Mois : février 2025

Pardonne-moi Natacha

Album publié en 2010 aux Editions du Triomphe.


Adapté du roman de Sergei Kourdakov (publié pour la première fois en France le 15 septembre 2006).

Sergei Kourdakov connaît une enfance difficile et grandit dans les sinistres orphelinats de l’Union soviétique poststalinienne.
Par son charisme et son intelligence, il s’élève vite dans l’échelle sociale communiste et accepte la mission de ‘confiance’ du KGB : traquer et persécuter les « religiosniki ».
Le regard de Natacha va pourtant le bouleverser au point de le faire fuir son pays et son confort.
Recueilli au Canada, il n’aura de cesse de témoigner de sa conversion jusqu’à sa mort ‘accidentelle’, à l’âge de 22 ans.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pardonne-moi Natacha »

« Pardonne-moi Natacha » plonge le lecteur dans l’URSS des années 1970 à travers le parcours déchirant de Sergeï Kourdakov, ancien tortionnaire du KGB converti en symbole de rédemption. Scénarisée par Guy Lehideux et dessinée par Hadi Temglit, cette BD mêle avec brio rigueur historique et tension narrative, offrant une immersion glaçante dans les mécaniques de la répression soviétique..

Une conversion aussi brutale que poignante
Le récit s’articule autour de la métamorphose de Sergeï, jeune prodige du système communiste chargé de persécuter les religiosniki (croyants). La rencontre avec Natacha, dont le regard « bouleverse » sa froideur idéologique, sert de pivot émotionnel. Les auteurs évitent le manichéisme : la violence des rafles est montrée sans fard, tandis que la chute du personnage principal – fuite au Canada, mort suspecte à 22 ans – conserve une aura tragique.

Un duo artistique au service du réalisme
Hadi Temglit opte pour un trait précis, presque documentaire, qui restitue l’austérité des paysages urbains soviétiques et l’intensité des expressions. Guy Lehideux, spécialiste des biographies en BD, structure le scénario en courts chapitres dynamiques, alternant flashbacks et témoignages. Leur collaboration avec l’Aide à l’Église en Détresse apporte une authenticité troublante aux scènes de persécution religieuse.

Bien plus qu’une leçon d’Histoire
La force de cet album réside dans sa capacité à humaniser un bourreau. En montrant comment la foi d’une victime ébranle un système, la BD transcende son contexte pour interroger la liberté intérieure face à l’oppression. 

Charles de Gaulle – 1939-1940 – L’homme qui a dit non !

Album publié en 2016 aux éditions Bamboo.


Résumé éditeur

Revivez le destin de cet homme hors du commun.

couverture bd Charles de Gaulle - 1939-1940 - L'homme qui a dit non !

Septembre 1939.

La France est en guerre et le grand Charles, petit colonel, ne parvient toujours pas à convaincre l’État-major d’adopter une stratégie plus offensive fondée sur la concentration des blindés.

Mais il est déjà trop tard : le 10 mai 1940, les forces allemandes déferlent sur la France. Face aux traîtres qui souhaitent pactiser avec l’ennemi, il veut continuer à se battre. Mais quand Pétain s’empare des rênes du gouvernement, il part pour Londres le 17 juin, emportant avec lui l’honneur de la France.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Charles de Gaulle – 1939-1940 – L’homme qui a dit non ! »

La bande dessinée Charles de Gaulle – 1939-1940 : L’homme qui a dit non ! se distingue par sa profondeur historique et la richesse de son scénario.

Jean-Yves Le Naour réussit à capturer le caractère complexe de De Gaulle, un homme souvent en décalage avec les élites militaires et politiques de son temps. Ce portrait est fascinant : on découvre un De Gaulle qui n’est pas encore le grand chef d’État, mais un colonel isolé, dont les idées innovantes sont accueillies avec scepticisme, voire mépris. Cette tension entre la vision novatrice de De Gaulle et l’immobilisme des dirigeants de l’époque est au cœur du récit, lui conférant une dimension dramatique captivante.

extrait bd Charles de Gaulle - 1939-1940 - L'homme qui a dit non !

Le dessin de Claude Plumail, bien que fidèle aux réalités historiques, souffre parfois d’une certaine rigidité, notamment dans la représentation des personnages. Toutefois, l’atmosphère lourde et sombre de cette période est parfaitement rendue, notamment grâce au travail de la coloriste Albertine Ralenti, qui utilise une palette de couleurs judicieusement choisie pour accentuer la gravité des événements.

