Catégorie : Toutes les BD

Crénom, Baudelaire ! – Tome 1 – Jeanne

Album publié en 2023 aux Editions Futuropolis.


Adapté du roman de Jean Teulé (publiée pour la première fois le 4 septembre 2020).

couverture bd Crénom, Baudelaire ! - Tome 1 - Jeanne

Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l’image et l’imaginaire.

En trois volumes, elle s’attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit.

Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l’ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française.

À Namur, en sortant d’une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d’autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre…

Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation.


Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l’envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu’elle fera sa gloire. C’est à bord qu’il écrit les vers de L’albatros


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extrait bd Crénom, Baudelaire ! - Tome 1 - Jeanne

L’Amie Prodigieuse – Tome 1

Bande dessinée publiée en 2024 aux éditions Delcourt.


D’après le roman de Elena Ferrante publié le 19 octobre 2011.

couverture bd L'Amie Prodigieuse - Tome 1

C’est l’histoire émouvante de Lila et Lenù ayant pour toile de fond la ville de Naples durant les années 1950, déchirée par les contradictions du passé, du présent et d’un avenir dont les frontières peinent encore à être clairement tracées.

Cette bande dessinée marque le début d’un voyage fascinant dans l’œuvre la plus emblématique d’Elena Ferrante.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Amie Prodigieuse – Tome 1 »

Adapter un chef-d’œuvre littéraire en bande dessinée est un défi audacieux, relevé avec brio par Chiara Lagani et Mara Cerri.
Ce premier tome de L’Amie Prodigieuse, inspiré du roman d’Elena Ferrante, plonge le lecteur dans la Naples des années 1950, où se noue l’amitié complexe entre Lila et Lenù. À travers une narration subtile et un graphisme saisissant, cette adaptation enrichit l’œuvre originale tout en affirmant une identité artistique propre.

Une amitié profonde et nuancée

Lila, impulsive et énigmatique, contraste avec Lenù, plus réfléchie et réservée. Ces deux facettes opposées d’une même médaille créent une dynamique captivante, où solidarité et tension s’entrelacent.
La peur partagée de Don Achille, figure menaçante du quartier, symbolise les traumatismes de leur enfance et forge leur lien indéfectible. La narration respecte l’essence du roman tout en exploitant pleinement le potentiel expressif de la bande dessinée.

Une poésie visuelle

Le style graphique de Mara Cerri est un véritable tour de force. Ses illustrations mélangent douceur et intensité, jouant sur des nuances d’ombre et de lumière pour refléter les émotions complexes des personnages. Les compositions minimalistes, avec peu de vignettes par page, renforcent l’impact émotionnel. Chaque planche semble imprégnée d’une mélancolie poétique qui sublime le récit.

Une œuvre à découvrir absolument

« L’Amie Prodigieuse – Tome 1 » est une adaptation magistrale qui séduira autant les amateurs du roman que les néophytes. Fidèle à l’esprit d’Elena Ferrante tout en s’enrichissant d’une vision artistique unique, cette bande dessinée s’adresse à tous ceux qui apprécient les récits profonds et visuellement immersifs.
Un incontournable pour les passionnés de littérature graphique et d’histoires humaines intemporelles.

« Pauvre humanité… » – Tome 2 – Le Front d’Orient

Album publié en 2021 aux Editions Interstices.


couverture bd "Pauvre humanité…" - Tome 2 - Le Front d'Orient

La seconde partie de ce diptyque sur la Première Guerre mondiale est consacrée au front d’Orient.

L’auteur y raconte l’expérience de son grand-père aux confins de la Grèce et de la Macédoine, où il est envoyé à partir de 1918.

L’armée française et ses alliés y font face aux troupes allemandes et bulgares, dans des conditions climatiques et sanitaires difficiles.


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Avec Pauvre humanité… – Tome 2 : Le Front d’Orient, Dollfus nous plonge dans une fresque historique poignante, où la Première Guerre mondiale dévoile un visage méconnu : celui du front d’Orient. À travers un récit dense et visuellement captivant, l’auteur illustre les épreuves des soldats engagés dans cette campagne souvent éclipsée par le front occidental.

Dollfus met en lumière les conditions effroyables vécues par les soldats français et alliés dans les Balkans, entre 1915 et 1918, sur un front considéré comme secondaire mais crucial pour l’issue de la guerre. Les personnages, bien que fictifs, incarnent avec profondeur la réalité psychologique des combattants : désillusion, solidarité et résilience face à un environnement hostile.

