Catégorie : Toutes les BD

La Première victoire – Norvège 1940

Album publié en 1990 aux éditions Lavauzelle.


Résumé éditeur

couverture bd La Première victoire - Norvège 1940

Si la seconde guerre mondiale peut être qualifiée de « guerre des débarquements », elle le doit, c’est vrai, à celui du 6 juin 1944 en Normandie. Mais elle le doit aussi aux opérations conduites des 1940 en Norvège par les alliées.

Un corps expéditionnaire français en Scandinavie allait être ainsi engagé à Namsos puis à Narvik aux cotés des forces Britanniques et norvégiennes entre avril et juin 1940.

Et la 13eme demi brigade de Légion Etrangère, appuyée par la Marine royale britannique réussissait le 13 mai à Bjerkvik puis le 28 mai à Narvik les premiers débarquements de vive force de cette guerre.

La situation sur les autres fronts, en France en particulier, allait priver les unités engagées de cette « première victoire ».

25 pages de bandes dessinées et 16 pages d’informations complémentaires permettront à ceux que l’histoire intéresse de comprendre au travers du souvenir du Général Bethouart le déroulement de l’ensemble de cette opération.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Première victoire – Norvège 1940 »

« La Première victoire – Norvège 1940 » d’Albéric De Palmaert est une bande dessinée historique qui mérite l’attention des amateurs du genre. Avec une précision historique remarquable, l’auteur nous plonge au cœur de la bataille de Narvik, un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Les personnages sont bien développés et crédibles, et les événements sont décrits avec une grande attention aux détails.

Les illustrations sont également un point fort de cette bande dessinée. Les dessins sont précis et détaillés, avec une utilisation habile de la couleur pour créer une atmosphère immersive. Les scènes de bataille sont particulièrement impressionnantes, avec une représentation réaliste des navires de guerre et des avions.

Albéric De Palmaert a réussi à créer une bande dessinée historique captivante qui allie habilement action et drame humain. Les illustrations sont magnifiques et l’attention portée aux détails historiques est louable.

Cette bande dessinée est une lecture recommandée pour les amateurs d’histoire militaire et de bande dessinée.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

BjerkvikNamsosNarvik

Les Années noires – Angoulême 1940 – 1944

Album publié en 2015 aux éditions Le Troisième Homme.


Résumé éditeur

couverture bd bd Les Années noires - Angoulême 1940 - 1944


Détentions, déportations, travaux forcés, assassinats, exécutions furent monnaie courante pendant les années noires de l’Occupation.

Ces années ont été terribles à Angoulême. Gens du voyage, républicains espagnols, juifs et résistants y ont été persécutés.

Bien peu échappèrent à la mort.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les Années noires – Angoulême 1940 – 1944 »

La bande dessinée « Les Années noires – Angoulême 1940 – 1944 » de Éric Wantiez et son collectif d’artistes, est une œuvre collective poignante qui revient sur une période sombre de l’histoire française. Le récit est axé sur des événements méconnus de la Seconde Guerre mondiale vécus à Angoulême, mettant en lumière le sort tragique des exilés espagnols, de la communauté juive, des gens du voyage, et des premiers jeunes résistants.

Ce travail historique, salué pour son aspect documentaire et son accessibilité graphique, est le fruit d’une collaboration avec le Musée de la Résistance, les Archives départementales, et d’autres associations locales.

Les auteurs ont mis un point d’honneur à s’appuyer sur des sources historiques fiables, offrant ainsi une dimension pédagogique à l’ouvrage.

Les récits individuels, interprétés par différents dessinateurs, tels que Thierry Leprévost, Fawzi, Julien Maffre, et Nathalie Ferlut, s’unissent pour raconter l’histoire avec humanité et émotion, invitant le lecteur à ne pas oublier et à s’engager dans le devoir de mémoire.

