Catégorie : Classique Du 19ème Siècle

Jane Eyre

Album publié en 2025 aux Editions Varou.


Adapté du roman de Charlotte Brontë (publiée pour la première fois le 16 octobre 1847).

Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecœur par sa tante, une femme jalouse qui fait de sa vie un enfer.
Elle est ensuite placée, jusqu’à ses dix-huit ans, au pensionnat de Lowood, une école insalubre où le typhus fait beaucoup de victimes. Rescapée de cet endroit, Jane Eyre devient gouvernante, dans le manoir de Thornfield. Le maître des lieux, le rude Edward Rochester, a une existence entourée de tragique et de mystère…
Ce roman autobiographique est le chef-d’œuvre de Charlotte Brontë où son héroïne, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour.
L’œuvre de Charlotte Brontë, unique dans la production féminine de son époque, bouleverse encore, après plus d’un siècle, les lecteurs du monde entier.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jane Eyre »

Pascal Croci livre une adaptation fidèle du chef-d’œuvre de Charlotte Brontë, en transposant les grands temps forts du roman (l’enfance à Gateshead, le pensionnat de Lowood, Thornfield et la révélation de Bertha Mason) sans sacrifier ni le suspense ni la tension romantique d’origine
Parue en avril 2025, cette BD s’ancre dans l’Angleterre victorienne de 1847, un contexte social et littéraire où l’émancipation féminine commençait à se frayer un chemin.

Le scénario enchaîne habilement les séquences fondatrices : la solitude de Jane, sa force de caractère face aux épreuves et la relation complexe avec Rochester. Pascal Croci réussit à faire ressentir la quête d’indépendance et la profondeur psychologique de l’héroïne : chaque regard, chaque silence devient prétexte à explorer son monde intérieur avec finesse.

extrait bd Jane Eyre

Auteur complet (scénario, dessin, couleurs), Pascal Croci impose un univers gothique où la maîtrise de l’encre et de l’aquarelle crée des contrastes saisissants : les teintes sépia évoquent la mélancolie, tandis que les ombres soulignent la dimension mystérieuse de Thornfield. La composition des planches, alternant cases larges et vignettes intimistes, renforce l’émotion et guide le regard avec élégance.

En réinventant Jane Eyre pour le 9e art, Pascal Croci offre un équilibre entre respect du texte et souffle personnel. Destinée aux amateurs de classiques littéraires, cette BD se distingue par son écriture visuelle rigoureuse et son ton à la fois sobre et envoûtant.

Les Hêtres pourpres

Album publié en 2025 aux Editions La Joie de Lire.


Adapté de la nouvelle d’Arthur Conan Doyle (publiée pour la première fois en juin 1892).

couverture bd Les Hêtres pourpres

Violet Hunter, une jeune gouvernante, consulte Sherlock Holmes au sujet d’une offre d’emploi étrange.
Jephro Rucastle lui propose un salaire élevé, mais avec des conditions inhabituelles, notamment celle de se couper les cheveux très courts.
Malgré ses doutes, Violet accepte le poste au domaine des Hêtres Pourpres dans le Hampshire…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Hêtres pourpres »

Publié en mars 2025 aux éditions La Joie de lire, Les Hêtres pourpres constitue une adaptation de la nouvelle Les Hêtres rouges d’Arthur Conan Doyle, initialement parue dans The Strand Magazine en juin 1892. Jean Leroy, ancien instituteur devenu auteur jeunesse, s’associe à l’illustrateur Sylvain Diez pour proposer une relecture contemporaine de cette douzième et dernière nouvelle du recueil Les Aventures de Sherlock Holmes.

L’intrigue respecte scrupuleusement la trame originale : Miss Violette Hunter consulte Sherlock Holmes au sujet d’une proposition d’emploi de gouvernante aux conditions étranges, notamment l’obligation de couper sa chevelure. Cette fidélité au scénario témoigne du respect des auteurs pour la nouvelle originale, tout en adaptant le rythme aux codes de la bande dessinée jeunesse. La construction dramatique préserve le suspense caractéristique d’Arthur Conan Doyle, avec ses révélations progressives et sa résolution logique.