Le style visuel est saisissant. Le choix d’un dessin semi-réaliste, en noir et blanc, reflète l’atmosphère pesante des tranchées et des paysages dévastés. 

extrait bd "Pauvre humanité…" - Tome 2 - Le Front d'Orient

Pauvre humanité… – Tome 2 : Le Front d’Orient est une œuvre qui réhabilite un pan oublié de l’Histoire tout en offrant une expérience visuelle et narrative riche.


« Pauvre humanité… » – Tome 1 – Le Chemin des Dames

Album publié en 2019 aux Editions Interstices.


couverture bd "Pauvre humanité..." - Le Chemin des Dames

Retrouvant dans les archives familiales un carnet tenu par son grand-père durant la Première Guerre mondiale, puis des souvenirs rédigés en 1977, Dollfus décide d’adapter en bande dessinée ces documents inédits.


Cette bande dessinée, au-delà de sa dimension intime et familiale, présente une grande valeur documentaire sur ce que fut cette guerre au quotidien pour un simple poilu.

L’auteur relate l’histoire d’un homme ordinaire mêlé au chaos d’une époque extraordinaire et témoin d’une « pauvre humanité » en pleine déliquescence.


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L’oublié de la mémoire

Album publié en 2012 aux Editions Ysec.


couverture bd L'oublié de la mémoire

1915 à 1918.

De l’Artois à la Champagne, en passant par les rudes camps de prisonniers allemands, un récit authentique bâti sur un carnet de route sauvé in extremis de l’oubli, relatant le parcours chaotique d’un jeune poilu héraultais, entre premières lignes, hôpitaux de fortune et retour à la vie civile.

Une bande dessinée qui apporte un regard nouveau sur la Grande Guerre, où l’histoire est intimement liée au quotidien du poilu et à son univers familial et affectif.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’oublié de la mémoire »

Publié en mars 2012 chez Ysec, « L’Oublié de la Mémoire » de Mickaël Mourot constitue un récit authentique et poignant sur l’expérience d’un poilu héraultais durant la Première Guerre mondiale. Cette bande dessinée de 110 pages s’appuie sur un carnet de route historique sauvé de l’oubli, offrant une perspective intime sur le conflit de 1915 à 1918.

La BD excelle dans sa capacité à entrelacer l’histoire collective et l’expérience individuelle. Mickaël Mourot retrace le parcours chaotique de son protagoniste, de l’Artois à la Champagne, en passant par les camps de prisonniers allemands. Le scénario privilégie le quotidien du soldat, ses souffrances dans les hôpitaux de fortune, mais aussi son univers familial et affectif.

Le trait de Mickaël Mourot, formé aux arts visuels et à la peinture, sert cette approche documentaire. Son style graphique sobre accompagne sans artifice la brutalité des événements, permettant une immersion respectueuse dans cette époque tragique.

Cette bande dessinée historique mérite l’attention des lecteurs passionnés par la Grande Guerre et ceux cherchant un regard renouvelé sur ce conflit. Mickaël Mourot, passionné d’histoire depuis son plus jeune âge, livre ici un travail de mémoire essentiel.

1914-Mamadou-1918 : Un Tirailleur dans la folie des Toubabs

Album publié en 2018 aux Editions Books On Demand.


couverture bd 1914-Mamadou-1918 : Un Tirailleur dans la folie des Toubabs

Première guerre mondiale.

Mamadou Diamé est enrôlé de force dans les tirailleurs sénégalais.

Déraciné, bien loin de son village africain, il est plongé dans un autre monde, un univers apocalyptique, sans autres possibilités que de s’adapter, déserter, sombrer dans la folie ou mourir.


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extrait bd 1914-Mamadou-1918 : Un Tirailleur dans la folie des Toubabs

Cœur des ténèbres / Un avant-poste du progrès

Livre illustré publié en 2006 aux Editions Futuropolis.


Adapté du roman de Joseph Conrad (publié pour la première fois en 1899).

couverture bd Coeur des ténèbres - Un avant-poste du progrès

Dans Coeur des ténèbres, Conrad parle de la fin des grandes explorations et de l’avènement de la gestion capitaliste dans les colonies ; il parle de la supériorité technologique des Européens ; il parle de la distance entre l’idée colonialiste fondée sur le Progrès et la réalité des formes de la domination coloniale au Congo.

Tout cela constituait l’actualité coloniale de 1898. De cette actualité, Conrad ne tire aucune conséquence politique explicite. Coeur des ténèbres, de ce point de vue, n’est pas un pamphlet anticolonialiste.

Conrad n’y demande pas, pour l' »État indépendant du Congo », une véritable indépendance. Il n’y suppose pas que les Européens aient à reconnaître aux Africains une quelconque dignité.

La dignité des Africains est d’ailleurs ambiguë dans cette nouvelle. Paradoxalement, là résident sans doute la grandeur de Conrad et la puissante actualité de son texte.

