Catégorie : La seconde Guerre Mondiale

Retrouvez une sélection de bandes dessinées sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

Les résistants et résistantes, les militaires, ceux qui ont subi les camps de concentration en bd.

Les grandes batailles de la seconde guerre mondiale en bd. De l’Europe à l’océan Pacifique, en passant par l’Afrique et la Scandinavie, une guerre Mondiale.

153 bd sur le thème de la seconde Guerre Mondiale.

L’Alsace à tout prix ! – Tome 2

Album publié en 2021 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

couverture bd L’Alsace à tout prix ! - Tome 2

Entre 1940 et 1945, l’Alsace est plongée dans l’enfer nazi. Abandonnée à son misérable sort après une campagne de France calamiteuse, elle a été purement et simplement annexée par l’Allemagne, sans l’accord de qui que ce soit.

Certains Alsaciens ont pu se réfugier, avant le début des hostilités, dans le sud-ouest français. D’autres ont profité de filières d’évasion et ont quitté l’Alsace par les montagnes.

Ceux qui n’ont pu faire autrement que rester ont dû se plier à la germanisation et à la nazification engagées par le sinistre gauleiter Robert Wagner, qui décida même de mobiliser sous l’uniforme allemand les jeunes Alsaciens. Le drame des Malgré-Nous et des Malgré-Elles est scellé. Encore une fois, l’Alsace devient un enjeu territorial, mettant les populations civiles au supplice.

Réalisé par Jean Paillot (scénario), Francis Caryn et Didier Chardez (dessins), cet ouvrage complète le premier tome consacré à l’Alsace pendant la Première Guerre Mondiale. Il est accompagné d’un cahier historique rédigé par l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire de l’Alsace pendant la Deuxième Guerre Mondiale, le professeur Jean-Laurent Vonau.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Alsace à tout prix ! – Tome 2 »

« L’Alsace à tout prix ! – Tome 2« , scénarisé par Jean Paillot et illustré par Francis Caryn et Didier Chardez, plonge les lecteurs dans une reconstitution poignante de l’histoire de l’Alsace sous l’occupation nazie.

Continuant sur la lancée du premier tome, qui traitait de la Première Guerre mondiale, ce volume s’intéresse à la période tumultueuse de 1940 à 1945. Le récit, solidement appuyé par une recherche historique approfondie, se concentre sur les drames humains qui ont marqué cette époque, notamment à travers la figure des « Malgré-Nous« , ces jeunes Alsaciens enrôlés de force dans la Wehrmacht.

Le dessin de Caryn, accompagné par les couleurs de Chardez, donne vie à ce drame avec une précision visuelle qui capte l’angoisse et la souffrance des personnages. Le style réaliste et détaillé des illustrations renforce l’impact du scénario, soulignant les horreurs de l’annexion allemande et la difficile résilience des Alsaciens face à la germanisation imposée.

Ce qui distingue cette bande dessinée, c’est son habileté à allier narration et pédagogie. Le cahier historique qui complète l’ouvrage, signé par Jean-Laurent Vonau, fournit un contexte essentiel et enrichit l’expérience de lecture. Cette approche permet à l’œuvre de s’adresser tant aux amateurs d’histoire qu’aux passionnés de bande dessinée, offrant un éclairage unique sur cette période sombre.

L’Alsace à tout prix ! – Tome 2 se présente ainsi non seulement comme un témoignage visuel puissant, mais aussi comme un outil de mémoire précieux.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Munster

Malgré-Nous

Album publié en 2022 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

Le 22 juin 1940, La France capitule devant l’Allemagne et signe l’armistice qui ne précise dans aucune de ses clauses le sort réservé à l’Alsace et à la Moselle.
Et pourtant… Le 4 juillet 1940, l’ancienne frontière franco-allemande telle que tracée par Bismarck en 1871 est rétablie.
Le 2 août 1940, l’Alsace et la Moselle cessent d’être un territoire français et deviennent des provinces d’origine allemande. La Moselle est rattachée au Gau (territoire administratif) de Sarre Palatinat, et l’Alsace au pays de Bade.
Alors commence la germanisation de nos trois départements : l’adhésion obligatoire à la « Jeunesse Hitlérienne » pour les garçons et les filles, l’instauration du Service National du Travail, le RAD – Reichsarbeitsdienst -, et enfin, en août 1942, l’incorporation dans l’armée allemande.

