Catégorie : La première Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la première Guerre Mondiale (1914 1918)

Paroles de Verdun

Album publié en 2007 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

couverture bd Paroles de Verdun

Février 1916.

L’enfer de Verdun aura duré 10 mois. Bravant la censure débordée par des millions de lettres, les soldats livrent avec beaucoup de lucidité l’atrocité que fût la bataille la plus symbolique de la première guerre mondiale : Verdun.

Paroles de Verdun illustre avec humilité et émotion le quotidien des tranchées et les sentiments de ces hommes au destin souvent tragique. Confidences, dernières volontés, déclarations d’amour ou d’effroi…

Une histoire à mille voix, illustrée par de grands noms de la BD : Bézian, Chabouté, Lauffray, Martin, Parel, Paty, Rabaté, Varanda


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Paroles de Verdun »

« Paroles de Verdun » n’est pas simplement une bande dessinée historique; c’est une plongée intense et bouleversante dans l’âme humaine au cœur de l’une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale.

Cet ouvrage collectif, où les illustrations de maîtres tels que Chabouté, Lauffray, et Bézian se succèdent, se distingue par une narration visuelle qui alterne entre réalisme cru et poésie sombre. À travers des lettres authentiques de soldats, chaque page évoque les peurs, les espoirs, et les souffrances des hommes plongés dans l’enfer des tranchées.

Le format anthologique permet de varier les points de vue, tout en maintenant une cohérence thématique qui plonge le lecteur dans un récit où chaque voix résonne avec une vérité brute. Loin de tout sensationnalisme, « Paroles de Verdun » parvient à capturer l’humanité dans ce qu’elle a de plus vulnérable, tout en exposant les horreurs inexorables de la guerre.

Cependant, cette œuvre, par sa gravité et son intensité, pourrait déconcerter ceux qui recherchent une lecture plus légère. Pour ceux qui osent affronter cette réalité historique, « Paroles de Verdun » se révèle être une expérience littéraire et artistique profondément marquante, une véritable méditation sur la guerre et la survie humaine.

De Gaulle – Tome 1

Album publié en 2020 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

L’un des plus grands hommes d’état français.

couverture bd De Gaulle - Tome 1

Baigné de ferveur politique, d’histoire, de philosophie et d’écrits militaires, le jeune Charles de Gaulle embrasse assez naturellement une carrière dans l’armée.

Officier pendant la Première Guerre mondiale, il fera preuve d’un courage exemplaire, sera laissé pour mort et capturé par les Allemands.

Mais c’est dans l’entre deux guerre qu’il se construira plus encore, voyant avant les autres les périls qui pointent, et les solutions nécessaires. Il admirera, travaillera, puis s’opposera à celui qui deviendra finalement son plus farouche adversaire : Philippe Pétain.

La collection « Ils ont fait l’Histoire » consacre une série à l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale et l’un des plus grands hommes d’état français. Ce premier volume, consacré à la jeunesse de Charles, parcourt la période de sa jeunesse au début de la Seconde Guerre mondiale.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « De Gaulle – Tome 1 »

Mathieu Gabella nous livre avec « De Gaulle – Tome 1«  une œuvre captivante qui retrace les débuts de la vie de l’un des plus grands hommes d’État français. Ce premier volume de la série « Ils ont fait l’Histoire » explore une période souvent méconnue, mais cruciale, de la jeunesse de Charles de Gaulle, de son passage à Saint-Cyr jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

L’écriture de Gabella, précise et riche en détails historiques, est soutenue par les illustrations de Christophe Regnault et Michael Malatini, qui donnent vie aux événements avec une justesse visuelle remarquable.

extrait bd De Gaulle - Tome 1

Les scènes de guerre et les moments plus intimes de la vie de De Gaulle sont dépeints avec une sensibilité qui parvient à capturer la complexité du personnage. Gabella parvient à nous plonger dans l’atmosphère de l’époque, sans jamais tomber dans l’excès didactique, ce qui rend la lecture à la fois instructive et agréable.

Si le contexte historique est solidement établi, on pourrait regretter un traitement quelque peu distant du personnage principal. De Gaulle apparaît parfois figé dans son rôle de jeune officier ambitieux, ce qui pourrait limiter l’empathie du lecteur. Malgré cela, ce premier tome pose des bases solides pour une série prometteuse qui s’annonce être une référence pour tous les passionnés d’histoire et de bande dessinée.