Le choix esthétique de Sylvain Diez, formé aux Beaux-Arts de Montpellier, frappe par son minimalisme assumé. L’illustrateur transforme les héros en animaux (Holmes incarné par un chien, Watson par un ours, Miss Hunter par une oie) et adopte un style graphique épuré, avec des formes simples et peu de couleurs. Cette stylisation volontaire facilite l’identification du jeune lectorat tout en préservant l’essence psychologique des protagonistes.

Les Hêtres pourpres accomplit brillamment sa mission : initier les lecteurs de 8 à 88 ans aux enquêtes du célèbre détective. Cette adaptation démontre qu’il est possible de préserver la sophistication narrative d’Arthur Conan Doyle dans un format accessible, ouvrant les portes du patrimoine littéraire policier aux jeunes générations.

Les Misérables – Tome 2 – Cosette

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions Jungle.


D’après le roman de Victor Hugo paru en 1862.

couverture bd Les Misérables - Tome 2 - Cosette

Le chef d’œuvre intemporel de Victor Hugo à redécouvrir en bande dessinée !

Repris par l’inspecteur Javert, Jean Valjean s’évade une nouvelle fois du bagne. Fidèle à la promesse qu’il a faite à Fantine sur son lit de mort, il part chercher sa fille Cosette. La pauvre enfant vit chez les Thénardier, qui la maltraitent et l’utilisent comme une esclave.

Jean Valjean l’arrache aux griffes des cruels aubergistes et emmène Cosette à Paris, pour lui offrir une vie meilleure. Mais l’ombre de Javert plane toujours.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Misérables – Tome 2 – Cosette »

Dans Les Misérables – Tome 2 : Cosette, Maxe L’Hermenier réussit avec brio à adapter une œuvre monumentale tout en préservant la profondeur narrative du texte d’origine. Ce deuxième volet, centré sur l’évolution du personnage de Cosette, est une réussite tant sur le plan graphique que scénaristique.

Visuellement, les illustrations de Looky transportent le lecteur dans un Paris sombre et oppressant, où la souffrance et l’injustice sont palpables à travers chaque case. Les détails soignés des décors et les jeux de lumière ajoutent une atmosphère lourde et poignante, rendant hommage à l’œuvre originale tout en y apportant une modernité captivante. Les expressions des personnages, notamment celles de Cosette et Jean Valjean, sont saisissantes, renforçant ainsi l’immersion dans leur tragique destin.

extrait bd Les Misérables - Tome 2 - Cosette

Côté écriture, Maxe L’Hermenier montre une grande habileté dans la manière dont il synthétise le roman de Victor Hugo. Il parvient à maintenir un équilibre délicat entre respect de l’œuvre classique et adaptation contemporaine. Le récit est fluide et accessible, tout en conservant la tension dramatique qui fait la force de Les Misérables.

Cette bande dessinée est une véritable réussite, autant visuellement que narrativement. Elle parvient à faire revivre une histoire intemporelle avec une intensité nouvelle, s’adressant aussi bien aux néophytes qu’aux passionnés du chef-d’œuvre de Victor Hugo.


Les Misérables – Tome 1 – Fantine

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Jungle.


D’après le roman de Victor Hugo paru le 3 avril 1862.

couverture bd bd Les Misérables - Tome 1 - Fantine

L’histoire de Fantine constitue la première partie de l’œuvre majeure de Victor Hugo. « Les Misérables« .

On y fait la connaissance de Jean Valjean, un ancien forçat dont la vie va être bouleversée par la rencontre d’un saint homme. On suit les péripéties de la vie de Fantine, mère d’une petite Cosette.

On y rencontre aussi Javert, un policier acharné à la perte de Jean Valjean ainsi qu’un couple d’aubergistes peu sympathiques, les Thénardier.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Misérables – Tome 1 – Fantine »

Dans Les Misérables – Tome 1 : Fantine, Maxe L’Hermenier réussit à adapter avec finesse et modernité le classique de Victor Hugo, en offrant une version graphique à la fois respectueuse et accessible.

