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Après L’Orage

Album publié en 2021 aux Editions Pierre De Taillac.


couverture bd Après L'Orage

« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle. »

Charles Péguy, 1913


Septembre 1914.
Henri de Maury est précipité au cœur de la bataille de la Marne. Ce jeune officier connaît à Vitry-le-François son baptême du feu. Si la France est sauvée par ce « miracle », Henri de Maury, lui, n’en sortira pas indemne.

Après l’orage, comment se remettre et survivre, lorsque l’on a été confronté à l’horreur ? Un récit poignant sur le patriotisme, l’aveuglement et les traumatismes nés de la Grande Guerre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Après L’Orage »

Natif de la Marne, région marquée par les stigmates de 14-18, Victor Lepointe signe avec « Après l’Orage » une œuvre d’une rare sensibilité sur les traumatismes de la Grande Guerre. Publié en 2021 aux Éditions Pierre de Taillac, cet album de 128 pages plonge le lecteur dans la bataille de la Marne de septembre 1914, suivant Henri de Maury, jeune officier précipité dans son baptême du feu à Vitry-le-François.

Victor Lepointe privilégie une approche mémorielle plutôt que purement séquentielle. Son récit se développe avec une lenteur voulue, laissant une place considérable à la contemplation de l’horreur. Cette méthode narrative permet d’explorer avec finesse la psychologie d’un homme confronté aux limites de son humanité. Le patriotisme aveugle initial d’Henri de Maury se fissure progressivement face à la réalité du conflit.

Le style graphique est un atout majeur de la BD. Victor Lepointe maîtrise parfaitement le lavis réaliste, créant des planches « comme peintes à l’aquarelle ». Cette technique transforme chaque page en tableau contemplatif. Le trait, à la fois précis et poétique, sert magnifiquement le propos sur les traumatismes de guerre.

« Après l’Orage » s’impose comme un exercice mémoriel remarquable, destiné aux amateurs de bande dessinée historique exigeante. Une bande dessinée essentielle sur la première catastrophe du XXe siècle.

L’homme qui plantait des arbres

Album publié aux éditions Bang en 2021.


Résumé éditeur


D’après la nouvelle de Jean Giono publiée pour la première fois le 15 mars 1954.

couverture bd L’homme qui plantait des arbres

En 1953, Jean Giono écrit L’homme qui plantait des arbres, une nouvelle qui deviendra très vite célèbre, et dont Giono cèdera les droits dans le but d’en faciliter la diffusion.

Le narrateur y raconte sa rencontre, en 1913, tout proche de Vergons, dans les Alpes de Haute-Provence, avec un berger, Elzéard Bouffier, qui consacre ses journées à la plantation de chênes, pour faire revivre cette terre désertique.
Cette histoire, fictive, a pourtant longtemps été considérée comme une histoire vraie. Ce qui prouve que ce que raconte Giono n’est pas une utopie, et que les événements retranscrits pourraient très bien se produire dans la réalité. Nous pouvons, toutes et tous, agir positivement sur le monde qui nous entoure, à condition d’en avoir le désir et la patience.

Sandra Hernández nous livre une magnifique adaptation de L’homme qui plantait des arbres, entre bande dessinée et album illustré, destinée aux enfants comme aux adultes et aux adolescents, à tous ceux qui rêvent parfois qu’on peut encore changer le monde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’homme qui plantait des arbres »

Sandra Hernández livre une adaptation remarquable de la nouvelle de Jean Giono « L’homme qui plantait des arbres« , publiée chez Bang Ediciones en 2021. Cette illustratrice barcelonaise, diplômée de l’Escola Massana et lauréate du prix Junceda 2022 pour le meilleur cómic, transforme le récit écologiste de Jean Giono en une bande dessinée hybride, oscillant entre roman graphique et album illustré. L’œuvre raconte l’histoire d’Elzéard Bouffier, berger solitaire qui redonne vie aux terres arides de Haute-Provence en plantant inlassablement des arbres entre 1913 et 1947.

