Mois : mai 2025

Drôles de rêvolutions

Album publié en 2023 aux éditions Alifbata.


Résumé éditeur

D’après le roman Drôle de Printemps de Youssouf Amine Elalamy publié le 21 mars 2015.

couverture bd Drôles de rêvolutions

Dans un style plein d’humour et de dérision, Drôles de rêvolutions met en scène les soulèvements populaires qui ont bouleversé le monde arabe à travers des personnages loufoques, un brin schizos, empêtrés dans leurs angoisses, leurs fantasmes et leurs frustrations.

De la manifestante enragée à l’impitoyable dictateur, en passant par le flic repenti, le vendeur de chawarma ou le jeune accro aux jeux vidéo reconverti au jihad, ce livre raconte, de manière singulière et originale, ce que l’on a communément qualifié de « Printemps arabe ».

Au fil de ces pages au rythme serré, où les gags s’enchaînent en cascade et les personnages défilent d’une case à l’autre tel un jeu de domino, se dessine une véritable frise de la vie quotidienne des femmes et des hommes qui vivent dans des sociétés dominées par la violence et la frustration, dans un climat d’asphyxie politique et morale, et qui rêvent de changement.
Car, qu’elle soit politique, spirituelle, personnelle, intime ou sexuelle, à chacun sa rêvolution.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Drôles de rêvolutions »

Adapté du roman Drôle de printemps de Youssouf Amine ElalamyDrôles de rêvolutions constitue une approche singulière des soulèvements arabes des années 2010. Cette collaboration entre l’écrivain marocain et le dessinateur franco-marocain Yassine Hejjamy propose une radiographie humoristique et désabusée des révolutions qui ont bouleversé le monde arabe.

L’album excelle dans sa capacité à dépeindre la complexité humaine derrière les mouvements collectifs. À travers dix-huit personnages archétypaux – de la manifestante enragée au dictateur stalinien, en passant par le vendeur de chawarma et le gamer radicalisé – les auteurs explorent les motivations intimes qui poussent à la révolte. Cette approche révèle que les révolutions naissent autant de frustrations personnelles que d’idéaux politiques.

Yassine Hejjamy déploie un trait incisif qui soutient parfaitement le propos satirique de Youssouf Amine Elalamy,. Son style graphique, maîtrisé lors de sa formation à l’École Saint-Luc de Liège, traduit avec justesse l’effet domino révolutionnaire où chaque case influence la suivante. Cette construction visuelle en cascade reflète brillamment la contagion sociale des soulèvements.

Drôles de rêvolutions s’impose comme une BD mature qui interroge la nature profonde des révolutions contemporaines. Bande dessinée intéressante et distrayante.

Taïpi – Un paradis cannibale

Albums publiés en 2016 aux éditions Gallimard.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1846.

couverture bd Taïpi - Un paradis cannibale

1841. Un baleinier accoste aux Marquises, avec à son bord Tom et Toby, qui ne rêvent que de déserter.
Profitant d’une permission, et malgré les mises en garde sur les dangers de l’île, les deux hommes s’enfoncent dans la jungle.
Rien ne se passe comme prévu et la fuite dans cette nature luxuriante vire au cauchemar. D’autant que les fugitifs se retrouvent bientôt aux mains de la tribu Taïpi, réputée cannibale…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Taïpi – Un paradis cannibale »

Taïpi – Un paradis cannibale de Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier est une adaptation brillante et audacieuse du premier roman semi-autobiographique d’Herman Melville, relatant sa fuite d’un baleinier au début des années 1840 et son séjour chez les Taïpi, tribu réputée cannibale des Marquises. Le duo d’auteurs, déjà remarqué pour leur Gatsby le Magnifique, s’empare ici d’un récit d’aventure à la fois initiatique et anthropologique, où l’exotisme sert de toile de fond à une réflexion sur la différence et l’altérité.

La narration, vive et contemporaine, s’affranchit du style parfois pesant de d’Herman Melville pour offrir une lecture fluide et accessible, sans perdre la profondeur du propos : la découverte de l’autre, la remise en cause des préjugés occidentaux, et la tension permanente entre fascination et crainte de l’inconnu. Les personnages, notamment Tom (devenu Tommo), gagnent en épaisseur au fil de leur immersion, oscillant entre méfiance et mimétisme civilisationnel, jusqu’à l’intégration quasi inconsciente dans la tribu.

extrait bd Taïpi - Un paradis cannibale

Graphiquement, Benjamin Bachelier impose un style vif, nerveux, proche de l’esquisse, où les couleurs intenses et les contrastes évoquent la moiteur tropicale et la luxuriance des paysages marquisiens. Ce parti pris esthétique insuffle une énergie singulière au récit et traduit avec justesse l’ambivalence du paradis insulaire, à la fois enchanteur et inquiétant.

