Catégorie : Sciences

Saison brune

Album publié en 2018 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

couverture bd Saison brune

Eté 2006.
Philippe Squarzoni finalise son album politique Dol, mais il lui reste un passage à traiter, celui de l’écologie.
Peu connaisseur, il veut maîtriser son sujet et parler en détail du changement climatique. Déstabilisé par l’ampleur du problème, il s’interroge, s’informe, se trouve confronté à des impasses, ou renvoyé à de nouveaux questionnements.
S’ensuivent six ans de recherches…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Saison brune »

Saison brune de Philippe Squarzoni constitue une BD majeure du documentaire graphique contemporain. Publié en 2012 chez Delcourt (republié en 2018), ce pavé de 480 pages en noir et blanc transforme six années d’investigation rigoureuse en récit captivant sur le réchauffement climatique.

L’auteur adopte une démarche narrative autobiographique particulièrement efficace : partant de son ignorance initiale du sujet écologique lors de l’écriture de Dol, il accompagne le lecteur dans sa découverte progressive des enjeux climatiques.

extrait bd Saison brune

Le style graphique épuré, exclusivement en noir et blanc, soutient la densité du propos. Philippe Squarzoni entremêle avec virtuosité portraits intimistes, schémas scientifiques, photographies redessinées et références cinématographiques. Cette polyphonie visuelle rend accessible la complexité des rapports du GIEC qu’il vulgarise brillamment.

Récompensé du prix Léon de Rosen de l’Académie française, Saison brune est une lecture pour comprendre les défis environnementaux contemporains. Une réussite documentaire.

Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?)

Album publié en 2023 aux éditions Delcourt.


Résumé éditeur

Adapté de l’essai Cerveau augmenté, homme diminué de Miguel Benasayag publié le 12 mai 2016.

couverture bd Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?)

Avec cette lecture dessinée, Thierry Murat et Miguel Benasayag enrichissent et actualisent les arguments de l’essai Cerveau augmenté, homme diminué, face à l’explosion en cours de la numérisation de nos sociétés et au discours transhumaniste pour qui le cerveau serait comparable à un ordinateur que l’on pourrait optimiser à l’envi.
« Le rêve d’un cerveau parfait est une illusion dangereuse » prévient le philosophe…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?) »

Avec Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?), Thierry Murat propose plus qu’une simple adaptation graphique de l’essai Cerveau augmenté, homme diminué du philosophe Miguel Benasayag : il en offre un prolongement visuel et sensible. L’album, publié en 2023 chez Delcourt/La Découverte, se présente comme un « essai graphique », où textes et images ne s’illustrent pas mais dialoguent ensemble.

Les thématiques abordées – hybridation homme/machine, captation de l’attention par les technologies, réduction de l’humain à des fonctions « optimisables » – sont mises en perspective par des références philosophiques (Leibniz, Darwin, Nietzsche), culturelles ou littéraires. Thierry Murat réussit à rendre accessibles ces questionnements complexes, sans céder à une vulgarisation simplificatrice. Le lecteur est invité à réfléchir, parfois à résister, face aux séductions du transhumanisme et aux logiques algorithmiques qui colonisent nos existences.

extrait bd Cerveaux augmentés (Humanité diminuée ?)

Graphiquement, le choix d’un noir et blanc nuancé de sépia, oscillant entre paysages poétiques, silhouettes épurées et inserts symboliques, souligne la tension entre nature et technologie.

Une lecture exigeante mais passionnante, recommandée à ceux qui s’interrogent sur l’avenir avec l’I.A.

Hubert Reeves nous explique – La biodiversité

Album publié en 2017 aux éditions du Lombard.


Résumé éditeur

Sans les étoiles, nous ne serions pas là. En mourant, elles libèrent les atomes qui sont nécessaires à la construction de tout être vivant.
Le résultat, ce sont des plantes, des animaux… toute une biodiversité très précieuse à notre survie à tous.
Nous sommes tous différents, comme les animaux et les insectes qui peuplent la terre et les océans, et nous avons tous besoin les uns des autres pour vivre dans un milieu naturel commun.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Hubert Reeves nous explique – La biodiversité »

Hubert Reeves nous explique – La biodiversité, publié aux éditions Le Lombard en octobre 2017, marque l’entrée réussie de l’astrophysicien québécois dans l’univers de la bande dessinée jeunesse. Fruit de la collaboration entre Hubert Reeves, la scénariste Nelly Boutinot et le dessinateur Daniel Casanave, cet album de 64 pages propose une approche originale de la vulgarisation environnementale.