Sandra Hernández respecte l’esprit du texte original tout en exploitant pleinement les ressources narratives de la bande dessinée. Les thèmes centraux – l’écologie, la persévérance et la générosité désintéressée – trouvent une résonance particulière dans notre époque de crise climatique. L’autrice développe subtilement la psychologie d’Elzéard Bouffier, présentant un personnage dont la détermination silencieuse contraste avec l’agitation du monde extérieur. 
La représentation des deux guerres mondiales constitue un petit tour de force : Sandra Hernández synthétise ces tragédies en quelques case BD sombres qui contrastent avec le reste de la BD.

extrait bd L’homme qui plantait des arbres

Le style visuel de Sandra Hernández se distingue par son approche coloriste et sa technique proche du « style naïf », évoquant parfois le Douanier Rousseau. Cette esthétique simple soutient parfaitement le message universel de l’œuvre. La représentation de la nature évolue magistralement : des terres désolées initiales aux paysages luxuriants, chaque page témoigne de la transformation écologique. Les personnages acquièrent une dimension quasi-iconique qui renforce l’aspect fabuleux du récit.

Cette adaptation constitue un modèle du genre, démontrant comment une bande dessinée peut enrichir un texte littéraire sans le trahir. Sandra Hernández réussit le pari de s’adresser simultanément aux enfants et aux adultes, offrant une œuvre accessible mais jamais simpliste. Cette bande dessinée s’impose comme un manifeste écologique d’une actualité brûlante, porteur d’un message d’espoir indispensable.

Et on tuera tous les affreux

Album publié en 2021 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en juin 1948.

couverture bd Et on tuera tous les affreux

« Les gens sont tous très laids… Aussi je me suis construit une rue et j’ai fabriqué des jolis passants. Chez moi, c’est un slogan : on tuera tous les affreux. »

À Los Angeles, Rocky Bailey est un bellâtre, la coqueluche de ces demoiselles. Et pourtant, il se refuse obstinément à elles, désirant conserver sa virginité jusqu’à ses vingt ans.
Mais un soir, il est drogué et enlevé par le docteur Schutz qui tente de le forcer à réaliser une singulière expérience : faire l’amour à une magnifique jeune fille !
Incapable de s’y résoudre, Rocky décide ensuite de mener une enquête avec son nouvel ami Andy Sigman, chauffeur de taxi, sur le diabolique docteur Schutz et ses expériences suspectes…

À la différence des autres œuvres signées Vernon Sullivan, écrites dans le plus pur style des romans noirs américains de l’époque, Et on tuera tous les affreux est un pastiche burlesque, tour à tour angoissant et hilarant. Un cocktail détonnant de meurtres, de courses poursuites, d’expériences abominables et, au grand désespoir de Rocky, de filles…

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Et on tuera tous les affreux »

Quatrième adaptation des romans de Boris Vian signés Vernon Sullivan, « Et on tuera tous les affreux » (Glénat, 2021) nous plonge dans un Los Angeles fantasmé où Jean-David Morvan et Ignacio Noé transposent avec brio ce texte de 1948. Contrairement aux précédents opus davantage ancrés dans le noir américain classique, cette œuvre se distingue par son ton délicieusement burlesque.

Le récit suit Rocky Bailey, apollon refusant obstinément tout rapport charnel jusqu’à ses vingt ans, kidnappé par le docteur Schutz pour servir d’étalon dans son projet eugéniste visant à créer une société d’êtres parfaits. À travers cette intrigue déjantée mêlant courses-poursuites, expérimentations scientifiques douteuses et questionnements moraux, Boris Vian dénonçait avec prescience les dérives du culte de la beauté physique.

Le trait d’Ignacio Noé, maître argentin reconnu pour ses œuvres érotiques, apporte une dimension visuelle parfaitement adaptée à l’univers sulfureux de Vernon Sullivan. Son style sensuel magnifie les corps tout en servant brillamment la narration par des cadrages dynamiques et une mise en scène audacieuse qui n’édulcore jamais la dimension satirique du propos.

Cette adaptation réussie restitue l’esprit irrévérencieux et visionnaire de Boris Vian, transformant ce polar-fantastique en critique sociale jubilatoire. Une lecture recommandée aux amateurs de bandes dessinées adultes cherchant une œuvre à la fois intellectuellement stimulante et visuellement captivante.

1984 (Adapté par Frédéric Pontarolo)

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Michel Lafon.