Cette bande dessinée réussit à rendre accessible une période complexe de l’histoire française. Un ouvrage qui s’impose comme une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et les amateurs de récits biographiques bien documentés​.


L’Assassinat du père Noël 

Album publié en 2010 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Pierre Véry publiée en 1934.

couverture bd L'Assassinat du père Noël

Un « whodunit » savoureux et théâtral !

Il était une fois Mortefond, charmant village de Lorraine qui s’apprête à fêter la Noël. Le père Cornusse joue comme chaque année le rôle du Père Noël, tandis que Catherine, sa fille, rêve d’un prince charmant et que les hommes du village rêvent à elle.
Prosper Lepicq, un étranger au village, se joint à la population locale pour la fête. Mais après la messe, on découvre le corps du Père Noël, assassiné !
Qui parmi ce panel de personnages truculents a bien pu commettre le meurtre, dans ce bourg isolé et apparemment paisible ?

Voici, par les facétieux Adam et Convard, l’adaptation très libre d’un roman de Pierre Véry, datant de 1934 et adapté au cinéma en 1941 par Christian Jaque.
Un album flirtant entre le merveilleux et le policier, magnifiquement dessiné par Paul, dont le graphisme original, poétique et pictural, ne cesse de s’affirmer.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Assassinat du père Noël »

Une adaptation au charme désuet
Didier Convard
, Éric Adam et Florie Paul réinventent avec audace le roman de Pierre Véry dans une bande dessinée qui mêle avec habileté féerie et intrigue policière. L’album plonge le lecteur dans le village lorrain de Mortefond, décor idéal pour un whodunit campé dans les années 1930, où traditions locales et mystère s’entrelacent.

Un hommage graphique à l’époque
Le dessin de Florie Paul, que l’on peut qualifier de « naïf » ou de « pictural », se révèle être un choix audacieux et pertinent. Son style, aux couleurs douces et aux lignes épurées, évoque une ambiance à la fois nostalgique et onirique, renforçant le décalage temporel de l’histoire. Les décors capturent l’ambiance d’un village isolé, où chaque détail, de l’église aux maisons bourgeoises, sert de prétexte au suspense.

extrait bd L'Assassinat du père Noël

Entre enquête et folklore
L’intrigue, centrée sur l’assassinat du Père Noël et le vol d’une relique précieuse, suit Prosper Lepicq, avocat-enquêteur au profil atypique. Si le scénario emprunte des ficelles classiques (suspects truculents, indices disséminés), il tire sa force de son ancrage dans un folklore régional riche. Les dialogues, volontairement théâtraux, rappellent le ton des romans policiers de l’entre-deux-guerres, ajoutant une couche de charme désuet.

Une défense du patrimoine littéraire
Certes, l’adaptation prend des libertés avec l’œuvre originale, mais elle réussit à en préserver l’esprit : une critique sociale voilée, un humour subtil et une morale humaniste. La scène du procès offre une réflexion sur la justice et la rédemption.

Cette BD séduira les amateurs de polar vintage et d’ambiances rurales enneigées. Un hommage réussi à un roman oublié, servi par un graphisme qui ose la singularité.

L’Odyssée de saint Paul

Album publié en 2025 aux Editions Triomphe.


Saint Paul : un des plus grands saints catholiques, « colonne de l’Église » au côté de saint Pierre, auteur des Épitres lues chaque dimanche à la messe.
Juif parfait connaisseur des écritures, Saül veut défendre la doctrine hébraïque contre les enseignements des disciples de Jésus, crucifié il y a quelques années.
Intransigeant, Saül participe aux persécutions des premiers chrétiens, y compris à la mise à mort d’Étienne.
C’est sur le chemin de Damas, où il devait purifier la ville des sectes chrétiennes que Saül est terrassé par l’appel du Christ. Dès lors, sous le nouveau nom de Paul, il va déployer toute son énergie et sa force de conviction au service de l’annonce de l’Évangile.
Cette BD entraine le lecteur à la suite de « l’apôtre des nations », sur le chemin de Damas de la conversion jusqu’à l’odyssée de l’évangélisation de ville en ville à travers toute la Méditerranée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Odyssée de saint Paul »

La BD sortira en mars 2025.