« Les Années noires » offre une expérience immersive, avec un cahier documentaire en fin d’album pour approfondir la connaissance historique.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Angoulême

Le Bagne de la Honte – Intégrale

Album publié en 2018 aux éditions DCL.


couverture bd Le Bagne de la Honte - Intégrale

Nous sommes en 1855. Napoléon III vient d’ordonner la création de centres pénitentiaires pour enfants.

Pour Joachim Evain, un petit breton de onze ans, une nouvelle vie commence. Depuis sa voiture cellulaire qui le conduit sur le port de Marseille, Joachim et ses compagnons d’infortune se familiarisent avec leur nouvel environnement.

Joachim devient le « vautour », l’esclave de Xavier, un garnement à peine plus âgé que lui, qui le martyrise.

Puis, les enfants sont conduits en Corse, près d’Ajaccio, afin d’intégrer le « bagne de la honte ».

Ce récit, poignant et dérangeant, nous raconte les conditions de vie de ces enfants que l’on a traité comme des hommes.

Une histoire vraie qui demeure une verrue de notre l’Histoire moderne. Afin de ne pas oublier, les 300 gamins, morts dans ce bagne, entre 1855 et 1866.


L’avis histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Bagne de la Honte – Intégrale »

« Le bagne de la Honte » de Frédéric Bertocchini et Eric Rückstühl est une bande dessinée qui plonge profondément dans l’obscurité de l’histoire française. Elle révèle une tradition longtemps cachée et meurtrière : l’emprisonnement des enfants.

Cette œuvre en deux tomes raconte avec précision et sensibilité l’histoire poignante des enfants du bagne de Saint-Antoine en Corse, en 1855, sous le règne de Napoléon III.

Les auteurs nous livrent un récit bouleversant des conditions inhumaines dans lesquelles ces jeunes délinquants, condamnés pour des actes de toutes gravités, étaient forcés de vivre.

Les mauvais traitements, les privations, l’isolement, et même la violence sexuelle faisaient partie intégrante de leur quotidien. Pourtant, au milieu de cette horreur, une lueur d’espoir brille à travers la romance naissante entre l’un des enfants condamnés et la fille du garde-chasse.

Eric Rückstühl offre un style réaliste. Son travail sur les décors et les personnages est captivant, et l’histoire est si prenante qu’on ne peut s’empêcher d’être envouté.

« Le bagne de la Honte » est une BD qui permet de découvrir cette période sombre de l’histoire française et Corse, offrant un aperçu poignant et dérangeant de la vie de ces enfants sacrifiés par un système impitoyable.



Lieu visité par la bd en Corse

Ajaccio

Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane

Album publié en 2024 aux éditions HarperCollins.


Résumé éditeur

couverture bd Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

10 juin 1944.

Robert Hébras a 18 ans lorsque la division blindée Das Reich de la Waffen-SS investit le paisible village de Haute-Vienne, Oradour-sur-Glane.

Les soldats descendent de leur camion, réunissent la population sur la place centrale. Les hommes sont parqués dans les granges, les femmes et les enfants dans l’église.

Pour le jeune Robert, c’est la grange Laudy, avec une soixantaine d’otages. Après une heure d’attente, la fusillade éclate. L’apprenti mécanicien survit.

Il apprend la mort de sa mère et de deux de ses sœurs, Georgette et Denise, brûlées dans l’église.

Ce jour-là, les Allemands commettent alors le plus grand massacre de civils de la Seconde Guerre mondiale : 643 morts, dont plus de 450 femmes et enfants.

Dans cet album bouleversant, Arnaud Delalande et Laurent Bidot, mettent en images avec pudeur et puissance, avec la complicité d’Agathe Hébras, devenue gardienne de la mémoire, l’histoire de son grand-père, de celle du village-martyr et d’une nation tout entière. Pour ne jamais oublier.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane »

Le Dernier Témoin d’Oradour-sur-Glane, adapté en bande dessinée par Arnaud Delalande et Laurent Bidot, se présente comme un puissant rappel du massacre d’Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.

