Catégorie : Toutes les BD

De Gaulle – Tome 1

Album publié en 2020 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

L’un des plus grands hommes d’état français.

couverture bd De Gaulle - Tome 1

Baigné de ferveur politique, d’histoire, de philosophie et d’écrits militaires, le jeune Charles de Gaulle embrasse assez naturellement une carrière dans l’armée.

Officier pendant la Première Guerre mondiale, il fera preuve d’un courage exemplaire, sera laissé pour mort et capturé par les Allemands.

Mais c’est dans l’entre deux guerre qu’il se construira plus encore, voyant avant les autres les périls qui pointent, et les solutions nécessaires. Il admirera, travaillera, puis s’opposera à celui qui deviendra finalement son plus farouche adversaire : Philippe Pétain.

La collection « Ils ont fait l’Histoire » consacre une série à l’une des figures majeures de la Seconde Guerre mondiale et l’un des plus grands hommes d’état français. Ce premier volume, consacré à la jeunesse de Charles, parcourt la période de sa jeunesse au début de la Seconde Guerre mondiale.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « De Gaulle – Tome 1 »

Mathieu Gabella nous livre avec « De Gaulle – Tome 1«  une œuvre captivante qui retrace les débuts de la vie de l’un des plus grands hommes d’État français. Ce premier volume de la série « Ils ont fait l’Histoire » explore une période souvent méconnue, mais cruciale, de la jeunesse de Charles de Gaulle, de son passage à Saint-Cyr jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

L’écriture de Gabella, précise et riche en détails historiques, est soutenue par les illustrations de Christophe Regnault et Michael Malatini, qui donnent vie aux événements avec une justesse visuelle remarquable.

extrait bd De Gaulle - Tome 1

Les scènes de guerre et les moments plus intimes de la vie de De Gaulle sont dépeints avec une sensibilité qui parvient à capturer la complexité du personnage. Gabella parvient à nous plonger dans l’atmosphère de l’époque, sans jamais tomber dans l’excès didactique, ce qui rend la lecture à la fois instructive et agréable.

Si le contexte historique est solidement établi, on pourrait regretter un traitement quelque peu distant du personnage principal. De Gaulle apparaît parfois figé dans son rôle de jeune officier ambitieux, ce qui pourrait limiter l’empathie du lecteur. Malgré cela, ce premier tome pose des bases solides pour une série prometteuse qui s’annonce être une référence pour tous les passionnés d’histoire et de bande dessinée.

« De Gaulle – Tome 1«  est une œuvre qui allie rigueur historique et narration dynamique, un incontournable pour comprendre les premières années d’un homme qui marquera l’histoire de la France.


Les collectionneurs de sciences

Album publié en 2019 aux éditions des Ronds dans L’O.


Résumé éditeur

A l’occasion d’un reportage dessiné au sein des collections scientifiques de l’Université de Rennes 1, A. Dan, auteur de bande dessinée ayant lui-même une formation scientifique, nous fait découvrir les différentes salles consacrées aux squelettes des grands animaux, aux herbiers et planches anatomiques, aux insectes comme les innombrables espèces de papillons, aux cristaux et tant d’autres trésors accumulés depuis de très nombreuses années par des chercheurs, collectionneurs de sciences.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Les collectionneurs de sciences »

Les Collectionneurs de Sciences : un voyage graphique au cœur du savoir.

A. Dan nous offre avec Les Collectionneurs de Sciences une plongée fascinante dans un univers méconnu mais ô combien captivant : les collections scientifiques de l’université de Rennes I. Ce n’est ni une fiction ni un simple documentaire, mais un véritable carnet de voyage illustré où l’auteur, tel un explorateur curieux, lève le voile sur un patrimoine souvent oublié.

Loin de se contenter d’un reportage statique, A. Dan insuffle une véritable énergie à sa narration. Il nous entraîne dans les méandres des réserves de l’université, où s’entassent des trésors insoupçonnés : squelettes, herbiers, insectes, minéraux… Ces témoins du passé et du vivant sont patiemment répertoriés par des chercheurs passionnés que l’auteur met en lumière avec sensibilité. Loin d’un simple inventaire, il réussit à capturer l’effervescence de ces lieux et l’engagement de ceux qui y consacrent leur vie.

