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Simone – Tome 2

Publié aux éditions Glénat en 2024.


Tu entres par la porte mais tu sortiras par la cheminée !

Le destin hors du commun d’une résistante déportée.

couverture bd Simone - Tome 2

En 1972, la télévision affiche le portrait d’un vieil homme, et cherche des témoins qui pourraient reconnaître en lui un nazi recherché depuis la fin de la guerre : Klaus Barbie

En le voyant, Simone Lagrange, 42 ans, est d’abord interloquée, avant de voir ressurgir un douloureux passé.

Cet homme, elle le reconnait. Chef de la Gestapo de Lyon, il fut son tortionnaire à partir du 6 juin 1944. Elle se souvient de la jeune fille qu’elle était, du basculement de la France vers le régime de Vichy, de son arrivée à la prison de Montluc et des sévices endurés avant d’être envoyée au camp de Drancy, antichambre d’Auschwitz…  

Le terrible mécanisme de persécution et de déshumanisation est mis à nu dans ces pages les plus sombres de l’histoire de Simone.

C’est le récit d’une femme dotée d’une volonté d’acier mais aussi de résilience, qui deviendra un témoin clé dans le procès contre celui qu’on surnommait « le boucher de Lyon ». Ayant fui en Amérique du Sud après la guerre, il sera retrouvé en Bolivie sous une fausse identité. Quand les médias s’emparent de l’affaire, la parole de Simone est d’abord mise en doute, mais elle ne renoncera pas, comme elle n’a jamais renoncé dans les camps de la mort.

Triptyque historique qui revient sur l’histoire d’une résistante française, déportée à Birkenau, autant que sur le déroulement du procès historique de Barbie, ce biopic bouleversant, arrive à décrire l’indicible à travers un langage visuel subtil. Un témoignage fort et puissant qui confirme le talent des auteurs d’Irena.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Simone – Tome 2 »

Dans « Simone – Tome 2« , Jean-David Morvan et David Evrard continuent de tisser la toile complexe et résolument humaine de l’histoire de Simone Lagrange, figure de résistance et de survie.

Le récit, ancré dans la mémoire collective, est ici sublimé par une narration graphique qui confronte le lecteur à l’indicible. La bande dessinée, loin de se cantonner à un simple exercice de style, devient un vecteur d’émotions brutes et de vérités historiques.

Le trait d’Evrard, tout en nuances et en force, porte les réminiscences d’une époque marquée par l’inhumanité, tout en capturant les moments d’une lutte intime pour la dignité. L’illustration ne se dérobe pas devant la cruauté des faits ; elle les rend palpables, insufflant une nouvelle dimension à la compréhension de l’horreur mais aussi de la résilience.

Le scénario de Morvan, d’une précision délicate, offre une structure à la fois didactique et profondément respectueuse de son sujet. Le deuxième opus confirme l’intention pédagogique de cette trilogie annoncée et renforce son statut d’œuvre nécessaire à la transmission de la mémoire.

Ce n’est pas un simple récit de faits, c’est une exploration de la condition humaine sous ses aspects les plus sombres et les plus lumineux.

« Simone – Tome 2 » est une réussite qui rend hommage à la complexité de la vie de cette femme extraordinaire, tout en invitant le lecteur à un acte de souvenir actif et engagé.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzLyon

Rendez-vous avec X – L’Affaire Pilecki

Bande dessinée publiée en 2020 aux éditions Glénat.


Engagé volontaire pour l’horreur…

Witold Pilecki, héros allié méconnu, se fait volontairement arrêter et interner dans le camp de concentration d’Auschwitz pour enquêter et fomenter une insurrection.

Mais malgré les rapports qu’il parvient à faire passer à l’extérieur, l’aide ne viendra jamais.

Il s’évade du camp en 1943 mais sera exécuté par le régime communiste polonais en 1948 pour avoir pris part à la révolte de Varsovie.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

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Rendez-vous avec X – L'Affaire Pilecki

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Rendez-vous avec X – L’Affaire Pilecki »

Dans les pages sombres et minutieusement illustrées de « Rendez-vous avec X – L’Affaire Pilecki« , Aurélien Ducoudray nous livre une œuvre qui transcende le genre de la bande dessinée historique.