Ce récit, centré sur le témoignage de Robert Hébras, dernier survivant du drame, se distingue par sa capacité à allier pudeur et impact émotionnel.

Le massacre, orchestré par la division blindée Das Reich de la Waffen-SS, a coûté la vie à 643 civils, dont la majorité étaient des femmes et des enfants. En retraçant les événements à travers les yeux de Robert Hébras, la bande dessinée ne se contente pas de rappeler une tragédie historique mais rend aussi un hommage poignant à la mémoire des victimes.

extrait bd Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

Les illustrations de Laurent Bidot, sobres et évocatrices, soutiennent parfaitement le texte. L’option stylistique adoptée, loin de tomber dans le sensationnalisme, reste fidèle à la gravité des faits, permettant au lecteur de ressentir l’horreur sans être submergé par des détails graphiques. Les couleurs sombres et les lignes épurées renforcent la dimension tragique du récit.

Le scénario de Delalande et Bidot juxtapose habilement les scènes de l’époque avec celles du présent, où Robert Hébras et sa petite-fille Agathe visitent les ruines du village. Ce contraste met en lumière non seulement le poids du passé mais aussi l’importance du devoir de mémoire.

L’ouvrage s’illustre par sa qualité narrative mais aussi par son engagement pédagogique, enrichi d’un dossier historique. Il s’adresse à tous, jeunes et moins jeunes, pour rappeler l’importance de ne jamais oublier cette tragédie.

Le Dernier Témoin d’Oradour-sur-Glane est un remarquable effort pour préserver la mémoire collective et enseigner les leçons du passé.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Oradour-sur-Glane

Le jour d’avant

Album publié en 2024 aux éditions Steinkis.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Sorj Chalandon publiée en 2017.

couverture bd Le jour d'avant

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis.

À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre.
J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte esseulée.
J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »


Au-delà de leur travail d’adaptation, Romain et Simon enrichissent cet album d’un cahier documentaire, résultat d’un travail de terrain, à Liévin, au Musée de l’école de la Mine ou encore au Centre historique minier de Lewarde.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le jour d’avant »

Avec Le Jour d’avant, Romain Dutter et Simon Géliot livrent une adaptation poignante du roman de Sorj Chalandon, relatant la catastrophe minière de Liévin en 1974.

Le récit suit Michel, hanté par la disparition de son frère aîné Joseph, mort lors de l’explosion tragique qui a coûté la vie à quarante-deux mineurs. À travers ses yeux, nous plongeons dans un monde où la souffrance devient héritage familial. Les auteurs naviguent habilement entre passé et présent, construisant une narration qui transcende le simple témoignage historique pour se muer en réflexion sur la mémoire et la vengeance.

extrait bd Le jour d'avant

Graphiquement, le travail de Simon Géliot est saisissant. Ses traits lourds et chargés de détails donnent vie à des personnages marqués par des années de peine. Les couleurs sombres, entre gris et noir, renforcent l’ambiance oppressante de cette époque minière où chaque descente au fond des galeries pouvait être la dernière.

L’intensité dramatique du récit est magnifiée par une mise en page fluide, alternant silences et éclats émotionnels. Le poids des souvenirs, la colère rentrée et l’injustice ressentie s’expriment avec une force rare, faisant de Le Jour d’avant bien plus qu’un simple roman graphique.

Alan Turing

Bande dessinée publiée aux éditions Casterman en 2024.


La vie et les pensées intimes d’un génie des mathématiques.

couverture  bd Alan Turing

Alan Turing est surtout connu pour avoir réussi à décoder les messages cryptés par la machine nazie Enigma.

Mais que sait-on réellement de l’homme derrière le savant ?

Élevé loin de ses parents, Alan Turing est peu adapté aux rapports humains. C’est la rencontre à l’adolescence de son premier amour, Chris, qui l’ouvre au monde.

