Catégorie : La première Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la première Guerre Mondiale (1914 1918)

Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940)

Album publié en 2018 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

Deux guerres. Un symbole. Le 7 novembre 1918, dans le secret de la campagne isarienne, près de Rethondes, deux trains sont sur le point de se rencontrer.
Ils vont être les témoins des négociations de l’armistice entre les états-majors alliés et allemands et de la déclaration du cessez-le-feu à la très symbolique 11e heure du 11e jour du 11e mois de l’année 1918. 
Mais quelle est l’histoire du « wagon de Rethondes » après cela ? D’abord exposé dans la cour des Invalides, à Paris, le wagon est ramené dans la clairière de Rethondes pour participer à la glorification de ces soldats morts pour la Patrie.
Pourtant son destin ne s’arrête pas là car, devenu un véritable symbole, il sera réutilisé en 1939, pour l’armistice signant la défaite française contre Hitler, l’occupation allemande ainsi que la création de la « zone libre » dans le sud de la France.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) »

Rethondes, Le wagon de l’Armistice (1918-1940) de Patrick Deschamps se distingue comme une bande dessinée captivante qui explore deux moments charnières de l’histoire franco-allemande.

Par son approche graphique réaliste, Guillaume Berteloot parvient à illustrer avec minutie l’atmosphère tendue des négociations d’armistice, tout en mettant en lumière des détails historiques rarement abordés en BD. Les lecteurs se retrouvent plongés dans l’histoire de ce wagon, témoin de la fin des deux guerres mondiales, d’abord glorifié en 1918 avant de devenir le lieu de l’humiliation française en 1940.

Loin de se limiter à une simple reconstitution des événements, cet album révèle une profondeur symbolique puissante. La juxtaposition des deux armistices, dans le même cadre mais avec des conséquences si opposées, offre une réflexion sur les revirements de l’histoire. Patrick Deschamps, en tant qu’historien, propose une narration précise et riche, accessible aussi bien aux passionnés qu’aux novices.
Les scènes, telles que celle de la mort d’Augustin Trébuchon, dernier soldat tué en 1918, apportent un poids émotionnel fort et témoignent du souci de l’auteur pour la dimension humaine derrière les faits.

Cette bande dessinée s’impose ainsi comme une œuvre à la fois instructive et profondément poignante, reliant passé et présent à travers un objet symbolique.

La grande Guerre racontée aux enfants

Album publié en 2015 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

couverture bd La grande Guerre racontée aux enfants

Les commémorations du centenaire de la Grande Guerre n’échappent pas aux plus jeunes. Pour répondre aux questions qu’ils ne peuvent manquer de se poser, les Éditions du Triomphe ont choisi de leur raconter cette page d’Histoire en BD, comme aux plus grands.


Mais le scénario s’attache à deux points importants : la clarté du scénario et le respect de la sensibilité des plus jeunes. À travers la guerre d’Amédée et Martin, deux jeunes paysans qui vont traverser tout le conflit, le jeune lecteur participe aux faits marquants et aux grandes batailles.


Les enjeux politiques comme la vie quotidienne sont expliqués simplement. La ligne claire de Christian Goux soutenue par la couleur en aplat rend la lecture attrayante et l’image pédagogique facilement mémorisable par les plus jeunes.
Cette BD marque la naissance de la collection Vent de l’Histoire Junior destinée à raconter en BD les pages les plus importantes de l’Histoire aux 8-11 ans tout en respectant leur niveau de connaissances historiques et leur sensibilité.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La grande Guerre racontée aux enfants »

« La Grande Guerre racontée aux enfants » de Guy Lehideux se présente comme une bande dessinée d’une remarquable qualité pédagogique. À travers le prisme de deux jeunes paysans, l’auteur parvient à rendre accessible un sujet complexe et dramatique : la Première Guerre mondiale.

Le récit, bien structuré et rythmé, met en lumière les principaux enjeux historiques tout en restant accessible aux plus jeunes. Le format court de 32 pages, loin d’être une limitation, oblige à une concision qui favorise l’assimilation des informations.

Christian Goux, au dessin, offre des planches claires et détaillées. Son trait, à la fois précis et expressif, permet d’illustrer la dureté de la guerre sans tomber dans l’excès ou la trivialisation. Les couleurs, quant à elles, ajoutent une touche de douceur bienvenue, rendant l’ensemble agréable à l’œil.