Le scénario, bien que simplifié pour le format de la bande dessinée, conserve la force des thèmes centraux : l’injustice sociale, la rédemption et la lutte des classes. Jean Valjean, marqué par ses années de bagne, trouve ici une dimension plus visuelle, intensifiée par les illustrations de Looky et Siamh, qui dépeignent avec brio les contrastes entre la lumière et l’obscurité, symboles de la lutte intérieure du personnage.

extrait bd Les Misérables - Tome 1 - Fantine

Les dessins, très expressifs, apportent une émotion palpable, notamment dans la représentation de la descente tragique de Fantine. Maxe L’Hermenier parvient à maintenir un bon rythme narratif tout en restant fidèle aux moments forts de l’œuvre d’origine. Le découpage en scènes permet une immersion fluide dans cette époque tourmentée, avec un accent particulier sur les visages et les décors qui soulignent la dureté des conditions de vie.

Pour les amateurs de l’œuvre de Victor Hugo, cette bande dessinée est un bel hommage qui s’éloigne de la simple adaptation pour offrir une réinterprétation visuelle riche et poignante. Loin de dénaturer l’original, Maxe L’Hermenier et son équipe donnent une nouvelle vie à cette tragédie intemporelle.


Horla 2.0

Bande dessiné dessinée publiée en 2018 aux éditions Emmanuel Proust Éditions


Adapté librement du roman de Guy de Maupassant publié en 1886.

couverture bd Horla 2.0

K. est un homme à tête de lapin. Concepteur d’un logiciel innovant de réalité augmentée, il est chargé de déployer son programme en Lointaine Province.

Cette simple formalité se transforme en épreuve de force lorsque, gagné par la fatigue, il assiste impuissant à la déliquescence de son travail.

Physiquement atteint et moralement perturbé, K. trouve réconfort dans une curieuse ruelle abandonnée du quartier haut de la ville. Au grès de ses balades urbaines il croisera trois femmes, deux chats et un renard apprivoisé. Rencontres fortuites fruit du hasard ou habile tricotage d’un scénario fantasque ?

C’est dans les limbes de ses cauchemars que K. trouvera la réponse. Librement adapté de la nouvelle de Maupassant, HORLÀ 2.0 est un récit fantastique qui explore le bien-fondé de notre réalité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Horla 2.0 »

Horla 2.0 de Serge Annequin est une bande dessinée qui parvient à redéfinir les frontières du fantastique en mariant avec habileté le récit classique de Maupassant avec les théories modernes de la physique quantique.

Cette œuvre se distingue non seulement par son originalité narrative, mais aussi par la richesse de ses références littéraires et culturelles, créant une expérience de lecture à la fois stimulante.

Le protagoniste, un homme à tête de lapin nommé K., évolue dans un univers où les règles du réel semblent constamment remises en question. Serge Annequin excelle dans l’art de brouiller les repères du lecteur, le plongeant dans un monde où la technologie, la métaphysique et le fantastique coexistent en harmonie.

L’intrigue, bien que complexe, est portée par une écriture fluide et des dialogues percutants, qui parviennent à rendre accessibles des concepts aussi ardus que la superposition quantique ou le paradoxe du chat de Schrödinger.

extrait bd Horla 2.0

Graphiquement, le style de Serge Annequin, faussement naïf, est en réalité d’une précision redoutable, chaque détail ayant son importance. Ce choix stylistique contribue à instaurer une atmosphère à la fois poétique et inquiétante, en parfaite adéquation avec le propos de l’album.

Horla 2.0 n’est pas seulement une relecture du classique de Maupassant, mais une véritable œuvre d’art qui invite à une réflexion profonde sur la nature de la réalité et sur notre relation à la technologie.

L’Homme qui rit

Bande dessinée publiée en 2000 aux éditions Glénat.


