L’Evadé de Belle-Ile – Histoire d’un bagne pour enfants

Livre illustré publié en 2025 aux Editions des éléphants.
Résumé éditeur

En 1934, un orphelin de quatorze ans est envoyé à la maison d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer.
Dans cette prison aux conditions de vie terribles, il subit violences et maltraitances de la part de ses gardiens et devient le souffre-douleur d’un codétenu.
Mais un soir, c’est le mauvais traitement de trop. La révolte gronde et tous les détenus s’évadent. Les gendarmes organisent alors une chasse à l’enfant sans merci dans toute l’île…
Créée à l’origine pour apprendre un métier à des mineurs condamnés pour de menus larcins ou de graves délits, la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer ouvre en 1880 et se transforme rapidement en une sorte de bagne pour enfants. Elle ne ferme définitivement ses portes qu’en 1977.
La bd « L’Evadé de Belle-Ile – Histoire d’un bagne pour enfants » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’Evadé de Belle-Ile – Histoire d’un bagne pour enfants »
L’Évadé de Belle-Île – Histoire d’un bagne pour enfants, scénarisé par Philippe Nessmann et illustré par Piero Macola, s’attaque avec justesse à un pan méconnu et bouleversant de l’histoire française : la révolte et l’évasion, en 1934, d’enfants détenus dans la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer. Ce livre illustré, destinée aux lecteurs dès 12 ans, s’inspire d’événements réels ayant marqué l’opinion publique et suscité une profonde remise en question des institutions de l’époque.
Philippe Nessmann livre un récit poignant, centré sur la résistance d’enfants confrontés à la violence institutionnelle et à la privation de liberté. Loin de tout manichéisme, il dépeint la complexité psychologique de ses jeunes personnages, oscillant entre espoir, peur et solidarité.

Le style graphique de Piero Macola, tout en finesse, joue sur une palette restreinte et des contrastes marqués, évoquant la rudesse du quotidien carcéral et la beauté sauvage de Belle-Île. Son trait expressif, parfois proche du reportage dessiné, capte à la fois la tension des scènes d’évasion et la fragilité des visages juvéniles, conférant à l’ensemble une force visuelle indéniable.
En restituant avec sensibilité la mémoire de ces enfants oubliés, L’Évadé de Belle-Île s’impose comme une œuvre essentielle pour les adolescents et les adultes soucieux de comprendre l’histoire sociale et la résilience humaine.