Guy Lehideux parvient à évoquer les événements marquants du conflit, tels que les tranchées, les batailles célèbres et les conditions de vie des soldats, tout en maintenant un ton adapté aux jeunes lecteurs. Les choix narratifs, simples mais percutants, facilitent la compréhension et l’immersion.

Au final, cette bande dessinée est une réussite en matière de vulgarisation historique. Elle se révèle être un outil éducatif précieux pour aborder la Grande Guerre avec un jeune public, tout en respectant la gravité du sujet.

Les Grandes Batailles Navales – U9

Album publié aux éditions Glénat en 2024.


L’U-9, où quand l’improbable vient bousculer des certitudes.

Septembre 1914.

La Première Guerre mondiale a embrasé le monde dans un triste jeu de domino. Sur mer, la marine impériale allemande tente de s’opposer à la marine anglaise, première puissance mondiale incontestée sur toutes les mers et les océans.

Dans cette guerre maritime qui voit s’affronter de titanesques cuirassés, croiseurs de bataille ou encore croiseurs cuirassés, une arme dénote quelque peu : le torpilleur submersible que l’on nomme plus généralement « sous-marin ».

L’arme n’est pas nouvelle, on en trouve la trace déjà dans des récits antiques, mais dans les premières heures du conflit mondial, le sous-marin – qu’il soit allemand, français ou anglais – demeure encore une machine imparfaite, malodorante, lente et faiblement armés.

Que pourrait bien faire un submersible déplaçant quelques centaines de tonne contre un vaisseau de surface armé de puissants canons et dont le tonnage se compte en dizaine de milliers de tonnes ?

Aux premières lueurs du 22 septembre 1914, l’improbable va ébranler les certitudes.

Dans les eaux grises de la mer du Nord, le SM U9 de la Kaiserliche Marine allemande avec 26 hommes d’équipage et commandé par Otto Eduard Wediggen va envoyer par le fond trois croiseurs cuirassés anglais en moins d’une heure, infligeant à la Royal Navy l’un des plus sévères camouflets de la guerre.

Pour son dernier album, Philippe Adamov (Les Eaux de Mortelune et L’Impératrice rouge) revient sur un exploit historique en compagnie de Jean-Yves Delitte.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Grandes Batailles Navales – U9 »

Avec U9, Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la Marine et maître du récit maritime, nous plonge dans un épisode méconnu mais marquant de la Première Guerre mondiale. Ce volume de la série Les Grandes Batailles Navales retrace l’exploit historique du sous-marin allemand U-9, qui, en septembre 1914, a coulé trois croiseurs britanniques en moins d’une heure, bouleversant les certitudes sur la guerre navale.

Un avis détaillé sera fait quand la BD sera lue.

Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918

Album publié en 2014 aux éditions Institut Français de Serbie / System Comics.


Résumé éditeur

couverture bd Lignes de front - Première guerre mondiale 1914-1918

Associer des scénaristes français et serbes et des dessinateurs serbes pour raviver cette histoire commune, c’est profiter des différences et des influences de chaque artiste pour sensibiliser, de manière ludique, une jeunesse bien éloignée de la grande tragédie qui a si dangereusement ébranlé notre XXème siècle.

Et surtout rappeler que la Serbie et la France étaient les deux nations qui ont eu, en pourcentage, le plus de victimes.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918 »

« Lignes de front – Première guerre mondiale 1914-1918 » est une bande dessinée ambitieuse qui réussit à combiner la richesse historique avec une narration immersive.

En réunissant des talents français et serbes, l’œuvre crée une mosaïque visuelle et narrative qui plonge le lecteur dans l’enfer des tranchées. Les dessinateurs, par leur style distinct mais cohérent, capturent l’essence de la guerre, des moments de camaraderie aux horreurs incommensurables du front.

Le récit est porté par des lettres et témoignages authentiques, offrant une perspective intime et poignante sur la vie des soldats. Cette approche humanise les « poilus » et rappelle la brutalité et l’absurdité du conflit. Les illustrations, à la fois détaillées et expressives, ajoutent une profondeur émotionnelle au texte, rendant l’expérience du lecteur à la fois éducative et bouleversante.