D’après le roman de George Orwell publié le 8 juin 1949.

L’adaptation en bande dessinée de 1984, le roman culte de George Orwell.

Londres, 1984, Winston Smith, employé au ministère de la Vérité, chargé de réécrire l’histoire afin qu’elle s’accorde avec la version offi cielle, tombe amoureux de Julia, rencontrée lors des Deux Minutes de la Haine.
Comment leur amour pourra-t-il exister dans un monde où les sentiments sont interdits et où les Télespions surveillent les individus sans relâche ?

Souriez Big Brother is watching you !



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « 1984 »

Publiée en mai 2021 chez Michel Lafon, cette adaptation de 1984 par Frédéric Pontarolo profite de l’entrée du chef-d’œuvre de George Orwell dans le domaine public pour proposer une vision personnelle du roman dystopique. Diplômé des Arts Décoratifs de Strasbourg et lauréat de l’Alph’Art Graine de Pro en 1994, Frédéric Pontarolo s’empare du texte fondateur avec un scénario qui tranche avec les autres adaptations parues simultanément.

L’auteur fait le choix audacieux de présenter Winston Smith sous les traits d’un homme noir, décision originale qui s’inscrit logiquement dans un Londres futuriste cosmopolite. Cette adaptation se distingue par sa capacité à générer de l’émotion là où d’autres versions restent froides. Frédéric Pontarolo évite le « copier-coller » textuel en s’appropriant véritablement l’histoire d’Orwell, révélant progressivement l’univers totalitaire à travers le regard de Winston plutôt que par de longues descriptions liminaires. Le récit gagne ainsi en proximité psychologique, permettant au lecteur de s’attacher au protagoniste et de ressentir viscéralement l’oppression du régime de Big Brother.

Le trait de Frédéric Pontarolo, toujours sombre et linéaire, excelle dans la retranscription de la tension omniprésente qui caractérise l’univers de George Orwell . Sa palette chromatique, dominée par les nuances de gris et de marron avec de rares couleurs ternes, reflète parfaitement l’état psychologique de Winston et l’atmosphère désolante de cette société sous surveillance. Les choix esthétiques innovants enrichissent l’expérience : les maximes du Parti projetées par laser dans le ciel, la modernisation des hélicoptères de surveillance en « camespions »…

Cette version de 1984 réussit le pari difficile de surprendre même les lecteurs familiers du roman original. Frédéric Pontarolo livre une adaptation en 135 pages, complète et cohérente qui se suffit à elle-même, et qui respecte l’esprit du roman original. Recommandée aux lecteurs souhaitant redécouvrir 1984 sous un angle visuel contemporain.

How I live Now – Maintenant, c’est ma vie

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Meg Rosoff  publié le 4 aout 2004.

couverture bd How I live Now

Hors du temps, loin du monde.

Elisabeth préfère qu’on l’appelle Daisy. Au prétexte de la guerre qui s’annonce, cette new-yorkaise de 15 ans en conflit avec son père et sa nouvelle compagne est envoyée au fin fond de la campagne anglaise, chez une tante et des cousins qu’elle ne connait pas. Edmond, Piper, Tante Penn, Isaac et Osbert l’accueillent avec une gentillesse désarmante et ce nouveau cadre familial déstabilise Daisy avant de la charmer, lui faisant presque oublier la mort de sa mère…
Et, surtout, il y a l’amour naissant entre elle et Edmond. Cette bulle presque rêvée prend fin brutalement à l’apparition d’une guerre que l’on ne voit pas, mais dont l’écho transforme leur vie en chaos. Daisy n’aura alors de cesse de retrouver sa nouvelle famille, et son Edmond.

Récit transpirant la tendresse et l’affection portée à cette période qu’est l’adolescence, How I live Now est une aventure sensible et humaine. Adaptation du livre éponyme de Meg Rosoff déjà transposé au cinéma, elle évoque en bande dessinée le travail de Charles Forsman (The End of the F***ing World ou I am not okay with this) et s’habille d’une douce mélancolie qui provoque autant l’apaisement que le désarroi.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « How I live Now »

Adaptation sensible du roman de Meg Rosoff, « How I Live Now » nous plonge dans l’univers de Daisy, une adolescente new-yorkaise de 15 ans envoyée en Angleterre chez une tante et des cousins qu’elle ne connaît pas, alors qu’une guerre mondiale menace.

