Mois : septembre 2025

La promesse de l’aube

Album publié en 2014 aux éditions Futuropolis.


Résumé éditeur

D’après le roman de Romain Gary  publié le 29 avril 1960.

couverture bd La promesse de l'aube

Ce n’est pas peu dire que l’œuvre de Joann Sfar est liée à celle de Romain Gary.
À l’occasion de la sortie de son film, Gainsbourg, vie héroïque, il disait déjà : « J’ai passé mon temps à me dire que je faisais un film sur Romain Gary… « .
Pour honorer le centenaire de la naissance de l’écrivain, Sfar lui rend hommage en s’appropriant une de ses oeuvres, l’accompagnant de son trait nerveux, de sa liberté de ton et avec sa générosité coutumière.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « La promesse de l’aube »

À l’occasion du centenaire de la naissance de Romain Gary, Joann Sfar rend un hommage vibrant à l’écrivain en illustrant son célèbre roman autobiographique. Cette adaptation, publiée chez Futuropolis-Gallimard en 2014, transforme La promesse de l’aube en une œuvre graphique de 536 pages qui respecte scrupuleusement l’intégralité du texte original.

L’adaptation de Joann Sfar dépasse la simple illustration pour créer une véritable symbiose entre les mots de Romain Gary, et son trait expressif. Le dessinateur du Chat du Rabbin parvient à traduire visuellement la complexité émotionnelle du récit : la relation fusionnelle entre Romain et sa mère russe, cette femme chimérique qui façonne les rêves de grandeur de son fils. L’artiste s’attarde particulièrement sur les regards et les expressions, ces détails qui révèlent la vérité psychologique des personnages.

Joann Sfar déploie sa technique du noir et blanc à l’encre de Chine, utilisant des « simples » crayonnés qui révèlent pourtant une maîtrise consommée. Son trait tremblé, tracé à la main avec ses imperfections assumées, épouse parfaitement l’alternance entre humour et mélancolie qui caractérise l’œuvre de Romain Gary. Cette esthétique volontairement imparfaite, loin du dessin académique, permet de saisir l’authenticité des émotions et la spontanéité des souvenirs d’enfance. Joann Sfar restitue avec justesse cette « dette écrasante » que ressent le narrateur envers sa mère, ainsi que la tendresse mêlée de clairvoyance qui caractérise ce chef-d’œuvre.

Cette adaptation constitue un double chef-d’œuvre où se rencontrent deux talents exceptionnels. Joann Sfar prouve une fois encore sa capacité à s’emparer des grandes œuvres littéraires pour les magnifier graphiquement, offrant aux lecteurs une nouvelle façon d’appréhender ce monument de la littérature française du XXe siècle.

Florence Nightingale : La dame à la lampe

Album publié aux éditions Bang en 2022.


Dans l’Allemagne du début du XXe siècle, une jeune personne est déterminée à étudier les mathématiques à l’université, mais pour ce faire, elle doit résoudre plusieurs problèmes, dont un particulièrement épineux : cette personne se nomme Emmy et elle est une femme.
La vie d’Emmy Noether est un exemple d’émancipation et de dépassement des circonstances difficiles qui ont jalonné sa vie.
Par son enthousiasme, sa joie et sa passion pour les mathématiques, Emmy est parvenue à des sommets qu’aucune de ses contemporaines n’auraient seulement rêvé d’atteindre.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Florence Nightingale : La dame à la lampe »

Florence Nightingale : La dame à la lampe de Santi Selvi et Zarzo est une réussite de la collection Mamut Savant des éditions Bang. Cette bande dessinée biographique de 64 pages transforme l’histoire de la pionnière de l’utilisation des statistiques dans le domaine médical en un récit captivant et pédagogique, parfaitement adapté aux lecteurs à partir du CM1/CM2.