En célébrant les contributions et les sacrifices de la France et de la Serbie, « Lignes de front » se distingue non seulement comme une œuvre historique, mais aussi comme un hommage puissant aux victimes de la Grande Guerre.

C’est une lecture incontournable pour ceux qui cherchent à comprendre les impacts durables de 1914-1918 à travers le prisme de la bande dessinée.

1918, Du printemps tragique à l’Armistice

Album publié en 2018 aux éditions du Triomphe.


Résumé éditeur

Février 1918, la Russie est terrassée et les Allemands vont pouvoir alors exploiter et leur supériorité numérique et de nouvelles techniques de combats combinant troupes d’assaut et artillerie…  

Français et Anglais, épuisés en vaines offensives, intensifient la production de camions, de canons, de chars et d’avions et résistent in extremis aux trois offensives allemandes du printemps.

Foch a été nommé à la tête des armées alliées mais c’est l’application de la directive n°4 de Pétain, tactique défensive originale, qui met en échec les Allemands en juin et juillet 1918.
Dés la mi-juillet, Foch, aidé par l’arrivée des Américains, lance des offensives frontales qui obligent les Allemands, minés par le blocus maritime, à la retraite. En septembre, depuis Salonique, Franchet d’Espérey ébranle définitivement l’alliance des puissances centrales.

Pour ne pas capituler complètement, les généraux allemands s’attachent ensuite à signer rapidement l’armistice. Si dans les capitales européennes, c’est le soulagement, le soir du 11 novembre 1918, Clémenceau confie avec lucidité au général Mordaq : Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera encore plus difficile.
L’Armistice, une paix ratée ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « 1918, Du printemps tragique à l’Armistice »

« 1918, Du printemps tragique à l’Armistice », œuvre de Patrick Deschamps et Guillaume Berteloot, se distingue par son approche minutieuse et novatrice des derniers mois de la Première Guerre mondiale.

Cette bande dessinée, riche en détails historiques et en narrations visuelles, offre aux lecteurs une plongée captivante dans une période cruciale de l’histoire mondiale.

Le scénario de Patrick Deschamps par sa précision et sa capacité à rendre les complexités des manœuvres militaires et des décisions politiques accessibles. Le choix de souligner des moments moins connus, tels que les stratégies défensives de Pétain, enrichit la compréhension des dynamiques de guerre et évite les récits simplistes souvent répandus dans les représentations populaires de la Grande Guerre.

Les illustrations de Guillaume Berteloot complètent magistralement le texte, avec des dessins qui capturent à la fois l’urgence et l’humanité des scènes de bataille. L’attention aux détails dans chaque planche aide à immerger le lecteur, offrant une représentation visuelle qui est à la fois éducative et émotionnellement impactante.

Cette bande dessinée est particulièrement remarquable pour sa capacité à engager des lecteurs de tous âges, rendant l’histoire vivante et pertinente. La critique positive généralisée souligne son succès non seulement comme outil éducatif, mais aussi comme une œuvre d’art qui respecte et célèbre la mémoire de ceux qui ont vécu cette période tumultueuse.

Recommandée tant aux passionnés d’histoire qu’aux amateurs de récits graphiques, cette œuvre se révèle être un hommage poignant à un moment clé de notre histoire.

La Bataille – Arras 1917 

Bande dessinée publiée en 2014 aux éditions Éditions Degeorge.


couverture bd La Bataille - Arras 1917 

Le 9 avril 1917, à 5 heures et demie du matin, le commandement britannique lance une grande offensive sur le front du Pas-de-Calais.

C’est la bataille d’Arras, à laquelle participent 24000 soldats venus de toutes les possessions du Commonwealth.

Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Irlandais…

La Bataille d’Arras, BD de Frédéric Logez, retrace l’itinéraire de quatre d’entre eux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Bataille – Arras 1917 « 

Frédéric Logez, avec « La Bataille – Arras 1917« , offre une plongée saisissante dans l’enfer de la Première Guerre mondiale.

À travers les yeux de quatre soldats fictifs, cette bande dessinée réanime les terribles combats qui ont marqué Arras.

Le réalisme des illustrations et l’authenticité historique démontrent un travail de recherche rigoureux. Logez parvient à capturer l’horreur des tranchées tout en humanisant ses personnages, rendant leur souffrance et leur courage palpables.

