Quo Vadis ?

Album publié en 2018 aux éditions Glénat.
Résumé éditeur
Adapté du roman d’Henryk Sienkiewicz publié le 26 mars 1895.

Nous sommes à Rome en l’an 64, sous le règne de Néron, empereur cruel et débauché. Lorsque la ville est ravagée par l’incendie, les persécutions s’intensifient contre les chrétiens, tenus responsables.
Le patricien romain Vinicius aime passionnément Lygie, la fille du roi des Lygien que les Romains ont faite prisonnière depuis qu’elle s’est convertie au christianisme. Comment, dans ces circonstances tragiques, leur amour pourra-t-il survivre ?
La bd « Quo Vadis ? » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Quo Vadis ? »
L’adaptation de Quo vadis ? par Patrice Buendia et Cafu transforme le roman monumental d’Henryk Sienkiewicz en une œuvre visuelle de 46 pages. Située dans la Rome de l’an 64, pendant le règne de Néron, cette bande dessinée retrace l’histoire d’amour entre le patricien Marcus Vinicius et Lygie, jeune chrétienne dans un empire où sa foi la condamne.
Patrice Buendia respecte l’esprit de l’œuvre originale en conservant ses deux axes fondamentaux : l’émergence du christianisme à Rome et la résistance au tyran incarnée par la vertueuse Lygie. Le scénariste livre un texte de bon niveau qui, malgré la contrainte du format réduit, parvient à saisir l’ampleur épique du roman. La lecture peut s’avérer souvent exigeante car l’adaptation condense un récit de plusieurs centaines de pages, introduisant de nombreux personnages historiques comme Néron, Pétrone et l’apôtre Pierre sans toujours pouvoir développer leur passé.

Le dessin de Cafu adopte un trait crayonné précis et détaillé, créant une esthétique à la fois réaliste et accessible. Les colorisations de Martin Martinez enrichissent cette Rome antique d’une palette chromatique qui permet l’immersion historique. Visuellement ca reste « sage » rendant l’œuvre accessible à tous les publics malgré l’intensité dramatique des persécutions chrétiennes et des intrigues palatines.
Cette adaptation réussit le pari de condenser un « péplum » et offre une porte d’entrée idéale vers le roman de Henryk Sienkiewicz pour les lecteurs contemporains.