La BD suit Hubert Reeves et une classe d’élèves découvrant les interconnexions du vivant à travers diverses excursions. Cette approche permet d’aborder naturellement des concepts complexes comme les cycles biogéochimiques, les boucles de rétroaction ou l’étude systémique des milieux. L’approche thématique privilégie des exemples concrets : des matériaux du viaduc de Millau aux vers de terre, chaque élément révèle sa place dans l’écosystème planétaire.

Graphiquement, Daniel Casanave opte pour un style caricatural accessible qui privilégie la clarté pédagogique au réalisme. Son trait, déjà éprouvé dans « L’Univers » de la Petite Bédéthèque des Savoirs, capture avec tendresse les interactions entre le scientifique barbu et ses jeunes interlocuteurs. Les illustrations techniques restent limpides tandis que la colorisation lumineuse de Claire Champion dynamise efficacement cette plongée naturaliste.

L’album remplit brillamment sa mission de sensibilisation environnementale. Cette première pierre d’une série prometteuse réussit le pari de rendre la science accessible, s’adressant autant aux enfants qu’à leurs parents curieux de redécouvrir les merveilles de la biodiversité.

Le Vivant à vif

Album publié en 2024 aux éditions Rue de Sèvres.


Résumé éditeur

Adapté du livre À l’aube de la 6ᵉ extinction (Comment habiter la Terre) de Bruno David publié le 6 janvier 2021.

couverture bd Le Vivant à vif

Salomé et Félicien, deux collégiens particulièrement bavards, doivent préparer un exposé.
Peu réjouis à l’idée de devoir travailler sur cet exercice, il leur est distribué un sujet des plus mystérieux : « A l’aube de la sixième extinction ».
Menant des tentatives de réflexion plus vaines les unes que les autres, ils sont bientôt épaulés par Iris, une jeune scientifique rencontrée par le plus heureux des hasards.
Celle-ci, spécialiste de sujets environnementaux , va ouvrir les deux adolescents à l’étendue de ses connaissances, en leur décrivant la richesse de la biodiversité et les conséquences de l’exploitation intensive des ressource énergétique et alimentaires. 
À son contact, ils vont se sensibiliser à des questions environnementales plus que jamais d’actualité, pour devenir ensuite, à leur échelle, les porte-paroles de l’urgence à sauver notre planète.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Vivant à vif »

Comment une adaptation de roman en BD transforme-t-elle l’angoisse écologique en pédagogie lumineuse ? Voilà l’étonnant paradoxe que relève Simon Hureau dans « Le Vivant à vif« .
Là où Bergman explorait la mort de Dieu, l’auteur tourangeau ausculte l’agonie du vivant avec la précision d’un entomologiste et l’empathie d’un conteur. Cette BD, adaptation du dense essai de Bruno David « À l’aube de la 6e extinction« , m’a immédiatement rappelé ma première plongée dans les planches naturalistes de Fabre – ce même émerveillement mâtiné d’inquiétude face à la complexité du monde.

L’histoire suit Félicien et Salomé, deux collégiens confrontés à un mystérieux exposé sur la « sixième extinction ». Leur rencontre fortuite avec Iris, jeune scientifique passionnée, transforme ce travail scolaire en odyssée pédagogique. Contrairement aux mangas d’heroic-fantasy où Guts de Berserk affronte des démons surnaturels, nos protagonistes découvrent que les véritables monstres se cachent dans nos habitudes consuméristes. Cette approche évite brillamment l’écueil du prêche moralisateur pour privilégier la découverte.

L’urgence climatique traverse aujourd’hui tous les débats politiques, des COP aux manifestations de la jeunesse. Simon Hureau saisit cette actualité brûlante sans tomber dans le militantisme de façade. Son trait, déjà remarquable dans « L’Oasis », atteint ici une maturité graphique .

extrait bd Le Vivant à vif

Bruno David, paléontologue de renom et ancien directeur du Muséum d’Histoire naturelle, apporte sa caution scientifique à ce projet ambitieux. La préface ampoulée contraste heureusement avec la fluidité narrative de l’ensemble, preuve que la vulgarisation n’exclut pas la rigueur académique.

Cette BD fonctionne comme une loupe temporelle géante, révélant les mécanismes invisibles des extinctions passées pour éclairer notre présent vacillant. L’album évite les facilités catastrophistes pour privilégier une approche systémique des enjeux environnementaux. Peut-on encore ignorer que la biodiversité s’effrite plus vite que ne fondent les glaciers ? Simon Hureau transforme cette question rhétorique en fil rouge métaphorique, tissant subtilement les destins individuels et planétaires.