Les scènes de combat sont détaillées avec une précision presque photographique, transportant le lecteur au cœur de l’action. Les animaux de tranchée, souvent oubliés, sont également mis en lumière, ajoutant une dimension supplémentaire à ce tableau déjà complexe.

L’auteur ne se contente pas de relater des faits militaires, il explore les impacts émotionnels et psychologiques sur les soldats, offrant ainsi une vision plus complète de la guerre.

Cette œuvre se distingue par son habileté à lier passé et présent, rappelant les cicatrices indélébiles laissées par la guerre.

« La Bataille – Arras 1917 » est non seulement une réussite artistique, mais aussi un hommage émouvant aux soldats de la Grande Guerre.

Une lecture incontournable pour les amateurs d’histoire et de bande dessinée.

Le Soldat Inconnu vivant

Bande dessinée publiée en 2012 aux éditions Roymodus.


couverture bd Le Soldat Inconnu vivant

Le 1er février 1918, un soldat amnésique est interné à l’asile psychiatrique du Rhône.

Tous les moyens sont employés pour l’identifier et le rendre à sa famille. Son portrait s’étale à la une des journaux et est affiché sur les portes de toutes les mairies.

Plusieurs centaines de familles reconnaissent en lui un père, un fils ou un frère disparu à la guerre. Comment départager ces familles qui n’arrivent pas à faire le deuil de leur proche disparu ?

Une longue et douloureuse enquête débute. Elle durera tout l’entre deux-guerres et s’achèvera sur un procès à rebondissements où s’opposent tous ceux et celles qui ont reconnu en l’amnésique un de leurs parents. Les contemporains sont fascinés par cet homme sans passé : Jean Anouilh s’empare du fait divers pour écrire son Voyageur sans bagage et la presse baptise rapidement l’amnésique  » le Soldat inconnu vivant ».

Cette histoire singulière révèle en réalité une profonde souffrance née de la Grande Guerre, une douleur intime et collective : celle du deuil impossible à faire pour les familles des soldats disparus. Dans une société qui voudrait tant oublier et qui n’en finit pas de se souvenir, il n’y a pas plus de certitudes que de corps à pleurer.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Soldat Inconnu vivant »

« Le Soldat Inconnu Vivant » de Jean-Yves Le Naour et Mauro Lirussi est une bande dessinée saisissante qui plonge le lecteur dans la France post-1918.

Le récit suit Anthelme Mangin, un soldat amnésique errant, symbole des disparus de la Grande Guerre. Le Naour dépeint avec brio la quête du docteur Fenayrou pour rendre une identité à Mangin, confronté à l’espoir et au désespoir des familles endeuillées.

L’illustration en noir et blanc de Lirussi accentue la gravité et l’émotion de cette histoire tragique. Les dessins, à la fois sombres et détaillés, capturent l’essence de l’époque et la douleur des personnages. Ce choix stylistique rappelle les photographies de guerre, ajoutant une dimension authentique et poignante au récit​​.

extrait bd Le Soldat Inconnu vivant

La bande dessinée explore non seulement les ravages physiques de la guerre, mais aussi ses impacts psychologiques et sociaux. Les personnages sont dépeints avec une grande profondeur, leurs émotions et leurs conflits intérieurs apparaissant à chaque page. Cette œuvre n’est pas seulement une histoire de guerre, mais une réflexion sur la mémoire, l’identité et la quête de sens après un traumatisme collectif​​.

« Le Soldat Inconnu Vivant » est une œuvre incontournable, un hommage puissant aux victimes oubliées de la Grande Guerre, et une exploration émotive et visuelle de la quête d’identité et de reconnaissance.

La Première guerre mondiale

Bande dessinée publiée en 2023 aux éditions Fleurus.


couverture bd La Première guerre mondiale

L’attentat qui a déclenché la guerre a failli ne pas avoir lieu !

Des soldats ennemis ont fêté Noël ensemble !

L’armée française était très mal préparée !

Découvrez tout un tas d’anecdotes insolites dans cette BD qui vous fera revivre la Première Guerre mondiale.