Le scénariste Santi Selvi, spécialiste des biographies scientifiques en BD, livre ici un travail d’une précision historique. L’œuvre retrace fidèlement le parcours exceptionnel de Florence Nightingale (1820-1910), depuis ses aptitudes mathématiques précoces jusqu’à son rôle révolutionnaire durant la guerre de Crimée (1853-1856). Le récit met particulièrement en lumière son innovation révolutionnaire : l’application des statistiques à l’épidémiologie sanitaire, qui permit de sauver des milliers de vies en démontrant que les maladies infectieuses tuaient davantage que les blessures de guerre.

Le scénario excelle dans sa capacité à rendre accessible des concepts mathématiques complexes, notamment le célèbre « diagramme de la rose » – cette visualisation statistique innovante que Florence Nightingale créa pour convaincre les autorités politiques de réformer le système de santé. Trois pages sont spécifiquement consacrées à l’interprétation de ce diagramme à trois variables (temps, nombre de morts, causes de la mort).

Zarzo déploie un style visuel particulièrement adapté au public jeunesse. Son approche graphique s’inscrit dans la tradition de la collection Mamut Savant, privilégiant la clarté narrative avec un format à l’italienne et seulement 1 à 3 cases par page, évitant toute surcharge visuelle. Les personnages bénéficient de couleurs marquées – parfois inattendues avec des cheveux violets, rouges ou bleus – qui facilitent leur identification.

Les visages expressifs et les nombreux plans rapprochés permettent une lecture fluide, particulièrement efficace pour transmettre la détermination de cette femme qui défia les conventions sociales du 19e siècle. Le style graphique soutient les moments clés du récit, notamment les rondes nocturnes de Florence Nightingale « à la lueur d’une simple lampe » qui lui valurent son surnom légendaire.

la BD ne se contente pas de raconter l’histoire d’une pionnière médicale : il explore intelligemment la place de la femme dans la société du 19e siècle. Cette dimension féministe enrichit la portée de la BD, montrant comment Florence Nightingale contribua à l’émancipation féminine en prouvant le rôle essentiel des femmes dans la santé publique, même si elle ne soutint pas directement le mouvement féministe de son époque.

Florence Nightingale : La dame à la lampe constitue ainsi une introduction idéale à une figure majeure de l’histoire des sciences et du féminisme. Cette bande dessinée s’adresse parfaitement aux jeunes lecteurs curieux d’histoire et de sciences, mais séduira également les adultes par sa rigueur historique.

Le Dernier des Mohicans

Album publié en 2010 aux éditions Soleil.


Résumé éditeur

D’après le roman de James Fenimore Cooper  publié en janvier 1826. Le Dernier des Mohicans constitue le deuxième volume du cycle des « Histoires de Bas-de-Cuir ».

couverture bd Le Dernier des Mohicans

L’édification de la vérité passe par les sentiers du crépuscule, le Dernier des Mohicans, tel que nous le racontent Cromwell et Carmalou, en est la preuve.
Courir, mourir, vif & silencieux, jusqu’au bout.

logo fnac

L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Le Dernier des Mohicans »

Adaptation libre du roman de James Fenimore CooperLe Dernier des Mohicans transpose la Guerre de Sept Ans (1757) au cœur des forêts de l’État de New York. À travers le parcours de Hawkeye et des Mohicans Chingachgook et Uncas, Cromwell et Catmalou livrent un récit resserré, qui mise moins sur la linéarité que sur l’atmosphère et la force graphique de la BD.

La structure en trois actes, ponctuée de voix-off et de monologues poétiques, privilégie l’immersion sensorielle à la reconstitution historique détaillée. La psychologie des personnages émerge par touches : Magua apparaît plus comme une incarnation de la vengeance que comme un simple antagoniste, tandis que Cora et Alice Munro gagnent en épaisseur dès lors qu’elles survivent à l’embuscade.

Le style épate par son recours exclusif à la peinture acrylique et au blanc de gouache, conférant aux pages une texture riche et granuleuse. Les doubles pages muettes et les pleines cases offrent un rythme visuel puissant, où les teintes ocres, rouges et bleutées traduisent l’urgence et la violence de l’univers. L’absence quasi totale de blanc autour des bulles renforce l’oppression forestière et l’immersion du lecteur.