À offrir aux adolescents en quête de sens… et à cacher à leurs parents trop sûrs de leurs certitudes. Car comme le murmurait Darwin : « Il n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, mais celui qui s’adapte le mieux au changement » – une maxime que nos deux héros auraient pu faire leur dans leur périple initiatique au cœur du vivant en péril.

Florence Nightingale : La dame à la lampe

Album publié aux éditions Bang en 2022.


Dans l’Allemagne du début du XXe siècle, une jeune personne est déterminée à étudier les mathématiques à l’université, mais pour ce faire, elle doit résoudre plusieurs problèmes, dont un particulièrement épineux : cette personne se nomme Emmy et elle est une femme.
La vie d’Emmy Noether est un exemple d’émancipation et de dépassement des circonstances difficiles qui ont jalonné sa vie.
Par son enthousiasme, sa joie et sa passion pour les mathématiques, Emmy est parvenue à des sommets qu’aucune de ses contemporaines n’auraient seulement rêvé d’atteindre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Florence Nightingale : La dame à la lampe »

Florence Nightingale : La dame à la lampe de Santi Selvi et Zarzo est une réussite de la collection Mamut Savant des éditions Bang. Cette bande dessinée biographique de 64 pages transforme l’histoire de la pionnière de l’utilisation des statistiques dans le domaine médical en un récit captivant et pédagogique, parfaitement adapté aux lecteurs à partir du CM1/CM2.

Le scénariste Santi Selvi, spécialiste des biographies scientifiques en BD, livre ici un travail d’une précision historique. L’œuvre retrace fidèlement le parcours exceptionnel de Florence Nightingale (1820-1910), depuis ses aptitudes mathématiques précoces jusqu’à son rôle révolutionnaire durant la guerre de Crimée (1853-1856). Le récit met particulièrement en lumière son innovation révolutionnaire : l’application des statistiques à l’épidémiologie sanitaire, qui permit de sauver des milliers de vies en démontrant que les maladies infectieuses tuaient davantage que les blessures de guerre.

Le scénario excelle dans sa capacité à rendre accessible des concepts mathématiques complexes, notamment le célèbre « diagramme de la rose » – cette visualisation statistique innovante que Florence Nightingale créa pour convaincre les autorités politiques de réformer le système de santé. Trois pages sont spécifiquement consacrées à l’interprétation de ce diagramme à trois variables (temps, nombre de morts, causes de la mort).

Zarzo déploie un style visuel particulièrement adapté au public jeunesse. Son approche graphique s’inscrit dans la tradition de la collection Mamut Savant, privilégiant la clarté narrative avec un format à l’italienne et seulement 1 à 3 cases par page, évitant toute surcharge visuelle. Les personnages bénéficient de couleurs marquées – parfois inattendues avec des cheveux violets, rouges ou bleus – qui facilitent leur identification.

Les visages expressifs et les nombreux plans rapprochés permettent une lecture fluide, particulièrement efficace pour transmettre la détermination de cette femme qui défia les conventions sociales du 19e siècle. Le style graphique soutient les moments clés du récit, notamment les rondes nocturnes de Florence Nightingale « à la lueur d’une simple lampe » qui lui valurent son surnom légendaire.

la BD ne se contente pas de raconter l’histoire d’une pionnière médicale : il explore intelligemment la place de la femme dans la société du 19e siècle. Cette dimension féministe enrichit la portée de la BD, montrant comment Florence Nightingale contribua à l’émancipation féminine en prouvant le rôle essentiel des femmes dans la santé publique, même si elle ne soutint pas directement le mouvement féministe de son époque.

Florence Nightingale : La dame à la lampe constitue ainsi une introduction idéale à une figure majeure de l’histoire des sciences et du féminisme. Cette bande dessinée s’adresse parfaitement aux jeunes lecteurs curieux d’histoire et de sciences, mais séduira également les adultes par sa rigueur historique.

L’urgence de l’eau – Enquête à la source

Album publié en 2024 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

couverture bd L'urgence de l'eau - Enquête à la source

Et si l’eau venait à manquer ? Devra-t-on dessaler l’eau de mer ? La technologie nous sauvera-t-elle de nos excès ?

Deux amis partent à la rencontre d’acteurs clés de l’eau, lors d’un road-trip qui les mène de la Bretagne à Orléans. Le changement climatique alterne les épisodes extrêmes, sécheresses et inondations.

L’eau de nos robinets pâtit de cette nouvelle donne, comme des usages immodérés dans l’industrie, l’agriculture, sans oublier la pression démographique des métropoles et celle, touristique, sur les littoraux.

Ce docu-fiction ludique et citoyen fait l’état des connaissances sur la préservation de la ressource.