Suivez Pierre, Louis et Paulette entre le front, la vie dans les tranchées et l’arrière.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Première guerre mondiale »

« La Première guerre mondiale » de Nicolas Jaillet, est bien plus qu’une simple bande dessinée historique destinée aux jeunes. Par son approche narrative subtile et ses illustrations immersives d’Emmanuel Cerisier, elle réussit à capter l’attention des lecteurs tout en leur offrant une vision éclairante et accessible du conflit de 1914-1918.

L’histoire suit Pierre, Louis et Paulette, une famille parisienne dont la vie est bouleversée par la guerre. Ce choix narratif permet de donner un visage humain aux événements historiques, facilitant une connexion émotionnelle avec le lecteur. Grâce à ce regard familial, Nicolas Jaillet parvient à transmettre les réalités du front et les difficultés de la vie à l’arrière, tout en conservant un ton adapté aux jeunes lecteurs. Les anecdotes surprenantes, comme le fameux moment de fraternisation entre soldats ennemis à Noël, apportent une touche d’humanité qui capte l’imagination.

extrait bd La Première guerre mondiale

Les illustrations de Emmanuel Cerisier enrichissent le récit par leur vivacité et leur précision. Chaque scène est soigneusement composée pour rendre l’expérience visuelle captivante, tout en renforçant la compréhension de ce moment historique complexe.

« La Première guerre mondiale » est à la fois une lecture éducative et un récit émouvant, un outil idéal pour sensibiliser les nouvelles générations aux tragédies du passé.

Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 3

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


couverture bd Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat - Tome 3

Fin 1916, après s’être battu une dernière fois dans l’enfer de Verdun, le jeune Jean-Corentin Carré est envoyé sur le front de Champagne avec sa section.

Sa notoriété du « Petit Poilu du Faouët » est grandissante et glorieuse. Mais son moral est au plus bas. Le garçon est de plus en plus noir.

Il se culpabilise d’être vivant, de voir ses camarades mourir sous ses yeux. Son rêve est de sortir de ces tranchées boueuses.

Quelques semaines passent, son général lui annonce bonne nouvelle. Sa demande de changement d’arme a été acceptée. Il va pouvoir intégrer une célèbre escadrille d’aviation et pouvoir se battre dans les airs !


C’est à Dijon puis à Étampes qu’il effectue son temps d’instruction dans l’aéronautique militaire. Le 23 juillet, il reçoit l’insigne d’élève pilote.

Le 3 octobre, le brevet de pilote de guerre (N°6642) lui est décerné à l’issue d’un stage au camp d’Avord. L’adjudant pilote carré est ensuite affecté à l’escadrille S.O.229, célèbre pour ses combats.

C’est avec elle qu’il se bat dans le ciel de la Meuse. Il effectue des vols de reconnaissance dans un premier temps et devient vite décoré pour avoir abattu 3 avions ennemis.

Mais ce 18 mars 1918, à l’aube, il trouve la mort héroïquement dans un combat aérien au dessus de Souilly. Jean-Corentin Carré est tombé dans un traquenard par quatre avions.

Cette action lui vaut une dernière citation à l’ordre de l’armée, cette fois-ci « S’est défendu énergiquement jusqu’à ce que son appareil soit abattu l’entraînant dans une mort glorieuse ».

Ainsi disparut à l’âge de 18 ans le « Petit Poilu du Faouët », l’un des plus jeunes soldats français de la Grande Guerre. Tout le monde le pleurait dans le pays. Les hautes autorités demandèrent qu’il soit enterré et porté au Panthéon. Un monument a été inauguré à ce jeune combattant juste avant la Seconde Guerre mondiale. Toutes les rues en Bretagne portent son nom. Jean-Corentin Carré est devenu un symbole et un exemple.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 3 »

Dans le troisième volet de « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat« , Pascal Bresson et Lionel Chouin clôturent avec brio la saga du plus jeune combattant de la Première Guerre mondiale.

Ce dernier opus, imprégné de l’atmosphère lourde des combats aériens et de la psyché torturée de son jeune héros, est une fenêtre ouverte sur les abysses de l’âme humaine confrontée à l’inhumanité de la guerre.