Le Chien des Baskerville – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée en mars 1902.

couverture bd Le Chien des Baskerville

« Pour l’amour de Dieu, de quoi s’agit-il ? » Quand Mille Marv Morstan passe au 221B Baker Street, l’histoire totalement inexplicable qu’elle raconte chamboule le coeur du Dr John Watson, et sort son ami Sherlock Holmes de la léthargie dans laquelle il s’était plongé.
Qui d’autre que le seul détective en consultation de Londres pourrait résoudre le mystère de l’officier de l’armée disparu, de l’unijambiste, de son complice aux pieds nus, du coffre au trésor disparu et du… signe des quatre ?
« Il s’agit d’un meurtre, Watson… »

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Chien des Baskerville »

Adaptant avec fidélité l’un des chefs-d’œuvre d’Arthur Conan Doyle, Ian Edginton et I.N.J. Culbard livrent une bande dessinée qui capte l’essence gothique et mystérieuse du roman originel tout en proposant une relecture graphique audacieuse.
Parue chez Akileos en 2025, cette adaptation s’inscrit dans une tradition de revisites des romans de Sherlock Holmes, mais se démarque par son atmosphère visuelle singulière et son respect du livre d’origine.

La force de cette adaptation réside dans la restitution de la tension entre rationalité et superstition, cœur du roman. La lande de Dartmoor, ses brumes et ses légendes, servent de toile de fond à une enquête où la peur de l’inconnu affleure à chaque page. Ian Edginton choisit de rester fidèle à la structure narrative du roman, laissant une large place au Dr Watson, dont la vulnérabilité et l’humanité offrent un contrepoint à la froide logique de Holmes. Les dialogues, sobres et efficaces, soulignent la psychologie des personnages.

extrait bd Le Chien des Baskerville

Le dessin de Ian Culbard, minimaliste et anguleux, peut dérouter de prime abord. Les visages, marqués de traits sombres, confèrent aux protagonistes une gravité presque mélancolique, en particulier à Watson. Cette stylisation accentue l’étrangeté et la tension qui règnent sur la lande, tout en évitant l’excès de détails superflus. L’économie de moyens sert l’ambiance : chaque case semble baignée dans une lumière crépusculaire, renforçant l’impression d’un monde à la frontière du réel et du fantastique.

Cette bande dessinée s’adresse aussi bien aux amateurs de Sherlock Holmes qu’aux lecteurs curieux d’expériences graphiques originales. En respectant l’esprit du roman tout en imposant une identité visuelle forte, Edginton et Culbard proposent une adaptation qui s’impose comme une relecture intelligente et atmosphérique d’un classique du polar gothique.

Le Signe des quatre – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée en octobre 1890.

couverture bd Le Signe des quatre

« Que signifie toute cette histoire, Holmes ? » Un bâton de marche noueux ; une botte disparue ; un portrait de famille négligé ; un détenu criminel en cavale… et l’ancestrale malédiction d’un chien fantôme…
Le grand détective Sherlock Holmes a besoin de toutes ses forces de déduction élémentaires, ainsi due du soutien sans faille de son ami le Dr Watson, pour résoudre le terrifiant mystère de sa plus fameuse affaire… « Il s’agit d’un meurtre, Watson… »

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Signe des quatre »

Parue chez Akileos, l’adaptation graphique du « Signe des quatre » par Ian Edginton (scénario) et Ian Culbard (dessin) offre une relecture fidèle et inventive du célèbre roman de Conan Doyle, publié initialement en 1890.
L’album transpose avec brio l’une des plus inoubliables enquêtes de Sherlock Holmes, où mystère, exotisme et romance s’entremêlent dans le Londres victorien et jusque dans l’Inde des maharajahs et le bagne des îles Andaman.

Le récit conserve toute la richesse thématique du texte original : quête de vérité, soif de justice, poids du passé colonial et promesse d’un amour naissant entre le Dr Watson et Mary Morstan. Ian Edginton parvient à restituer la tension dramatique, l’ambiance feutrée des salons londoniens et la mélancolie des personnages, tout en ménageant un suspense haletant. La psychologie des protagonistes, notamment la rigueur déductive de Holmes et la sensibilité de Watson, est respectée et nuancée, offrant un contraste subtil entre raison et émotion.

extrait bd Le Signe des quatre

Le style de Ian Culbard, immédiatement reconnaissable, se distingue par des lignes épurées et des visages anguleux, parfois déroutants mais finalement expressifs. Les couleurs, dominées par des tons gris, kakis et sombres, servent admirablement l’atmosphère de mystère et de danger qui plane sur l’intrigue.

Cette adaptation séduira autant les amateurs de Conan Doyle que les néophytes, grâce à sa capacité à condenser l’essentiel du roman sans sacrifier la profondeur narrative. « Le Signe des quatre » version Edginton/Culbard s’impose comme une porte d’entrée idéale dans l’univers de Sherlock Holmes.