BD hybride à mi-chemin entre roman graphique et livre d’illustrations, Le Dernier des Mohicans exige un regard patient et curieux. Son parti pris esthétique audacieux servira en priorité les amateurs de bande dessinée contemplative et de récits historiques poétiques.

L’urgence de l’eau – Enquête à la source

Album publié en 2024 aux éditions Locus Solus.


Résumé éditeur

couverture bd L'urgence de l'eau - Enquête à la source

Et si l’eau venait à manquer ? Devra-t-on dessaler l’eau de mer ? La technologie nous sauvera-t-elle de nos excès ?

Deux amis partent à la rencontre d’acteurs clés de l’eau, lors d’un road-trip qui les mène de la Bretagne à Orléans. Le changement climatique alterne les épisodes extrêmes, sécheresses et inondations.

L’eau de nos robinets pâtit de cette nouvelle donne, comme des usages immodérés dans l’industrie, l’agriculture, sans oublier la pression démographique des métropoles et celle, touristique, sur les littoraux.

Ce docu-fiction ludique et citoyen fait l’état des connaissances sur la préservation de la ressource.

Pour de vraies solutions durables et responsables.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « L’urgence de l’eau – Enquête à la source »

« L’urgence de l’eau – Enquête à la source«  de Christian Baudu et Julie Wo est un roman graphique documentaire d’une actualité saisissante. Publié chez Locus Solus en novembre 2024, cet ouvrage de 128 pages transforme la complexité des enjeux hydriques en récit accessible et captivant.

La BD suit un road-trip initiatique mené par deux personnages complémentaires : Quentin Tiniak, écrivain techno-solutionniste, et Gwena Talbec, journaliste indépendante engagée. Cette dynamique narrative permet d’explorer les multiples facettes de la crise de l’eau, de la Bretagne à Orléans, à travers des rencontres avec scientifiques, agriculteurs, élus et militants.

Le scénariste Christian Baudu, réalisateur documentariste et cofondateur de l’association Les Hydrophiles, développe une approche scientifique rigoureuse appuyée par Gérard Gruau, directeur de recherches au CNRS. L’ouvrage aborde avec précision le grand et petit cycle de l’eau, la biodiversité aquatique, l’usage industriel et agricole…

Julie Wo, dessinatrice rennaise du collectif La Vilaine, livre pour sa première BD complète un « coup de maître ». Son style coloré et expressif, agrémenté d’infographies pédagogiques et de cartes, transforme la densité documentaire en expérience visuelle fluide et engageante. Les huit QR codes intégrés enrichissent l’expérience par des entretiens vidéo.

Cette œuvre hybride, un docu-fiction ludique et citoyen, réussit le défi de sensibiliser sans culpabiliser.


Lieu visité par la bd en Bretagne

Guerlédan

Falaises

Album publié en 2014 aux éditions de l’Olivier.


Résumé éditeur

Adapté du roman d’Olivier Adam publié le 4 aout 2005.

Étretat.
Sur le balcon d’une chambre d’hôtel, un homme veille. Au bout de son regard : les falaises éclairées d’où s’est jetée sa mère, vingt ans plus tôt.
Le temps d’une nuit, le narrateur déroule le film de sa vie, cherche dans sa mémoire rétive les traces de cette mère disparue.
Il fouille son enfance, revient sur sa jeunesse perdue, sur son père brutal, son frère en fuite, ses années à Paris.
Ce qu’il puise dans ses souvenirs : un flot d’images, de sensations, de lieux, d’apparitions. Et cette question : comment suis-je encore en vie ?

