Et on tuera tous les affreux

Album publié en 2021 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Boris Vian publiée en juin 1948.

couverture bd Et on tuera tous les affreux

« Les gens sont tous très laids… Aussi je me suis construit une rue et j’ai fabriqué des jolis passants. Chez moi, c’est un slogan : on tuera tous les affreux. »

À Los Angeles, Rocky Bailey est un bellâtre, la coqueluche de ces demoiselles. Et pourtant, il se refuse obstinément à elles, désirant conserver sa virginité jusqu’à ses vingt ans.
Mais un soir, il est drogué et enlevé par le docteur Schutz qui tente de le forcer à réaliser une singulière expérience : faire l’amour à une magnifique jeune fille !
Incapable de s’y résoudre, Rocky décide ensuite de mener une enquête avec son nouvel ami Andy Sigman, chauffeur de taxi, sur le diabolique docteur Schutz et ses expériences suspectes…

À la différence des autres œuvres signées Vernon Sullivan, écrites dans le plus pur style des romans noirs américains de l’époque, Et on tuera tous les affreux est un pastiche burlesque, tour à tour angoissant et hilarant. Un cocktail détonnant de meurtres, de courses poursuites, d’expériences abominables et, au grand désespoir de Rocky, de filles…

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L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Et on tuera tous les affreux »

Quatrième adaptation des romans de Boris Vian signés Vernon Sullivan, « Et on tuera tous les affreux » (Glénat, 2021) nous plonge dans un Los Angeles fantasmé où Jean-David Morvan et Ignacio Noé transposent avec brio ce texte de 1948. Contrairement aux précédents opus davantage ancrés dans le noir américain classique, cette œuvre se distingue par son ton délicieusement burlesque.

Le récit suit Rocky Bailey, apollon refusant obstinément tout rapport charnel jusqu’à ses vingt ans, kidnappé par le docteur Schutz pour servir d’étalon dans son projet eugéniste visant à créer une société d’êtres parfaits. À travers cette intrigue déjantée mêlant courses-poursuites, expérimentations scientifiques douteuses et questionnements moraux, Boris Vian dénonçait avec prescience les dérives du culte de la beauté physique.

Le trait d’Ignacio Noé, maître argentin reconnu pour ses œuvres érotiques, apporte une dimension visuelle parfaitement adaptée à l’univers sulfureux de Vernon Sullivan. Son style sensuel magnifie les corps tout en servant brillamment la narration par des cadrages dynamiques et une mise en scène audacieuse qui n’édulcore jamais la dimension satirique du propos.

Cette adaptation réussie restitue l’esprit irrévérencieux et visionnaire de Boris Vian, transformant ce polar-fantastique en critique sociale jubilatoire. Une lecture recommandée aux amateurs de bandes dessinées adultes cherchant une œuvre à la fois intellectuellement stimulante et visuellement captivante.

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