« De Gaulle – Tome 1«  est une œuvre qui allie rigueur historique et narration dynamique, un incontournable pour comprendre les premières années d’un homme qui marquera l’histoire de la France.


Clemenceau

Album publié en 2017 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

« Être vaincu vaut mieux que d’être vainqueur du côté des scélérats. »

Nantes, février 1858. Soupçonné d’avoir participé à l’attentat contre Napoléon III, Benjamin Clémenceau, dont le seul tort est d’avoir été un farouche opposant à l’Empereur, est arrêté sous les yeux de son fils, Georges.

De cette injustice naitra dans le cœur du jeune homme un esprit de révolte qui forgera l’ensemble de sa vie politique, commencée en prison sous le Second Empire, achevée aux lendemains de la Première Guerre mondiale.

Alors que 2017 célèbrera les 100 ans de sa nomination à la Présidence du Conseil, redécouvrez en BD la carrière longue et passionnée de Clémenceau le radical, le rebelle : l’un des personnages les plus importants de la IIIRépublique.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Clemenceau »

La bande dessinée Clemenceau de Renaud Dély, avec les illustrations de Stefano Carloni, s’affirme comme un ouvrage de référence pour qui souhaite plonger dans la vie politique tumultueuse de Georges Clemenceau.

Dély, habitué des récits historiques, parvient à rendre accessible la complexité de l’homme surnommé « Le Tigre », figure clé de la IIIe République française.

L’œuvre est structurée autour des événements marquants de la carrière de Clemenceau, de ses premiers combats politiques sous le Second Empire à son rôle crucial durant la Première Guerre mondiale. Dély se distingue par son souci du détail, s’appuyant sur des faits historiques précis pour construire un récit rigoureux et didactique. Cette précision historique pourrait toutefois paraître austère pour un public moins averti.

extrait bd Clemenceau

Les illustrations de Carloni, bien que soignées et évocatrices, manquent parfois d’audace, renforçant l’impression d’une œuvre avant tout pédagogique. Ce parti pris visuel, s’il confère une certaine sobriété à l’ensemble, peut également limiter l’impact émotionnel du récit.

Clemenceau est une bande dessinée qui séduira avant tout les passionnés d’histoire et les curieux désireux de mieux comprendre les rouages de la politique française du XIXe siècle. Elle se présente comme une œuvre solide et érudite, mais qui, par sa rigueur, risque de ne captiver uniquement un public initié.

L’ombre d’antan – Marne 1914 – Récits de la bataille de l’Ourcq

Album publié en 2024 aux éditions Inukshuk.


Résumé éditeur

couverture bd L'ombre d'antan - Marne 1914 - Récits de la bataille de l'Ourcq

Début septembre 1914, alors qu’elles se dirigent vers Paris, les 1re et 2e armées allemandes bifurquent et franchissent la Marne.


Face à elles, en défense de Paris, la 6e armée française se déploie au nord-est de Meaux. Le 5 septembre à midi, les premiers tirs d’artillerie résonnent…

Du destin du Lieutenant Péguy aux otages de Varreddes, en passant par les zouaves, héros d’Étrépilly, l’épopée de la Brigade marocaine, ou le quotidien des habitants de Meaux, neuf auteurs s’emparent de sept destins en sept récits pour nous raconter la bataille de l’Ourcq.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’ombre d’antan – Marne 1914 – Récits de la bataille de l’Ourcq »

La BD sortira en fin d’année 2024.

extrait bd L'ombre d'antan - Marne 1914 - Récits de la bataille de l'Ourcq

L’ombre d’antan – récits de la Grande Guerre

Album publié en 2015 aux éditions Inukshuk.


Résumé éditeur

26 auteurs francophones et serbes croisent leurs visions artistiques et leurs regards personnels au travers de 14 récits, chroniques de soldats ou de civils, et nous racontent la Grande Guerre.

« L’Ombre d’antan, récits de la Grande Guerre » est un album collectif d’histoires courtes initialement publiées en Serbie.

A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, l’Institut Français à Belgrade et l’éditeur System Comics ont souhaité faire travailler ensemble des scénaristes francophones et des artistes serbes, autour de la première guerre mondiale.

Le projet, initialement titré « Lignes de Front », a reçu le label de la Mission du Centenaire et a été publié en octobre 2014.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’ombre d’antan – récits de la Grande Guerre »

« L’ombre d’antan – Récits de la Grande Guerre » est une œuvre magistrale qui plonge le lecteur dans les affres de la Première Guerre mondiale avec une rare intensité.