D’après le roman de Victor Hugo publié en avril 1869.

couverture bd L'Homme qui rit

Tout le monde connaît Victor Hugo et sa capacité à créer des univers où le sordide côtoie le sublime. Mais tout le monde ne connaît pas encore Fernando De Felipe ; cela ne devrait plus tarder.


Après deux séries très remarquées par les lecteurs de BD (Museum et Black Deker), la publication de cette très libre adaptation de L’Homme qui rit devrait convaincre les derniers sceptiques de l’incommensurable talent de cet artiste.


Son trait vivant et fluide et ses couleurs audacieuses font de ce directeur artistique de l’université de Barcelone l’un des plus intéressants auteurs espagnols du moment.
Mélangeant les techniques et les styles avec l’originalité qui le caractérise, De Felipe pousse encore plus loin les limites de la BD dans cet album envoûtant et sombre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Homme qui rit »

Dans sa bande dessinée L’Homme qui rit, Fernando de Felipe revisite l’œuvre de Victor Hugo avec une vision résolument sombre et déstabilisante.

Cet album distille une atmosphère oppressante à travers des illustrations frappantes et un récit condensé. De Felipe se concentre sur l’aspect grotesque de l’histoire, accentuant la tragédie du personnage principal, Gwynplaine, dont le rire figé devient une métaphore poignante de la condition humaine et de l’injustice sociale.

Les choix artistiques de l’auteur, notamment son style graphique marqué par des contrastes intenses et des visages déformés, créent une tension constante. Ce parti pris peut cependant diviser. On peut y voir une adaptation fidèle à l’esprit du roman, ou alors regretter la simplification inévitable des thèmes profonds d’Hugo.

L’Homme qui rit de De Felipe se présente non seulement comme une interprétation graphique de qualité, mais aussi comme une réflexion moderne sur les inégalités et le destin, qui résonne encore aujourd’hui.

Cette bande dessinée est un tour de force qui mérite d’être découverte, tant pour son approche artistique que pour la réinvention du classique littéraire d’Hugo qu’elle propose.

Le Géant égoïste

Album publié en 2006 aux éditions Mosquito.


Résumé éditeur

Adapté de l’œuvre d’Oscar Wilde publié le 23 mai 1888.

couverture bd bd Le Géant égoïste (Oscar Wilde)

Abandonnant pour un temps les brumes du gothique, Dino Battaglia a mis également en scène de nombreux contes populaires.

Cet univers merveilleux est délicatement souligné par les couleurs de son épouse Laura dont Hugo Pratt vantait les talents de coloriste. Dans ce registre apaisé, il a notamment adapté Andersen, les frères Grimm ainsi qu’Oscar Wilde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Géant égoïste »

Dino Battaglia, maître incontesté de l’adaptation graphique, livre avec Le Géant égoïste une œuvre de toute beauté, où la finesse narrative d’Oscar Wilde rencontre un univers visuel d’une rare délicatesse. Ce récit, publié par les éditions Mosquito, se distingue par une harmonie parfaite entre texte et illustration, témoignant du respect de l’auteur pour la puissance poétique du conte original.

Les dessins de Dino Battaglia, finement tracés et subtilement éthérés, créent une atmosphère à la fois douce et mélancolique, idéale pour traduire l’émotion qui habite chaque page. Chaque case semble respirer, grâce à une mise en page aérée où l’espace blanc devient partie intégrante de la narration. Les couleurs, appliquées par Laura Battaglia, enrichissent ce voyage visuel, offrant au lecteur des nuances pastel qui renforcent le caractère onirique du récit.

extrait bd Le Géant égoïste

Au-delà de l’esthétique, c’est le traitement des thématiques universelles – l’égoïsme, la solitude, et la rédemption par l’ouverture aux autres – qui confère à cette œuvre toute sa profondeur. Dino Battaglia transcende les conventions de la bande dessinée pour s’inscrire dans une démarche proche de l’art narratif, où chaque image porte en elle une résonance littéraire.