Graphiquement, l’album est une réussite. Aquarelles, croquis sur le vif, dessins en noir et blanc ou en couleurs : A. Dan explore différentes techniques avec une aisance remarquable, rendant hommage à la diversité des collections. Son trait précis et expressif sublime chaque pièce.

À travers ses planches, on ressent à la fois la rigueur du scientifique et la liberté du dessinateur. Il ne s’agit pas seulement d’observer, mais de comprendre, de s’interroger sur la valeur et la préservation du savoir.

Les Collectionneurs de Sciences est une ode à la curiosité et à la transmission. Une lecture aussi enrichissante que plaisante, qui ravira aussi bien les passionnés de science que les amateurs de belles images.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Université de Rennes 1

La Guerre des boutons – Intégrale

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Dargaud.


D’après le roman de Louis Pergaud publié en 1912.

Sur le chemin de l’école, Tigibus et Grandgibus du village de Longeverne se font attaquer par la bande des Velrans au cri de « tous les Longevernes sont des couilles molles ».

Quand les enfants de Longeverne comprennent qu’il s’agit là d’un grave affront, leur chef, Lebrac, lance une expédition punitive de nuit.

« Tou lé Velran son dé paignes cu ! » est inscrit à la craie blanche sur le mur de l’église de Velrans.

Préparez vos frondes, c’est la guerre des boutons qui vient de commencer !

Cette intégrale réunit les deux tomes de l’adaptation de « La Guerre des boutons« .


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre des boutons – Intégrale »

Olivier Berlion, en adaptant « La Guerre des boutons« , s’attaque à un monument de la littérature française, et il le fait avec une précision qui mérite d’être saluée.

Cette bande dessinée, publiée en intégrale, nous replonge dans les querelles enfantines du village de Longeverne, où l’honneur et l’ingéniosité des jeunes protagonistes prennent une dimension quasi mythique. Berlion réussit à capturer la vivacité et la ruse des personnages, tout en restituant fidèlement l’atmosphère rurale d’une France intemporelle.

Les illustrations de Berlion, soutenues par les couleurs de Christian Favrelle, ajoutent une profondeur visuelle à cette histoire bien connue. Chaque case est imprégnée de détails qui évoquent à la fois la simplicité et la rudesse de la vie à la campagne. Les expressions des personnages, particulièrement celles des enfants, sont rendues avec une sensibilité qui renforce leur humanité, tout en restant fidèles à l’esprit espiègle du récit original.

Cette fidélité au texte de Louis Pergaud peut également être perçue comme une limite. Berlion choisit de ne pas s’écarter du chemin tracé par l’auteur, ce qui pourrait décevoir les lecteurs en quête d’une relecture plus innovante ou contemporaine.

Pour ceux qui chérissent l’œuvre originale, cette bande dessinée offre une adaptation respectueuse et magnifiquement illustrée, qui ravive avec tendresse les souvenirs d’une enfance lointaine.

« La Guerre des boutons – Intégrale » est une réussite esthétique et narrative, ancrée dans la tradition tout en étant portée par une vision artistique claire et maîtrisée.


La Guerre des boutons – Tome 2 – Pourris de Velran

Bande dessinée publiée en 2012 aux éditions Dargaud.


D’après le roman de Louis Pergaud publié en 1912.

Dans « Pourris de Velrans », le second tome de La Guerre des boutons façon Berlion, le combat se prépare, et, chez les Longeverne, la mobilisation est générale !

La Guerre des boutons, 2e épisode. Avant de repartir au front, Lebrac, Gambette, Camus, La Crique, Grangibus et Tigibus, aidés de Marine et Geneviève, s’activent pour constituer un trésor de guerre riche en boutons, élastiques et bretelles. Même ce trouillard de Bacaillé participe à l’effort de guerre !