Avec une acuité narrative remarquable, Ducoudray ressuscite le récit méconnu de Witold Pilecki, cet officier polonais héroïque, dont la détermination à infiltrer Auschwitz incarne une résistance de l’esprit humain face à l’abîme.

La complexité de Pilecki est capturée avec un réalisme qui honore sa mémoire, tout en offrant au lecteur une plongée vertigineuse dans les ténèbres de l’Histoire. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un homme, mais le portrait d’une époque révolue, racontée avec une authenticité qui rend chaque case, chaque dialogue, vibrants d’un écho historique.

L’Affaire Pilecki, plus qu’une bande dessinée, est un devoir de mémoire, une œuvre qui éduque et émeut. Ducoudray s’affirme non seulement comme un conteur d’exception, mais aussi comme un historien du neuvième art, conscient de la puissance pédagogique et émotionnelle de son médium.

« Rendez-vous avec X – L’Affaire Pilecki » n’est pas seulement à lire; c’est à méditer, à discuter, à conserver précieusement. C’est un rappel poignant que la bande dessinée peut être un vecteur de vérité historique et de profonde humanité.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzVarsovie

Le rapport W

Bande dessinée publiée en 2019 aux éditions Daniel Maghen.


Dessinateur, peintre, carnettiste et auteur de romans graphiques, Gaétan Nocq adapte en bande dessinée le Rapport Pilecki.

Witold Pilecki, capitaine de cavalerie, membre de l’armée secrète polonaise, volontairement interné au camp d’Auschwitz en septembre 1940 sous la fausse identité de Tomasz Serafinski raconte sa mission : organiser dans le camp un réseau de résistance pour créer un soulèvement.

Menacé d’être démasqué par les SS, il s’évade du camp en avril 1943. Pendant ces 947 jours d’enfer, Witold rédigera plusieurs rapports pour l’armée secrète polonaise en attendant, en vain, l’ordre du soulèvement.

Il fait partie des premières personnes à avoir informé les alliés des conditions de détention et des atrocités commises à Auschwitz.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le rapport W »

« Le Rapport W » de Gaétan Nocq est une œuvre captivante et visuellement impressionnante qui explore un chapitre méconnu de la Seconde Guerre mondiale.

Centrée sur Witold Pilecki, un résistant polonais qui s’infiltre volontairement à Auschwitz, la bande dessinée offre un regard intime sur la création d’un réseau de résistance au sein du camp de concentration.

Nocq utilise des couleurs surprenantes, dominées par le bleu et le rouge, qui atténuent l’horreur des événements tout en exacerbant les émotions du lecteur. Malgré son approche non traditionnelle, l’album capture l’essence de l’histoire de Pilecki, soulignant son humanité face à l’inhumanité de son environnement.

Nocq offre une perspective rare et intime sur la vie et les luttes internes d’Auschwitz, tout en rendant hommage à l’héroïsme et à la ténacité de Witold Pilecki.

Cette œuvre est un ajout précieux à la littérature sur la Seconde Guerre mondiale, offrant à la fois un témoignage historique et une expérience esthétique mémorable. L’ajout d’une postface historique enrichit la compréhension des enjeux et offre un contexte précieux.


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Auschwitz

Bande dessinée publiée en 2000 aux éditions du Masque. Republié en 2015 aux éditions Paquet.


couverture bd Auschwitz

Quelque part, en ex-Yougoslavie…

Le vieux Kazik et sa femme se souviennent d’Auschwitz…

Quand en mars 1944, ils découvrent que la barbarie revêt forme humaine : celle du bourreau nazi.

Première bande dessinée réaliste sur la Shoah, ce récit bouleversant, directement inspiré des témoignages de survivants du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, raconte le quotidien du camp d’extermination.