L’adaptation sensible que réalisent Thibault Balahy et Loic Dauvillier parvient remarquablement à transposer le roman d’Olivier Adam en une oeuvre nouvelle : le jeu des images et des couleurs, le contraste ménagé par les citations du texte original et les planches souvent muettes, laissent émerger une enfance douloureuse et indicible, qui n’empêche pas un dénouement lumineux.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Falaises »

Loïc Dauvillier propose, avec Falaises, une adaptation en bande dessinée du roman éponyme d’Olivier Adam (2005) qui explore la mémoire et le deuil. Publié en avril 2014 aux éditions de l’Olivier, cet album d’intimité sombre et apaisée suit un homme revenant sur les lieux du suicide maternel vingt ans après.

La narration joue sur la retenue : les rares dialogues distillent des fragments de texte original, tandis que les séquences muettes laissent affleurer la douleur et la solitude du narrateur. Les thèmes majeurs – perte, reconstruction et filiation – s’articulent sans artifice, soulignant la fragilité des souvenirs et l’urgence de « rester en vie » face à l’absence.

Graphiquement, Thibault Balahy adopte un style impressionniste où dominent des bleus nuancés, dessinant des paysages et des intérieurs légèrement floutés. Les planches fluides et aériennes traduisent l’instabilité des sensations et l’horizon possible d’une renaissance.

Falaises séduit par son équilibre entre mélancolie et lumière. Destinée aux amateurs de récits contemplatifs et sensibles.

Matheuses – Les filles, avenir des mathématiques

Livre illustré publié en 2024 aux éditions CNRS Eds.


Résumé éditeur

couverture bd Matheuses - Les filles, avenir des mathématiques

À 17 ans, une fille française sur deux n’étudie plus les mathématiques, contre seulement un garçon sur quatre. Ces inégalités suscitent de nombreuses questions du corps enseignant, des familles, des scientifiques et des adolescentes et adolescents.
Comment faire pour que les filles soient plus nombreuses dans les filières mathématiques ? Comment se comporter en classe pour les soutenir ?
Comment encourager sa fille à faire des maths quand on a soi-même abandonné ?
Comment changer la pratique des mathématiques pour qu’elle ne soit plus excluante ?
Enfin, comment faire pour se sentir moins seule quand on est une fille et qu’on aime les maths ?

Cet ouvrage, qui est autant un livre sur les maths qu’un livre de maths, entend apporter les réponses les plus larges possibles à ces questions. Il présente les résultats d’une enquête sociologique et porte la parole de 45 adolescentes, tout en proposant aux lectrices et aux lecteurs de découvrir des problèmes de mathématiques originaux à leur rythme.
Car une manière de rendre les mathématiques plus inclusives est bien de poser autrement les problèmes – qu’ils soient sociologiques ou mathématiques.
Ouvrage de recherche autant qu’invitation à la pratique scientifique, l’ensemble est mis en images pour faciliter l’accès aux résultats scientifiques.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Matheuses – Les filles, avenir des mathématiques »

L’œuvre n’a pas encore été lue.

extrait bd Matheuses - Les filles, avenir des mathématiques

Quo Vadis ?

Album publié en 2018 aux éditions Glénat.


Résumé éditeur

Adapté du roman d’Henryk Sienkiewicz publié le 26 mars 1895.

couverture bd Quo Vadis ?

Nous sommes à Rome en l’an 64, sous le règne de Néron, empereur cruel et débauché. Lorsque la ville est ravagée par l’incendie, les persécutions s’intensifient contre les chrétiens, tenus responsables.
Le patricien romain Vinicius aime passionnément Lygie, la fille du roi des Lygien que les Romains ont faite prisonnière depuis qu’elle s’est convertie au christianisme. Comment, dans ces circonstances tragiques, leur amour pourra-t-il survivre ?


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Quo Vadis ? »

L’adaptation de Quo vadis ? par Patrice Buendia et Cafu transforme le roman monumental d’Henryk Sienkiewicz en une œuvre visuelle de 46 pages. Située dans la Rome de l’an 64, pendant le règne de Néron, cette bande dessinée retrace l’histoire d’amour entre le patricien Marcus Vinicius et Lygie, jeune chrétienne dans un empire où sa foi la condamne.