Ce recueil de 14 récits, fruit de la collaboration entre 26 auteurs francophones et serbes, parvient à capturer la brutalité de ce conflit.

Chaque récit offre une perspective unique sur la guerre, qu’il s’agisse du front, des tranchées, ou des vies bouleversées à l’arrière. La diversité des styles graphiques et narratifs enrichit l’expérience de lecture en apportant différentes sensibilités et approches. Par exemple, le scénario de « Fusillé pour l’exemple », appuyé par les lavis sombres d’Igor Krstic, illustre de manière poignante l’injustice subie par un soldat français, créant un impact émotionnel durable.

extrait bd L'ombre d'antan - récits de la Grande Guerre

La bande dessinée excelle aussi par son usage subtil de la couleur et du noir et blanc, chaque choix stylistique étant parfaitement adapté au ton du récit. Dans « Yanko le berger », les teintes chaudes et sombres soulignent la tragédie vécue par un village serbe sous occupation, tandis que les illustrations en noir et blanc de « Le conscrit » amplifient l’atmosphère de désolation et de mort omniprésente.

Un ouvrage à la fois esthétique et intellectuellement stimulant, qui mérite une place de choix dans la bibliothèque de tout amateur de bandes dessinées historiques.


La Faute au midi

Album publié en 2014 aux éditions Grand Angle.


Résumé éditeur

L’histoire vraie de trois innocents sacrifiés par la nation.

couverture bd La Faute au midi

Le 21 août 1914, les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine, sans appui d’artillerie.

C’est un massacre. 10 000 soldats sont fauchés par les obus et la mitraille avant même de voir un seul casque à pointe.

Pour Joffre, généralissime des armées françaises, cette défaite est catastrophique, car elle ruine ses plans.

Afin de se dédouaner, il rejette la faute sur les soldats du Midi, à la mauvaise réputation. Humble combattant…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Faute au midi »

Jean-Yves Le Naour, en collaboration avec le dessinateur A. Dan, nous livre avec « La Faute au Midi » une bande dessinée à la fois captivante et bouleversante, ancrée dans l’une des périodes les plus sombres de l’histoire française.

Ce récit se concentre sur l’injustice subie par les soldats du XVe Corps d’Armée, principalement issus du Sud-Est de la France, accusés à tort de lâcheté après la défaite de la bataille de Lorraine en août 1914.

Loin d’être une simple reconstitution historique, cette œuvre révèle la brutalité d’une guerre où les vies humaines sont sacrifiées sur l’autel des erreurs militaires et des préjugés. Le Naour excelle dans l’art de transformer des faits historiques en une narration poignante, rendant palpable l’angoisse et l’injustice ressenties par ces hommes.

extrait bd La Faute au midi

Le dessin d’A. Dan, à la fois sobre et expressif, ajoute une dimension visuelle intense, renforçant la tragédie vécue par les personnages.

« La Faute au Midi » est une œuvre indispensable pour ceux qui s’intéressent à la Première Guerre mondiale, offrant une réflexion profonde sur la mémoire collective et les erreurs du passé​

Les Harlem Hellfighters

Album publié en 2017 aux éditions Peirre de Taillac.


Résumé éditeur

L’incroyable histoire des premiers soldats noirs américains venus combattre en France en 1917.

couverture bd Les Harlem Hellfighters

« Harlem Hellfighters », tel est le nom qui fut donné aux soldats noirs américains du 369régiment d’infanterie.

C’est en raison de leur courage que les Allemands les surnommèrent les « combattants de l’enfer ».

Décorés par la France pour leur bravoure, ces new-yorkais furent ignorés par leur pays et leur héroïsme fut bientôt oublié… jusqu’à ce que Max Brooks fasse revivre leur histoire dans cette stupéfiante bande-dessinée dont les droits d’adaptation au cinéma ont été rachetés par Will Smith.

Né en 1972 à New York, Max Brooks est le fils du célèbre Mel Brooks (La Folle Histoire de l’espace, Frankenstein junior…).

Auteur de science-fiction très populaire, il a notamment écrit Guide de survie en territoire zombie et World War Z qui fut adapté au cinéma avec Brad Pitt dans le rôle principal.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Harlem Hellfighters »

« Les Harlem Hellfighters » de Max Brooks est une œuvre ambitieuse qui plonge les lecteurs dans l’histoire poignante du 369e régiment d’infanterie, une unité afro-américaine ayant combattu avec bravoure pendant la Première Guerre mondiale.