L’auteur ne cherche pas à résumer la « Solution finale » ni à développer de thèse historique, mais souhaite sensibiliser les nouvelles générations au devoir de mémoire. Pour ne jamais oublier les millions de victimes du nazisme.

Pascal Croci, après 10 ans de bandes dessinées historiques, se lance dans un projet personnel : un document fiction se déroulant à Auschwitz. Les recherches minutieuses, l’interview des témoins et la réalisation graphique de cet album lui ont demandé cinq ans.

Cet album a reçu le Prix jeunesse de l’Assemblée nationale et est traduit dans de nombreux pays. Il est devenu une œuvre de référence pour le devoir de mémoire auprès des nouvelles générations.

Bien que cet album soit une fiction, il est basé sur des récits et témoignages réels. Il est donc accepté dans la catégorie Seconde Guerre Mondiale de ce site.

couverture bd Ivanhoé Tome 3

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Auschwitz »

« Auschwitz » de Pascal Croci est une œuvre qui dépeint avec une intensité remarquable les heures sombres de l’Holocauste.

Les dessins en noir et blanc de Croci, émaciés et percutants, ne sont pas là pour vous épargner mais pour vous impliquer émotionnellement et intellectuellement. Cette BD vous fera ressentir l’oppression, mais aussi l’espoir tenace de ceux qui ont vécu à travers ces temps impensables.

L’histoire est racontée avec respect et sensibilité. Elle ne cherche pas à embellir ou à simplifier, mais à vous présenter une réalité qui a façonné le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. « Auschwitz » est plus qu’une bande dessinée; c’est une leçon de vie, un hommage à la résilience humaine et un appel à ne jamais oublier.

Cette lecture vous marquera, vous éduquera et, espérons-le, vous inspirera à construire un avenir où de telles horreurs ne se répéteront jamais.


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Auschwitz

Le Boxeur

Album publié en 2013 aux éditions Casterman


Résumé éditeur

L’incroyable et authentique histoire du Polonais Hertzko Haft, survivant des camps de la mort nazis devenu après guerre boxeur aux Etats-Unis.

couverture bd Le Boxeur

Né Juif en Pologne en 1925, Hertzko Haft, comme tous ses coreligionnaires, vit l’entrée dans la Seconde Guerre mondiale comme une tragédie.

Rapidement envoyé en camp de travail, le jeune homme apprend la survie de manière inattendue : sommairement formé à la boxe par l’un de ses geôliers, il devient une sorte d’attraction sportive au cœur de l’horreur concentrationnaire, en livrant des combats de boxe qu’il parvient toujours à gagner.

Miraculeusement rescapé de l’holocauste, Hertzko Haft finira après-guerre par émigrer aux Etats-Unis.

Là, tirant parti de son étrange expérience sportive, il se remet à la boxe, avec une idée secrète : devenir si célèbre que Leah, la jeune Polonaise dont il est tombé amoureux au tout début de la guerre et dont il a perdu la trace, entendra forcément parler de lui…

La bd « Le Boxeur » disponible ici


Lire un extrait


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Boxeur »


« Le Boxeur » est une bande dessinée en deux tomes qui raconte l’histoire vraie et méconnue de Hertzko Haft, un juif polonais déporté dans les camps de travail nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

La narration débute avec son arrestation en 1940, alors qu’il tentait de faire évader son frère, et se poursuit à travers sa lutte pour survivre dans les camps. Sa découverte de la boxe, qui lui permet de devenir une attraction sportive au cœur de l’horreur concentrationnaire, est l’un des éléments clés de son histoire.

Miraculeusement rescapé de l’Holocauste, Hertzko Haft émigre aux États-Unis après la Libération.

L’adaptation de Reinhard Kleist du livre d’Alan Haft consacré à son père est une œuvre puissante. Le trait exigeant de l’auteur, en noir et blanc, sert parfaitement l’histoire, capturant l’essence de cette période sombre de l’histoire européenne.

La bande dessinée explore la résilience de l’homme face à l’adversité, et met en lumière le destin tragique de nombreux sportifs juifs qui ont dû se battre pour survivre dans les camps nazis.