Au mépris de toutes les lois internationales et de celles de l’honneur, 103 000 Alsaciens, 31 000 Mosellans et 21 000 femmes de nos trois départements vont être contraints d’endosser l’uniforme allemand. On les appellera les « Malgré-Nous ».C’est l’histoire tragique que ces femmes et ces hommes ont vécue il y a quatre-vingt ans, que nous nous proposons de retracer dans cet ouvrage.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Malgré-Nous »

La bande dessinée Malgré-Nous de Charly Damm et François Abel nous emmène à travers différents lieux emblématiques qui marquent les étapes du périple tragique des jeunes Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l’armée allemande.

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l’atmosphère oppressante de l’Alsace annexée par le Troisième Reich, où les conscrits sont arrachés à leur terre natale. Les rues et villages, dessinés avec un réalisme poignant par François Abel, restituent l’ambiance lourde et tendue de cette région, partagée entre sa culture française et son incorporation forcée dans l’Allemagne nazie.

Le récit nous entraîne ensuite sur le front de l’Est, où la brutalité des combats et les conditions extrêmes sont dépeintes avec une intensité visuelle qui laisse peu de place à l’imagination. Les tranchées, les campagnes enneigées de Russie, et les paysages désolés deviennent des personnages à part entière, symbolisant à la fois l’horreur de la guerre et l’isolement des soldats. Abel parvient à capturer l’hostilité de ces lieux, renforçant le sentiment de perdition qui hante les protagonistes.

Enfin, le retour dans une Alsace en ruines, libérée mais défigurée, ne marque pas pour autant la fin du calvaire. Les lieux de mémoire, les cimetières militaires et les monuments en hommage aux victimes soulignent la persistance des blessures. Cette dernière partie de la BD illustre le déchirement identitaire et la difficulté de retrouver une place dans une société marquée par la guerre et les trahisons.

Cette BD est une œuvre puissante et évocatrice. MalgréNous se distingue ainsi comme une BD essentielle pour sa dimension historique.


L’Alsace déracinée

Album publié en 2021 aux éditions du Signe.


Résumé éditeur

couverture bd L’Alsace déracinée

Ni les paroles pleines de bonnes intentions, ni les ouvrages de la ligne Maginot construits sur 1 500 kilomètres le long des frontières nationales n’empêcheront l’Allemagne d’envahir la France.

L’Alsace, comme sa voisine la Moselle, va connaître une des pages les plus sombres de son histoire, celle de l’occupation allemande nazie.
Le 1er septembre 1939, devant l’imminence de la guerre, les habitants des localités alsaciennes situées le long de la frontière avec l’Allemagne sont évacués. 374 000 Alsaciens provenant de 107 communes bas-rhinoises prennent la direction du sud-ouest de la France, principalement en Dordogne, en Haute-Vienne et dans l’Indre.
Ceux des 79 communes haut-rhinoises sont évacués vers le Gers, la Haute-Garonne et les Landes.

Après l’armistice de juin 1940, une question se pose à ces réfugiés : rester dans les départements d’accueil ou rentrer au pays ?
Ceux qui rentrent assistent alors à la défrancisation et à la nazification de l’Alsace ainsi qu’à l’expulsion des juifs, tsiganes, communistes, syndicalistes, religieux et de tous ceux qui « n’entrent pas dans l’idéologie nazie.
C’est l’histoire de ces Alsaciens évacués, expulsés, réfugiés que « Lisel » vous propose de raconter dans ces pages.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Alsace déracinée »

L’Alsace déracinée est une œuvre qui s’inscrit dans la tradition des récits graphiques mémoriels, abordant des sujets historiques avec une sensibilité à la fois didactique et émotionnelle. Scénarisée par Charly Damm et illustrée par Jean-Marie Cuzin, cette bande dessinée raconte le drame des Alsaciens expulsés de leur terre natale durant la Seconde Guerre mondiale, un épisode souvent méconnu mais pourtant marquant.

À travers des illustrations aux couleurs froides et une mise en scène soignée, Cuzin parvient à capturer la tristesse et la résilience de ces familles déracinées. Les planches, sans être révolutionnaires sur le plan artistique, se montrent efficaces pour ancrer le lecteur dans cette période troublée, où chaque visage exprime la douleur de l’exil.