Ce roman graphique se distingue par sa volonté de mettre en lumière les défis et les injustices auxquels ces soldats ont été confrontés, non seulement sur le champ de bataille, mais aussi dans un contexte raciste profondément ancré.

La narration de Brooks parvient à capturer l’intensité des combats et l’adversité persistante. Il ne se contente pas de raconter les faits historiques; il se lance également dans une réflexion sur le courage et la résilience des hommes qui ont dû surmonter des obstacles tant physiques qu’émotionnels.

extrait bd Les Harlem Hellfighters

L’illustration de Caanan White, en revanche, est incontestablement saisissante. Les dessins, détaillés et expressifs, renforcent le réalisme brutal de l’histoire. Chaque scène de bataille est rendue avec une telle précision que l’on ressent presque le chaos et la terreur des tranchées. La collaboration étroite entre Brooks et White se traduit par une cohérence visuelle et narrative qui maintient l’intérêt du lecteur tout au long de l’ouvrage.

« Les Harlem Hellfighters » est un témoignage puissant d’une époque troublée. Il s’agit d’une œuvre incontournable qui s’intéresse à l’histoire des minorités dans un contexte de guerre mondiale.

Entre Les Lignes

Album publié en 2014 aux Editions Daniel Maghen.


couverture bd Entre Les Lignes

Juillet 1918. Le lieutenant Marceau Lafougère est à la recherche de son régiment d’infanterie, à proximité du village de Cramaille, en Picardie.
À la veille de la deuxième bataille de la Marne, cet instituteur dans le civil arrive dans un village déserté, pousse la porte d’une école abandonnée et se retrouve au milieu des cahiers et des livres laissés là comme en plein milieu d’une leçon.
En fil rouge, la trajectoire et les archives d’un soldat ayant réellement existé. Les documents originaux, photos, lettres, manuels d’instruction, cartes d’état-major… sont reproduits en fac-similé et jalonnent le livre pour accompagner, renforcer et éclairer les grandes aquarelles et les récits en bande dessinée.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Entre Les Lignes »

Entre les lignes, signé Vincent Odin et Maël, transcende les codes de la bande dessinée traditionnelle pour offrir un véritable hommage aux poilus de la Première Guerre mondiale. Ce livre, à la croisée des genres, mêle avec une rare harmonie récits fictifs, photos d’archives, illustrations et extraits de carnets d’instruction. À travers ces éléments, le lecteur est immergé dans le quotidien brut et poignant des soldats, marqué par une guerre qu’ils n’ont pas choisie.

Le personnage de Julien Lafougère, instituteur devenu soldat, agit comme un fil conducteur. Par ses réflexions et son vécu retranscrits dans des notes manuscrites et des récits vibrants d’humanité, l’ouvrage témoigne de la manière dont un homme simple tente de maintenir un sens à son existence dans l’absurdité du conflit. Ce choix narratif confère au récit une profondeur singulière et une charge émotionnelle saisissante.

extrait bd Entre Les Lignes

Graphiquement, Entre les lignes brille par la qualité de ses illustrations, qui évoquent tour à tour la violence, la résilience et la camaraderie. Ces images, souvent entrecoupées de photographies d’époque et d’extraits de carnets militaires, renforcent l’authenticité de l’œuvre, tout en interpellant le lecteur sur la mémoire collective.

L’ouvrage se distingue aussi par son souci du détail : des schémas précis sur le maniement d’armes à des anecdotes à la fois tragiques et teintées d’ironie. Cet équilibre subtil entre réalisme et émotion rend Entre les lignes inoubliable, tout autant qu’indispensable, pour quiconque cherche à mieux comprendre l’impact humain de la Grande Guerre. Un récit où mémoire et art s’unissent pour transmettre, avec force, une histoire universelle.

J’ai tué – François-Ferdinand, Archiduc d’Autriche

Album publié en 2015 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

D’un geste, il a fait basculer le monde dans l’horreur.

couverture bd J'ai tué - François-Ferdinand, Archiduc d'Autriche

En ce début d’année 1914, l’Europe est au bord de l’explosion. À tout moment, les deux blocs antagonistes, Triple Alliance contre Triple Entente, peuvent entrer en conflit.

Dès les années 1912-1913, la région des Balkans se transforme en véritable poudrière. Lycéen pauvre et tuberculeux, Gavrilo Princip souhaite libérer les Serbes de Bosnie soumis à l’oppression autrichienne.