Une étude en Rouge – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée le 21 novembre 1887.

couverture bd Une étude en Rouge

Le corps d’un homme mort est trouvé dans une pièce maculée de sang… alors même qu’il n’y a aucune trace de blessure sur celui-ci.
Un nom a été partiellement écrit en lettres de sang sur le mur. Une alliance de femme a été trouvée…
La sensationnelle histoire que Sherlock Holmes suit à la trace, d’un immeuble miteux de Londres aux plaines sauvages de l’Ouest américain, offre un cas de jurisprudence à sa « science de la déduction » alors que pour son nouvel ami le Dr Watson, la plus grande énigme c’est Sherlock Holmes lui-même.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Une étude en Rouge »

Adaptant avec fidélité le premier roman de Sir Arthur Conan Doyle, Ian Edginton (scénario) et Ian Culbard (dessin) livrent une version graphique de Une étude en Rouge qui s’impose comme une porte d’entrée idéale à l’univers de Sherlock Holmes. Publiée chez Akileos en 2010 (puis republié en 2025), cette bande dessinée transpose avec rigueur et inventivité le récit fondateur où Holmes et Watson, fraîchement installés au 221b Baker Street, s’attaquent à une énigme sanglante dans le Londres victorien.

Le scénario respecte la structure originale, divisée en deux temps : l’enquête londonienne et le flash-back américain. Ian Edginton parvient à restituer la dynamique du duo Holmes/Watson, opposant la froideur analytique du détective à la curiosité bienveillante du médecin. Le récit met en avant la « science de la déduction » de Holmes, tout en soulignant la perplexité – et parfois l’admiration – de Watson, narrateur impliqué mais jamais omniscient. La psychologie des personnages, notamment l’excentricité de Holmes et la candeur de Watson, est traitée avec subtilité, rendant leur relation à la fois crédible et attachante.

extrait bd Une étude en Rouge

Le trait de Ian Culbard, marqué par une palette de gris bleutés et un style épuré, confère à l’album une atmosphère feutrée qui sied parfaitement à l’ambiance du Londres victorien et à la rigueur scientifique de l’enquête. Les visages, mieux maîtrisés que dans les adaptations précédentes du duo, traduisent efficacement les émotions.

Cette adaptation se distingue par son respect du roman d’origine et son élégance graphique. Elle s’adresse autant aux néophytes qu’aux amateurs de Conan Doyle. Un ouvrage à recommander à tous ceux qui souhaitent (re)découvrir Sherlock Holmes sous un angle à la fois classique et moderne

La vallée de la Peur – (Les aventures illustrées de Sherlock Holmes)

Album publié en 2025 aux éditions Akileos.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle publiée en 1915.

Composé d’une part d’un mystérieux meurtre dans un cottage typiquement anglais et d’autre part, d’un thriller noir américain, La Vallée de la peur a une double personnalité tout à fait conforme aux les multiples identités de ses personnages.
Un de ses titres de chapitre décrit le meurtre effroyable de l’Américain Jack Douglas, dans son manoir du Sussex, et le classique dénouement de Holmes offre un superbe coup de théâtre qui classe cette affaire parmi les meilleures fictions de détectives.
Cette adaptation en roman graphique par Ian Edginton et Ian Culbard présente dans leur intégralité les indices, les émotions et les surprises de ce chef-d’oeuvre à l’influence éternelle.

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La vallée de la Peur »

Adaptant fidèlement le dernier grand roman sur Holmes d’ Arthur Conan Doyle, Ian Edginton et Ian Culbard livrent avec « La vallée de la Peur » une bande dessinée d’une remarquable densité narrative et graphique. L’album, quatrième collaboration du duo, transpose avec rigueur l’intrigue complexe du roman de 1915, oscillant entre le huis clos d’un manoir anglais et les ombres d’une société secrète américaine, tout en préservant la tension et la richesse psychologique de l’œuvre originale.

Le scénario d’Ian Edginton met en avant la dualité du récit : l’enquête ciselée, où Holmes décortique chaque indice, et la plongée dans le passé trouble de la victime, John Douglas, alias Birdy Edwards. Les personnages, notamment Holmes et Watson, conservent leur profondeur : le premier, maître de la déduction, le second, témoin empathique, tous deux confrontés à la violence du passé américain de Douglas et à la froideur du crime organisé.