Le Géant égoïste est une invitation à redécouvrir un classique sous un angle nouveau, une expérience à la fois visuelle et spirituelle, qui ravira amateurs d’art et amoureux de littérature. Dino Battaglia nous rappelle que la bande dessinée peut être un pont entre deux mondes, celui des mots et celui des images.

Boitelle et le Café des Colonies

Album publié en 2016 aux éditions Bamboo.


Résumé éditeur

Adaptation d’une nouvelle de Guy de Maupassant, « Boitelle », extraite du recueil « La main gauche », publié en 1889.

couverture bd Boitelle et le Café des Colonies

Malmené par la vie, le père Antoine Boitelle se remémore sa chère jeunesse : lorsqu’il était soldat au Havre, à rêver devant les navires en partance pour les pays lointains ; son coup de foudre pour la belle Norène, une jeune Africaine serveuse au Café des colonies.

Si le jeune Antoine vécut une immense passion, il se heurta également à la laideur du racisme quotidien et à la résistance de ses parents, paysans, face à un mariage beaucoup trop « coloré » à leur goût.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Boitelle et le Café des Colonies »

« Boitelle et le Café des Colonies », œuvre de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice parue en 2016, est une adaptation poignante de la nouvelle de Guy de Maupassant. La bande dessinée nous plonge dans la France du XIXe siècle, explorant les thèmes intemporels de l’amour et du racisme.

L’histoire suit Antoine Boitelle, un homme marqué par la vie, qui se souvient de sa jeunesse lorsqu’il était soldat au Havre. Là-bas, il tombe amoureux de Norène, une jeune serveuse africaine au Café des Colonies. Leur romance est cependant entravée par les préjugés raciaux de l’époque et l’opposition des parents d’Antoine, paysans refusant une union interethnique. Quella-Guyot réussit à transposer fidèlement l’essence de Maupassant, offrant une narration sans jugement qui met en lumière les réalités du racisme quotidien de l’époque​.

extrait bd Boitelle et le Café des Colonies

Les illustrations de Sébastien Morice apportent une profondeur supplémentaire au récit. Ses dessins, à la fois doux et réalistes, utilisent des couleurs chaudes pour créer une atmosphère nostalgique qui contraste avec la dureté des thèmes abordés. La délicatesse de son style visuel souligne l’humanité des personnages et leur lutte contre les préjugés. Cette combinaison de narration et d’illustration crée une œuvre émotive et immersive​​.

« Boitelle et le Café des Colonies » aborde des questions essentielles et contemporaines. L’amour entre Antoine et Norène, confronté aux préjugés de la société, offre une réflexion sur l’acceptation et la tolérance. La bande dessinée évoque également les « zoos humains » et les expositions coloniales, ajoutant une dimension historique qui enrichit le récit et renforce sa pertinence actuelle.

Quella-Guyot et Morice ont créé une adaptation réussie et touchante de Maupassant, à la fois visuellement captivante et thématiquement profonde.

Ainsi parlait Zarathoustra

Album publié en 2016 aux Editions Soleil.


Adapté de l’œuvre de Friedrich Nietzsche (publiée pour la première fois en 1883).

couverture bd Ainsi parlait Zarathoustra

Comprenez de grandes œuvres libératrices de la pensée humaine grâce aux mangas et découvrez avec plaisir les idées fondatrices de nos sociétés !

Ce manga est une introduction à la célèbre œuvre de Nietzsche de 1883 qui a pour vocation d’abolir la doctrine morale judéo-chrétienne fondée sur les principes du bien et du mal.

Découvrez ce texte considéré comme un « 5e Evangile » par son auteur, et en quoi il a apporté une nouvelle promesse d’avenir pour l’Homme en le libérant d’un paradis inatteignable.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ainsi parlait Zarathoustra »

L’adaptation en bande dessinée de Ainsi parlait Zarathoustra par Variety Artworks est un remarquable exercice de vulgarisation philosophique. Avec un format graphique élégant et une narration fluide, cet ouvrage parvient à traduire les concepts de Friedrich Nietzsche dans un langage visuel accessible tout en respectant l’esprit de l’œuvre originale.