Taïpi – Un paradis cannibale s’impose ainsi comme une relecture respectueuse et inventive, idéale pour les amateurs de récits d’aventure, de voyages et de questionnements sur l’humanité. Un album à recommander à tous ceux qui aiment être dépaysés.

Jekyll & Hyde – Le docteur et l’assassin

Album publié en 2025 aux Editions Glénat.


Adapté de l’œuvre de Robert Louis Stevenson L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de mister Hyde (publiée pour la première fois en janvier 1886).

couverture bd Jekyll & Hyde - Le docteur et l'assassin

Un homme, deux identités 

À Londres, le docteur Jekyll, un philanthrope obsédé par l’idée de cohabitation en un même être de plusieurs personnalités, met au point une potion pour séparer son bon côté de son côté sombre. Mais c’est ce dernier qui bientôt prendra le dessus pour le transformer en monstrueux Mister Hyde… Après Dracula et Frankenstein, ce troisième volume consacré aux classiques littéraires du fantastique gothique adaptés en bande dessinée offre un souffle nouveau à Docteur Jekyll & Mister Hyde, le chef-d’œuvre de Robert Louis Stevenson.
À travers l’étrange affaire du docteur Jekyll, Marco Cannavó explore le thème de la dualité qui caractérise le roman, les notions de bien et de mal ainsi que le dédoublement de personnalité, ce que souligne superbement Corrado Roi, grâce aux subtils contrastes de son trait en clair-obscur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jekyll & Hyde – Le docteur et l’assassin »

La BD sortira en aout 2025.

L’été des charognes

Album publié en 2023 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Simon Johannin publié pour la première fois le 5 janvier 2017.

couverture bd L'été des charognes

Ici, c’est le « village de nulle part ». Là où l’on vit retiré et un peu hors la loi. Là où les enfants slaloment entre les pères ivres et les chiens errants, où l’été on apprend à dépecer les agneaux…
Où trop souvent la misère vous mord les lèvres et la puanteur vous empoigne la gorge. Là où l’amitié reste la grande affaire.
Un jour pourtant, il faut partir, affronter le monde pour tenter d’échapper à cette enfance pleine de terre et de sang qui vous colle à la peau.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’été des charognes »

L’été des charognes, premier roman graphique de Sylvain Bordesoules, adapte avec une intensité rare le texte coup-de-poing de Simon Johannin, chroniqueur d’une France rurale âpre et oubliée. Plongeant le lecteur dans un hameau perdu de l’Hérault, l’album donne voix à une jeunesse livrée à elle-même, ballottée entre violence ordinaire, amitiés rugueuses et un quotidien saturé d’ennui, de misère et de rêves d’ailleurs.

La narration, à la première personne, épouse le regard d’un adolescent dont l’innocence se heurte à la brutalité du monde adulte. Sylvain Bordesoules parvient à restituer la profondeur psychologique des personnages, fracassés mais debout, toujours sur le fil entre résignation et désir d’émancipation. La chronique sociale se double d’une quête identitaire, où chaque désillusion façonne une humanité cabossée, jamais caricaturale.

extrait bd L'été des charognes

Graphiquement, l’album impressionne par un réalisme pictural saisissant, réalisé aux marqueurs à alcool et à l’aquarelle. Les plans serrés, les couleurs directes et les textures presque organiques traduisent la suffocation, la rudesse et la poésie paradoxale de cette campagne. Les visages, les mains, les objets du quotidien deviennent des vecteurs d’émotion brute, tandis que les paysages oscillent entre documentaire et abstraction, renforçant la tension du récit.

L’été des charognes s’impose ainsi comme une œuvre forte, bouleversante et nécessaire, à recommander à tous ceux qui s’intéressent à la bande dessinée sociale, à la littérature du réel et aux portraits sans fard de la jeunesse périphérique. Une révélation graphique et narrative, à la hauteur de son modèle littéraire.

Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 5

Album publié en 2025 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois le 2 septembre 2004.

couverture bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 5

L’hiver est tombé sur les Trois Pays -le temps des frimas et des choix décisifs. Kaede, en proie à des drames intimes, lutte pour s’imposer comme seigneuresse incontestée, tandis que Takeo maudit sa vie d’espion et de tueur au sein de la Tribu.
Chantage, amour, détresse, violence extrême… Le courage demeure leur seul recours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 5 »

Adaptant avec brio la saga de Lian Hearn, Benjamin Bachelier et Stéphane Melchior livrent avec ce cinquième tome une bande dessinée d’une rare intensité, plongeant le lecteur dans un Japon féodal fictif, inspiré de l’époque Sengoku, où guerres de clans, intrigues politiques et destinées contrariées s’entrelacent.

Les Neiges de l’exil s’ouvre sur un hiver glacial dans les Trois Pays, métaphore d’un temps suspendu où chaque personnage doit affronter ses propres démons. Kaede, figure féminine puissante et complexe, lutte pour s’imposer face à un monde dominé par les hommes, tandis que Takeo, héritier déchiré, s’enfonce dans la solitude et la violence imposée par la Tribu. Le scénario alterne habilement entre leurs trajectoires, révélant la profondeur psychologique de leurs dilemmes : honneur, amour, pouvoir et sacrifice s’entremêlent, portés par une écriture subtile qui évite le manichéisme.

extrait bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 5

Graphiquement, Benjamin Bachelier excelle à traduire l’atmosphère feutrée et onirique du récit. Son trait délicat capte la tension des corps et la gravité des regards, tandis que la palette de couleurs, tantôt sourde, tantôt éclatante, souligne l’intensité des émotions. 
L’anthropomorphisme discret des personnages ajoute une dimension symbolique et poétique, renforçant l’étrangeté fascinante de ce Japon rêvé.

Ce cinquième tome s’impose comme une adaptation fidèle et inspirée, à recommander aux amateurs de fresques historiques, de récits initiatiques.


couverture Le Clan des Otori tome 1

1

couverture Le Clan des Otori tome 2

2

couverture Le Clan des Otori tome 3

3

couverture Le Clan des Otori tome 4

4

couverture Le Clan des Otori tome 5

5

Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 4

Album publié en 2024 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois le 2 septembre 2004.

couverture bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 4

L’assassinat du sanguinaire chef des Tohan, sire Iida, a renversé l’échiquier politique des Trois Pays.
L’heure est aux alliances, mais Takeo et Kaede, tous deux héritiers légitimes de leurs clans, poursuivent d’autres desseins.
Fuites, secrets, traques, magie, séduction… Leurs ennemis sont partout. Dissimulés, prêts à frapper.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil – 4 »

Adapté de l’œuvre de Lian Hearn, « Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil » marque l’ouverture d’un second cycle dans la saga graphique orchestrée par Stéphane Melchior (scénario) et Benjamin Bachelier (dessin et couleurs). Plongée dans un Japon médiéval fictif, l’album prolonge une fresque où se mêlent héritage, alliances et quête d’identité, sur fond de luttes de pouvoir et de traditions rigides, fidèlement inspirées du Japon féodal du XVIe siècle.

Ce quatrième tome se distingue par la complexité psychologique de ses protagonistes, notamment Kaede, dont le parcours vers l’émancipation féminine prend une dimension nouvelle. Les thèmes de l’exil, de la loyauté et du pouvoir sont abordés avec subtilité, même si ce volume se révèle plus introspectif et transitoire, privilégiant la tension latente aux affrontements frontaux. Les relations familiales, en particulier entre Kaede et son père, apportent une profondeur émotionnelle notable, tandis que les jeux politiques s’effacent momentanément au profit d’une exploration plus intime des personnages.

extrait bd Le Clan des Otori - Les Neiges de l'exil - 4

Benjamin Bachelier propose un style graphique épuré et évocateur, où l’influence de l’estampe japonaise se fait sentir à travers l’utilisation maîtrisée des couleurs et des ombres. La mise en scène demeure élégante et sert efficacement l’atmosphère du récit. Les planches, parfois dépouillées, accentuent le sentiment d’isolement et de froid propre à l’exil.