Autour de leur passion partagée pour la science se noue une complicité fusionnelle. Mais lorsque Chris disparaît quelques années plus tard, Alan se lance corps et âme dans la recherche et deviendra un atout majeur pour les Alliés.

Rythmé par le procès qui finira par condamner son homosexualité, Alan Turing retrace de manière intime la vie d’un génie qui a marqué notre Histoire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Alan Turing »

Dans Alan Turing, Maxence Collin et François Rivière proposent une relecture poignante de la vie de l’un des plus grands esprits du XXe siècle. Ce roman graphique, magnifiquement illustré par Aleksi Cavaillez, réussit un pari audacieux : rendre accessible la complexité d’une figure aussi monumentale que Turing, tout en révélant ses luttes internes et les injustices qu’il a subies.

Le récit débute par un moment crucial : le procès d’Alan Turing en 1952, où il est accusé d’indécence en raison de son homosexualité. Les auteurs utilisent ce cadre judiciaire pour explorer les souvenirs et les réflexions du mathématicien, offrant ainsi un portrait nuancé de son humanité. Les flashbacks, habilement intégrés, nous plongent dans les moments clés de sa vie, depuis ses premières découvertes mathématiques jusqu’à sa contribution décisive à la victoire des Alliés contre les Nazis.

extrait bd Alan Turing

L’approche graphique de Cavaillez, en noir et blanc, complète parfaitement la narration, ajoutant une dimension sombre et introspective qui résonne avec les thèmes abordés. Le style visuel, à la fois simple et chargé de sens, capte l’attention tout en renforçant la gravité du sujet.

Alan Turing est un hommage vibrant à un homme brisé par une société incapable de reconnaître sa valeur. Ce livre, à la fois accessible et profond, mérite une place de choix dans toute bibliothèque, tant pour son intérêt historique que pour sa qualité artistique.

Un ouvrage à ne pas manquer.


Pegasus – Récits de la 6e division aéroportée

Album publié en 2024 (projet en cours sur Ulule) aux éditions Inukshuk.


Résumé éditeur

couverture bd Pegasus - Récits de la 6e division aéroportée

A l’instar de notre premier album, « L’ombre d’antan, récits de la Grande Guerre », « PEGASUS, récits de la 6ème Division Aéroportée » se présente sous la forme d’un album collectif contenant 6 récits courts de 8 pages plus une introduction de 3 pages, soit 51 pages de BD.
Comme d’habitude sur nos projets, un large dossier historique et graphique complétera l’ensemble.

Les récits, tirés de faits réels, chroniques de soldats ou de civils, vous plongeront dans l’ambiance particulière des premiers jours de la bataille de Normandie sur le flanc est, en compagnie de la 6ème Division Aéroportée britannique.

Qu’ils vous présentent une mission de sauvetage derrière les lignes ennemies, des civils obligés de quitter leur domicile pour se protéger, en passant par la nuit étonnante de la responsable d’une maternité, ils s’attacheront à en faire ressortir l’aspect humain.

Les histoires sont scénarisées par Philippe Zytka – « Les échappés », qui retrouve ici une période et des évènements qu’il connaît parfaitement. Pour illustrer ces histoires, il s’est entouré d’une équipe de choc : Cinzia Di Felice, Darko Perovic, Dejan Nenadov, Eric Ruckstuhl, Fabrice Le Hénanff, Munch et Ivan Stojkovic.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Pegasus – Récits de la 6e division aéroportée « 

À travers « Pegasus : Récits de la 6e division aéroportée », Philippe Zytka et son équipe d’illustrateurs livrent un hommage vibrant aux parachutistes britanniques de juin 1944. Ce recueil de récits courts mêle rigueur historique et sensibilité artistique, offrant une plongée immersive au cœur de la bataille de Normandie.