Le récit est chronologique et suit les trois grandes étapes de la vie de Hertzko Haft : sa déportation, son émigration aux États-Unis et son parcours de boxeur professionnel.

« Le Boxeur » est une bande dessinée historique sobre et efficace qui éclaire un aspect méconnu de l’Holocauste, et qui mérite d’être découverte.


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Auschwitz

Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

Album publié en 2020 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé éditeur

couverture bd Si je reviens un jour...Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

En 2010, lors d’un déménagement au sein du lycée Jean de La Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, des lettres et des photographies ont été trouvées dans une vieille armoire.

Enfouis là depuis des dizaines d’années, ces documents appartenaient à une ancienne élève, Louise Pikovsky.

Plusieurs mois durant, cette jeune lycéenne a correspondu avec sa professeure de lettres. Son dernier courrier date du 22 janvier 1944, jour où elle est arrêtée avec sa famille.

La bd « Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Si je reviens un jour…Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky »

« Si je reviens un jour… Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky » est une bande dessinée qui prend sa source dans la découverte de lettres et de photographies cachées dans une vieille armoire du lycée Jean de La Fontaine, à Paris.

Ces documents appartenaient à Louise Pikovsky, une élève juive de 15 ans. L’histoire nous plonge dans la vie de Louise, une jeune fille brillante et mature pour son âge, tout en nous exposant la relation spéciale qu’elle entretenait avec sa professeure de lettres, Mlle Malingrey.

Les dessins, bien que simples, parviennent à transmettre des émotions profondes et rendent hommage à cette période sombre de l’Histoire.

Les lettres de Louise, extrêmement réfléchies malgré son jeune âge, suscitent l’empathie du lecteur. On ressent sa souffrance, les restrictions et les violences subies par les Juifs pendant la guerre.

Les photos et documents d’archives à la fin de la BD ajoutent une dimension poignante en mettant un visage sur cette tragédie.

L’ouvrage est un devoir de mémoire essentiel pour ne jamais oublier les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Il offre une vision intime de la vie d’une jeune fille prometteuse, brutalement arrachée à sa famille et à l’avenir qui aurait dû être le sien.

Cette bande dessinée mérite d’être lue et partagée pour perpétuer la mémoire de Louise et de tant d’autres victimes innocentes de cette période sombre de l’histoire humaine.


Pour aller plus loin

Le webdoc de France 24 sur les lettres de Louise Pikovsky ici


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Auschwitz

Ginette Kolinka

Album publié en 2023 aux éditions Des ronds dans l’O


Résumé éditeur

Récit d’une rescapée d’Auschwitz-Birkenau

couverture bd Ginette Kolinka

Arrêtée parce que Juive en mars 1944, Ginette Cherkasky est déportée dans le camp de concentration et d’extermination de Auschwitz-Birkenau. Elle en ressort vivante avec le matricule 78599 tatoué sur le bras.

Seule rescapée des membres déportés de sa famille, elle nous transmet son témoignage et nous met en garde :

 » Voilà où mène la haine. « 

La bd « Ginette Kolinka » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Ginette Kolinka »

La bande dessinée « Ginette Kolinka » est un témoignage puissant et bouleversant de l’une des dernières rescapées de la Shoah en France, Ginette Cherkasky. Cette histoire nous rappelle l’horreur inqualifiable que les nazis ont infligée aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, avec plus de six millions de victimes innocentes.

L’histoire de Ginette Kolinka, déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944, est le reflet d’une jeunesse heureuse et insouciante, brisée par la collaboration de Vichy avec les nazis et les lois anti-juives.

Le récit montre comment sa famille a espéré être protégée par le gouvernement, mais a été trahie. L’arrestation de Ginette et de sa famille par la Gestapo, leur incarcération dans des prisons françaises, puis leur déportation dans les camps de la mort, mettent en lumière la complicité de l’administration française.

La description des conditions de vie dans les camps est épouvantable et rappelle l’inhumanité à son paroxysme. Le témoignage de Ginette Kolinka, devenue une ambassadrice de la mémoire, nous rappelle la nécessité de ne pas oublier pour éviter que de tels horreurs se reproduisent.

