Un soldat dans la tourmente (2025)

Albums publiés en 2025 aux éditions Éditions Pierre de Taillac.
Résumé éditeur

« Je me souviens tout gosse, assis sur les marches du perron de sa maison, Jean, mon grand-père paternel, me racontait la guerre – sa guerre. Jamais il n’abordait des faits éprouvants, des souvenirs tragiques, des actes isolés contre l’ennemi. Sans doute pour éviter de heurter mon âme sensible mais surtout pour éviter de ressasser le pire, ouvrir une brèche dans le passé. Avec les années, au gré de ses histoires, il enjolivait les choses, me parlait plus joyeusement de ses sabotages dans les usines allemandes, de ses destructions de trains allemands… Et moi, avide de détails, j’étais souvent déçu, car seules quelques brides émanaient de ses histoires, aussi brèves que furtives.
Jean est mort en février 1997 à l’âge de 82 ans, emportant ses histoires avec lui. Ce n’est que bien plus tard, vers l’âge de 30 ans, et après avoir récupéré tous les documents lui ayant appartenus que l’envie me prit de coucher tout ça sur papier. »
Né en 1978, Mickael Mourot se passionne très tôt pour l’histoire. Il a publié aux éditions Ysec en 2012 la BD L’oublié de la Mémoire relatant le parcours d’un Poilu. Par sa profession de paysagiste, il a aussi travaillé sur des illustrations pour les éditions Ulmer. En parallèle, il s’adonne à la peinture ayant attrait à la nature et au fantastique.
La bd « Un soldat dans la tourmente » disponible ici
L’avis d’histoiregeobd.com sur la bande dessinée « Un soldat dans la tourmente »
Un soldat dans la tourmente de Mickaël Mourot transforme un héritage familial en témoignage graphique bouleversant. L’auteur ressuscite l’histoire de son grand-père Jean, soldat français capturé en 1940 et retenu cinq années en captivité au cœur du IIIe Reich. Cette démarche intime transcende le cadre personnel pour évoquer le destin de près de deux millions de prisonniers français oubliés.
Mickaël Mourot, passionné d’histoire depuis l’enfance et déjà auteur de « L’oublié de la Mémoire » en 2012, maîtrise parfaitement l’art du témoignage graphique. Son trait puissant restitue avec justesse la dualité de l’expérience concentrationnaire : la violence des kapos, le travail forcé, la faim et le froid, mais également la camaraderie, les actes de résistance et l’espoir qui maintiennent l’humanité.

Ce qui frappe particulièrement, c’est la capacité de l’auteur à transformer les silences de son grand-père en narration visuelle percutante.
Les 136 pages offrent un équilibre remarquable entre pudeur familiale et nécessité mémorielle, rendant accessible une page méconnue de l’histoire française. Une BD qui redonne dignité à ces « millions de soldats oubliés ».