L’album brille par la diversité de ses points de vue : soldats, civils, résistants, chaque protagoniste incarne un fragment de cette période charnière. Cette approche permet de dépasser la simple chronique militaire pour embrasser une dimension plus humaine et nuancée du conflit. Chaque récit, porté par un illustrateur différent, offre une identité visuelle propre tout en s’intégrant harmonieusement à l’ensemble.

extrait bd Pegasus - Récits de la 6e division aéroportée

Les scènes de combat saisissent par leur dynamisme, tandis que les instants de doute et de courage apportent une profondeur remarquable aux personnages. En complément, les annexes historiques viennent solidifier le propos, offrant un éclairage précieux sur les faits réels ayant inspiré ces histoires.

« Pegasus » s’impose ainsi comme une bande dessinée marquante, qui réussit à allier rigueur documentaire et puissance évocatrice. Un incontournable pour les passionnés d’histoire et de récits de guerre, qui trouveront ici un témoignage aussi captivant que poignant.

Oradour – L’innocence assassinée

Album publié en 2024 aux éditions Anspach.


Résumé éditeur

couverture bd Oradour - L innocence assassinée

10 juin 1944.

Remontant vers le front de Normandie, la division SS Das Reich détruit Oradour-sur-Glane, un paisible bourg de la Haute-Vienne, et y assassine 643 civils innocents.

Seule une poignée d’entre eux parvient à s’extirper du village encerclé par les nazis. Parmi ces survivants, le jeune Robert Hébras. Ce crime de guerre marque à jamais sa vie comme celle des autres victimes, leurs familles et leurs proches.

Au fil des ans, M. Hébras s’y est mué en témoin de l’Histoire, en symbole de la lente réconciliation des peuples : ainsi, en 2013, sa rencontre avec les présidents allemands et français dans les ruines même marque la mémoire collective.

L’ultime survivant du massacre aspire ainsi à ce que cette tragédie collective soit portée par bande dessinée afin de sensibiliser davantage encore à la récurrente menace de néfastes idéologies comme du révisionnisme.

C’est dans cet esprit de constante pédagogie, que Robert Hébras initie cet ouvrage choral animé par le plus scrupuleuse véracité historique, puis l’accompagne au fil de la création.

Disparu en février 2023, Robert Hébras aura vu le découpage dessiné et la moitié des planches.



L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Oradour – L’innocence assassinée »

« Oradour – L’innocence assassinée« , de Jean-François Miniac, est une œuvre graphique d’une rare intensité, plongeant le lecteur au cœur du drame du 10 juin 1944.

À travers un récit aussi bouleversant que rigoureux, cette bande dessinée retrace le massacre d’Oradour-sur-Glane avec une précision qui témoigne du respect profond pour les victimes. Loin de toute surenchère émotionnelle, Miniac et son illustrateur Bruno Marivain choisissent de narrer les événements avec une sobriété qui renforce la force du propos.

Les dessins de Marivain, à la fois réalistes et épurés, capturent l’horreur du massacre sans jamais sombrer dans le voyeurisme. L’utilisation des tons sépia et gris sert parfaitement le récit en accentuant l’atmosphère tragique du village anéanti. Le choix de se concentrer sur les témoignages et les faits historiques, plutôt que sur des scènes graphiquement choquantes, permet à l’album de s’adresser à un large public, notamment aux jeunes, tout en évitant les écueils du sensationnalisme​.

Par son engagement pédagogique et mémoriel, « Oradour – L’innocence assassinée » se révèle être bien plus qu’une simple bande dessinée. C’est un hommage vibrant à la mémoire collective, une invitation à ne jamais oublier.



Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Oradour-sur-Glane

Le vagabond des Étoiles – Intégrale

Album publié en 2021 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

L’un des chefs-d’oeuvre de Jack London, magistralement adapté par Riff Reb’s, proposé sous la forme d’une prestigieuse édition intégrale.


Orné d’un fer à chaud argent, cette édition intégrale – grand format – réunit les volumes 1 et 2 du Vagabond des Étoiles, un projet que Riff Reb’s porte en lui depuis une trentaine d’années.

