Dans un huis clos tendu, une étrange relation se noue entre le gardien de phare Fanchec et un lieutenant allemand, Kloetz.

Une plongée très originale dans l’univers d’un phare sous l’Occupation.

« Tu dois bien rigoler, hein phare de malheur ? J’avais pourtant bien juré, il y a trois ans, de ne jamais remettre les pieds sur ton infâme carcasse. Et maintenant me voilà, moi, Paul-Marie Fanchec, le plus jeune gardien-chef de l’administration des Phares et Balises, obligé de collaborer avec l’ennemi. Tout cela pour permettre aux saloperies de navires de la Kriegsmarineuh, comme ils disent, de rentrer tranquillement sur Brest. »

Un scénario très cinématographique, servi par un dessin magistral.

Ce récit captivant se déroule au phare d’Ar-Men, un lieu isolé et redoutable, surnommé « l’enfer des enfers » en raison de sa situation en pleine mer.

Les personnages sont sombres et hantés par la guerre, ce qui se reflète dans le trait magistral du dessin, avec des visages marqués par la tension.

L’auteur, Briac, parvient à créer une atmosphère intense et oppressante, où le mutisme de Fanchec face aux monologues de Kloetz crée une tension palpable.

Les références historiques et culturelles ajoutent une profondeur à l’histoire, offrant aux lecteurs une immersion totale dans l’univers du phare sous occupation.

L’ajout de la préface de l’historien du 9ème art, Brieg Haslé-Le Gall, ainsi que le texte d’Erwan le Gall, contribue à enrichir l’expérience de lecture en fournissant des informations historiques et contextuelles.