première fois en 1637).

« Eh meuf, ô rage ô désespoir, c’est ma place là ! » Quand une classe de collège finit par s’emparer du Cid…

De nos jours, pas évident de lire Le Cid, quand on a treize ans ! Et pourtant, malgré les 382 ans qui les séparent, Chimène, Rodrigue et Don Diègue ne sont pas si éloignés de Naomy, Sarah-Lou, Brandon, Amine et de leurs acolytes !


Bienvenue dans le huis-clos de la salle de classe de 4e B. Entre frictions, moments de grâce, inepties et traits d’esprit, les élèves vont peu à peu apprivoiser la pièce et son langage suranné, à l’image de Lou qui s’exclame désormais « M’dame, quel outrage infâme, on m’a pris mon quatre couleurs ! »


L’auteure, enseignante de Français au collège, livre ici le récit d’un apprentissage ardu mais non sans piquant, où les plus classiques ne sont pas forcément ceux que l’on croit !
Une bande dessinée tout public, plein d’humour et d’enseignements !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Cid en 4e B »

Dans « Le Cid en 4e B« , Véronique Véropée fait l’audacieux pari de marier l’institution du classicisme français avec le tumulte des salles de classe contemporaines. À travers des pages qui fourmillent de vie, d’esprit et de spontanéité juvénile, elle déploie un récit où l’alexandrin côtoie l’argot sans vergogne.

La bande dessinée s’anime au gré des interactions entre une enseignante passionnée et ses élèves, dont les préoccupations semblent à des années-lumière de l’éthique chevaleresque de Rodrigue et Chimène.

L’auteure, puisant dans son expérience d’enseignante, livre un tableau à la fois hilarant et tendre de la jeunesse, avec ses élans et ses résistances, confrontée au génie linguistique de Corneille.

Le graphisme, coloré et dynamique, accompagne avec justesse ce choc des époques, mettant en lumière les expressions les plus cocasses des élèves et les moments de découverte, où, entre deux éclats de rire, la beauté du texte classique transparaît malgré tout.

Si certains pourraient questionner le choix de Véropée d’exposer les classiques à un jeune public, la BD elle-même répond en démontrant l’universalité et la résonance intemporelle des thèmes abordés par Corneille. C’est une ode à l’éducation, à la persévérance pédagogique et à l’importance de la transmission culturelle.

La critique serait incomplète sans mentionner l’habile inclusion d’un lexique adolescent et des passages originaux du « Cid », qui non seulement soulignent l’engagement éducatif de l’œuvre mais invitent également à une réflexion sur l’évolution de la langue et de la communication.

« Le Cid en 4e B » est un hommage à la littérature, à l’enseignement et à la jeunesse, une œuvre qui célèbre le dialogue entre les siècles et les cultures, et rappelle le rôle vital de l’éducation dans la préservation et la compréhension de notre patrimoine littéraire.

C’est une lecture aussi instructive que divertissante, qui mérite une place dans la bibliothèque de tout amateur de BD et de littérature

Couleurs de l’incendie

Bande dessinée « Couleurs de l’incendie » publiée en 2019 aux éditions Rue de Sèvres.


D’après le roman de Pierre Lemaitre publié en 2018.

couverture bd Couleurs de l'incendie

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt.

Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement.

Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.

Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie.

Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui vont ravager l’Europe.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Couleurs de l’incendie »

Dans le sombre théâtre de l’entre-deux-guerres, « Couleurs de l’incendie » de Christian De Metter déploie ses planches telles des actes d’une tragédie moderne, où la vengeance se dessine en traits épais et couleurs crépusculaires. Comme arrachés aux pages d’un roman de Pierre Lemaitre, ces dessins sont des fenêtres sur l’âme tourmentée de Madeleine Péricourt, héroïne prise dans les flammes de la trahison et de la perte.

Le style graphique de De Metter est une ode à la précision, un équilibre délicat entre l’expressivité brute et le détail minutieux, comme pour rappeler que dans le grand chaos de l’Histoire, l’individu résiste par la force de son visage, par le poids de son silence. Si par moments, le dynamisme semble céder sous le poids de l’atmosphère oppressante, c’est pour mieux capturer la stagnation d’une époque où l’horizon est bouché par les fumées de l’incendie économique et social.

extrait bd Couleurs de l'incendie

Il y a une maîtrise remarquable dans l’adaptation des teintes qui, loin de n’être qu’une palette de gris, jouent sur les contrastes pour révéler la lumière dans l’obscurité, l’espoir dans le désespoir. Chaque planche est un coup de pinceau sur la toile de la vengeance, orchestrant la montée en puissance d’une femme qui, dans le silence de sa lutte, devient le cri de son époque.