La possession de ce pactole et, bientôt, la construction d’une cabane secrète décuplent les forces des petits gars de Longeverne. Ces pourris de Velrans n’ont qu’à bien se tenir…

Ce second album signe la fin de La Guerre des boutons, un extraordinaire récit d’aventures lu par des générations de Français et remarquablement adapté en bande dessinée par Olivier Berlion.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre des boutons – Tome 2 »

Le deuxième tome de la bande dessinée La Guerre des Boutons intitulé Pourris de Velrans par Olivier Berlion est une adaptation remarquable du roman de Louis Pergaud.

Cette série, composée de trois volumes, s’attache à retranscrire l’esprit de l’œuvre originale tout en y apportant une touche personnelle à travers le style graphique et la mise en scène de Berlion.

Dans ce deuxième tome, le conflit entre les enfants des villages de Longeverne et Velrans s’intensifie. Les Longeverne, menés par Lebrac, se préparent à un affrontement décisif. Le récit se concentre sur l’organisation méticuleuse des jeunes protagonistes pour collecter des boutons, des élastiques et d’autres « trésors de guerre », tout en construisant une cabane secrète.

Cet album conserve l’aspect ludique et enfantin de la guerre entre les deux villages, mais aborde aussi des thèmes plus profonds tels que l’honneur et la camaraderie.

Le dessin d’Olivier Berlion se distingue par sa précision et son dynamisme, capturant à merveille l’innocence et la gravité des jeunes personnages. L’auteur parvient à insuffler une authenticité aux décors ruraux, tout en rendant hommage à la France des années 1910. La couleur, subtilement choisie par Christian Favrelle, ajoute une dimension supplémentaire à l’immersion dans cette époque révolue.

On saluera la fidélité de l’adaptation tout en reconnaissant la capacité de Berlion à moderniser l’œuvre pour un public contemporain. L’intrigue, rythmée et pleine de rebondissements, garde le lecteur captivé du début à la fin.

La Guerre des boutons – Tome 2 – Pourris de Velran est une bande dessinée réussie qui plaira tant aux nostalgiques de l’œuvre originale qu’aux nouveaux lecteurs, grâce à la finesse du dessin et à l’habileté narrative d’Olivier Berlion.


La Guerre des boutons – Tome 1 – L’honneur des Longeverne

Bande dessinée publiée en 2011 aux éditions Dargaud.


D’après le roman de Louis Pergaud publié en 1912.

couverture bd La Guerre des boutons - Tome 1

Sur le chemin de l’école, Tigibus et Grandgibus du village de Longeverne se font attaquer par la bande des Velrans au cri de « tous les Longevernes sont des couilles molles ».

Quand les enfants de Longeverne comprennent qu’il s’agit là d’un grave affront, leur chef, Lebrac, lance une expédition punitive de nuit.

« Tou lé Velran son dé paignes cu ! » est inscrit à la craie blanche sur le mur de l’église de Velrans.

Préparez vos frondes, c’est la guerre des boutons qui vient de commencer !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La Guerre des boutons – Tome 1 »

Olivier Berlion nous offre avec La Guerre des boutons – Tome 1 : L’Honneur des Longeverne une adaptation en bande dessinée qui allie avec succès respect de l’œuvre originale et modernité de la bande dessinée.

Dès les premières planches, on est frappé par la précision du dessin, qui recrée fidèlement l’atmosphère de la campagne française d’antan. Les personnages, des enfants intrépides, sont croqués avec un réalisme saisissant qui renforce l’authenticité du récit. Les couleurs, signées Christian Favrelle, apportent une dimension visuelle évocatrice, rappelant les tons doux et terreux de la vie rurale.

Le scénario reste proche du texte de Louis Pergaud, ce qui plaira sans doute aux puristes, mais pourrait manquer de surprises pour ceux qui connaissent déjà l’intrigue. Berlion réussit cependant à maintenir un rythme dynamique, grâce à des dialogues bien dosés et une mise en scène efficace des conflits entre les bandes de jeunes. L’accent est mis sur les thèmes de l’honneur et de la camaraderie.

extrait La Guerre des boutons - Tome 1 - L'honneur des Longeverne

L’adaptation souffre parfois d’une certaine linéarité narrative, inévitable lorsque l’on suit d’aussi près une œuvre déjà connue. Néanmoins, la qualité du dessin et l’attention portée aux détails permettent de surmonter cette limitation, faisant de ce premier tome une lecture plaisante et visuellement captivante.