La bande dessinée offre une approche plus accessible de cette histoire sombre, avec un traitement graphique sobre en noir et blanc.

Ce récit est également une célébration de la force de caractère de Ginette Kolinka, qui a reconstruit sa vie malgré l’horreur qu’elle a vécue. Sa capacité à témoigner et à transmettre cette histoire est admirable, et nous rappelle notre devoir de mémoire pour que de tels événements ne se reproduisent jamais.

Ginette Kolinka est une source d’inspiration et de courage, et cette bande dessinée mérite d’être lue par tous, en particulier par les jeunes générations, pour ne jamais oublier.


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Auschwitz

Vivre et mourir à Auschwitz

Album publié en 2023 aux éditions Nouveau Monde


Résumé éditeur

couverture bd Vivre et mourir à Auschwitz

Non, tout n’a pas encore été dit, écrit, montré sur Auschwitz
Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau.

C’est également ce qu’a réalisé Dietmar Reinhard : “Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu’était Auschwitz, sous tous ses aspects.”


En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d’un trait fin et régulier.

Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les nœuds dans les barbelés.

Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu’était Auschwitz, même en été.
Le texte, à l’image du dessin, est ciselé, sobre… sans concession.

La bd « Vivre et mourir à Auschwitz » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Vivre et mourir à Auschwitz »

Cette bande dessinée de Dietmar Reinhard n’est pas qu’une simple histoire dessinée, c’est une claque émotionnelle qui nous confronte à un pan tragique de l’histoire humaine.

À travers ses dessins épurés mais expressifs, Reinhard ne s’embarrasse pas de détails superflus pour raconter l’indicible. Les traits fins et réguliers, rappelant presque les dossiers froids de l’administration nazie, mettent en scène la routine mortelle d’Auschwitz sans jamais tomber dans le sensationnalisme.

extrait Vivre et mourir à Auschwitz

Le texte est aussi tranchant que le dessin est sobre. Il y a une économie de mots qui rend chaque phrase lourde de sens, chaque silence entre les dialogues est criant de vérité. C’est déstabilisant de penser que des hommes ont pu endurer une telle souffrance et que cela a réellement existé. Le livre ne se contente pas de raconter des faits ; il interpelle, questionne notre capacité à comprendre et à ressentir l’ampleur de ce qui s’est joué derrière ces barbelés.

Ouvrir « Vivre et mourir à Auschwitz« , c’est comme entamer un voyage dans le temps qui nous emmène là où l’on n’oserait jamais aller. On y découvre l’horreur, mais aussi la force de l’esprit humain.

Ce n’est pas juste une BD qu’on lit pour se divertir, c’est un témoignage graphique qui nous éduque et nous transforme


Lieu visité par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

Auschwitz

Maximilien Kolbe

Album publié en 2022 aux éditions Plein Vent


Résumé éditeur

Un saint à Auschwitz

couverture bd Maximilien Kolbe

Fin juillet 1941 à Auschwitz, le franciscain Maximilien Kolbe fait le sacrifice suprême.

Il offre sa vie en échange de celle d’un père de famille.

Cette fin héroïque ne doit pas faire oublier ce que fut le reste de la vie de cet homme hors du commun : journaliste, créateur d’une gigantesque aventure de presse, missionnaire au Japon…

La vie de Maximilien Kolbe fut d’une richesse stupéfiante pour un homme qui ne souhaitait que la pauvreté.

Une vie au service de la Vierge Marie.

« Je voudrais m’user jusqu’à la corde au service de l’Immaculée, disparaître sans laisser de trace, et que le vent emporte mes cendres aux quatre coins du monde. »

Maximilien-Marie Kolbe.