Accompagné par deux compagnons aussi exaltés que lui, Gavrilo décide d’aller assassiner l’Héritier du trône Austro-Hongrois lors de sa visite à Sarajevo.

Parti de Belgrade, le périple de ces trois pieds nickelés est un incroyable concours de circonstances. Nul n’aurait pu prévoir, et Gavrilo moins que quiconque, que par son geste, il allait faire basculer l’Europe dans la première Guerre Mondiale.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « J’ai tué – François-Ferdinand, Archiduc d’Autriche »

La bande dessinée « J’ai tué – François-Ferdinand, Archiduc d’Autriche«  de Michaël Le Galli et Héloret s’inscrit dans une collection ambitieuse dédiée aux figures historiques dont les actes ont bouleversé le cours de l’Histoire.

Ce tome, centré sur Gavrilo Princip et l’assassinat de l’héritier du trône austro-hongrois, se distingue par une approche minutieuse mais quelque peu distante.

Le scénario de Le Galli s’efforce de retracer avec fidélité les événements qui ont conduit à ce meurtre historique. Cependant, cette rigueur factuelle semble parfois se faire au détriment de l’engagement émotionnel du lecteur. Gavrilo Princip, malgré son rôle central, reste une figure énigmatique, dépeinte de manière trop lisse pour susciter une véritable empathie ou compréhension.

extrait bd J'ai tué - François-Ferdinand, Archiduc d'Autriche

Le dessin de Héloret, d’une grande précision, offre un cadre visuel agréable mais peut-être trop sage pour le contexte dramatique qu’il illustre. Les paysages bosniaques, rendus à l’aquarelle, contrastent avec la gravité du sujet, créant une distance qui empêche l’immersion complète.

Cette bande dessinée, si elle séduit par son approche didactique et son refus de tout manichéisme, laisse néanmoins un sentiment d’inachevé. Le choix d’une narration très factuelle, alliée à un graphisme académique, en fait un ouvrage qui plaira aux amateurs d’Histoire.

Une œuvre intéressante mais qui manque d’un supplément d’âme pour véritablement marquer les esprits.

Gavrilo Princip – L’homme qui changea le siècle

Album publié en 2014 aux éditions Futuropolis.


Résumé éditeur

couverture bd Gavrilo Princip - L'homme qui changea le siècle

28 juin 1914.

François-Ferdinand de Habsbourg, prince héritier de la couronne austro-hongroise, est assassiné à Sarajevo. Le jeu des alliances conduira au déclenchement de la Première Guerre mondiale.


Le geste de Gavrilo Princip, tout irrationnel qu’il puisse paraître, s’explique par l’oppression qui régnait dans les Balkans.


Confronté au désir d’indépendance des différentes nationalités de son empire, mais incapable de se réformer, la vieille dynastie provoquera, par son despotisme et son immobilisme, sa propre chute.


L’homme qui voulait libérer son peuple du joug autrichien enfantera le premier conflit mondial de l’humanité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Gavrilo Princip – L’homme qui changea le siècle »

Dans « Gavrilo Princip – L’homme qui changea le siècle« , Henrik Rehr livre une fresque historique dense et visuellement frappante, qui retrace le parcours de l’homme dont le geste a précipité l’Europe dans l’horreur de la Première Guerre mondiale.

Avec une précision documentaire, Rehr plonge le lecteur dans les arcanes politiques et sociales des Balkans du début du XXe siècle, où la tension palpable entre les différentes forces nationalistes et impérialistes trouve son point d’orgue dans l’attentat de Sarajevo.

L’auteur dépeint un jeune homme à la fois vulnérable et déterminé, emporté par des idéaux nationalistes exacerbés par la pauvreté et la frustration de l’échec. Le choix du noir et blanc, loin d’être anodin, confère à l’œuvre une intensité dramatique, chaque contraste soulignant la dualité des personnages et la gravité des événements. Les dessins, oscillant entre réalisme brut et stylisation graphique, capturent à la fois la dureté des conditions de vie et la montée inexorable vers la catastrophe.

extrait bd Gavrilo Princip - L'homme qui changea le siècle

Rehr ne cherche ni à justifier ni à diaboliser son protagoniste, mais plutôt à offrir une perspective nuancée sur un acte dont les répercussions ont résonné à travers le siècle. Cette œuvre, qui se situe à la croisée de l’histoire et de l’art, mérite sans conteste une place de choix dans la bibliothèque des amateurs de bandes dessinées historiques.