La Guerre des boutons – Tome 1 : L’Honneur des Longeverne est une réussite pour ceux qui souhaitent redécouvrir cette histoire intemporelle sous un angle artistique différent.


Le Seigneur des rats

Album publié en 2025 aux éditions Alifbata.


Résumé éditeur

Adapté de la nouvelle de Gilbert Naccache écrite en 1976.

Un vieux carnet manuscrit est retrouvé sur une plage. Son auteur, professeur d’histoire, y raconte comment il assiste, impuissant, à l’invasion de son appartement par des rats, tandis que son fidèle compagnon, le chat Nénuphar, laisse faire, impassible.
Ce crescendo de tension plonge le lecteur dans les obsessions de l’antihéros qui découvre bientôt que toute sa ville, pire même, la Terre entière, sont submergées par les rongeurs. La panique se généralise, les gouvernements déclarent l’état d’urgence, les armées sont déployées, les médias réquisitionnés, des quartiers entiers rasés.

En vain : les rats semblent avoir pris le contrôle. Mais dans un magistral retournement de situation, présent en filigrane dès les premières pages, les rôles se brouillent. Qui sont les victimes ? Qui sont les coupables ? Et qui sont les véritables bourreaux ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Seigneur des rats »

Adaptée de la nouvelle écrite en 1975 par Gilbert Naccache durant sa détention sous le régime de Bourguiba, Le Seigneur des rats renaît en 2025 sous la forme d’un roman graphique puissant, mis en images par le dessinateur et cyberactiviste tunisien Z (auteur du blog debatunisie.com). Cette œuvre, née dans les geôles tunisiennes, s’impose aujourd’hui comme une allégorie saisissante des dérives autoritaires et des luttes pour la liberté, plus actuelle que jamais.

La narration, structurée autour du carnet d’un professeur d’histoire, nous plonge dans une montée en tension : l’invasion inexorable de rats, d’abord confinée à un appartement, finit par submerger la ville, puis le monde entier. À travers ce récit d’anticipation, Gilbert Naccache interroge la nature du pouvoir, la servitude volontaire et la peur collective, brouillant sans cesse les frontières entre victimes et bourreaux. L’antihéros, épaulé par son chat Nénuphar, incarne la perplexité et l’impuissance de l’individu face à la déferlante totalitaire.

extrait bd Le Seigneur des rats

Le style graphique de Z, incisif et expressif, amplifie la force du propos. Son trait acéré, hérité de la satire politique, insuffle à chaque planche une tension palpable, rendant l’allégorie d’autant plus percutante. Les ambiances sombres et les compositions resserrées traduisent l’enfermement psychologique du narrateur, tandis que la figure du rat, omniprésente, devient le symbole d’une société sous emprise.

Un ouvrage essentiel, à la fois hommage aux prisonniers d’opinion et miroir des inquiétudes contemporaines. A lire.

Le Serpent majuscule

Album publié en 2025 aux éditions Rue de Sèvres.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Pierre Lemaitre publié le 12 mai 2021.

couverture bd Le Serpent majuscule

Mathilde est une tueuse à gages septuagénaire. Henri, son ancien camarade dans la Résistance pour qui elle exécute les missions, tente de la protéger. Mais, imprévisible, les accès de violences de Mathilde et son manque de discrétion inquiètent ses véritables commanditaires qui décident de l’éliminer avant qu’elle ne devienne incontrôlable.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Serpent majuscule »

Le Serpent majuscule de Dominique Monféry, adaptation en bande dessinée du premier roman de Pierre Lemaitre, s’impose comme un polar graphique d’une rare originalité. Plongée dans la France des années 1980, l’œuvre met en scène Mathilde, septuagénaire à l’apparence inoffensive, mais tueuse à gages redoutable, dont les accès de violence et la discrétion déclinante inquiètent ses commanditaires, anciens camarades de la Résistance.