« Le Clan des Otori – Les Neiges de l’exil » s’impose comme une transition sensible et maîtrisée, fidèle à l’esprit du roman original. Cette adaptation séduira les amateurs de récits initiatiques, de drames historiques et d’univers graphiques raffinés. Un passage obligé pour tout lecteur conquis par le premier cycle, et une invitation à poursuivre l’aventure avec patience et curiosité.


couverture Le Clan des Otori tome 1

1

couverture Le Clan des Otori tome 2

2

couverture Le Clan des Otori tome 3

3

couverture Le Clan des Otori tome 4

4

couverture Le Clan des Otori tome 5

5

Le Racisme expliqué à ma fille

Album publié en 2025 aux éditions Seuil.


Résumé éditeur

D’après l’essai de Tahar Ben Jelloun publié en 1998.

couverture bd Le Racisme expliqué à ma fille

« Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. On ne triche pas avec les questions d’un enfant. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme. Nous avons beaucoup parlé. Les enfants sont mieux placés que quiconque pour comprendre qu’on ne naît pas raciste mais qu’on le devient. Parfois. Ce livre qui essaie de répondre aux questions de ma fille s’adresse aux enfants qui n’ont pas encore de préjugés et veulent comprendre. »
Tahar Ben Jelloun

Parce que le sujet est plus que jamais d’actualité, une adaptation en BD du best-seller de Tahar Ben Jelloun, pour aider les enfants à mieux comprendre les mécanismes du racisme, et ainsi à les combattre.

Un livre d’utilité publique, accessible dès 8 ans.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Racisme expliqué à ma fille »

Plus de 25 ans après la parution du best-seller de Tahar Ben Jelloun, cette adaptation en bande dessinée par Marzena Sowa et Hélène Le Cam réactualise brillamment un dialogue devenu référence. À travers la conversation entre un père et sa fille Mérième, l’ouvrage décrypte avec finesse les mécanismes du racisme dans notre société contemporaine.

Le point fort de cette adaptation réside dans sa capacité à rendre accessible des concepts complexes sans jamais les simplifier à l’excès. Le scénario de Marzena Sowa préserve l’essence pédagogique du texte original tout en l’ancrant dans notre époque, intégrant habilement des références à des événements récents. La progression narrative, organisée en chapitres thématiques abordant l’esclavage, la colonisation, les génocides ou encore les discriminations religieuses, permet une lecture fluide et progressive.

Le dessin d’Hélène Le Cam, pour sa première BD, impressionne par sa justesse. Son trait réaliste mais chaleureux offre une représentation sensible des personnages dans leur quotidien – à table, en promenade, dans le métro. Sa palette colorée et son découpage clair servent parfaitement le propos, rendant les exemples concrets et immédiatement compréhensibles pour les jeunes lecteurs.

Accompagné d’un glossaire précieux, cet ouvrage constitue un remarquable outil pédagogique qui saura toucher les enfants dès 8 ans. Une lecture fondamentale pour comprendre et, surtout, combattre le racisme qui, malheureusement, reste toujours d’actualité.

Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – 3

Album publié en 2022 aux Editions Gallimard.


Adapté du roman de Lian Hearn publié pour la première fois en novembre 2002.

couverture bd Le Clan des Otori - Le Silence du Rossignol - 3

Alors que Takeo s’apprêtait à tuer sire Iida, chef du clan Tohan, il est fait prisonnier par la Tribu. Son père adoptif, Sire Otori, est désormais condamné, seul aux mains d’ennemis trop puissants.

Quant à Kaede, sentant la mort roder autour d’elle et de ceux qui lui sont proches, elle sombre peu à peu dans la mélancolie…
Takeo devra-t-il renoncer à son nom ? Les deux amoureux parviendront-ils à joindre leur destin par delà les coups du sort ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – 3 »

Adaptée de la célèbre saga de Lian Hearn, la bande dessinée « Le Clan des Otori – Le Silence du Rossignol – Tome 3 » poursuit son immersion dans un Japon médiéval imaginaire, où l’honneur, la vengeance et la quête d’identité se télescopent au fil des pages. 
Stéphane Melchior, fidèle à la tension dramatique du roman, orchestre une narration dense, où la psychologie des personnages se révèle dans la tourmente : Takeo, jeune héritier malgré lui, lutte entre loyauté, héritage et pouvoirs surnaturels, tandis que Kaede, figure féminine marquante, affronte la fatalité et la mélancolie dans un monde dominé par la violence des clans.

extrait bd Le Clan des Otori - Le Silence du Rossignol - 3

Graphiquement, Benjamin Bachelier impose un style puissant : ses traits énergiques, parfois rugueux, insufflent une tension constante, tandis que la palette de couleurs, subtilement travaillée, évoque à la fois la poésie et la rudesse du Japon médiéval. Les costumes détaillés, la mise en scène des combats et l’utilisation de l’espace soulignent la dimension épique et tragique du récit.