Le récit, qui met en scène Zarathoustra et son interlocuteur Alex, capte avec brio les tensions idéologiques d’une époque en pleine mutation. Les dialogues, épurés sans être simplistes, exposent des notions aussi complexes que le surhomme ou la critique des valeurs religieuses avec une clarté impressionnante. Chaque page s’illumine grâce à des illustrations détaillées, renforçant l’impact des idées tout en offrant une expérience visuelle immersive.

extrait bd Ainsi parlait Zarathoustra

Cette bande dessinée se distingue également par son équilibre entre pédagogie et créativité. Plutôt qu’une simple transcription, elle recrée une atmosphère où réflexion et émotion cohabitent harmonieusement. Bien que certaines subtilités de la pensée de Friedrich Nietzsche puissent paraître abrégées, cela ouvre une voie idéale pour les néophytes curieux de s’initier à ce monument de la philosophie.

Ainsi parlait Zarathoustra en manga est une réussite à la fois éducative et artistique, qui invite le lecteur à plonger dans l’univers intemporel d’une pensée audacieuse.
Un ouvrage à recommander, tant pour les amateurs de philosophie que pour les passionnés de bandes dessinées.

Bartleby le scribe

Albums publiés en 2021 aux éditions Dargaud.


Résumé éditeur

L’adaptation du célèbre roman d’Herman Melville publié pour la première fois en 1853.

couverture bd Bartleby le scribe

New York City, quartier de Wall Street.

Un jeune homme est engagé dans une étude de notaire. Il s’appelle Bartleby. Son rôle consiste à copier des actes juridiques.

Les premiers temps, Bartleby se montre irréprochable. Consciencieux, efficace, infatigable, il abat un travail colossal, le jour comme la nuit, sans jamais se plaindre. Son énergie est contagieuse. Elle pousse ses collègues, pourtant volontiers frondeurs, à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Un jour, la belle machine se dérègle. Lorsque le patron de l’étude lui confie un travail, Bartleby refuse de s’exécuter. Poliment, mais fermement. I would prefer not, lui répond-il. Soit, en français : je préfèrerais ne pas.

Désormais, Bartleby cessera d’obéir aux ordres, en se murant dans ces quelques mots qu’il prononce comme un mantra. Je préfèrerais ne pas. Non seulement il cesse de travailler, mais il refuse de quitter les lieux…

José Luis Munuera s’empare de la nouvelle d’Herman Melville dans une adaptation magistrale et porte un regard original sur ce texte, réflexion stimulante sur l’obéissance et la résistance passive.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Bartleby le scribe »

L’adaptation en bande dessinée de « Bartleby, le scribe » par José-Luis Munuera est une œuvre remarquable qui parvient à capturer l’essence de la nouvelle d’Herman Melville tout en apportant une touche graphique distincte.

Munuera, connu pour son style dynamique, adopte ici un trait plus sobre et élégant, parfaitement adapté au ton mélancolique et introspectif du récit. Les décors de New York au XIXe siècle, avec leurs couleurs sombres et brumeuses, renforcent l’ambiance oppressante de Wall Street.

L’intrigue suit Bartleby, un copiste dont l’inertie et le refus poli mais catégorique de suivre les ordres (« Je ne préférerais pas ») désarçonnent son employeur et ses collègues.

Ce personnage énigmatique, interprété par Munuera avec une pureté mélancolique, soulève des questions profondes sur la liberté individuelle et la désobéissance passive. Le récit, bien que fidèle à l’original, prend parfois des libertés chronologiques, mais ces ajustements servent à intensifier l’atmosphère étouffante de l’époque.

Cette bande dessinée n’est pas seulement une adaptation réussie mais une invitation à la réflexion. Elle interroge la place de l’individu face à un système rigide et bureaucratique, offrant une résonance particulière à notre époque.

Une œuvre à lire absolument pour sa profondeur et sa beauté visuelle.