La narration, portée par l’humour noir et le ton pince-sans-rire de Pierre Lemaitre, oscille entre jubilation macabre et émotion sourde. Mathilde, loin des archétypes du genre, séduit par sa complexité : femme vieillissante, oscillant entre lucidité et premiers signes de déclin, elle navigue dans une spirale sanglante où l’humanité affleure derrière la brutalité. Le récit, dense et fluide, multiplie les rebondissements et dresse une galerie de personnages secondaires attachants.

extrait bd Le Serpent majuscule

Graphiquement, Dominique Monféry sublime le scénario par un style pastel et aquarelle, rehaussé de tons sépia qui évoquent magnifiquement l’atmosphère rétro des années 80. Les visages expressifs, le découpage classique dynamisé lors des scènes d’action, et la colorisation subtile confèrent à l’ensemble une dimension cinématographique. Chaque planche, loin de l’exercice de style, sert la tension et l’ironie du récit.

Le Serpent majuscule s’adresse aux amateurs de polar noir, de récits atypiques et de personnages hors normes. Un album à la fois jubilatoire et implacable, qui renouvelle le genre avec une audace réjouissante et un sens du détail graphique remarquable. À découvrir sans hésitation !

Tu mourras moins bête – Tome 1 – La science c’est pas du cinéma !

Bande dessinée publiée en 2021 aux éditions Ankama.


couverture bd Tu mourras moins bête - Tome 1 - La science c'est pas du cinéma !

Si vous avez toujours rêvé de manier le sabre laser ou de rétrécir vos gosses, réveillez-vous : le cinéma, c’est pipeau et compagnie !

La célèbre Professeure Moustache épluche les aberrations scientifiques qui peuplent vos films et séries préférées.

La science, ce n’est peut-être pas du cinéma, mais avec la Prof Moustache, c’est terriblement drôle !

Car l’objectif, à la fin de chaque article, reste avant tout d’avoir un peu appris, mais aussi beaucoup ri !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Tu mourras moins bête – Tome 1 – La science c’est pas du cinéma ! »

Avec Tu mourras moins bête – Tome 1 : La science, c’est pas du cinéma !, Marion Montaigne nous livre une bande dessinée à la fois hilarante et instructive, où le savoir scientifique se mêle à l’absurde pour mieux démonter les idées reçues.

Armée de son trait volontairement brouillon, mais diablement efficace, elle embarque le lecteur dans une exploration décalée des clichés scientifiques véhiculés par le grand écran.

extrait bd Tu mourras moins bête - Tome 1 - La science c'est pas du cinéma !

L’originalité du concept réside dans cette capacité à vulgariser des notions parfois complexes avec une approche humoristique et accessible. Chaque chapitre prend la forme d’une question fictive posée à la Professeure Moustache, son alter ego moustachu et sarcastique, qui s’empresse de démonter avec ironie les absurdités des blockbusters ou des séries télévisées. Ce format rythmé maintient l’intérêt du lecteur tout en lui apportant une véritable matière scientifique.

L’humour mordant, mêlant autodérision et références culturelles, fait mouche à chaque page. On rit autant que l’on apprend, et l’auteure réussit à éviter l’écueil du didactisme pesant en optant pour un ton volontairement léger et caricatural.

Ce premier tome s’impose comme une réussite indéniable : une lecture agréable pour les amateurs de science qui prouve que l’apprentissage peut être aussi drôle que captivant.

Le bruit de la machine à écrire

Album publié en 2018 aux éditions Steinkis.


Résumé éditeur

couverture bd Le bruit de la machine à écrire

Comme beaucoup d’intellectuels allemands, Christa Winsloe a fui son pays. Elle décide avec sa compagne Simone Gentet, de s’installer à Cluny. Elles ouvrent un compte en banque, adoptent un chat, correspondent avec la Kommandantur pour obtenir des papiers, s’enivrent dans les cafés, Simone traduit les textes de Christa, la nuit, à la machine à écrire…

Il n’en faudra pas plus à un groupe de volontaires refusés par la Résistance pour les accuser d’espionnage et abattre les deux femmes dans un bois en juin 1944.

En 1948 a lieu un procès. On préfère exalter la Résistance, se convaincre que tous en étaient… Verdict : acquittement.