Le scénario, bien documenté, ne se contente pas de relater des faits historiques ; il parvient à humaniser le récit en se concentrant sur le choc culturel et les défis auxquels ces Alsaciens ont dû faire face dans leur nouvelle vie. La dimension historique est renforcée par l’inclusion d’un chapitre dédié aux Juifs alsaciens et au camp du Struthof, ajoutant une profondeur supplémentaire à l’œuvre.

Cette bande dessinée réussit à éveiller la conscience du lecteur sur un chapitre oublié de l’histoire française, tout en offrant un hommage digne et respectueux aux victimes de cette tragédie.

L’Alsace déracinée se distingue par sa rigueur historique et son engagement à faire revivre un passé douloureux, tout en étant accessible à un large public.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp de Struthof

Morts par la France – Thiaroye 1944

Album publié en 2018 aux éditions Les Arènes.


Résumé éditeur

couverture bd Morts par la France - Thiaroye 1944

«  LʼHistoire est une compagne de voyage intransigeante et parfois impitoyable… Elle vous fait prendre des chemins escarpés, des sentiers semés de pièges, d’embuches et de déceptions. Celle que je mʼapprête à vous raconter a été trop longtemps dissimulée. Enfouie sous des tonnes de mensonges, sous des tombereaux d’hypocrisie. Mais la vérité est comme la vie, elle trouve toujours un chemin.« 


Le 1er décembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal, lʼarmée coloniale française ouvre le feu et assassine des centaines de soldats « indigènes », anciens prisonniers de guerre.
Depuis, lʼÉtat français ment sur cet épisode tragique et nie ce meurtre de masse.
Armelle Mabon, historienne, se bat depuis vingt ans pour rétablir la vérité.
Morts par la France rend hommage à ces soldats oubliés et tente de réhabiliter leur honneur bafoué.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Morts par la France – Thiaroye 1944 »

Avec « Morts par la France« , Pat Perna et Nicolas Otéro proposent une œuvre à la croisée du documentaire et de la bande dessinée, où l’engagement se mêle à une esthétique soignée pour révéler un pan sombre et souvent occulté de l’histoire coloniale française.

Le massacre de Thiaroye, point central du récit, est abordé à travers une narration captivante qui alterne entre les recherches acharnées de l’historienne Armelle Mabon et les événements tragiques de 1944. Ce choix permet d’éclairer les faits tout en maintenant une tension dramatique qui transporte le lecteur. Le scénario, rigoureux sans être aride, plonge dans les méandres de l’omerta et de la manipulation institutionnelle.

extrait bd Morts par la France - Thiaroye 1944

Le trait de Nicolas Otéro, à la fois expressif et précis, accentue la gravité des situations tout en humanisant les protagonistes. Les couleurs, souvent sombres, accompagnent parfaitement le ton de l’ouvrage, renforçant l’impact émotionnel.

« Morts par la France » est un outil pédagogique qui met en lumière les injustices infligées aux tirailleurs sénégalais. Les auteurs réussissent à créer une œuvre marquante, à la fois bouleversante et instructive, qui interpelle sur les responsabilités historiques et les silences d’un passé colonial complexe.

Une lecture qui se devrait incontournable pour quiconque s’interroge sur l’Histoire et les droits humains.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Camp Fronstallag 133Thiaroye

Le Combat des Justes – Six récits de résistance

Album publié en 2014 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Le Combat des Justes - Six récits de résistance

Après les témoignages des enfants juifs cachés, l’histoire de ceux qui les ont sauvés.

Six « Justes parmi les nations », des héros bien connus des historiens mais trop peu du grand public.

L’abbé Glasberg, les habitants du Chambon- sur-Lignon, le consul du Portugal…

Autant d’hommes et de femmes dont le récit authentique et touchant exprime l’humanité qui subsiste dans les événements les plus tragiques.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Combat des Justes – Six récits de résistance »

« Le Combat des Justes – Six récits de résistance » est une œuvre graphique marquante qui rend hommage à des figures méconnues de la Seconde Guerre mondiale. À travers six récits distincts, Philippe Thirault et une équipe de dessinateurs nous plongent dans les histoires de résistants ayant risqué leur vie pour sauver des juifs, leur conférant le titre de « Juste parmi les Nations ».