Ce troisième tome confirme la réussite d’une adaptation ambitieuse, à recommander aux amateurs de récits historiques, de fantasy et de drames psychologiques, comme à ceux qui souhaitent découvrir une fresque japonaise aussi envoûtante que cruelle.


couverture Le Clan des Otori tome 1

1

couverture Le Clan des Otori tome 2

2

couverture Le Clan des Otori tome 3

3

couverture Le Clan des Otori tome 4

4

couverture Le Clan des Otori tome 5

5

Le pain nu

Album publié en 2020 aux éditions Alifbata.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Mohamed Choukri publiée en 1973.

couverture bd Le pain nu

« Le Pain nu» est le récit d’une enfance qui na pas eu lieu.
Celle de Mohamed Choukri, marquée par la pauvreté et l’exil dans le nord du Maroc des années 1940 à 1950, sous le joug du protectorat.
La famine, la fuite d’un père violent, les nuits à la belle étoile dans les bas-fonds de Tanger, la combine, le vin, le kif, le sexe…
Mohamed Choukri fait très tôt l’apprentissage de la survie. Il connaîtra aussi la prison. C’est là, aux côtés des détenus politiques, qu’à l’âge de vingt ans il apprendra à lire et à écrire. De l’intérieur de sa cellule, il nous livre ici son récit autobiographique. Le récit dune revanche sur le destin, qui dévoile comme jamais auparavant une autre histoire du pays, faite de misère et d’exclusion.
Censuré jusqu’en 2000 au Maroc, ce roman qui a fait connaître internationalement Mohamed Choukri, a été adapté en bande dessinée par Abdelaziz Mouride, pionnier du 9e art au Maroc. La BD est suivie d’une annexe sur la vie et l’œuvre d’Abdelaziz Mouride.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le pain nu »

Œuvre posthume publiée par Alifbata en 2020, cette adaptation en bande dessinée du roman autobiographique de Mohamed Choukri est un témoignage visuel saisissant. Abdelaziz Mouride, pionnier du 9e art marocain, n’a pu achever la mise en couleur de cette œuvre avant sa disparition en 2013, créant ainsi une dualité visuelle entre planches à l’aquarelle et dessins en noir et blanc qui renforce paradoxalement la puissance du récit.

L’histoire nous plonge dans le Maroc des années 1940-1950, sous protectorat français, à travers le parcours brutal d’un jeune garçon confronté à la misère extrême. Construit en flashbacks depuis la prison où Mohamed Choukri apprend à lire à vingt ans, le récit ne recule devant rien : famine dans le Rif, violence paternelle, vie dans les rues de Tanger, alcool, drogues et prostitution.

extrait bd Le pain nu

Le trait de d’Abdelaziz Mouride est remarquable par sa précision contrastant avec la fluidité de ses aquarelles. Ses visages émaciés, extraordinairement expressifs, traduisent la rudesse d’une existence marginalisée. Cette esthétique brute sert parfaitement un propos qui rompt les tabous et dévoile une réalité sociale marocaine longtemps censurée.

Ce roman graphique inachevé porte en lui une double émancipation : celle de Mohamed Choukri par l’écriture et celle d’une mémoire collective libérée des silences imposés. Une œuvre pour quiconque s’intéresse à l’histoire sociale du Maghreb. La bande dessinée est ici vecteur de témoignage.

Fangirl – Tome 3

Album publié en 2025 aux Editions Delcourt.


Adapté du roman de Rainbow Rowell publié pour la première fois le 21 février 2014.

couverture bd Fangirl - Tome 3

Alors que Cath commençait tout juste à prendre en main sa nouvelle vie, ses certitudes s’effondrent.
Il y a d’abord Nick, qui se comporte de plus en plus bizarrement. Puis, il y a Lévi qui a embrassé une autre fille. Et enfin, il y a sa soeur jumelle qui décide subitement d’accorder du temps à leur mère, malgré son abandon dix ans plus tôt.
Devrait-elle tout quitter et tout recommencer ?



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Fangirl – Tome 3 »

La BD sortira en juin 2025.