Les archives étant désormais ouvertes, Hervé Loiselet s’est plongé dans le dossier du procès et nous livre l’histoire du meurtre de Christa Winsloe.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le bruit de la machine à écrire »

Avec « Le bruit de la machine à écrire« , Hervé Loiselet et Benoît Blary plongent le lecteur au cœur d’un drame historique oublié, offrant une bande dessinée à la fois sombre et captivante.

À travers une reconstitution minutieuse, les auteurs retracent le destin tragique de Christa Winsloe et Simone Gentet, exécutées sommairement en 1944 près de Cluny. La force de cet ouvrage réside dans sa capacité à lier l’intime à l’Histoire, dévoilant les mécanismes complexes de la mémoire et de la justice post-guerre.

Le scénario, tout en va-et-vient temporels, révèle l’incertitude et l’ambiguïté morale entourant ces événements. Cette structure narrative, bien que parfois déconcertante, renforce l’aspect documentaire de l’œuvre et incite à une réflexion profonde sur les zones d’ombre de la Libération.

Blary, de son côté, illustre cette histoire avec une intensité visuelle qui capte l’horreur et la brutalité des faits sans jamais sombrer dans le sensationnalisme.

Cette bande dessinée n’est pas qu’un simple exercice de style. Elle propose une véritable enquête historique, enrichie d’un dossier documentaire rigoureux, qui invite le lecteur à interroger les récits officiels et à comprendre les non-dits. Le livre se distingue ainsi par son approche pédagogique, réussissant à rendre accessible un sujet complexe tout en préservant sa gravité.

« Le bruit de la machine à écrire » est une œuvre audacieuse qui, par son ambition et sa profondeur, s’impose comme une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Cluny

Hitler doit mourir

Album publié en 2020 aux éditions Plein Vent.


Résumé éditeur

Ils avaient vu l’Allemagne, ce jeune et puissant empire, humiliée par la défaite de 1918. Ils rêvaient d’une revanche, d’une victoire éclatante. Ils s’étaient lancés avec enthousiasme dans l’aventure du IIIe Reich qui devait durer mille ans…

Mais ce Reich avait pris sous l’autorité d’Hitler un visage monstrueux. Ils avaient reconnu dans les nazis et leur Führer les pires ennemis de leur pays !

Ayant revêtu l’uniforme du guerrier pour servir leur patrie, ils n’allaient pas se détourner de leur devoir. Ils devaient mener le plus dur de tous les combats : affronter l’ennemi niché au cœur de leur patrie bien-aimée et disposant de toute la puissance d’un État totalitaire.

Le choix le plus difficile de leur vie était fait : Hitler devait mourir.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hitler doit mourir »

Dans « Hitler doit mourir », Thomas Oswald et Philippe Chapelle nous offrent une immersion fascinante au cœur d’un des moments les plus critiques de la Seconde Guerre mondiale. À travers la figure de Claus von Stauffenberg, la bande dessinée retrace les étapes qui ont conduit cet officier allemand à tenter l’impossible : assassiner Adolf Hitler.

Le scénario, habilement ficelé par Oswald, ne se contente pas de relater les faits historiques. Il plonge le lecteur dans les tourments intérieurs de Stauffenberg, partagé entre son devoir militaire et son dégoût grandissant pour les horreurs du régime nazi. La narration, linéaire et rythmée, permet une progression fluide à travers les événements.

extrait bd Hitler doit mourir

Philippe Chapelle, quant à lui, livre un travail graphique remarquable. Son style, à la fois sombre et précis, colle parfaitement à l’ambiance pesante de l’histoire. Les reconstitutions des lieux et des personnages sont d’une grande justesse, et les choix de mise en scène accentuent la tension dramatique. Le dessin ne cherche pas à éblouir par une surenchère de détails, mais plutôt à servir un récit où chaque coup de crayon porte le poids de l’histoire.

« Hitler doit mourir » est une œuvre marquante qui réussit à captiver, tout en offrant un éclairage pertinent sur un épisode méconnu de la résistance allemande.

Une lecture incontournable pour les passionnés d’histoire et de bande dessinée.