Chaque récit débute par une introduction biographique, suivie d’une représentation visuelle singulière, capturant les différentes facettes du courage et de l’humanité. Si on peut pointer du doigt une narration parfois trop condensée, ce choix semble réfléchi pour illustrer la diversité des actions et la multiplicité des héros anonymes de l’époque. Les dessins, variant entre noir et blanc et couleurs, renforcent cette diversité tout en apportant une dimension émotionnelle distincte à chaque histoire.

extrait bd Le Combat des Justes - Six récits de résistance

Cette diversité graphique peut parfois créer une expérience inégale. On ressent un déséquilibre entre la richesse des récits et leur mise en image, certains détails visuels semblant occulter l’essence des actions héroïques.

« Le Combat des Justes » est une bande dessinée à la fois didactique et touchante, réussissant à mettre en lumière des histoires essentielles tout en invitant à la réflexion sur la notion de courage et de solidarité humaine.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Chambon-sur-Lignon

La Guerre de 39/45 – Histoire Juniors

Album publié aux éditions Hachette en 1980.


couverture bd La Guerre de 39 45 - Histoire Juniors

Charlemagne, Marco Polo, Louis XIV, Pasteur, la Guerre de 39/45…
Qui ne connaît pas ces noms ou ces événements célèbres ?


Mais savez-vous exactement à quelle époque ces personnages illustres ont vécu et à quel moment se sont déroulés ces événements célèbres ?


Les ouvrages de cette collection vous renseigneront utilement par le texte et par l’image sur les grands hommes et les grands événements qui ont fortement marqué l’Histoire.


Ils vous apprendront aussi comment les gens s’habillaient, comment ils vivaient et travaillaient aux différentes époques de cette Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre de 39/45 – Histoire Juniors »

« La Guerre de 39/45 » de Jean Mathiex et Daniel Picard est une bande dessinée ambitieuse qui se distingue par sa volonté d’éduquer les jeunes lecteurs sur la Seconde Guerre mondiale.

À travers des illustrations soignées et un récit clair, l’œuvre parvient à rendre accessible une période historique complexe.

Mathiex excelle dans l’art de la vulgarisation, simplifiant des événements tout en conservant leur essence factuelle. Le trait de Picard, précis et évocateur, capte l’attention des jeunes tout en offrant une immersion visuelle dans l’époque.

La pédagogie est clairement le point fort de cette bande dessinée, la rendant idéale pour une première approche de la guerre pour les enfants.

« La Guerre de 39/45 » est un outil précieux pour l’éducation historique des jeunes, mariant pédagogie et illustration avec brio.

Rose Valland, capitaine Beaux-Arts

Bande dessinée publiée en 2009 aux éditions Dupuis.


Récit d’un acte individuel de résistance à l’occupant, devenu la mission d’une vie.

couverture bd Rose Valland, capitaine Beaux-Arts

Dès le début de l’occupation, Rose Valland, attachée de conservation au Jeu de Paume, recense dans le plus grand secret les œuvres volées aux Juifs, stockées là en attendant d’être acheminées en Allemagne.

En 1945, avant même la signature de l’armistice, elle part à la recherche des œuvres volées, pour les ramener et les restituer à leurs propriétaires. On estime aujourd’hui qu’elle est à l’origine du sauvetage de plus de la moitié du patrimoine culturel juif, dès l’immédiat après-guerre.

La première partie de l’album retrace en bande dessinée la vie de Rose Valland, la deuxième partie est une chronologie détaillée et très richement illustrée de photos et documents inédits d’époque.
– « Un vrai coup de coeur, un livre pédagogique, instructif et passionnant. Cette BD est formidable » – Olivia de Lamberterie (France 2 – Télé Matin)


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Rose Valland, capitaine Beaux-Arts »

« Rose Valland, capitaine Beaux-Arts » est une bande dessinée biographique qui illumine la vie et les exploits d’une figure méconnue de la Seconde Guerre mondiale. À travers un récit captivant et une documentation rigoureuse, l’ouvrage offre une plongée fascinante dans le monde de l’art sous l’occupation nazie.

Le talent du duo Claire Bouilhac et Emmanuelle Polack au scénario, combiné aux dessins expressifs de Catel, donne vie à l’histoire de Rose Valland, une conservatrice d’art française qui a risqué sa vie pour documenter les vols d’œuvres d’art par les nazis. On est rapidement immergé dans l’atmosphère oppressante de l’époque, avec des illustrations poignantes qui capturent à la fois la beauté des œuvres et la gravité des événements.

extrait Rose Valland, capitaine Beaux-Arts

Cependant, il y a une limitation notable : la partie bande dessinée de vingt pages semble trop brève pour rendre pleinement justice à l’ampleur de la mission de Valland. Cette concision laisse le lecteur sur sa faim, désireux d’en savoir plus sur cette héroïne exceptionnelle. En revanche, la deuxième partie du livre, riche en photographies et documents d’époque, compense partiellement ce manque en apportant une dimension historique précieuse et approfondie.