Patrice Buendia respecte l’esprit de l’œuvre originale en conservant ses deux axes fondamentaux : l’émergence du christianisme à Rome et la résistance au tyran incarnée par la vertueuse Lygie. Le scénariste livre un texte de bon niveau qui, malgré la contrainte du format réduit, parvient à saisir l’ampleur épique du roman. La lecture peut s’avérer souvent exigeante car l’adaptation condense un récit de plusieurs centaines de pages, introduisant de nombreux personnages historiques comme Néron, Pétrone et l’apôtre Pierre sans toujours pouvoir développer leur passé.

extrait bd Quo Vadis ?

Le dessin de Cafu adopte un trait crayonné précis et détaillé, créant une esthétique à la fois réaliste et accessible. Les colorisations de Martin Martinez enrichissent cette Rome antique d’une palette chromatique qui permet l’immersion historique. Visuellement ca reste « sage » rendant l’œuvre accessible à tous les publics malgré l’intensité dramatique des persécutions chrétiennes et des intrigues palatines.

Cette adaptation réussit le pari de condenser un « péplum » et offre une porte d’entrée idéale vers le roman de Henryk Sienkiewicz pour les lecteurs contemporains.

Demain j’arrête !

Album publié en 2019 aux éditions Michel Lafon.


Résumé éditeur

Adapté du roman de Gilles Legardinier publié le 10 novembre 2011.

couverture bd Demain j'arrête !

La comédie phénomène, écrite par Gilles Legardinier, adaptée par Laetitia Aynié et Véronique Grisseaux !

Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait dans votre vie ?

Au début, c’est à cause de son nom rigolo que Julie s’est intéressée à son nouveau voisin. Mais très vite, il y a eu tout le reste : son charme, son regard, et tout ce qu’il semble cacher…

Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques de plus en plus délirants…


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Demain j’arrête ! »

Véronique Grisseaux et Laeticia Aynie réussissent un pari audacieux avec cette adaptation du bestseller de Gilles Legardinier. Cette bande dessinée de 133 pages, parue en 2019 chez Michel Lafon, transpose avec brio l’univers feel-good qui avait séduit plus de 500 000 lecteurs.

L’expertise reconnue de Véronique Grisseaux en matière d’adaptation trouve ici son plein épanouissement (A tous les garçons que j’ai aimés
, Les gens heureux lisent et boivent du café, La vie est facile, ne t’inquiète pas ). Elle préserve l’essence comique et tendre de l’œuvre originale. Son travail de scénarisation respecte la dynamique du scénario tout en l’adaptant aux codes de la bande dessinée, créant un rythme addictif et sans temps mort.

extrait bd Demain j'arrête !

Les illustrations de Laeticia Aynie apportent une dimension visuelle moderne et expressive qui sublime l’histoire de Julie et de son mystérieux voisin Ricardo Patatras. Son trait féminin et dynamique  s’avère parfaitement adapté à cette comédie romantique. Formée à l’École Emile Cohl, l’illustratrice freelance depuis 2002 déploie des couleurs vives et des expressions exagérées juste comme il faut , renforçant l’aspect humoristique sans tomber dans la caricature.

Cette BD dépasse la simple adaptation en offrant une expérience de lecture fluide et immersive. Les autrices parviennent à retranscrire l’humour mordant et les émotions du roman original , créant parfois une préférence des lecteurs pour ce format graphique. L’œuvre explore avec finesse les thèmes de la spontanéité amoureuse et de la curiosité humaine, dans un registre léger mais jamais superficiel.

Cette adaptation offre aux connaisseurs du roman une relecture rafraîchissante et visuellement réussie, une parfaite porte d’entrée à l’univers de Gilles Legardinier.

Comment les riches ravagent la planète

Album publié en 2024 aux éditions Seuil.


Résumé éditeur

Adapté de l’essai d’Hervé Kempf publié le 4 janvier 2007.