Cœur des ténèbres parlait aux Européens de 1898 de ce que c’était que le Congo, et de ce qu’ils croyaient que c’était. Mais de cette double réalité Conrad a tiré une aventure de portée bien plus générale, peut-être universelle, d’une portée qui est, en tout cas, sans aucun doute, aujourd’hui encore, d’une immense valeur.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cœur des ténèbres / Un avant-poste du progrès »

L’adaptation graphique de Cœur des ténèbres et Un avant-poste du progrès par Jean-Philippe Stassen et Sylvain Venayre transcende les frontières de la bande dessinée classique pour offrir une œuvre à la fois visuellement saisissante et narrativement profonde.
Inspirée des récits de Joseph Conrad, cette bande dessinée explore les thèmes de la colonisation, de l’avidité humaine et du désenchantement face au progrès.

Le style graphique de Jean-Philippe Stassen est remarquable : un trait noir épais délimite des surfaces intensément colorées, créant un équilibre entre esthétisme pictural et narration. Les personnages, stylisés mais expressifs, cohabitent harmonieusement avec des décors minutieusement travaillés.

extrait bd Cœur des ténèbres / Un avant-poste du progrès

Sur le plan narratif, Sylvain Venayre enrichit l’œuvre par une contextualisation historique et une analyse critique. Les choix scénaristiques, notamment l’utilisation de détails visuels subtils pour illustrer l’horreur (comme une chaussure ensanglantée flottant sur l’eau), traduisent avec finesse la violence implicite du texte original. De plus, l’absence d’une glorification explicite des personnages européens permet une lecture nuancée où les oppresseurs et les opprimés sont confrontés à leur humanité commune.

Cette bande dessinée s’adresse aux amateurs d’œuvres littéraires revisitées et aux lecteurs en quête d’une réflexion sur les méandres de l’histoire coloniale. Une réussite artistique et intellectuelle.

Kurtz (adapté du roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad)

Album publié en 2024 aux Editions Fremok.


Adapté du roman de Joseph Conrad (publié pour la première fois en 1899).

couverture bd Kurtz 

Des cris déments déchirent la nuit : « Vous m’entendez ? ». Un bateau remonte le fleuve Congo, à la recherche d’un homme perdu dans la brume et la jungle. Des animaux féroces rôdent. Kurtz est en fuite. Ceux qui habitent près du fleuve refusent d’être asservis.


Michaël Matthys s’interroge sur ce qui poussa des colons à chercher gloire et richesse dans une nature hostile, sombrant dans une une folie sans retour.

Les grands formats au fusain et au sang forment dans son atelier une adaptation libre, monumentale, crue et captivante, d’une œuvre qui l’est tout autant, Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Kurtz »

Avec « Kurtz« , Michaël Matthys signe une œuvre graphique à la fois saisissante et profondément troublante, inspirée du chef-d’œuvre littéraire de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres. Cette bande dessinée transcende les codes classiques du neuvième art pour offrir une expérience visuelle unique, entre noirceur brute et introspection philosophique.

L’utilisation du fusain, mêlé à des lavis de sang de bœuf, confère aux pages une matérialité frappante, presque organique. Ces choix audacieux ne sont pas de simples artifices : ils capturent et traduisent la violence, la déshumanisation et la folie qui imprègnent l’univers colonial exploré par Kurtz. Chaque coup de crayon semble déchirer la surface de l’image pour révéler des blessures profondes, tant historiques qu’intérieures.

extrait bd Kurtz 

Le récit plonge le lecteur dans une jungle oppressante, un labyrinthe où la lumière se dissout dans l’ombre et où chaque visage, flou ou déformé, témoigne d’une perte d’identité. Matthys réussit à maintenir un équilibre subtil entre narration et abstraction, permettant à l’imaginaire du lecteur de compléter ce tableau de chaos.

« Kurtz » est plus qu’une simple adaptation : c’est une réinterprétation viscérale et moderne, où la barbarie coloniale et la folie humaine s’entrelacent dans un ballet graphique inoubliable. Une œuvre incontournable, autant pour les amateurs de bande dessinée que pour les passionnés de littérature et d’histoire.

L’Agent secret

Album publié en 1992 aux Editions Futuropolis.


Adapté de l’œuvre de Joseph Conrad (publiée pour la première fois en septembre 1907).

couverture bd L'Agent secret

L’Agent Secret a été écrit en 1906, à une période charnière de la carrière de Joseph Conrad.

Dans l’esprit de Conrad, le développement de cette nouvelle en feuilleton puis sous sa forme romanesque définitive constitue avant tout un espoir de salut financier.