Oscillant entre réalisme et fantastique, ce récit s’impose à la fois comme un procès contre l’univers carcéral et un hommage à la puissance de l’imaginaire.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Intégrale »

Riff Reb’s, avec son dernier chef-d’œuvre graphique « Le Vagabond des Étoiles« , ne se contente pas de transposer en images le récit de Jack London, mais il le transcende. Dans cette épopée carcérale où la noirceur des murs de la prison contraste avec l’éclat des rêves d’évasion, Reb’s déploie un art narratif qui marie avec brio le texte et l’image.

Son dessin, tantôt épuré, tantôt détaillé, accompagne le lecteur dans l’obscurité des cellules aussi bien que dans la lumière des paysages intérieurs du protagoniste. La palette de couleurs est une métaphore visuelle des états d’âme, des transitions douces des bleus et gris des songes aux teintes dures et réelles de la vie en détention.

Cette œuvre, portée par un projet de trente ans, est un hommage à la liberté de l’esprit face à l’oppression physique. Reb’s ne se fait pas seulement l’écho de London, il amplifie sa voix avec une puissance graphique qui donne une nouvelle dimension à l’histoire.



Le vagabond des Étoiles – Seconde partie

Album publié en 2020 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après l’œuvre de Jack London publié en 1915.

couverture bd Le vagabond des Étoiles - Seconde partie

Magistralement adapté en deux volumes par Riff Reb’s, Le Vagabond des Étoiles est un sublime hommage à l’un des chefs-d’oeuvre de Jack London.

San Quentin. Dans la prison d’État, Darrell Standing, toujours soumis à la torture de la camisole de force, poursuit ses voyages extracorporels.

Il s’incarne dans de nouvelles vies – hommes, femme, enfant – à travers l’histoire du monde, qui nous font voyager du western au péplum en passant par la préhistoire.

Pour garder la raison, Darrell Standing recherche et trouve des preuves de la réalité de ses vies antérieures. S’ouvre également pour lui un abîme de réflexions sur l’immuable destin de l’humanité partout et toujours inféodée à l’amour, la superstition et la violence.

Finalement en marche vers la potence, il esquisse un sourire car il a cette phrase en tête : « Il m’a fallu mourir et mourir encore pour m’apercevoir que la vie était inépuisable. »


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le vagabond des Étoiles – Seconde partie »

Dans « Le vagabond des Étoiles – Seconde partie« , Riff Reb’s parachève son voyage artistique dans les méandres de l’esprit de Darrell Standing, personnage de Jack London condamné à l’immobilité corporelle et à l’errance astrale.

Si la prison de San Quentin est le théâtre de son calvaire physique, c’est dans l’éther que se joue sa quête de liberté. Reb’s, dans un graphisme où la force des noirs et blancs rivalise avec l’audace des couleurs assignées à chaque chapitre, crée une atmosphère qui est un cri contre l’enfermement et une ode à la puissance évocatrice des rêves.

extrait bd Le vagabond des Étoiles - Seconde partie

Ce dernier opus, baigné dans une palette de teintes singulières, transporte le lecteur à travers des vies antérieures débordantes de réalisme et de fantastique.

Le trait de Reb’s, précis et captivant, alloue à chaque personnage une identité graphique forte, éloignée de la redondance visuelle souvent reprochée dans le neuvième art. Ce travail d’adaptation ne se contente pas de rendre hommage à London mais interroge, par la profondeur de ses illustrations, la condition humaine face à l’adversité.

L’ingéniosité narrative de Reb’s se révèle dans sa capacité à tisser un lien intime entre le lecteur et le protagoniste, dont les évasions mentales deviennent des fenêtres d’évasion pour nous tous.

« Le vagabond des Étoiles » n’est pas seulement un succès graphique, c’est une expérience transcendante qui rappelle que l’imaginaire est le dernier sanctuaire de liberté de l’homme.