En dix-sept ans, les riches n’ont rien appris, rien compris, rien changé. Ils se gavent. Les milliardaires ont multiplié leur fortune, la catastrophe écologique s’amplifie, la crise sociale est mondiale.
Le lien entre ces phénomènes ? Les inégalités. On n’évitera pas le désastre climatique si l’on ne ramène pas les ultra-riches à la raison.
C’est ce qu’explique ce livre détonnant, où une analyse implacable se combine à un dessin complice et surprenant.
Inspirée de Comment les riches détruisent la planète , best-seller paru en 2007 et traduit en douze langues qui a largement contribué à montrer l’articulation intime entre crise écologique et crise sociale, cette bande dessinée s’imposait pour en actualiser les données et le constat.
Elle raconte comment, en bientôt vingt ans, l’oligarchie a augmenté sa passion destructrice et endossé les nouveaux habits du capitalisme.

Dans ce livre, on rit, on pleure, on apprend, on mobilise : c’est un outil pour changer le monde. Il y a urgence.


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Comment les riches ravagent la planète »

Signée Hervé Kempf et illustrée par Juan Mendez, cette bande dessinée adaptée de l’essai de 2007 explore la responsabilité des élites dans la crise écologique. Publié en septembre 2024 par Seuil, l’album actualise un propos toujours brûlant.

Le récit articule inégalités sociales et effondrement environnemental, donnant voix à des personnages emblématiques – de la cadre d’entreprise insensible à l’activiste engagé – dont les trajectoires révèlent une psychologie subtile. Chaque dialogue, concis et percutant, soutient une réflexion fouillée sur la surconsommation et la gouvernance mondiale.

Le trait de Juan Mendez marie contours nets et palettes limitées : des teintes froides pour les scènes de pouvoir, des ocres vibrants lors des manifestations. Ce contraste amplifie l’émotion, immergeant le lecteur dans un monde où chaque case incite à l’indignation.

Équilibrant rigueur et force du dessin, cet album est une BD incontournable pour un public soucieux de comprendre les racines du dérèglement climatique.

Urgence climatique – Il est encore temps !

Album publié en 2023 aux éditions Casterman.


Résumé éditeur

couverture bd Urgence climatique - Il est encore temps !

Février 2020, Étienne Lécroart fait un rêve étrange et effrayant grâce auquel il prend conscience de ses craintes quant au réchauffement climatique : les générations futures sont véritablement en danger !
Il s’en ouvre à son ami Ivar Ekeland, mathématicien, économiste et philosophe qui s’intéresse de près à cette question.
En faisant intervenir des spécialistes de diverses disciplines et des acteurs de terrain, ils font le point sur la situation actuelle et montrent que l’avenir reste ouvert : les moyens d’action sont là ; encore faut-il avoir le courage de s’en servir !


L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Urgence climatique – Il est encore temps ! »

Parue le 6 septembre 2023, cette bande dessinée signée Étienne Lécroart (dessin, couleur, scénario) et Ivar Ekeland (scénario) confronte, sous la forme d’un dialogue entre rêve et réalité, le lecteur au défi climatique actuel.

Le récit s’ouvre sur un cauchemar d’Étienne Lécroart, métaphore puissante du désastre possible, puis devient une enquête vivante grâce aux échanges avec Ivar Ekeland, mathématicien, économiste et philosophe. Chaque étape fait intervenir biologistes, climatologues et acteurs de terrain pour expliciter, sans jargon inutile, l’origine et les effets du réchauffement, et souligne les leviers d’action encore accessibles.

extrait bd Urgence climatique - Il est encore temps !

Le trait clair et épuré d’Étienne Lécroart allie sobriété et expressivité : les planches alternent visuels didactiques et vignettes humoristiques, renforçant la pédagogie et maintenant l’attention.

Haute en enseignements et jamais dans l’excès « alarmiste », cette BD s’adresse aux acteurs et futurs acteurs de la transition. Son ton rigoureux et ludique en fait un outil idéal pour sensibiliser élèves, citoyens engagés et décideurs.