Graphiquement, Ian Culbard impose un style anguleux, épuré, presque expressionniste, qui sert à merveille l’atmosphère sombre et tendue du récit. Les couleurs sobres, les visages aux traits marqués et la composition rigoureuse des planches renforcent le sentiment d’isolement et d’étrangeté, en particulier dans les scènes du manoir cerné par les douves.

Cette adaptation se distingue par sa fidélité intelligente et sa capacité à condenser une intrigue riche sans la trahir. Elle séduira les amateurs de romans policiers classiques, les passionnés de Sherlock Holmes. Un roman graphique à recommander.

Charles de Gaulle – 1916-1921 – Le prisonnier

Album publié en 2015 aux éditions Bamboo.


Résumé éditeur

couverture bd Charles de Gaulle - 1916-1921 - Le prisonnier

Avant d’être le fondateur de la Résistance le 18 juin 1940 et le président de la République en 1958, le général de Gaulle a d’abord été un combattant de la Grande Guerre, un officier plein d’assurance et d’illusions.

Fait prisonnier sur le champ de bataille de Verdun en 1916, le capitaine de Gaulle tente à sept reprises de s’évader des forteresses allemandes.

Revivez le destin de cet homme hors du commun.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Charles de Gaulle – 1916-1921 – Le prisonnier »

La bande dessinée « Charles de Gaulle – 1916-1921 : Le prisonnier« , scénarisée par Jean-Yves Le Naour et illustrée par Claude Plumail, propose une plongée fascinante dans une période méconnue de la vie du futur général.

Loin des images traditionnelles de Charles de Gaulle, cette œuvre explore les années où, jeune capitaine, il est capturé lors de la bataille de Verdun et emprisonné en Allemagne.

Le Naour, historien réputé, réussit à allier rigueur historique et narration captivante. Il peint un portrait nuancé de de Gaulle, montrant un homme déterminé mais aussi arrogant, bien décidé à ne pas rester inactif derrière les barreaux. Ce portrait détonne et captive, offrant une nouvelle perspective sur cet homme avant qu’il ne devienne l’icône de la Résistance française.

extrait bd Charles de Gaulle - 1916-1921 - Le prisonnier

Le dessin de Claude Plumail, quant à lui, adopte un style classique qui sied bien au sujet. L’ensemble est agréable à l’œil et contribue efficacement à l’atmosphère générale du récit. Les couleurs d’Albertine Ralenti viennent rehausser le tout, apportant une certaine chaleur à des scènes qui auraient pu être austères.

L’ajout d’un cahier historique en fin d’album est un atout indéniable, permettant au lecteur de mieux comprendre le contexte et de prolonger l’expérience de lecture.


Le Nouveau Testament

Album publié aux éditions du Cerf en 2025.


La rédaction des différents livres qui le composent s’est étalée approximativement entre 50 et 100 après J.-C

couverture bd Le Nouveau Testament

Entrez dans l’univers biblique avec cette bible en bandes dessinées, qui présente les épisodes les plus importants du Nouveau Testament.
En un volume à la pagination ample, voici réunis les quatre évangiles et les Actes des Apôtres, mais encore les lettres de Paul, Pierre, Jean et Jude, ainsi que l’Apocalypse. Pour (re)découvrir avec plaisir le Nouveau Testament.

De la naissance de Jésus jusqu’à la vision finale de l’apôtre Jean, dans le livre de l’Apocalypse, voici toute l’épopée du Nouveau Testament qui se dessine, dans les 192 pages de cette bande dessinée hors-normes !

Déjà illustrateur d’une Bible pour enfants, José Pérez Montero s’adresse ici aux adolescents pour leur offrir une plongée visuelle dans l’univers du Nouveau Testament. La netteté du trait et la vivacité des couleurs font de la lecture de ce roman graphique une expérience véritablement immersive.
Ici, tout est documenté, sérieux, enraciné dans le texte biblique lui-même. Partout ou presque dans cet ouvrage, les mots sont ceux de la Bible elle-même. Ils sont tirés des Évangiles, des Actes des apôtres, des lettres de Paul, des épîtres catholiques, de l’Apocalypse de saint Jean, pour accompagner le lecteur dans sa traversée.
Voici un ouvrage d’une grande densité, qui offrira à ses lecteurs bien plus qu’une excursion dans tel ou tel épisode du Nouveau Testament : une vision d’ensemble, rarement accessible. Un ouvrage à offrir aux adolescents et aux grands jeunes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Nouveau Testament »

La BD sortira en mars 2025.