De Metter, en portraitiste du 9e art, offre près de 170 pages d’une histoire qui, tout en rendant hommage à son prédécesseur « Au revoir là-haut », s’en émancipe pour trouver sa propre voix, sa propre couleur, dans les cendres de l’incendie. C’est ainsi que « Couleurs de l’incendie » s’affirme comme une œuvre majeure, un miroir des abysses de l’âme humaine, et une réflexion sur la capacité de l’art à capturer la complexité d’un monde en feu.

Le rapport W

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Daniel Maghen.


Dessinateur, peintre, carnettiste et auteur de romans graphiques, Gaétan Nocq adapte en bande dessinée le Rapport Pilecki.

Witold Pilecki, capitaine de cavalerie, membre de l’armée secrète polonaise, volontairement interné au camp d’Auschwitz en septembre 1940 sous la fausse identité de Tomasz Serafinski raconte sa mission : organiser dans le camp un réseau de résistance pour créer un soulèvement.

Menacé d’être démasqué par les SS, il s’évade du camp en avril 1943. Pendant ces 947 jours d’enfer, Witold rédigera plusieurs rapports pour l’armée secrète polonaise en attendant, en vain, l’ordre du soulèvement.

Il fait partie des premières personnes à avoir informé les alliés des conditions de détention et des atrocités commises à Auschwitz.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le rapport W »

« Le Rapport W » de Gaétan Nocq est une œuvre captivante et visuellement impressionnante qui explore un chapitre méconnu de la Seconde Guerre mondiale.

Centrée sur Witold Pilecki, un résistant polonais qui s’infiltre volontairement à Auschwitz, la bande dessinée offre un regard intime sur la création d’un réseau de résistance au sein du camp de concentration.

Nocq utilise des couleurs surprenantes, dominées par le bleu et le rouge, qui atténuent l’horreur des événements tout en exacerbant les émotions du lecteur. Malgré son approche non traditionnelle, l’album capture l’essence de l’histoire de Pilecki, soulignant son humanité face à l’inhumanité de son environnement.

Nocq offre une perspective rare et intime sur la vie et les luttes internes d’Auschwitz, tout en rendant hommage à l’héroïsme et à la ténacité de Witold Pilecki.

Cette œuvre est un ajout précieux à la littérature sur la Seconde Guerre mondiale, offrant à la fois un témoignage historique et une expérience esthétique mémorable. L’ajout d’une postface historique enrichit la compréhension des enjeux et offre un contexte précieux.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Cézembre – Tome 2

Album publié en 2019 aux éditions Dupuis


Résumé éditeur

Août 1944, les Allemands résistent toujours à l’assaut américain dans Saint-Malo.

Depuis Cézembre, ils défendent leurs positions et l’île semble inexpugnable. Les hommes malouins toujours prisonniers dans le fort voient les combats de loin.

Ewan, désespéré à l’idée que Françoise puisse être morte dans la bataille pour reprendre la cité, décide de porter le message de la Résistance aux Alliés en traversant à la nage, et de la chercher…

Françoise de son côté a débarqué sur l’île de Cézembre contre son gré.

Embarquée par le traître Bastien, elle va découvrir une garnison poussée dans ses derniers retranchements aux ordres d’un militaire visiblement convaincu que le IIIème Reich va les aider…

La bd « Cézembre – Tome 2 » disponible ici


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cézembre – Tome 2 »

Avec « Cézembre – Tome 2« , Nicolas Malfin ne se contente pas de revenir sur ses pas ; il les approfondit, les complexifie, tisse plus serré les fils d’une trame historique déjà riche. Si l’attente pour ce second volume a testé la patience de ses lecteurs, la récompense est à la mesure de l’espoir : une bande dessinée qui ne se lit pas, mais se vit.

La maîtrise graphique de Malfin s’expose dans chaque planche : un réalisme moderne qui ne sacrifie ni la précision historique ni la fluidité du récit. L’action, lointaine mais omniprésente, est une toile de fond spectaculaire pour les intrigues plus intimes qui se déroulent au premier plan, offrant un spectacle visuel où la couleur joue un rôle narratif, bien plus qu’ornemental.

Le récit, quant à lui, se déploie avec une vigueur renouvelée. Mieux ficelé, il avance avec assurance dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale, et ce, sans jamais perdre de vue ses protagonistes. C’est dans cette gestion équilibrée des événements mondiaux et des trajectoires individuelles que le tome gagne son titre de « réussite ».

C’est un ouvrage qui mérite sa place dans la bibliothèque de tout amateur de bande dessinée historique, et qui confirme Malfin comme un des grands noms de la BD contemporaine.


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Lieux visités par la bd en Bretagne

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