Le récit, qui nous transporte des tranchées boueuses aux cieux assiégés, est une étude minutieuse des conflits intérieurs et extérieurs. Jean-Corentin, le « Petit Poilu », évolue dans un monde où le patriotisme juvénile est aussi loué que mis à l’épreuve. La narration de Bresson, précise et poignante, s’accompagne parfaitement des illustrations de Chouin, dont le trait saisit avec acuité les détails de cette époque sombre.

extrait Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat - Tome 3

Le tome s’achève sur la mort tragique du protagoniste, qui, bien que prévisible, n’en est pas moins déchirante. L’auteur ne cherche pas à glorifier la guerre; au contraire, il présente un personnage profondément humain, héros malgré lui, pris dans les machinations d’un conflit qui dépasse son entendement et sa jeune vie.

Les auteurs réussissent le tour de force de rendre hommage à ce soldat sans pour autant tomber dans l’hagiographie. Ils nous présentent un jeune homme courageux et complexe, dont le destin tragique souligne l’absurdité de la guerre.

Ce tome est une réussite tant sur le plan narratif que graphique, offrant une conclusion mémorable et touchante à la série. C’est une œuvre qui mérite sa place non seulement dans les bibliothèques de bande dessinée mais aussi dans les discussions sur la représentation de l’histoire et de la jeunesse dans l’art.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Faouët

Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2

Album publié en 2017 aux éditions Paquet.


Verdun 1916, côte 321.

Après avoir subi de terribles revers, les soldats français se battent avec acharnement pour refouler l’ennemi à leur point de départ.

C’est une guerre où chacun doit reprendre sa propre tranchée. Jean-Corentin Carré, toujours volontaire pour les missions périlleuses, est apprécié de ses hommes.

Il est nommé pour une seconde citation au mérite en sauvant au périple de sa vie une grande partie des ses poilus d’une mort annoncée.

Pour ce jeune garçon et pour bien d’autres, Verdun reste la plus emblématique, la plus traumatisante des batailles de cette Grande Guerre.

Il a de plus en plus l’impression de devenir une machine à tuer du Boche, l’impression aussi de devenir une bête à tranchée, l’animal qu’on pousse à l’abattoir !

Jean-Corentin Carré prend soudainement conscience que sa place n’est plus dans ces lieux où l’enfer et la mort rôdent. Il veut retrouver sa place d’enfant, retourner étudier à l’école et vivre normalement, comme un gosse de son âge.

Surtout, il tient plus que tout à retrouver sa véritable identité, son vrai nom JEAN-CORENTIN CARRÉ, au lieu de son nom d’emprunt AUGUSTE DUTHOY, qu’il considère comme un nom d’assassin…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2 »

Dans « Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2« , Pascal Bresson poursuit avec brio la narration graphique de la jeunesse tragiquement héroïque de Jean-Corentin Carré dans le chaos de la Grande Guerre.

Le récit, ancré dans les tranchées boueuses de Verdun, est une fenêtre ouverte sur la psyché d’un adolescent combattant, dont la bravoure dépasse l’entendement et défie les horreurs de la guerre.

Bresson tisse une trame où l’historicité et la fiction se rencontrent pour honorer la mémoire collective.

Le dessin de Lionel Chouin, aux traits aussi précis que douloureux, ne se contente pas d’illustrer la guerre ; il la rend palpable, presque insoutenable, nous forçant à ne pas détourner le regard de ce que fut ce conflit dévastateur.

Le jeune Jean-Corentin, dans son uniforme bien trop grand pour son âge, incarne cette innocence perdue, cet élan patriotique qui a poussé tant de jeunes à une fin prématurée.

La série trouve son équilibre dans la dualité de sa narration : elle oscille entre l’admiration pour le courage des soldats et une critique acerbe de l’absurdité de la guerre. Si l’on peut parfois reprocher à Bresson une idéalisation de son protagoniste, c’est peut-être pour mieux souligner la perte de l’humanité dans ce gâchis de vie. Car au-delà de la biographie, c’est bien une allégorie de la guerre et de ses démons que l’auteur nous offre.

« Jean-Corentin Carré, L’enfant Soldat – Tome 2 » est donc plus qu’une simple bande dessinée ; c’est un hommage graphique, un morceau d’histoire narré avec émotion et respect, mais également une réflexion sur la guerre et ses jeunes victimes.

Il nous rappelle que le devoir de mémoire passe aussi par ces récits dessinés, capables de toucher l’esprit et le cœur des générations futures.



Lieu visité par la bd en Bretagne

Le Faouët