Mais cette tragi-comédie macabre, trop dure et sarcastique pour ses lecteurs edwardiens, connaît à sa parution un échec commercial. En réalité, L’Agent Secret est en avance sur son temps d’une bonne vingtaine d’années.

Il faut attendre Greene, Moravia ou Koestler pour mesurer l’importance de ce livre fondateur, qui jette les bases d’un genre moderne, le thriller psycho-politique, où se confrontent la conscience individuelle, les desseins criminels et les soubresauts de l’histoire immédiate, et qui ramène au coeur de la société sa frange la plus mélodramatique – la pègre, le terrorisme – pour démontrer que la trahison, la violence, le cynisme sont des questions morales qui nous concernent tous et non de simples colifichets de la fiction. 


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Agent secret »

Dans L’Agent secret, Miles Hyman offre une relecture graphique captivante du roman de Joseph Conrad, transportant le lecteur au cœur du Londres du XIXᵉ siècle, un lieu sombre et mystérieux où se mêlent espionnage, anarchie et tragédie humaine.

Le récit suit Adolf Verloc, un personnage ambigu, tiraillé entre loyauté et duplicité, dont les actes malavisés plongent son entourage dans un chaos inexorable. La force de l’adaptation de Miles Hyman réside dans sa capacité à retranscrire la complexité psychologique des personnages et la noirceur de l’intrigue avec un art graphique d’une rare finesse.

Le style visuel de Miles Hyman, à la fois riche en détails et soigneusement flou, enveloppe chaque scène d’une atmosphère brumeuse et oppressante. Ce choix stylistique renforce le sentiment d’angoisse et d’incertitude qui habite le récit, rappelant la noirceur de l’univers « conradien ». Par son approche subtile, Hyman réussit à marier esthétique et narration, créant une œuvre qui transcende la simple adaptation.

Cette bande dessinée n’est pas seulement une illustration fidèle du texte de Joseph Conrad ; elle est une véritable exploration visuelle des thèmes intemporels du roman, tels que la trahison, le désespoir et la violence.

L’Agent secret de Miles Hyman s’impose ainsi comme une réussite littéraire et graphique, offrant aux lecteurs un voyage immersif et troublant dans les méandres de l’âme humaine.

Ainsi parlait Zarathoustra – Tome 2

Album publié en 2017 aux Editions GD.


Adapté de l’œuvre de Friedrich Nietzsche (publiée pour la première fois en 1883).

couverture bd Ainsi parlait Zarathoustra - Tome 2

Ainsi parlait Zarathoustra est construit comme un opéra dont les quatre parties sont autant d’actes.

Un livre de philosophie, un des plus riches, un des plus profonds, un des plus célèbres, tout entier constitué d’un long poème.

La tentation de traduire les images poétiques en images dessinées était trop forte. Pierre Heber-Suffrin, après une thèse de doctorat consacrée à Nietzsche, et Jean-Louis Lebrun, peintre illustrateur, n’ont pas pu résister.

C’était une gageure, un pari fou, car il s’agissait de servir Nietzsche, de le rendre accessible à tous, sans le trahir


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ainsi parlait Zarathoustra – Tome 2 »

La bande dessinée « Ainsi parlait Zarathoustra – Tome 2 » de Pierre Héber-Suffrin et Jean-Louis Lebrun s’impose comme une œuvre visuellement et intellectuellement captivante. En adaptant le texte philosophique complexe de Friedrich Nietzsche, les auteurs offrent une lecture enrichissante qui conserve la profondeur et l’ambition de l’original.

Jean-Louis Lebrun, à travers ses illustrations puissantes et évocatrices, parvient à traduire en images les thèmes fondamentaux de Friedrich Nietzsche tels que le surhumain et l’éternel retour. Chaque planche est minutieusement travaillée, et les choix graphiques renforcent la réflexion philosophique sans alourdir la lecture. L’usage subtil de symboles, comme la chouette accompagnatrice, guide le lecteur dans cet univers intellectuel dense tout en facilitant l’accès aux idées.

extrait bd Ainsi parlait Zarathoustra - Tome 2

La narration de Pierre Héber-Suffrin réussit à conserver l’intégrité de la pensée de Friedrich Nietzsche, tout en adaptant le texte au format de la bande dessinée. Les dialogues sont finement condensés, permettant une fluidité qui rend l’expérience agréable et accessible, même pour les lecteurs non initiés à la philosophie.

Cette bande dessinée transcende le simple exercice d’adaptation et propose une œuvre artistique riche, où la philosophie rencontre le graphisme de manière harmonieuse.

« Ainsi parlait Zarathoustra – Tome 2 » invite à une redécouverte fascinante de Friedrich Nietzsche, rendant sa pensée accessible et visuellement mémorable. Un véritable pont entre philosophie et art visuel.