Lylian signe un scénario d’une remarquable justesse psychologique, capturant le passage brutal de l’adolescence à l’âge adulte dans un contexte apocalyptique. Le récit oscille habilement entre la douceur des premiers émois amoureux de Daisy pour son cousin Edmond et l’horreur d’un monde qui s’effondre autour d’eux. Cette tension narrative confère à l’œuvre une profondeur rare.

extrait bd How I live Now

Le trait délicat de Christine Circosta s’avère parfaitement adapté à cette histoire sensible. Sa palette chromatique évolue subtilement, passant des teintes lumineuses et chaleureuses du cocon familial aux tons plus sombres quand la réalité de la guerre s’impose. Chaque planche respire cette « douce mélancolie » qui caractérise l’ensemble de l’album.

Cette bande dessinée touchante séduira les lecteurs en quête d’émotions authentiques, notamment les adolescents et jeunes adultes sensibles aux récits initiatiques. Une réussite qui parvient à parler de guerre et d’amour avec la même intensité.

Frankenstein

Album publié en 2021 aux Editions Glénat.


Adapté du roman de Mary Shelley (publié pour la première fois le 1 janvier 1818).

couverture bd Frankenstein

Le cauchemar d’un monstre. La folie d’un homme.

Dans ce XIXe siècle d’innovations techniques et de révolution industrielle, la littérature anglaise a produit des figures fantastiques iconiques qui sont toujours vivantes aujourd’hui.
C’est le cas du Frankenstein de Mary Shelley et de son héros au destin tragique. Un proscrit rejeté de tous et en premier lieu par celui qui le façonna. De son délire narcissique est né un être colossal et effrayant qui témoigne de sa capacité à aimer, de son besoin de se relier et qui est condamné à la solitude, à la souffrance, à l’incompréhension et au rejet.
Car cette « chose » innommable, cette monstruosité, à qui la postérité donnera le nom de son créateur, est un agglomérat de cadavres auquel Victor Frankenstein a donné la vie.

Dans la lignée de son magistral Dracula, Georges Bess signe une adaptation somptueuse du Frankenstein de Mary Shelley. On y retrouve la magie de son noir et blanc profond et élégant qui sublime la dramaturgie du récit. Une œuvre grandiose, où le trait acéré et l’encrage puissant de l’auteur expriment dans chaque case le souffle romantique de cette histoire. Celle du cauchemar d’un monstre et de la folie d’un homme. Une pépite graphique incontournable. 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Frankenstein »

Après son adaptation remarquée de « Dracula » en 2019, Georges Bess revisite un autre monument de la littérature gothique avec « Frankenstein » de Mary Shelley. Cette œuvre de 208 pages publiée chez Glénat en 2021 est bien plus qu’une simple transposition graphique du roman original.

Fidèle à l’essence du texte de 1818, Georges Bess abandonne simplement sa forme épistolaire pour mieux servir la narration graphique. Le dessinateur excelle à retranscrire la profondeur philosophique d’une histoire qui interroge la responsabilité du créateur face à sa création et explore les frontières entre humanité et monstruosité. La solitude poignante de la créature, ses désirs d’amour et d’acceptation prennent une dimension particulièrement touchante sous le trait de l’artiste.

extrait bd Frankenstein

Graphiquement, l’album est saisissant. Son noir et blanc, son encrage dense et son trait minutieux confèrent à chaque planche une dramaturgie intense. Georges Bess compose ses pages avec un sens aigu du détail, qu’il s’agisse des paysages glacés de l’Arctique ou de l’expressivité tourmentée des personnages. Son style, à la croisée des traditions des comics américains et du réalisme européen, donne à ce récit romantique une dimension à la fois classique et intemporelle.

Cette adaptation somptueuse séduira tant les amateurs du roman original que les néophytes avides de découvrir un chef-d’œuvre gothique magnifié par un dessinateur au sommet de son art. Une pépite graphique qui redonne vie, avec respect et génie, au cauchemar d’un monstre et à la folie d’un homme.