Malgré cette réserve, « Rose Valland, capitaine Beaux-Arts » demeure une œuvre indispensable pour les amateurs d’histoire et d’art. . Un hommage vibrant et éducatif qui souligne l’importance de la mémoire historique et culturelle.

Cette bande dessinée réussit le pari de rendre accessible une page méconnue de l’histoire.

Robert 1944 – De Roubaix à Amiens, les derniers mois d’un résistant…

Album publié en 2015 aux éditions Les Lumières de Lille.


Résumé éditeur

couverture bd Robert 1944 - De Roubaix à Amiens, les derniers mois d'un résistant...

Robert 1944 est un travail de mémoire familiale mais aussi le récit de l’occupation de Roubaix et un épisode tragique de la résistance dans la région d’Amiens racontés dans un roman graphique de plus de 150 planches.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Robert 1944 – De Roubaix à Amiens, les derniers mois d’un résistant… »

Jean-Michel Vanweydeveldt signe avec Robert 1944 une bande dessinée poignante qui plonge le lecteur dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale à travers le regard d’un résistant.
Inspirée d’une histoire vraie, l’œuvre rend hommage à ces héros de l’ombre tout en explorant les dilemmes moraux et les sacrifices qu’impose la lutte pour la liberté.

Le récit, centré sur Robert, un jeune résistant du Nord de la France, mêle habilement faits historiques et introspection personnelle. Les thèmes de la camaraderie, du courage face à l’oppression et du poids des choix résonnent avec force. Robert, loin d’être un héros idéalisé, est présenté avec ses doutes et ses failles, ce qui le rend profondément humain.

extrait bd Robert 1944 - De Roubaix à Amiens, les derniers mois d'un résistant

Le style graphique réaliste et précis de Jean-Michel Vanweydeveldt renforce l’impact émotionnel de l’histoire. Les décors minutieusement détaillés restituent l’atmosphère oppressante de la France occupée.

Une lecture essentielle pour ne jamais oublier le prix de la liberté.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AmiensRoubaix

Août 44 : Villeurbanne se soulève

Album publié en 2004 aux éditions La Passe du Vent.


Résumé éditeur

couverture bd Août 44 : Villeurbanne se soulève

Il y a 60 ans, la France retrouvait sa liberté grâce à eux : combattants avec ou sans uniformes.
Tous contribuèrent au retour de l’espoir et de la paix. Ne l’oublions jamais…
À Villeurbanne, véritable terre d’accueil de la Résistance dès 1941, la Libération est précédée d’une Insurrection, une histoire exceptionnelle : Elle s’engage au matin du 24 août 1944, quand le Capitaine « Lamiral » – Henry Krischer de son vrai nom – à la tête des FTP-MOI de Lyon, se retrouve rue Son Tay, à Villeurbanne, avec des combattants du groupe « Carmagnole » et des hommes de l’UJRE et de l’UJJ.

Venus récupérer des camions au garage de la préfecture de police, ils sont là pour libérer des camarades emprisonnés à Saint-Paul et Saint-Joseph. Soudain, repérés par les Allemands et pris sous le feu des mitrailleuses, les résistants se voient contraints de se replier sur le centre de Villeurbanne.

Rejoints par plusieurs centaines d’habitants enthousiastes, « Lamiral » et ses hommes occupent la mairie. La municipalité mise en place par Vichy est renvoyée, des policiers sont désarmés, des armes récupérées…
Le Commandant « Lefort » – Georges Grünfeld – le responsable Rhône-Alpes des FTP-MOI, estime qu’il n’est plus possible de reculer. Un retrait serait ressenti par la population comme une faiblesse, voire une trahison. La mairie de Villeurbanne devient alors le centre de l’Insurrection naissante…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Août 44 : Villeurbanne se soulève »

La bande dessinée Août 44 : Villeurbanne se soulève est une véritable fenêtre sur un épisode méconnu de la Résistance française, marquant le courage collectif face à l’occupation nazie. Co-écrite par David Deveaux-Thomas et Yannick Chambon, et adaptée de recherches historiques approfondies, l’œuvre invite le lecteur à revivre l’élan héroïque de Villeurbanne en août 1944.