La bd « Maximilien Kolbe » disponible ici


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Maximilien Kolbe »

La bande dessinée « Maximilien Kolbe » nous plonge au cœur de l’extraordinaire vie de ce prêtre franciscain, une vie empreinte de dévouement, de foi, et d’amour envers la Vierge Marie. L’auteur nous raconte de manière captivante le moment héroïque de sa vie à Auschwitz, lorsque Maximilien Kolbe fait le sacrifice ultime en se substituant à un père de famille condamné à mourir de faim et de soif.

Cette scène poignante est le point de départ pour un récit qui nous emmène à travers les différentes étapes de la vie de ce saint homme.

La narration est fluide et accessible, avec des phrases courtes et percutantes qui rendent l’histoire facile à suivre. L’auteur nous dévoile les multiples facettes de Maximilien Kolbe, du journaliste au missionnaire, en passant par le créateur d’une revue à vocation spirituelle. Le récit est ponctué de moments de profonde réflexion, notamment lorsque le protagoniste partage son expérience de la vision de la Vierge Marie, un moment qui a bouleversé sa vie de manière irréversible.

Les illustrations de Régis Parenteau-Denoël sont réalistes et fidèles aux différentes époques de la vie de Maximilien Kolbe. Les détails des décors et des expressions des personnages ajoutent une dimension visuelle importante à l’histoire.

En fin de l’album, les photos représentant les différentes périodes de la vie de Maximilien Kolbe ajoutent une touche personnelle et authentique à cet hommage.

Un ouvrage qui rend un bel hommage à la mémoire de Maximilien Kolbe, canonisé par le pape Jean-Paul II en 1982.


Lieux visités par la bd pendant la Seconde Guerre Mondiale

AuschwitzNiepokalanów

Le Sourire d’Auschwitz

Album publié en 2024 aux éditions Des Ronds dans l’O


Résumé éditeur

couverture bd Le Sourire d'Auschwitz

En réalisant des recherches sur sa région d’origine, la Bretagne, Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, spécialiste de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, découvre une photo d’une déportée du Morbihan, Marie-Louise Moru, dite Lisette.

Un cliché pris à Auschwitz sur lequel la jeune femme, étonnamment souriante, semble défier ses bourreaux.
Comment peut-on sourire dans une telle situation ?

Qui est cette femme ?

L’enquête de Stéphanie Trouillard révèlera son passé de résistante et l’histoire de sa ville Port-Louis.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Sourire d’Auschwitz »

Dans « Le Sourire d’Auschwitz« , Stéphanie Trouillard et Renan Coquin font revivre le courage silencieux d’une résistante oubliée, Lisette Moru.

Ce roman graphique déploie une mosaïque de souvenirs, à la fois tendre et tragique, pour reconstituer le portrait d’une jeune femme dont le sourire défiant sur une photographie d’Auschwitz, contraste avec l’horreur de son contexte.

Trouillard, journalistique rigoureuse, transforme le cliché en une énigme personnelle, explorant comment les actes de résistance, même minimes, peuvent conduire à des conséquences incommensurables.

L’œuvre, empreinte d’un didactisme palpable, tend parfois vers l’académisme. Le récit, basé sur une enquête minutieuse, se focalise sur la transmission de faits.

Le dessin de Coquin, sobre et semi-réaliste, capture avec justesse cette époque révolue, bien qu’il manque par moments de la vigueur nécessaire pour insuffler une pleine vie à cette histoire poignante.

Ce récit est un hommage nécessaire, non seulement à Lisette, mais à tous les résistants anonymes. La démarche de l’auteure, loin de vouloir raviver les blessures, vise à cicatriser la mémoire collective en illuminant les actions de ces héros de l’ombre. C’est une invitation à la réflexion sur la valeur et le coût de la résistance dans les périodes les plus sombres de notre histoire.

« Le Sourire d’Auschwitz » se dresse comme un témoignage essentiel. Il rappelle que l’engagement, même le plus discret, peut incarner une forme de résistance la plus pure et la plus désintéressée.


Pour aller plus loin

On ne peut que recommander le webdoc de France 24 réalisé par Stéphanie Trouillard.

(cliquer sur l’image ci-dessous pour y accéder)


Lieu visité par la bd en Bretagne

Auschwitz