Vague d’amour

Album publié en 2021 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

couverture bd Vague d'amour

Un illustrateur virtuose croque la Bretagne.

De Renoir à William Turner, en passant par Corot, Gauguin, Henri Rivière ou Matisse, la Bretagne a de tous temps inspiré les peintres et illustrateurs.
François Ravard, auteur de bande dessinée résidant à Dinard, est de ceux-là. Et lorsqu’il quitte sa table à dessin, il aime croquer sa Bretagne, ses couleurs, ses rivages, ses plages et ses habitants dans de belles et touchantes illustrations aussi drôles que sensibles.

Le présent recueil, sorte de compagnon à Pas un jour sans soleil, réunit une soixantaine de dessins, présentant une galerie d’instants drôles et touchants où, quelle que soit la météo, la Bretagne, elle, reste toujours belle.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vague d’amour »

Vague d’amour : Une aquarelle des âmes bretonnes

Dans ce recueil poétique paru chez Glénat en juillet 2021, François Ravard délaisse momentanément sa table à dessin de bédéiste pour nous offrir une soixantaine d’illustrations célébrant sa Bretagne d’adoption. Résident de Dinard, l’auteur capture avec délicatesse les rivages, les plages et les habitants de cette région qui a inspiré tant d’artistes avant lui, de Renoir à Gauguin.

À travers des aquarelles aux teintes douces et lumineuses, François Ravard nous invite à contempler ces petits moments suspendus du quotidien balnéaire : une rencontre fortuite entre une vacancière et une mouette, un vieil homme qui retrouve son reflet d’enfant, des scènes de plage empreintes d’une tendre malice. Chaque illustration, dans sa sobriété apparente, raconte une histoire complète où l’humour côtoie la nostalgie.

François Ravard fait preuve d’un talent d’observation rappelant celui de Sempé, croquant ses sujets avec un regard bienveillant qui n’exclut jamais la dimension comique de nos comportements humains. Son dessin épuré laisse respirer l’émotion et traduit avec justesse la poésie des côtes bretonnes.

Compagnon idéal du précédent recueil « Pas un jour sans soleil« , cet ouvrage s’adresse autant aux amoureux de la Bretagne qu’aux admirateurs d’illustrations sensibles et spirituelles. Une véritable bouffée d’air marin qui persistent bien après la dernière page tournée.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Dinard

Mathéopolis – Tome 0 – Origines et pouvoir des mathématiques

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Maths pour tous.


couverture bd Mathéopolis - Tome 0 - Origines et pouvoir des mathématiques

Ce roman illustré est l’histoire d’une jeune aventurière de 25 ans, Laurence Guerney, qui vient de résoudre la fameuse conjecture de Goldbach.
Dans ce premier tome, la jeune femme est encore adolescente et découvre grâce à son grand-père les mystérieux carnets que lui a légués son père. Elle y découvre le monde merveilleux de Mathéopolis, cité mathématique où elle y côtoie l’esprit des savants du monde entier et de toutes les époques et les notions mathématiques prennent corps.
Elle se pose les questions : Les maths, qu’est ce que c’est ? D’où viennent-elles ? A quoi servent-elles ? etc.
Elle découvre la nature idéale des figures mathématiques, celle des nombres. Elle voyage en pensée dans l’histoire des nombres, leurs écritures, les calculs, leur interprétation et leur intérêt dans différents contextes en biologie, en médecine, en physique.

Ce premier volume offre aux enseignants une ressource pertinente pour initier les élèves à l’histoire des mathématiques sans nécessiter de formation spécialisée préalable dans le domaine et de prérequis.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Mathéopolis – Tome 0 – Origines et pouvoir des mathématiques »

La BD n’ a pas été lue. Elle est disponible directement sur le site Matheopolis.

Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – 2

Album publié en 2021 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois en novembre 2002.

couverture bd  Le Clan des Otori - Le Silence du Rossignol - 2

Takeo, sauvé du massacre des siens par Otori Shigeru, est maintenant au coeur des luttes entre les seigneurs de la guerre.
Kaede, otage des Tohan, est promise à sire Otori pour sceller une réconciliation politique. Pièges, trahisons, combats sanglants…
Takeo et Kaede doivent parer les coups mortels pour accomplir leur destin.