Le scénario explore les dynamiques humaines et les dilemmes de ceux qui ont pris part à cet acte de libération. La fidélité aux événements historiques confère à l’histoire un poids émotionnel et intellectuel indéniable, tout en mettant en lumière la diversité des acteurs engagés, notamment les membres des FTP-MOI et les habitants anonymes qui ont transformé leur ville en symbole de lutte.

Graphiquement, Yannick Chambon adopte un style épuré, mais riche en détails évocateurs, qui transporte le lecteur dans l’atmosphère tendue de l’époque. Les scènes, tantôt intimes tantôt explosives, alternent habilement pour maintenir une tension dramatique qui rend l’ouvrage captivant.

Août 44 : Villeurbanne se soulève est bien plus qu’un hommage ; c’est un rappel de l’importance des luttes locales dans le combat global pour la liberté. En plaçant Villeurbanne sur la carte mémorielle de la Seconde Guerre mondiale, cette bande dessinée réussit à instruire autant qu’à émouvoir. Un indispensable pour les amateurs d’histoire et de récits engageants.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Villeurbanne

Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions La Boite à Bulle.


La vie de Jacques, apprenti ouvrier, depuis l’euphorie des premiers congés payés en 1936, jusqu’à la chape de plomb de l’Occupation allemande pendant la Deuxième guerre mondiale.

couverture bd Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections.

Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie —­ à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…

Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.
La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?

Un récit tout à la fois intime et historique…


Bordeaux, 1942. La France, toujours occupée, continue de vivre à l’heure allemande.

Le frère de Jacques, Marceau, est retenu dans un camp de travail en Allemagne. Les deux compagnons échangent quelques lettres mais la censure ne permet pas de savoir réellement ce que vit le détenu. Cela ne semble pas pour autant perturber Jacques qui, de son côté, goûte aux joies de l’amour et aux balades galantes en compagnie de son amoureuse : Jacqueline.

Jacques culpabilise parfois de sa félicité mais l’ivresse de sa douce passion ne tolère pas d’entrave et la gêne s’efface rapidement.

Jacques et Jacqueline sont deux jeunes gens qui aspirent à la gaieté et si le temps paraît s’opposer à l’idée terrible du bonheur, les amoureux n’en ont que faire et choisissent le camp divergent, une passerelle lumineuse, au-dessus du monde. Et s’il faut être égoïste et aveugle pour s’aimer en temps de guerre, Jacques veut bien fermer les yeux, quitte à oublier tout le reste, la guerre, les Allemands, les grands bouleversements qui se préparent alentour et surtout son frère, son meilleur ami, Marceau.

Un récit intime et enrichissant qui donne à voir l’Occupation sous un angle bien plus humain qu’un cours d’histoire !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2ème partie »

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » de Bruno Loth s’affirme comme une bande dessinée à la fois émouvante et historiquement précise, plongeant le lecteur dans le quotidien d’un ouvrier bordelais durant l’Occupation allemande. Le récit, basé sur les souvenirs du père de l’auteur, Jacques, se distingue par sa capacité à allier l’intime et le collectif, offrant une fresque humaine des plus touchantes.

Bruno Loth excelle dans l’art de dépeindre les dilemmes moraux et les petites victoires de la vie quotidienne sous l’Occupation. Ses dessins, à la fois simples et réalistes, sont rehaussés par une palette de couleurs sobres qui souligne la gravité de l’époque sans jamais sombrer dans le pathos. Cette sobriété graphique permet de rendre compte de l’ordinaire avec une justesse saisissante, faisant de chaque page un témoignage poignant de résilience et de survie​.

extrait Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation - 2ème partie

La précision documentaire de l’œuvre réussie à capturer l’essence des ateliers de construction navale de Bordeaux ainsi que les bouleversements socio-politiques de l’époque. Loth, par son trait épuré et son sens du détail, transforme le quotidien en une épopée où chaque geste et chaque décision résonnent avec une intensité particulière.

« Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation – 2e partie » n’est pas seulement une bande dessinée historique, c’est une œuvre profondément humaine qui éclaire d’un jour nouveau les sacrifices et les espoirs d’une génération marquée par la guerre. Bruno Loth offre ici une véritable leçon de mémoire, portée par un récit intime et universel à la fois.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Bordeaux