Pour de vraies solutions durables et responsables.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’urgence de l’eau – Enquête à la source »

« L’urgence de l’eau – Enquête à la source«  de Christian Baudu et Julie Wo est un roman graphique documentaire d’une actualité saisissante. Publié chez Locus Solus en novembre 2024, cet ouvrage de 128 pages transforme la complexité des enjeux hydriques en récit accessible et captivant.

La BD suit un road-trip initiatique mené par deux personnages complémentaires : Quentin Tiniak, écrivain techno-solutionniste, et Gwena Talbec, journaliste indépendante engagée. Cette dynamique narrative permet d’explorer les multiples facettes de la crise de l’eau, de la Bretagne à Orléans, à travers des rencontres avec scientifiques, agriculteurs, élus et militants.

Le scénariste Christian Baudu, réalisateur documentariste et cofondateur de l’association Les Hydrophiles, développe une approche scientifique rigoureuse appuyée par Gérard Gruau, directeur de recherches au CNRS. L’ouvrage aborde avec précision le grand et petit cycle de l’eau, la biodiversité aquatique, l’usage industriel et agricole…

Julie Wo, dessinatrice rennaise du collectif La Vilaine, livre pour sa première BD complète un « coup de maître ». Son style coloré et expressif, agrémenté d’infographies pédagogiques et de cartes, transforme la densité documentaire en expérience visuelle fluide et engageante. Les huit QR codes intégrés enrichissent l’expérience par des entretiens vidéo.

Cette œuvre hybride, un docu-fiction ludique et citoyen, réussit le défi de sensibiliser sans culpabiliser.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Guerlédan

Matheuses – Les filles, avenir des mathématiques

Livre illustré publié en 2024 aux éditions CNRS Eds.


Résumé éditeur

couverture bd Matheuses - Les filles, avenir des mathématiques

À 17 ans, une fille française sur deux n’étudie plus les mathématiques, contre seulement un garçon sur quatre. Ces inégalités suscitent de nombreuses questions du corps enseignant, des familles, des scientifiques et des adolescentes et adolescents.
Comment faire pour que les filles soient plus nombreuses dans les filières mathématiques ? Comment se comporter en classe pour les soutenir ?
Comment encourager sa fille à faire des maths quand on a soi-même abandonné ?
Comment changer la pratique des mathématiques pour qu’elle ne soit plus excluante ?
Enfin, comment faire pour se sentir moins seule quand on est une fille et qu’on aime les maths ?

Cet ouvrage, qui est autant un livre sur les maths qu’un livre de maths, entend apporter les réponses les plus larges possibles à ces questions. Il présente les résultats d’une enquête sociologique et porte la parole de 45 adolescentes, tout en proposant aux lectrices et aux lecteurs de découvrir des problèmes de mathématiques originaux à leur rythme.
Car une manière de rendre les mathématiques plus inclusives est bien de poser autrement les problèmes – qu’ils soient sociologiques ou mathématiques.
Ouvrage de recherche autant qu’invitation à la pratique scientifique, l’ensemble est mis en images pour faciliter l’accès aux résultats scientifiques.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Matheuses – Les filles, avenir des mathématiques »

L’œuvre n’a pas encore été lue.

extrait bd Matheuses - Les filles, avenir des mathématiques

Comment les riches ravagent la planète

Album publié en 2024 aux éditions Seuil.


Résumé éditeur

Adapté de l’essai d’Hervé Kempf publié le 4 janvier 2007.

En dix-sept ans, les riches n’ont rien appris, rien compris, rien changé. Ils se gavent. Les milliardaires ont multiplié leur fortune, la catastrophe écologique s’amplifie, la crise sociale est mondiale.
Le lien entre ces phénomènes ? Les inégalités. On n’évitera pas le désastre climatique si l’on ne ramène pas les ultra-riches à la raison.
C’est ce qu’explique ce livre détonnant, où une analyse implacable se combine à un dessin complice et surprenant.
Inspirée de Comment les riches détruisent la planète , best-seller paru en 2007 et traduit en douze langues qui a largement contribué à montrer l’articulation intime entre crise écologique et crise sociale, cette bande dessinée s’imposait pour en actualiser les données et le constat.
Elle raconte comment, en bientôt vingt ans, l’oligarchie a augmenté sa passion destructrice et endossé les nouveaux habits du capitalisme.

Dans ce livre, on rit, on pleure, on apprend, on mobilise : c’est un outil pour changer le monde. Il y a urgence.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Comment les riches ravagent la planète »

Signée Hervé Kempf et illustrée par Juan Mendez, cette bande dessinée adaptée de l’essai de 2007 explore la responsabilité des élites dans la crise écologique. Publié en septembre 2024 par Seuil, l’album actualise un propos toujours brûlant.