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – 2 »

Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol, tome 2, signé par Stéphane Melchior (scénario) et Benjamin Bachelier (scénario & dessin), poursuit l’ambitieuse adaptation en bande dessinée de la saga de Lian Hearn, plongeant le lecteur dans un Japon médiéval fictif, théâtre de luttes de pouvoir et de destins contrariés.

Le scénario, centrée sur Takeo, jeune héritier malgré lui, et Kaede, otage promise à un mariage politique, s’articule autour de thèmes universels : l’honneur, la loyauté, la quête d’identité et la force des sentiments face à la violence du monde. La psychologie des personnages se distingue par sa finesse : Takeo, partagé entre vengeance, fidélité et découverte de ses dons surnaturels, incarne la complexité des choix moraux, tandis que Kaede, marquée par la suspicion et la solitude, révèle une résilience bouleversante.

extrait bd Le Clan des Otori - Le Silence du Rossignol - 2

Graphiquement, Benjamin Bachelier impose un style nerveux et expressif, fait de traits vifs et de couleurs subtiles, qui restitue à merveille l’atmosphère à la fois poétique et brutale du récit. Les décors, costumes et scènes de combat témoignent d’un soin particulier, immergeant le lecteur dans une Asie médiévale à la fois réaliste et empreinte de mystère. Le dessin, loin de lisser la violence, la transcende en une chorégraphie visuelle, soutenant l’émotion sans jamais l’alourdir.

Le Silence du Rossignol, tome 2, séduit par la richesse de son univers, la profondeur de ses protagonistes et la puissance de sa mise en images. Cette adaptation confirme le talent du duo Melchior/Bachelier pour faire vibrer l’épopée en BD.


couverture Le Clan des Otori tome 1

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couverture Le Clan des Otori tome 2

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couverture Le Clan des Otori tome 3

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couverture Le Clan des Otori tome 4

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couverture Le Clan des Otori tome 5

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Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – 1

Album publié en 2021 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois en novembre 2002.

Guerre, amour, spiritualité et art incontesté du récit: une fresque puissante au cœur d’un Japon médiéval fantastique sublime.

Le Silence du Rossignol vous entraîne dans une quête épique, au cœur d’un Japon féodal où se côtoient poésie délicate et terrible violence.
Vengeance, traîtrise, honneur et loyauté, beauté, amour fou…
Derrière les visages impassibles et les codes immuables se cachent des cœurs passionnés et des sentiments farouches.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – 1 »

Adaptée du célèbre roman de Lian Hearn, cette bande dessinée nous plonge dans un Japon féodal imaginaire, à la fois poétique et brutal, où l’honneur, la vengeance et la loyauté se disputent chaque page. 
Stéphane Melchior orchestre une narration fluide et tendue, centrée sur le jeune Takeo, rescapé d’un massacre, recueilli par le seigneur Shigeru Otori. À travers son apprentissage et la découverte de ses dons surnaturels, l’œuvre explore la quête d’identité, la force des liens familiaux choisis, et la difficulté de survivre dans un monde dominé par la violence et les intrigues de pouvoir. 

Graphiquement, Benjamin Bachelier signe un travail remarquable : son trait expressif, parfois rugueux, évoque l’estampe japonaise et sert parfaitement l’atmosphère du récit. Les couleurs, tantôt sobres, tantôt éclatantes, traduisent la tension entre la beauté du monde et sa cruauté. Chaque planche, soignée et documentée, accentue le contraste entre l’apparente sérénité des paysages et la violence sous-jacente des affrontements.

« Le Silence du Rossignol » est une adaptation fidèle et inspirée, qui séduira les amateurs de récits initiatiques, d’épopées historiques et de cultures asiatiques. Elle s’adresse autant aux lecteurs connaissant déjà la saga qu’à ceux qui souhaitent découvrir un univers dense, sensible et magnifiquement mis en images.


couverture Le Clan des Otori tome 1

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couverture Le Clan des Otori tome 2

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couverture Le Clan des Otori tome 3

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couverture Le Clan des Otori tome 4

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couverture Le Clan des Otori tome 5

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