Le récit articule inégalités sociales et effondrement environnemental, donnant voix à des personnages emblématiques – de la cadre d’entreprise insensible à l’activiste engagé – dont les trajectoires révèlent une psychologie subtile. Chaque dialogue, concis et percutant, soutient une réflexion fouillée sur la surconsommation et la gouvernance mondiale.

Le trait de Juan Mendez marie contours nets et palettes limitées : des teintes froides pour les scènes de pouvoir, des ocres vibrants lors des manifestations. Ce contraste amplifie l’émotion, immergeant le lecteur dans un monde où chaque case incite à l’indignation.

Équilibrant rigueur et force du dessin, cet album est une BD incontournable pour un public soucieux de comprendre les racines du dérèglement climatique.

Urgence climatique – Il est encore temps !

Album publié en 2023 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

couverture bd Urgence climatique - Il est encore temps !

Février 2020, Étienne Lécroart fait un rêve étrange et effrayant grâce auquel il prend conscience de ses craintes quant au réchauffement climatique : les générations futures sont véritablement en danger !
Il s’en ouvre à son ami Ivar Ekeland, mathématicien, économiste et philosophe qui s’intéresse de près à cette question.
En faisant intervenir des spécialistes de diverses disciplines et des acteurs de terrain, ils font le point sur la situation actuelle et montrent que l’avenir reste ouvert : les moyens d’action sont là ; encore faut-il avoir le courage de s’en servir !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Urgence climatique – Il est encore temps ! »

Parue le 6 septembre 2023, cette bande dessinée signée Étienne Lécroart (dessin, couleur, scénario) et Ivar Ekeland (scénario) confronte, sous la forme d’un dialogue entre rêve et réalité, le lecteur au défi climatique actuel.

Le récit s’ouvre sur un cauchemar d’Étienne Lécroart, métaphore puissante du désastre possible, puis devient une enquête vivante grâce aux échanges avec Ivar Ekeland, mathématicien, économiste et philosophe. Chaque étape fait intervenir biologistes, climatologues et acteurs de terrain pour expliciter, sans jargon inutile, l’origine et les effets du réchauffement, et souligne les leviers d’action encore accessibles.

extrait bd Urgence climatique - Il est encore temps !

Le trait clair et épuré d’Étienne Lécroart allie sobriété et expressivité : les planches alternent visuels didactiques et vignettes humoristiques, renforçant la pédagogie et maintenant l’attention.

Haute en enseignements et jamais dans l’excès « alarmiste », cette BD s’adresse aux acteurs et futurs acteurs de la transition. Son ton rigoureux et ludique en fait un outil idéal pour sensibiliser élèves, citoyens engagés et décideurs.

Le théorème du Vaquita

Album publié en 2023 aux éditions Fayard.


Résumé éditeur

couverture bd Le théorème du Vaquita

Les écosystèmes dont nous dépendons pour survivre menacent de s’écrouler. Le tableau semble bien noir, mais il y a de l’espoir.
Je vous embarque avec moi dans une aventure extraordinaire, qui va changer votre regard sur la nature et les animaux.

Si l’on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une une nouvelle manière d’habiter la terre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le théorème du Vaquita »

Hugo Clément, journaliste militant et producteur de « Sur le Front », signe avec « Le Théorème du Vaquita » son premier roman graphique aux éditions Fayard Graffik. Co-écrit avec Vincent Ravalec et illustré par Dominique Mermoux, cet ouvrage nous plonge dans les combats écologiques contemporains.

L’œuvre tire son titre du vaquita, petit cétacé de la mer de Cortez menacé d’extinction par la pêche illégale. Hugo Clément en fait une métaphore de l’interconnexion des écosystèmes : la disparition de ce marsouin symbolise notre propre fragilité environnementale. Les douze chapitres nous emmènent des affrontements avec les braconniers mexicans aux abattoirs français, révélant l’ampleur de la « guerre » déclarée au vivant.

extrait bd Le théorème du Vaquita

Le style graphique de Dominique Mermoux, aux aquarelles délicates, offre un contrepoint poétique à la violence des faits. Ses dessins créent un filtre sur la réalité qui rend l’insoutenable accessible sans édulcorer le propos.

Loin du défaitisme, cette bande dessinée documentaire insuffle l’espoir à travers les portraits des « héros du quotidien » œuvrant pour la préservation du vivant. Une BD essentielle pour comprendre les enjeux écologiques actuels, accessible aux adolescents comme aux adultes.